D’un montant cumulé 22 milliards FCFA, lesdits accords permettent à deux opérateurs économiques de se déployer efficacement au Cameroun.
Marthe Angéline Minja, directeur général de l’API
Etienne Valère Olougou Okounou, promoteur d’une unité industrielle de production de lait et de biogaz à Ngaoussi (région de l’Adamaoua) peut désormais pousser un ouf de soulagement. Le 30 juillet dernier à Yaoundé, cet opérateur économique a signé avec l’Agence de promotion des investissements (API) une convention d’accompagnement estimée à 9 milliards FCFA. «Je remercie le président de la République pour avoir donné son haut accord pour nous accompagner dans la viabilité et la rentabilité de ce projet. L’objectif global de ce projet c’est déjà l’amélioration des conditions de vie des populations par l’emploi et aussi booster la production de lait», a indiqué le directeur général de la structure dans les colonnes de Cameroon Tribune (CT) du 3 août 2020.
Une autre entreprise ayant signé la convention avec l’API est Africa Food manufacture, division semoulerie. Elle entend mettre en place une unité industrielle de production et de fabrication de semoule d’une valeur de 13 milliards FCFA, pour une production journalière projetée à 350 tonnes. «Nous avons pour mission de produire la semoule de blé dur pour faire les pâtes alimentaires. Économiquement, nous allons créer des emplois (près de 700), améliorer la production locale. Cette semoulerie nous permettra de réduire les couts de production et de produire des pâtes dans un meilleur rapport qualité-prix» a indiqué Gisèle Yamba, directrice commerciale et marketing de Africa Food.
La somme totale de ces investissements prévisionnels est de 22 milliards FCFA, avec 898 emplois projetés. Ces entreprises agro-industrielles s’engagent dans un secteur hautement concurrentiel, dominé par une forte importation des produits laitiers. Ainsi elles pensent réduire ces importations au détriment des produits locaux. «Nous sommes dans le secteur de l’agro-industrie, filière bovine. Il y a un besoin réel en termes d’importation en produits laitiers. Nous avons une facture de plus de 20 milliards FCFA par an. C’est dire que nous importons beaucoup de produits laitiers.
C’est une activité rentable et on va créer une valeur ajoutée à partir des produits que nous allons fabriquer: fromage, lait pasteurisé, yaourt», a conclu Etienne Olougou Okounou.«Ces conventions vont permettre à ces sociétés de pouvoir se mouvoir en toute sérénité et surtout alléger les couts liés à la mise en place de leurs structures. Ce dispositif a été mis sur pied dans le cadre de la règlementation sur les investissements, afin de permettre justement aux entreprises de s’assurer que les couts de mise en place ne vont pas trop peser sur leur trésorerie», a précisé Marthe Angeline Minja, DG de l’API dans CT.
Évaluation
Le 3 août 2020, les responsables de l’Agence de promotion des investissements (API) descendent sur le terrain pour s’assurer de ce que les objectifs assignés lors des signatures de convention suivant la loi de 2013 portant incitation à l’investissement privé au Cameroun sont atteints. «Nous allons faire un suivi-évaluation des conventions qui ont été signées depuis 2014. Il fallait à un moment donné s’assurer de l’efficacité de cette loi, sur l’incitation à l’investissement, voir qu’elles sont exactement les retombées de cette loi dans notre pays en termes d’emploi, d’investissement réel. Parce que quand nous signons des conventions, les chiffres que les entreprises donnent sont des projections», a expliqué Marthe Minja. L’API a jusqu’à présent signé 228 conventions avec les investisseurs privés dans les secteurs aussi divers que variés, leur accordant des facilités fiscalo-douanières pour un volume global des investissements de 4023 milliards FCFA, avec 75 000 emplois projetés.
Olivier Mbessité, Stagiaire
