PANORAMAPORTRAIT DÉCOUVERTE

58è édition de la Fête de la jeunesse : le Parlement jeunesse arbore l’écharpe de la paix et de l’entrepreneuriat

Pendant cette semaine de la onzaine les jeunes parlementaires organisent des nombreuses activités pour consolider la paix au Cameroun, et se dotent des outils efficaces pour extirper les jeunes du chômage.

Les parlementaires à l’école de la paix

Le 11 février 2024, lesjeunes ont célébré la 58è édition de la Fête de la jeunesse. A cet effet, une kyrielle d’activités sont organisées par le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (Minjec) Mounouna Foutsou et les jeunes parlementaires. Ils représentent les dix régions du Cameroun. Et comme à chaque édition, ils viennent à Yaoundé pour s’abreuver des vraies politiques des autorités en faveur des jeunes. A cet effet, le discours présidentiel n’est pas exclu. Il est très attendu, puisqu’il met en relief les problèmes des jeunes, les solutions, et trace la voie pour une paix pérenne au Cameroun, ceci en marge des discours de haine ou toutes autres dérives.

Pour cette édition, le thème retenu par les parlementaires est: «Jeunesse et participation au développement local pour la promotion de la paix e de la cohésion sociale». Selon Sylvestre Kila, jeune Sénateur du département du Mbui région du Nord-Ouest (Bamenda), nous sommes ici au Musée national de Yaoundé, dans le cadre d’un séminaire. Pour bénéficier des formations, pour sortir notre région, arrondissement, département de l’ornière du sous-développement. C’est pourquoi nous parlons de décentralisation. Ce qui est en conformité avec la thématique. Parce que les guerres, les conflits, les discours de haine et autres maux ne seront réduits à leur plus simple expression que «si les localités sont développées. En outre, il faut parler de paix et de cohésion sociale, il faut un dia-logue, réduire les frustrations, les inégalités sociales, trouver du travail aux jeunes, cela éviterait de les enrôler par dans des actes ou pratiques qui mettent en péril le vivre ensemble», poursuit-il. En tant que représentant des jeunes au Parlement Jeunesse, il reconnait que le discours des autorités est mal venu dans sa localité, mais il devra utiliser d’autres leviers. «Chez nous c’est un peu difficile de véhiculer le message du gouvernement vu le contexte politique très tendu. Les populations sont frileuses au discours des autorités. Néanmoins l’astuce est de pouvoir infiltrer les jeunes, les familles, les associations, dialoguer avec les différentes parties pour que le vivre ensemble, et la cohésion sociale soient une réalité dans nos localités».

Le chômage
La jeunesse camerounaise est confrontée à un sérieux problème d’insertion professionnelle. Le chômage a atteint des proportions effarantes. Toute chose qui ouvre la porte à toutes les déviances qui effritent le ciment social. Pour les jeunes parlementaires, c’est ce qui justifie le thème qui s’entend : «Jeunesse, import-substitution et patriotisme économique pour le progrès du Cameroun». Pour le jeune Député Kalohn Luiz Foncha, originaire du département du Moungo (Nkongsamba) région du Littoral, cette thématique est une invite à plus d’initiative et d’inventivité. «Il est question pour nous les jeunes d’embrasser l’entrepreneuriat, de créer nos entreprises, qui reposent sur les produits locaux pour l’autonomie financière. Ce n’est que en valorisant les produits made in Cameroon, qu’on peut réduire les importations, et créer des emplois notamment l’artisanat, la transformation du manioc en farine, la cosmétique, et autres pour l’auto-emploi. Il pense que pour la relance des activités culturales dans le Moungo, l’Etat doit accorder des subventions et faire le suivi pour intéresser les jeunes ». C’est le même son de cloche pour l’honorable Ange Beleck du Moungo pour qui c’est une bonne chose. Pour qu’un pays se développe, il faut que l’économie marche, et pour redynamiser cette économie, il faut l’apport des jeunes. Cette thématique arrive «parce que le taux de chômage est très élevé, la thématique nous aide à comprendre que nous avons un mot à dire dans l’économie, et que l’Etat est disposé à nous soutenir dans l’entrepreneuriat il y a également d’autres organismes comme le Conseil National de la jeunesse du Cameroun (CNJC) et les Pme, qui sont prêtes à nous ouvrir les portes, nous devons aller vers notre jeunesse leur porter ces informations, car elle n’est pas informée», conclut-elle.

Olivier Mbessité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *