Industrie pharmaceutique africaine : L’UA reçoit le soutien de l’OMS

L’organisation va offrir l’expertise technique à l’Agence africaine du médicament et aider à la création d’un environnement favorable à la production locale de médicaments.

L’Afrique veut son autonomie pharmaceutique

Le mémorandum d’entente qui lie la commission de l’Union africaine et l’Organisation mondiale de la Santé prévoit trois principaux domaines de collaboration. De prime abord, offrir une expertise technique à l’Agence africaine du médicament et créer un environnement favorable à la production locale de médicaments. L’accès à des médicaments sûrs, efficaces et de qualité est un pilier central de la CSU.

L’OMS salue la décision de l’Union africaine d’approuver le traité portant création de l’Agence à laquelle elle se tient prête à fournir une expertise technique de qualité. Ensuite, renforcer la collaboration entre les Africa Centers for Disease Control and Prevention et l’OMS, en vouant une attention particulière à la préparation aux situations d’urgence, afin de renforcer les moyens de défense des États membres de l’Union africaine face aux épidémies et autres situations d’urgence sanitaire. L’OMS appuiera également les efforts visant à renforcer le personnel de santé dans les pays de l’Union africaine et à établir une équipe africaine de volontaires de la santé.

Enfin, appuyer la mise en œuvre de l’Appel à l’action d’Addis-Abeba sur la couverture sanitaire universelle et de la Déclaration de l’Union africaine sur le financement intérieur. L’Appel à l’action, approuvé en début d’année par le Sommet de l’Union africaine, engage ses États membres à accroître les investissements nationaux pour la santé et à rendre des comptes à cet égard. L’OMS facilitera le dialogue entre les ministères de la Santé et des Finances pour aider les pays à développer des modèles de financement en santé solide et durable.

Coopération
Pour l’OMS, l’Union africaine joue un rôle crucial pour maintenir une plus grande cohésion entre ses États membres dans un large éventail de domaines politiques et de programmes. Par ce mémorandum, l’OMS vise à redynamiser, élargir et approfondir son entente avec l’Union africaine en vue d’appliquer la stratégie quinquennale de son treizième programme général de travail, 2019-2023, et d’atteindre les objectifs de santé et de développement de l’Union africaine.

Le secteur privé
La croissance effrénée de la population africaine, qui dépasse aujourd’hui le milliard d’individus, constitue un défi majeur pour les planificateurs du développement. Ce défi est encore plus important dans la mesure où il intègre la prise en charge des besoins en matière de santé. La demande en produits pharmaceutiques se fait de plus en plus croissante et l’Afrique semble ne pas être à même de profiter de l’expansion de ce secteur. Avec 13 % de la population mondiale, 24% de la morbidité, mais seulement 3 % de la production pharmaceutique mondiale et une majorité de médicaments contrefaits, le continent africain fait face à un enjeu majeur de santé publique: l’accès aux médicaments de qualité.

En effet, l’industrie pharmaceutique en Afrique demeure à un état embryonnaire. Les dépenses pharmaceutiques sur le continent devraient atteindre 30 milliards de dollars en 2019. Très peu d’entreprises sont actives dans l’industrie pharmaceutique en Afrique. L’offre en produits pharmaceutiques en provenance du continent ne représente que 2 % de l’offre mondiale. Les quelques entreprises existant sont des filiales de laboratoires délocalisés sur le continent. C’est le cas de Sanofi-Aventis, Pfizer, Cipla. Ces laboratoires se concentrent sur la production de médicaments génériques destinés au marché local et s’activent surtout dans la recherche. Seule l’Afrique du Sud dispose d’une industrie pharmaceutique assez développée.

Zacharie Roger Mbarga

Afrique de l’Est

Vers la création d’une confédération

Malgré des tensions ayant entrainé la non-tenue d’un sommet des chefs d’État, les experts des pays ont entamé les consultations pour une constitution devant établir la confédération politique.

 

La communauté d’Afrique de l’Est (CAE) est sur le point d’atteindre le quatrième et dernier pilier de son processus d’intégration. Le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, président en exercice, a lancé lundi 18 novembre 2019 les consultations nationales auprès des parties prenantes en vue de rédiger la constitution de la confédération politique de la Communauté de l’Afrique de l’Est. La confédération politique est une étape transitoire à la fédération politique. Ce modèle a été adopté par la confédération des chefs d’État de cette communauté en mai 2017.

Considérations
Le président Museveni a souligné combien il importait que la CAE devienne une fédération politique. Face aux experts, il a déclaré que la fédération politique redynamiserait ses efforts pour promouvoir la prospérité de tous les Africains de l’Est, ce qui peut être atteint grâce au commerce et à la croissance économique. D’autant plus que la fédération politique garantirait également la sécurité stratégique des plus petits pays membres de la Communauté contre les menaces extérieures. Il a par ailleurs cité la fraternité de tous les Africains de l’Est, soulignant que les peuples de la région de l’Afrique de l’Est avaient des cultures, des langues et des origines similaires notamment le kiswahili comme langue commune.

Inclusion

Pour le secrétaire général de la CAE, Liberat Mfumukeko, «les consultations nationales des parties prenantes garantiraient la participation des citoyens de la communauté au processus d’intégration et en particulier au pilier de la fédération politique».
«La rédaction de la confédération politique de la CAE est confiée à une équipe d’experts constitutionnels nommés par les États partenaires. L’équipe de 18 membres est présidée par l’honorable Benjamin Odoki, Juge en chef émérite de l’Ouganda», a-t-il déclaré. Pour les délais, le Secrétaire général de la CAE a indiqué que le processus d’élaboration de la constitution de la Confédération devrait être achevé en 2022 avec son adoption par la conférence des chefs d’État.

«Il s’agit d’un projet coûteux qui nécessite un investissement financier considérable. Jusqu’ici, nous avons pris du retard sur les calendriers du processus en raison d’une provision financière insuffisante pour ce projet. À notre avis, le processus de rédaction de la constitution nécessitera des ressources d’un montant de 4,8 millions de dollars US», a révélé le SG. Il a par ailleurs exhorté le sommet des chefs d’État de la CAE à envisager un mécanisme de financement spécial pour permettre l’achèvement du projet à temps.

ZRM

Restructuration de l’IAI

L’institution bientôt sous tutelle de l’UA

Les démarches se poursuivent dans ce sens, elles ont été réitérées lors de la 6e session du Conseil d’administration de l’Institut africain d’informatique (IAI).

 

L’institut africain d’informatique (IAI) est en normalisation. Une mise à niveau qui concerne, le système managérial, l’architecture financière et comptable, bref le modèle économique. Cette renaissance de l’IAI passera de ce fait par la tutelle institutionnelle de l’organisation d’intégration continentale l’Union africaine.

Le 15 novembre 2019 à Libreville, le conclave du conseil d’administration a accouché de plusieurs mesures visant à accélérer le rythme de restructuration. La première a trait à la situation financière, lors des prochains sommets de la Ceeac et de la Cemac un plaidoyer sera effectué en vue du recouvrement des arriérés de paiement. Jusqu’ici transitoire, la structure de gouvernance de l’IAI a été formalisée. Il a été décidé d’adapter l’état des besoins 2020 aux normes comptables en matière de définition de budget. Un comité spécial chargé de la refondation de cette grande école a été mis sur pied. À ces résolutions, la création d’une commission mixte IAI-Unesco, chargée de faire un rapport sur la situation de l’année académique 2017-2018.

Origine
L’Institut africain d’Informatique est une École inter-États créée par décision des chefs d’État en 1971 à Fort-Lamy (l’actuel N’Djamena) au Tchad et dotée d’un Statut diplomatique, avec pour siège Libreville au Gabon. Elle a pour vocation tout d’abord, d’assurer les formations supérieures d’excellence dont l’économie nationale et régionale ont besoin dans un contexte de mondialisation de la connaissance et dans un rythme accéléré de développement technologique, mais également de promouvoir et de vulgariser l’outil informatique auprès de ses onze États membres. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo.

ZRM

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