Route Ekondo Titi-Kumba : Les prestataires tunisiens avancent vers la reprise du chantier

Assurance faite à Yaoundé le 7 octobre au Mintp par S.E. Jalel Snoussi, ambassadeur de Tunisie au Cameroun.

Le ministre des Travaux publics a reçu en audience en son cabinet ce 7 octobre 2019, l’ambassadeur de Tunisie au Cameroun. Emmanuel Nganou Djoumessi et Jalel Snoussi ont échangé sur la coopération bilatérale qui lie les deux pays à travers le secteur public et privé. L’audience a aussi porté sur la reprise des travaux de la route Ekondo Titi-Kumba (60 km, dans le Sud-ouest). Face à la presse, le diplomate tunisien explique: «J’étais avec le ministre pour un sujet de reprise des chantiers par des entreprises tunisiennes, surtout après la suspension du projet routier Kumba-Ekondo Titi, pour des raisons que vous savez. C’était ça l’essentiel de ma demande d’audience.

Monsieur le ministre a été, comme toujours, très compréhensif et nous avons eu un débat de qualité. Nous souhaitons trouver une solution mutuellement avantageuse tant pour la partie tunisienne que pour la partie camerounaise». Il ajoute: «Bien-sûr. C’était ça la question. Les entreprises tunisiennes concernées sont prêtes à reprendre les travaux qui ont seulement été suspendus. Sur les autres chantiers, le ministre peut en témoigner, les bureaux d’études tunisiens sont sérieux; ils ont une très bonne réputation et sont bien appréciés. Ils sont prêts à être là à tout moment lorsqu’il y a un projet ou une opportunité d’être présent sur le sol camerounais».

Attribués à l’entreprise Soroubat, les travaux avaient été interrompus le 15 mars 2018 après l’enlèvement de travailleurs tunisiens et Camerounais sur le chantier. Engagée dans ce chantier depuis 2016, l’entreprise tunisienne a vécu le décès tragique de l’un de ses ingénieurs. L’incident avait été attribué aux mouvements armés. Au moment des faits, un taux de réalisation d’environ 10 % seulement était évoqué. À cause de tout cela, une source non officielle confie que Sourobat propose désormais la prise en compte du «cas de force majeure» survenu dans le marché de base. Une renégociation qui implique certainement d’importantes conséquences financières induites.

En rappel, les entreprises tunisiennes assurent, soit le contrôle ou l’exécution des travaux des projets routiers en partenariat avec l’État du Cameroun. Il s’agit notamment des axes Mandjou-Akokan (45 km), Akokan-Batouri(45 km), Guidjiba-Tapare (57 km), Babungo-Oku-Noni (70 km), ou Foumban-Koumpamatapit-Limite Ouest/Nord-Ouest (54 km).

Jean René Meva’a Amougou

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