Covid-19 et l’Afrique : Le manifeste

Peut-être n’a-t-on pas été suffisamment attentif au fait que, dans les controverses particulièrement virulentes qui se sont développées autour du coronavirus partout dans le monde, la question du médicament est au cœur des tensions les plus vives. Plus encore que la théorie causale de l’épidémie, qui focalise les attentions, c’est le problème de l’efficacité des décoctions africaines qui constitue l’enjeu essentiel, pratique mais aussi idéologique, de ces polémiques. 

 

C’est du reste, de manière significative, autour de l’invention proclamée de traitements africains anti-Covid-19, que sont nées ces controverses. Au cours de celles-ci se sont exprimés méfiance et ressentiment à l’égard des savoirs patrimoniaux africains. Dans ce contexte, la question de l’efficacité de ceux-ci s’est trouvée posée dans l’espace public selon deux logiques presque contraires. D’une part, les produits anti-coronavirus africains contournent toutes les procédures habituelles d’évaluation scientifique des médicaments. D’autre part, un immense espoir est né, non seulement pour les malades, mais aussi, et surtout, parce qu’il est le fruit d’une recherche locale. 

Pour porter ce dernier aspect, Charles Binam Bikoi, Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA (Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines) vient de publier un manifeste. Intitulé « La Covid-19 et l’Afrique : les médecines et les savoirs patrimoniaux dans le choc de l’Histoire… Manifeste pour une Afrique structurellement déconfinée », le document est une ode à la pharmacopée africaine. 

Cliquer ici pour télécharger la version complète en français 

Jean René Meva’a Amougou 

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