Transport ferroviaire : investissements payants pour l’Afrique centrale
Le premier trimestre 2023 s’ouvre sous de bons auspices en matière de transport ferroviaire en Afrique centrale. La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) présente le panorama. « Les activités de transport ferroviaire progressaient au premier trimestre 2023. Perspectives optimistes, en lien avec la bonne orientation attendue du trafic marchandises. Le premier trimestre 2023 devrait afficher des performances positives grâce aux haussières espérées des miniers et des forestiers», lit-on dans le Test prévisionnel de conjoncture de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) rendu public le 12 janvier 2023.
Les bonnes performances attendues dans ce secteur d’activités sont le fruit d’investissements réalisés par les États. Notamment en faveur des programmes de réhabilitation et de modernisation des infrastructures ferroviaires et l’acquisition de nouvelles locomotives. En la matière, le Cameroun a mis en œuvre un projet de modernisation de 568 kilomètres de voie ferrée entre Douala-Yaoundé et Belabo-Ngaoundéré. De nouveaux réseaux qui contribuent à Edea et Campo en passant par Kribi et Lolabé et Douala-Ngaoundéré sont également en construction. Un projet d’acquisition de 25 voitures voyageurs et 5 modules autorails a cours depuis le 24 octobre 2019. Les retardataires accusés dans le processus de mise à disposition de ces voitures sont accentués depuis un an par le conflit russo-ukrainien.
S’agissant de la République du Congo, la BEAC indique que « la bonne orientation attendue du trafic des marchandises serait confortée par le maintien en bon état de l’outil d’exploitation et de la mise en place d’une politique de minimisation des risques activé sur la surveillance des zones d’écueils ». Le pays a acquis des locomotives le 13 janvier dernier. Les engins roulants mis à la disposition de la société Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) constituant le premier lot d’une commande de huit locomotives, deux locotracteurs pour les ateliers de maintenance, des pièces de rechange pour engins de voirie, des machines -outils et des moyens de levage. Une autre livraison est attendue au mois de mars. Ce qui devrait favoriser la relance pleine de l’exploitation du chemin de fer congolais.
Louise Nsana