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Étiquette : Conac
Insécurité alimentaire au Cameroun: la part du Tchad et du Nigéria
Les chiffres de l’insécurité alimentaire au Cameroun sont sans appel. «10,6% de la population sont en situation d’insécurité alimentaire. Soit environ 2 940 807 personnes. Mais aucune personne n’est en phase d’urgence, soit une baisse de 240 000 par rapport à octobre 2022», affirme ce lundi 11 décembre 2023, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Gabriel Mbaïrobé a même d’autres raisons de se réjouir, malgré le caractère «choquant des chiffres», a-t-il admis. «Aujourd’hui, il existe dans le monde 860 millions de personnes qui vivent en insécurité alimentaire. Et il y a 56 millions de personnes en crise alimentaire aiguë en Afrique. Et dans cette dernière catégorie, le Cameroun en a juste 245 000», souligne-t-il. Rien donc qui soit de nature à remettre en cause l’autosuffisance alimentaire de notre pays. Le Nigéria et le Tchad étant bien souvent le point de départ d’une insécurité alimentaire importée.
C’est sous ce prisme qu’il faut dès lors comprendre la collaboration étroite qui existe entre le Cameroun et les experts du Comité inter-États de lutte contre la sècheresse au Sahel. Le coordonnateur du Programme national de Veille et de renforcement de la sécurité alimentaire (PNVRSA/Minader), confirme en effet que «le Plateau de Gourma dans la zone des trois frontières au Mali et le Bassin du Lac Tchad sont des zones où les populations connaissent des crises endémiques». Maina Hamadou explique notamment qu’en «période de soudure, tout ce qui se passe au Nigéria en termes de chocs, va impacter le Cameroun en termes de mouvement des personnes et des biens». L’exemple avec «l’arrêt des subventions du carburant chez le grand voisin qui a entraîné une augmentation du prix du carburant frelaté (zoa zoa) au Cameroun». Une situation qui a eu des répercussions sur l’ensemble de l’activité économique de la région de l’Extrême-Nord. Le cas aussi avec la secte islamiste Boko Haram également implantée au Tchad et dont les destructions et pillages des récoltes et du bétail, ont plongé plusieurs départements dans l’insécurité alimentaire.
D’où, entre autres, l’appel lancé par le Minader en direction de «tous les acteurs de la sécurité alimentaire pour une mobilisation en vue de renforcer le statut du Cameroun comme grenier agricole de l’Afrique centrale». En «poursuivant la transition écologique par la mise en œuvre de pratiques agricoles innovantes afin d’accompagner l’agriculture dans son adaptation aux changements climatiques», a-t-il indiqué à l’adresse du PAM, de la Banque mondiale et de l’Union européenne remerciés dans la foulée.Théodore Ayissi Ayissi
Financements de la Banque mondiale : le genre contre de l’argent
Des appuis supplémentaires sont promis aux pays promouvant l’égalité pour tous.
Le Groupe de la Banque mondiale inaugure prochainement sa nouvelle stratégie en matière de genre de 2024 à 2030. Celle-ci engage l’institution de Bretton Woods à soutenir les innovations et l’action collective en faveur «des groupes dont le genre est corrélé à d’autres caractéristiques», les «minorités sexuelles et de genre» et les «groupes marginalisés en raison de leur convergence entre genres et d’autres caractéristiques. Ces objectifs sont sous-tendus par des actions permettant d’en finir avec les violences basées sur le genre (VBG), ainsi que celles favorisant l’extension des services de soins, mobilité et de numérique et le leadership féminin, entre autres.
C’est à ce titre que le Groupe de la Banque mondiale active d’ores et déjà des leviers de financement et de partenariat en faveur des secteurs publics et privés. Lesquels constituent la cible de la nouvelle stratégie. «La Banque mondiale a renforcé ses capacités et soutenu ses clients dans la production de données et de preuves sur le genre, et dans l’amélioration de la conception et de la mise en œuvre de politiques et programmes visant à combler les disparités spécifiques entre les genres». L’institution est engagée plus que jamais à aider «les décideurs politiques et les clients du secteur privé à renforcer leurs analyses de genre et à intégrer les dimensions du genre dans les politiques, les pratiques et les réformes institutionnelles. Elle aidera également les gouvernements à améliorer la prise en compte de la question du genre dans les systèmes budgétaires et les systèmes de passation des marchés». Elle encourage aussi la production de données et de preuves ainsi que l’analyse comportementale. Avec un accent mis sur la lutte contre les préjugés, les stéréotypes et d’autres facteurs sociaux, psychologiques et économiques qui influencent ce que les gens pensent et font. «Ces approches feront l’objet d’évaluations et bénéficieront d’un appui pendant la mise en œuvre», peut-on lire.
Quiproquo
Le Cameroun, comme bon nombre de ses voisins, pourrait tirer profit de ce nouveau levier de financement. En effet l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale cumulent à elles seules les deux tiers des décès maternels à l’échelle mondiale. Par ailleurs, les filles y sont moins nombreuses que les garçons à achever leurs études secondaires, apprend-on. Seulement, la loi camerounaise interdit les relations sexuelles entre personnes de même genre. Tout comme elle n’accorde pas de reconnaissance au transgénérisme. Un des points forts de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale. «La Banque mondiale promeut l’égalité des genres et l’inclusion sociale, et s’est engagée, à ce titre, dans une démarche d’intégration globale des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre dans l’ensemble de ses travaux d’analyse et activités opérationnelles», avertit-elle en 2017, dans une note intitulée «orientation sexuelle et identité de genre» toujours disponible sur son site Internet.
La question du genre vient enrichir la palette des critères auxquels doivent répondre les projets et programmes soumis au financement de la Banque mondiale. Les autres sont centrés sur la résilience au changement climatique et à l’amélioration de la gouvernance.Louise Nsana
Déclaration des biens et avoirs au Cameroun : Urgence signalée!
La loi de 2006 y relative est toujours en attente de son décret d’application. Les regards de la société civile et des parlementaires se tournent plus que jamais vers le chef de l’État, afin de définitivement stopper la saignée des caisses publiques.
Chorus de la société civile et des parlementaires 780 milliards FCFA entre 2020 et 2030 au rythme soutenu de 78 milliards FCFA par an. Telles sont les projections du manque à gagner budgétaire du Cameroun sur la période de mise œuvre de la SND30, du fait des assauts répétés et jusque-là impunis, contre la fortune publique. Ces données de Tax justice Network datent de mai 2022. La réalité qu’elles décrivent reste cependant d’actualité et une préoccupation majeure pour les populations. Tant et si bien que le Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire (Cradec), le Groupe de référence de la société civile pour la transparence des finances publiques (GRTFP) et le Réseau des parlementaires pour la lutte contre la corruption (Repar) lui ont consacré le 5ème Dialogue citoyen. En insistant le 12 et 13 décembre dernier à Yaoundé sur l’urgence pour le président de la République, Paul Biya, de procéder à la signature du décret d’application de la loi N° 003/2006 du 25 avril 2006. Elle est relative à la déclaration des biens et avoirs et elle cadre parfaitement avec le thème retenu: «Unis contre la corruption et pour les droits de l’Homme au Cameroun».
Plaidoyer
«L’enjeu est de mon point de vue unique. C’est de faire en sorte que nous montions en puissance dans la lutte contre la corruption, pour empêcher les moyens de la corruption de prendre les pouvoirs d’État, parce que ce serait la fin de l’État de droit et donc l’anarchie», a indiqué l’honorable Engelbert Alain Essomba Bengono, président du Bureau exécutif du Repar. Une position évidemment partagée par Jean Mballa Mballa. «Nous voulons que ça marche et il est important que nous fassions un peu bouger les lignes». Ce qui d’après le directeur exécutif du Cradec devrait obligatoirement se traduire par «l’application des lois qui existent. C’est dans ce sens que nous pensons que l’article 66 de la constitution qui prévoit la déclaration des biens doit être mis en œuvre. Il faut donc désormais signer le décret qui nomme les membres de la Commission de déclaration des biens».Ce qui va changer
Dans le droit fil de la campagne «Arrêtons l’hémorragie», la signature du décret d’application de l’article 66 devrait permettre plusieurs évolutions. «La reddition des comptes en instaurant un climat de transparence et de responsabilité et en fournissant un cadre légal et réglementaire clair pour la déclaration, mais aussi la justification des biens; la promotion de l’éthique et de l’intégrité pour les fonctionnaires et personnes occupant des postes clés; et le renforcement de la confiance des citoyens envers leurs dirigeants». Jean Mballa Mballa fait en outre mention du «renforcement des mécanismes de prévention et de répression de la corruption; de la dissuasion des comportements illicites par la menace de la sanction; du renforcement des organes de contrôle et de l’État de droit; de la conformité aux normes internationales et de l’image positive à l’extérieur». Une pétition est signée ce 13 décembre 2023 après le lancement la veille du Citizen Lenses Report 2023. Il reste à déterminer le mécanisme par lequel le message devra parvenir à son illustre destinataire, le chef de l’État.Et les raisons d’accélérer le mouvement ne manquent pas. «Les feux sont au rouge et la situation n’est pas reluisante. Quelle jeunesse voulons-nous pour l’avenir de notre pays?», se demande Dave Mamenene, secrétaire général adjoint du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC). Une interrogation qui rentre en écho avec le constat d’impunité partagé par le Repar, malgré la multitude d’institutions et de textes. Une dimension aussi à prendre en compte pour comprendre ce fléau et s’attaquer aux îlots de résistance est «l’origine coloniale de la corruption», diront notamment Thierry Ndong Owona, directeur de publication et l’honorable Célestin Tabouli.
Théodore Ayissi Ayissi
S.E Christophe Charbon
Le représentant résidant du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) au Cameroun s’est rendu à l’Extrême-nord le 7 décembre dernier. C’était à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle installation qui va produire du charbon écologique dans notre pays. Le projet entièrement financé par l’institution internationale pour le développement vise à diminuer l’usage du bois de chauffage. La mini-usine a été officiellement inaugurée le 7 décembre dernier à Maroua, en présence de Christophe Charbon et sous la présidence de William Bandibeno, représentant du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Située proche du Centre de Technologies appropriées (CTA) de Maroua, la mini-usine a permis à plusieurs femmes d’acquérir des connaissances dans le domaine. La structure, apprend-on, est constituée d’un équipement de haute technologie comprenant cinq fours externes, un four de carbonisation, un broyeur semi-industriel, un mélangeur semi-industriel et une chambre de refroidissement.
Gouvernement et diasporas camerounaises : Amour entre guillemets
La coopération entre les deux parties se renforce au fil des années sans que cela ne change véritablement les paradigmes dans la perception générale de ces ressortissants camerounais.
Le débat sur la considération des Camerounais de l’étranger reste constant. C’est ce que rappelle à la mémoire collective la visite des élus politiques et professionnels d’origine ou de nationalité camerounaise, réunis au sein du réseau Efracam, dans le pays du 5 au 8 décembre 2023. Ces derniers y ont matérialisé leur ambition d’accompagner l’État dans sa marche vers le développement des collectivités territoriales, dans un contexte de mise en œuvre de la décentralisation. Il en résulte plusieurs actes de partenariats et de parrainage qui devraient bénéficier aux communes et aux régions camerounaises. Et pour en matérialiser la preuve, ces membres de la diaspora camerounaise de France présentent à la face du monde les résultats obtenus à l’occasion d’initiatives individuelles ou collectives. En l’occurrence, le jumelage des villes de Douala et Bordeaux; la coopération culturelle entre la ville de Saint-Denis et de celle de Bangangté au Cameroun; le renforcement de la coopération universitaire, médicale et culturelle entre leurs pays d’origine et d’accueil. À cela s’ajoute les nombreux transferts d’argents effectués par ces enfants de la nation en direction du Cameroun et qui contribuent à la réduction de la pauvreté. «Chaque élu ici a décidé de parrainer une commune. Nous nous engageons à tous les niveaux, nous mettons notre expérience et nos carnets d’adresse dans le cadre de cet accompagnement. Il faut préciser que ces parrainages n’engagent pas nos communes de tutelle en France», souligne Pierre de Gaétan Njikam, vice-président de Efracam.
Jeu de dupes
Les actions des diasporas camerounaises pour le développement socio-économique du pays s’accroissent. Elles constituent une réponse aux appels incessants du gouvernement à leur encontre. Lesquels ont été portés à la connaissance de l’opinion publique à l’occasion de la conférence économique «Investir au Cameroun, terre d’attractivité» en mai 2016. La visite des membres d’Efracam s’inscrit dans cette même lancée. Elle est l’aboutissement de négociations entamées sous d’autres cieux par l’Honorable Louis Henri Ngatcha, président du Réseau parlementaire pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (Rep-Cod). Ce dernier s’est rendu à Paris en 2022 pour mener une opération de charme auprès de cette association. C’est pourtant un personnage Mi-figue Mi-raisin qui accueille ses invités à l’Assemblée nationale le 7 décembre 2023. «Aujourd’hui nos frères et sœurs sont là afin que nous travaillions ensemble. J’ai bien dit ensemble parce que beaucoup ici ont eu l’occasion de partir mais ont choisi de rester. Certains sont partis et ils sont revenus. Vous devez respecter ceux qui sont ici. Ce n’est pas parce que vous venez de l’autre côté que vous avez la science infuse. Ils ont la maîtrise du terrain», a-t-il déclaré tout de go à l’amorce de la signature d’une convention de partenariat entre le Rep-Cod et Efracam. Le débat sur la considération accordée aux diasporas camerounaises se poursuit sur d’autres fronts. La bataille y relative a l’allure d’un plaidoyer en faveur de la consécration de la double nationalité au Cameroun.Louise Nsana
Pénurie de carburant, au-delà du récit officiel
Il y a des mots qu’il est assez vain de vouloir définir, dans la mesure où la définition, dans son énoncé même, suppose implicitement que l’on saisisse déjà le sens du terme qu’on prétend expliciter. Il en va ainsi du mot «pénurie». «Pénurie», dit le dictionnaire, est le «manque de ce qui est nécessaire». Au Cameroun où le carburant manque depuis quelques jours, le gouvernement a, sous la plume de Gaston Eloundou Essomba, le 11 décembre dernier, emprisonné le sens du mot dans une curieuse formule: «perturbation dans l’approvisionnement en carburant». À cette heure où le peuple, bidons en mains, s’agglutine devant les stations-service, l’observateur attentif des évolutions de la situation ne peut s’empêcher de conclure que le sens du mot «pénurie» est obscurci par les efforts des pouvoirs publics pour l’éclaircir.
En proposant d’articuler la «perturbation dans l’approvisionnement en carburant de type Super des principales villes du pays, notamment Yaoundé, Douala et Bafoussam» et «le retard dans l’arrivée de trois navires dû aux conditions météo-océaniques défavorables», le gouvernement a légiféré et légalisé la pénurie de carburant. Il a dénaturé et minimisé les conséquences immédiates ou ultérieures de la situation, en annonçant «un retour à la normale dès le 12 décembre».
À rebours de ce récit officiel, une seule évidence se dresse comme une cathédrale, selon Dieudonné Essomba. Pour l’économiste-statisticien, «les pénuries du carburant s’expliquent simplement: il n’y a pas de devises». Après avoir réuni quelques réflexions sur ce thème, à la fois merveilleux et très difficile à appréhender, Dieudonné Essomba entrevoit le pire. «Les Camerounais, dit-il, doivent donc se préparer à mener une vie misérable de ver de terre pendant 20 ans encore. Contrairement à ce qu’ils croient, ils subiront l’augmentation des prix».
«Il faut s’attendre à l’augmentation des prix à la pompe en 2024, d’une valeur ne dépassant pas les 100 FCFA par litre, le même scénario se produira en 2025. Sans nier l’importance de ces préoccupations et d’autres qui s’y rattachent, des sources au ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee) renseignent que le gouvernement et d’autres experts travaillent à juguler les effets d’une éventuelle pénurie de carburant en fin d’année 2023. Selon nos informations, le Cameroun envisage donc d’importer au moins 660 000 tonnes de produits pétroliers (soit 54,6% de gasoil, 36,4% de super et 9% de kérosène). Pour couvrir la demande nationale pour la période allant d’octobre à décembre 2023 et janvier 2024», écrivions-nous déjà dans notre édition N°571 du lundi 21 août 2023.
Dès lors, la correspondance de Ferdinand Ngoh Ngoh adressée à Gaston Eloundou Essomba le 14 décembre dernier ne peut que susciter un sentiment mortifiant. En effet, si l’on sent bien qu’elle ne s’interdit pas d’aborder le sujet régalien de l’«approvisionnement national en carburants», cette correspondance se moque en permanence de la vérité. Une vérité dessinée avec finesse par le Fonds monétaire international (FMI). Depuis des lustres, ce «gendarme» glisse des notes sous l’oreiller du gouvernement. Sous forme d’abécédaire, ces notes donnent le ton de ce que le gouvernement doit faire de toute urgence. Il s’agit de supprimer complètement les dépenses ayant trait aux subventions des carburants dans l’optique de créer un espace budgétaire pour financer les investissements productifs et les dépenses sociales.Jean-René Meva’a Amougou
Il n’est pas trop tard pour…
Le 15 décembre 2023, Jérémie David Koffi a failli être arrêté en plein culte par deux policiers.
Selon certaines personnes, le pasteur Guy-Vincent Kodja pourrait avoir saisi la police pour que celle-ci mette aux arrêts le “prophète” qui l’avait traité de plaisantin il y a quelques semaines. D’autres pensent qu’il est reproché à Koffi d’avoir prédit la chute imminente du régime Ouattara. Le temps dévoilera les vrais mobiles de cette tentative d’arrestation.Pour l’heure, contentons-nous de constater qu’un autre pasteur qui régulièrement clashe et insulte les Ivoiriens qui critiquent les actions du gouvernement n’a jamais été inquiété. Lui a droit à la carotte pendant que le bâton est servi à Koffi et à d’autres.Plus que la carotte, les “Microbes” (terme employé pour désigner les enfants drogués et violents au service du pouvoir) bénéficient d’une totale impunité. En effet, bien qu’ils aient tailladé et assassiné de paisibles citoyens, ils n’ont jamais été sanctionnés.Ce deux poids, deux mesures existe en politique où les marches et meetings sont interdits aux partis d’opposition tandis que les partisans de Dramane Ouattara peuvent marcher et se réunir quand et où ils veulent. Ainsi, le 26 janvier 2020, les fidèles catholiques d’Abidjan avaient dû renoncer à une marche priante pour la paix parce que des militants du RDR avaient annoncé qu’ils feraient couler le sang de ces catholiques si la marche était maintenue. Et rien n’avait été fait contre ces derniers.Inutile de dire que ce genre de choses est loin de contribuer à la paix et à la cohésion sociales.Le congrès du PDCI, qui devait se tenir le 16 décembre, a été annulé in extremis. Pourquoi une telle fébrilité? De quoi le RDR a-t-il peur? La présence de Guillaume Soro dans les pays voisins serait-elle à l’origine de cette nervosité? On parle de Coupe d’Afrique des nations en janvier, d’élection présidentielle en 2025 mais l’ancien patron des Forces nouvelles n’a pas encore dit son dernier mot. À tout moment, il est capable de tout mélanger et de remettre le compteur à zéro. Bref, ceux qui font des plans et calculs sans tenir compte de l’équation Soro Kigbafori risquent de s’en mordre les doigts.Il n’est pas trop tard pour que tout le monde puisse s’asseoir autour de la table et arriver à un consensus sur le découpage électoral, les listes électorales, la composition de la commission électorale, la sécurisation du déplacement des candidats. Le parti au pouvoir ne gagne rien à vouloir effrayer ou intimider l’opposition. “On ne se réconcilie pas en mettant les gens en prison. Le pays a besoin de tous ses enfants pour la vraie réconciliation”, ont chanté les zougloumen Yodé et Siro en 2020 dans “Président, on dit quoi?” Toute la classe politique ivoirienne doit impérativement comprendre qu’il est encore temps pour se retrouver et se parler si elle aime vraiment la Côte d’Ivoire. Car nul n’est fort ni faible éternellement.
Jean-Claude DJEREKE
Lutte contre la corruption : la Conac met le digital à contribution
Avec l’aide des supports numériques, la Commission nationale anti-corruption du Cameroun (Conac) entend multiplier les possibilités de dénonciation du fléau.C’est officiel depuis le 20 avril 2022. Pour toute dénonciation des faits de corruption au Cameroun, il est possible de joindre la Conac soit via le numéro WhatsApp 658 262 686 ( ligne directe du président Dieudonné Massi Gams) ou via l’adresse email de l’institution (info@conac.cm) ou encore via son site Internet relooké.Approché par nos confrères du quotidien Cameroun Tribune (CT), le président de la Conac révèle que l’organisme qu’il dirige met ainsi un large spectre de possibilités de dénonciation à la disposition du grand public. En clair, en plus du numéro vert existant depuis des années, les réseaux sociaux sont mis à contribution dans le combat contre la corruption sous toutes ses formes.Jean René Mevaa AmougouLutte contre la corruption au Cameroun : De petits pas dans la bonne direction
C’est ce qui transparaît du Rapport sur l’état de ce fléau dans notre pays tel que présenté le 17 décembre dernier par le président de la Commission national anti-corruption (Conac).
En application de l’article 24 de son décret organique, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a rendu public le 17 décembre dernier à Yaoundé, le «Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2019». C’était au cours de la cérémonie officielle de présentation dudit document présidée par le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams. De la restitution faite par le président de l’institution des constats, conclusions et recommandations du 10ème rapport du genre, l’on peut alors retenir que «le Cameroun a fait des progrès dans la lutte contre la corruption qui n’est plus un tabou dans notre pays, même si beaucoup reste encore à faire et nécessite d’ailleurs l’implication de tous», a indiqué le haut commis de l’Etat qui s’est d’ailleurs fait fort de rappeler que «le secteur éducatif a été l’une des cibles privilégiées à l’occasion notamment des jeux Fenassco A et B ou encore des jeux universitaires».
Bons points
Au cours de la période sous observation, la Conac a fait savoir, pour s’en féliciter, qu’elle a reçu 98 contributions contre 81 en 2018, soit une augmentation de 17 contributions. Et au rang des motifs de satisfaction que le président de l’institution a justement relevés, il y a les contributions venues «de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) et de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) dont nous avons déploré l’absence dans le rapport 2018», dira Dieudonné Massi Gams. Mais pour le président de la Conac, les raisons d’espérer une issue heureuse dans la lutte sans merci engagée pour éradiquer la corruption dans notre pays sont nombreuses. Et sans avoir été exhaustif, le président de la Commission nationale anti-corruption a par exemple salué «l’implication de plus en plus visible des juridictions dans ce combat, puisque 17 d’entre elles ont contribué dans ce rapport contre 16 en 2018 et seulement 7 en 2017». De même, la Conac a enregistré 31 contributions de la part des départements ministériels, 25 des entreprises publiques et 9 de la société civile.
Par ailleurs, dans la cadre de ses activités de prévention, communication, formation et surtout d’investigations, la Commission national anti-corruption a pu procéder à l’exploitation de 17 350 dénonciations faites via son numéro d’appel gratuit, le 15/17. Ceci sans tenir compte des initiatives à résultats rapides (IRR) à la mise dans la mise en œuvre desquelles, la Conac a dû accompagner six départements ministériels.
Précieux gains
Le dispositif de lutte contre la corruption tel qu’arrêté dans le cadre de la Stratégie nationale en la matière, a fonctionné à plein régime avec, à la clé, de précieuses victoires. Pour celles que l’on peut mettre à l’actif de la Conac, il y a le préjudice subi par l’État que l’institution a évalué à 10 milliards 270 millions 732 mille 700 FCFA. C’est dans le cadre des deux enquêtes menées par ses soins au sujet du paiement des frais de justice dans les trésoreries générales de Douala et Nkongsamba, mais également au sujet du paiement des indemnités aux ex-temporaires du Chantier naval et industriel du Cameroun.
De leur côté, le Contrôle supérieur de l’Etat à travers le Conseil de discipline budgétaire et financière (CDBF), l’Anif, le Conseil national de la Communication (CNC), Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) et l’ARMP, ont également permis de prévenir des cas de corruption voire, de les sanctionner. S’agissant par exemple du CDBF, «26 décisions ont été rendues à l’encontre de responsables et d’anciens responsables de onze administration publiques et onze parmi ces responsables ont été reconnus coupables de faute de gestions diverses. Des amendes spéciales d’un montant de 18,40 millions FCFA leur ont été infligées. Certains ont été mis en débet pour un montant de près de 2,534 milliards FCFA», a relevé avec satisfaction Dieudonné Massi Gams.
Les mauvais élèves
A plusieurs niveaux, plusieurs acteurs se sont illustrés négativement au cours de la période sous observation. D’abord, la Conac a mentionné, pour le déplorer, «qu’aucune collectivité territoriale décentralisée n’ait fait parvenir sa contribution pour le compte du rapport 2019 et que comme en 2018, le ministère de l’Administration territoriale (Minat) et le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), ne l’aient pas fait non plus». Ensuite, il est à noter que «pour 18% d’appel concernant les cas de corruption, le ministère des Finances constitue la structure la plus stigmatisée pour des pratiques telles que les rétro commissions ou pourcentages, les pots-de-vin pour la délivrance de la carte de contribuable, le traitement de dossiers de pension, ou encore le dédouanement des marchandises», a également énumérer le président de la Conac. Dans sa lancée, Dieudonné Massi Gams, n’a pas hésité à compléter ce sombre tableau en indexant tour à tour «les Affaires foncières, les Forces de maintien de l’ordre et les mairies qui font l’objet de nombreuses plaintes auprès de son institution». Enfin, et même l’évaluation des plans régionaux n’a pas été faite dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire qui y prévaut, le président de la Commission national anti-corruption a laissé entendre qu’«il lui est revenu que l’insécurité dans ces deux régions y fait le lit de la mauvaise gouvernance».
Des constats qu’il est de toute façon loisible de faire en parcourant les 288 pages du Rapport dont l’architecture présente en gros cinq titres à savoir : «le titre 1 sur les activités de lutte contre la corruption des institutions de contrôle ; le titre 2 sur celles des juridictions ; le titre 3 sur celles des départements ministériels ; le titre 4 sur les activités des entreprises publiques et le titre 5 sur celles du secteur privé et de la société civile», a tenu à présenter Dieudonné Massi Gams, le président de la Conac.
Théodore Ayissi Ayissi (stagaire)
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Rendu public le 17 août 2020, le rapport de l’enquête sur le scandale de fuite des épreuves du baccalauréat session 2020 des séries scientifiques établit clairement les responsabilités des uns et des autres impliqués dans la chaine de validation et de sécurisation des sujets dudit examen à l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC).
Célestin Paul Ngoumti (chef de service de la reprographie), Zachée Bona et Nsegbe (cadres détachés, tous professeurs des lycées d’enseignement général) écopent d’une suspension de 3 mois et sans préjudice de poursuites judiciaires pour négligence et complicité. D’autres personnels de l’OBC sont également impliqués dans le scandale. Comme sanction, Héloïse Léontine Tsimi Nga, Junior Issa Hayatou, Gabriel Noel Abena Ngono et Valérie Mfomo Mimfoumou tombent tous sous le coup des mesures disciplinaires diligentées par le directeur de l’OBC.
Il s’agissait d’une enquête administrative pilotée par le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaires (Minesec). Dans le sillage de ce dernier se trouvaient des éléments de la direction de la police judiciaire, ceux de la Commission nationale anti-corruption (CONAC) et des cadres de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC).
Diane Kenfack (stagiaire)
«J’écris pour mon peuple qui se meurt..»
Il y a 13 ans mourrait EL HADJ GARBA AOUDOU (c’était précisément le 07 mars 2007), grande élite de la communauté, premier député Haoussa à l’Assemblée Nationale au Cameroun (1988-1992), il fut aussi, Président de la section Wouri 2 (1996-2002), membres titulaire et Commissaire aux comptes du Comité Central du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais). Et beaucoup d’autres de nos élites sont aussi décédées, des hommes de valeur et des hommes riches, qui ont fait notre fierté.
MOHAMADOU ABDOU ZAKARI Qu’il me soit permis ici de m’adresser en tout premier à mes parents, amis et connaissances, qui voudraient me voir garder ma langue dans la poche, et la raison est suffisamment importante : « tu es un intellectuel, tu ne dois pas répondre aux ignorants, aux …», me dit-on. Je vous ai compris, mais d’un autre revers, le rôle d’un intellectuel est de veiller, d’éveiller ou de réveiller les consciences. Pour cela il doit être un homme engagé au même sens qu’un écrivain engagé ou un artiste engagé. C’est donc résolument engagé dans la lutte contre les fléaux qui minent notre communauté, les injustices et toutes les autres formes de crimes que je joints ma voix à celle de ceux qui m’ont précédé, tel que mon frère et ami DALAMI MOUHAMAN dans sa «lettre ouverte à la communauté haoussa».
C’est fort de cette inspiration que j’écris ces quelques pages pour éclairer la lanterne de tous, et apporter ma modeste contribution à la prise de conscience de notre communauté pour se lancer dans sa quête pour le développement économique, social et culturel, mais aussi la cohésion sociale. Je peux m’en orgueillir avec vous, peuple haoussa, le niveau d’étude dans notre communauté est aujourd’hui acceptable, est bon et même bien, il peut être bien meilleur, si nous ne baissons pas la garde.
Après ces quelques faits relevés, dois-je me résoudre à traduire le besoin de ma cause ? La raison pour laquelle je me penche à écrire ?
Eh bien ! Comme GARBA AOUDOU et ALHADJI ADAMOU (Guide des pèlerins), beaucoup d’autres de cujus, ont laissé d’énormes biens mobiliers
et immobiliers, mais aussi des problèmes de succession et libéralités. Mais alors, pouvez vous me citer une seule famille qui a ce problème sans avoir affaire à Monsieur MOUHAMADOU YACOBO? (c’est l’identité que nous avons précisément choisi sur des multiples, puisque utilisée dans la plupart des documents officiels); Sans que ce dernier ne se soit impliqué ?
Serait-il parmi les ayants droit de toutes les successions ?
Monsieur MOUHAMADOU YACOBO est l’une des deux élites auxquelles Monsieur DALAMI MOUHAMAN a fait allusion dans sa lettre ouverte.
Qui est vraiment ce personnage ?
Il y a 2 ans j’ai écris un article intitulé » les prisonniers économiques » qui avait fait mouche dans les sérails du milieu judiciaire, un journaliste du fait de l’avoir repris et publié a été interpellé de manière musclée et avait failli connaître un procès du genre MONGA-NJAWE, après la rédaction et publication de la lettre ouverte titrée « la démocratie truquée » en janvier 1991 dans le journal « Le Messager ».
C’était simplement pour décrire et décrier une injustice, une escroquerie, et une arnaque en bande organisée. Mais c’était davantage pour me servir de mon ancre, de ma plume, mieux que mes larmes, afin de venir en aide à deux de mes oncles, victimes de Monsieur YACOBO agissant depuis la Belgique où il était en déplacement, et avait donner jadis les injonctions au Procureur de la République par téléphone, de les mettre aux arrêts, parce qu’ils refusaient de signer un acte de vente de tous les biens immobiliers de la succession GARBA AOUDOU.
Une vente qui lui aurait rapporté 300 millions de rétro commission, ce qu’il a d’ailleurs avoué au Café « LA MANDARINE » à Bonapriso un après-midi aux environs 14 heures lorsqu’il persuadait, devant témoin, l’un d’essayer de convaincre l’autre membre de la famille d’accepter de signer l’acte de vente de ces biens, y compris la maison principale de New Bell Ancien Étage (Domicile GARBA AOUDOU), à plus d’un (1) milliard de nos francs. Henri de Régnier ne disait-il pas que : « L’argent donne
tout ce qui semble aux autres le bonheur».
Intimidés depuis le 22 août 2018 par des convocations transmises par voie d’huissier, auxquelles ils répondaient toujours, finalement arrêtés le Jeudi soir du 30 août 2018 aux environs de 17 heures à l’un des immeubles de la succession, mes oncles vont passer deux jours jusqu’à vendredi 31 août 2018 au commissariat du 1er Arrondissement. Puis ils seront présentés au Procureur de la République le même vendredi, et embastillés dans la cellule du parquet jusqu’à 20 heures, ensuite remis à la Police Judiciaire (PJ) jusqu’à lundi le 03 septembre 2018.
Présentés de nouveau au Procureur de la République ce lundi, et retournés au Commissariat du 1er Arrondissement Jusqu’au matin du mercredi, 05 septembre 2018, puis présentés de nouveau pour la troisième fois au Procureur de la République, pour être libérés à plus de 22 heures afin de venir comparaître libre le lendemain, jeudi 06 septembre 2018 à 14 heures. Et ce jour-là, à 14 heures les dossiers étaient introuvables, d’où le renvoi pour vendredi 07 septembre 2018 à 07 heures 45 minutes.
Après des multiples renvois sollicités par le parquet, le débat aura finalement lieu en mars 2019, en présence des plaignants, du ministère public et des accusés, le ministère public va solliciter un autre renvoi afin d’apporter son réquisitoire pour le délibéré. Depuis lors, voici déjà 2 ans durant, ce réquisitoire n’est pas encore arrivé. Le jeudi 06 septembre 2020, ils étaient encore au tribunal. Oui une affaire parmi celles qui ont poussé la CONAC (Commission Nationale Anti Corruption) à se saisir et faire un rapport adressé au Président de la République.
Cette affaire dans laquelle Monsieur YACOBO est fortement impliqué par des agissements curieux dont la délivrance d’une attestation d’existence de souche le 06 août 2014 alors qu’il était 2e Adjoint au Maire, tandis que Le Maire avait déjà signé une attestation de non-existence de souche du même acte de naissance douteux d’un des enfants de la succession le 16 septembre 2013, nous montre que celui qui cherche à être officier d’État-civil dans un centre secondaire, aura donc un travail que lui seul à le secret. Que dire de l’affaire du bureau-chambre d’hôtel dans l’enceinte de l’hôtel de ville, une institution publique, une confusion certainement. Quid de ce que sera alors un bureau dans un lieu un peu plus privé ou privatisé ?
Pour revenir à notre communauté ;
Je pense l’avoir déjà dit, le plus gros malheur de notre communauté porte les germes de ce personnage, et donc nous devions attirer l’attention de nos élites et nos populations afin de remédier, surtout ceux qui arment celui qui prétend aimer la communauté plus que tous. On a bien vu, ce qu’il a écrit au sujet du Dr BAYERO FADIL aujourd’hui, alors qu’il a presque tout eu de celui-ci avant (je suis moi-même dépositaire d’un message où il me dit avoir enregistré leur conversation BAYERO et lui sur la CGN). Quand on sait qu’il enregistre des conversations avec les personnalités et élites afin de leur faire soit chanter, soit se servir comme fond de commerce en rapportant cela à d’autres élites pour les mettre en confrontation.
Dr BAYERO FADIL, une victime de plus dans la très longue liste des victimes de YACOBO, Nous savons qu’il a côtoyé GARBA AOUDOU de son vivant de qui il tire d’ailleurs son départ en politique, nous savons tous ce qu’il lui a fait par la suite. Il a côtoyé S.M. TANKO AMADOU, nous savons ce qui s’est passé par la suite. Il a côtoyé OUMAROU FADIL nous savons ce qu’il a dit lorsque ce dernier a perdu la Mairie de Douala 3e. Il a côtoyé S.M. SAIBOU OUMARA, nous savons ce qu’il a dit de lui après.
Les exemples pareils sont à en point finir, que dire de ce qu’il a gracieusement reçu du Président RELOUANOU HAROUBOUTOU et ce qu’il en fait de lui actuellement, ce qu’il a dit à son propre oncle GARBA BAGOBIRI, quelques heures avant le décès de ce dernier ( mais qui donc va échapper à MOUHAMADOU YACOBO ?).
Donc après ce qu’il a reçu du Dr BAYERO FADIL et nonobstant, le voir écrire dans les réseaux sociaux que même le plat de nourriture qu’on les voit partager ensemble sur une photo avec son protagoniste RELOUANOU, chez BAYERO, est le « couscous de Goggo Bouba » un tourne-dos connu à Yaoundé, ceci pour dénigrer ce qu’on peut manger chez cette grande élite et pas de moindre chef de la richissime famille FADIL, alors que ce dernier était entrain de faire la méditation pour résoudre l’infernal différend qui les oppose, RELOUANOU et lui, ne devrait pas mous étonner, pas du tout.
Pour aider à comprendre et connaître ce personnage et surtout dire à ceux qui croient être aujourd’hui avec lui et le soutiennent, le financent, ses « amis », de s’attendre à leur tour, car les ivoiriens disent qu’ « un chien ne change jamais la façon de s’asseoir ». Et surtout que ceux-là sachent que pour la plupart toutes leurs conversations sont enregistrées par lui, et il s’en servira pour les faire la campagne pour leurs beaux yeux, ils sont trop beaux et YACOBO leur rappellera cela.
Il est temps pour notre communauté de s’assainir, de se défaire, de se refaire à travers les jeunes générations et / ou des nouveaux hommes pour la conduire à son véritable développement. Un renouvellement des élites et de la classe politique s’impose. Toutefois sachons miroiter les erreurs du passer, et se servir de ceux-ci comme leçons pour avancer. Oui la communauté doit avancer et à grand pas.
J’écris aujourd’hui parce que je sais comme le disait André MALRAUX : «je sais mal ce qu’est la liberté, mais je sais bien ce qu’est la libération»;
J’écris aujourd’hui parce que comme le disait Herbert SPENCER : «Nul ne peut être tout à fait libre tant que tous ne le sont pas; nul ne peut être tout à fait moral tant que tous ne le sont pas ; nul ne peut être tout à fait heureux tant que tous ne le sont pas»;
J’écris aujourd’hui parce que comme le disait Marcel PROUST : «On pardonne les crimes individuels, mais non la participation à un crime collectif»;
J’écris aujourd’hui parce que comme le disait Victor HUGO : «la vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder»;
J’écris aujourd’hui parce que comme le disait ROUCHEFOUCAULD : «il ne faut pas s’offenser que les autres nous cachent la vérité, puisque nous nous la cachons si souvent à nous-mêmes»;
J’écris aujourd’hui parce que comme le disait Émile ZOLA : « la vérité est en marche; rien ne peut plus l’arrêter»;
Et surtout, j’écris aujourd’hui parce que nous sommes musulmans et Maleck BENNABI disait dans son livre intitulé » la vocation de l’Islam » : qu’«une civilisation trouve son équilibre entre le spirituel et le quantitatif, entre la finalité et la causalité», je laisse donc le soin aux érudits, aux imminents cheicks et autres imams de nous rappeler les positions de la religion musulmane sur le dépôt, sur les biens des orphelins, sur les actes et agissements d’un tel personnage, et bien-sûr la mise en garde divine à ces propos.
Par MOHAMADOU ABDOU ZAKARI
(Communicologue-juriste-politologue).
Je suis chercheur en communication, communication des organisations option sociologie ; juriste de droit privé ; chercheur en sciences politiques, option sociologie politique.
Prochainement :
– Les raisons de ma démission de l’ANJMC en 2018, après plus de 17 ans passés comme Secrétaire Général du Bureau National, auprès du Président YACOBO.
– Les vraies raisons pour lesquelles YACOBO livre un combat acharné contre la CGN (Communauté du Grand Nord) du Dr BAYERO FADIL
– Notre intimité et vie familiale pendant plus de 35 ans, tout sur ma relation avec YACOBO.
– les créances et les achats des biens mobiliers et immobiliers.
1 652 milliards FCFA
C’est de l’argent perdu par le Cameroun entre 2010 et 2020 du fait de la corruption. Sur la base des données récoltées par la Commission nationale anticorruption (Conac), Dieudonné Massi Gams, le patron de cette instance a, au cours d’une conférence de presse donnée le 10 juillet à Yaoundé, offert une grille de lecture détaillée de situations corruptives spécifiques (passation d’un marché public, etc.) à travers le pays. Malgré la forte progression dans la prise de conscience des effets négatifs du fléau sur la croissance économique, a mentionné le président de la Conac, ce chiffre suggère que la corruption est corrélée à d’autres variables (telles que l’âge, le genre ou encore les conditions de vie des citoyens). En rappel, dans sa déclaration du 23 janvier 2020, la branche camerounaise de Transparency international a indiqué que le pays est classé 153e sur 180 pays, dans le cadre de l’indice de perception de la corruption, avec une note de 25 sur 100. Cette organisation non gouvernementale (ONG) indiquait par ailleurs que le Cameroun se classait 28e pays parmi les plus corrompus du monde.
Article 66 de la Constitution : Une loi et la loi des mœurs camerounaises
Depuis leur promulgation en 1996, les bases constitutionnelles du droit applicables aux biens des personnes publiques font face à des réticences.
Au Cameroun, dévoiler son patrimoine s’avère délicat à assumer pour certains élus. Difficile de mettre sur la place publique leurs biens immobiliers, le contenu de leurs comptes bancaires, leurs voitures, leurs objets de valeurs… Dans les rangs du parti proche du pouvoir ainsi qu’au sein de l’opposition, certains dénoncent un certain voyeurisme, une formalité administrative un peu enquiquinante. Depuis, la situation met en lumière un phénomène : le manque de transparence dans la vie publique. Résultat : chaque année, l’État du Cameroun perd des sommes faramineuses dans des détournements de deniers publics. D’après le rapport d’activités de la Conac (Commission nationale anti-corruption) rendu public en décembre 2019, le pays a perdu 40 milliards FCFA en 2018. À en croire l’ONG Transparency International, cet état de choses est davantage favorisé par l’absence d’application de la loi relative à l’article 66 de la Constitution de 1996.
Instituée par la constitution de 1996, dix ans se sont écoulés pour que cette disposition institutionnelle contre l’enrichissement illicite se dote de la loi N°003/2006 portant déclaration des biens et avoirs. D’après ce texte, les hauts cadres de l’administration camerounaise sont tenus de décliner leurs biens auprès de «l’organe compétent dans les quatre-vingt-dix (90) jours qui suivent leur élection ou nomination, et soixante (60) jours au plus tard dès la fin d’exercice de leur mandat ou fonction, une déclaration des biens et avoirs établie sur l’honneur, dans les formes et conditions prévues par la réglementation».
Sur un tableau voisin, l’on lit les lois N°003/2006 du 25 avril 2006 déterminant les autres catégories de personnes assujetties à l’obligation de déclaration des biens et avoirs, et N°218/011 portant code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun. Cette dernière en son chapitre IX intitulé «intégrité des acteurs», l’article 51 est suffisamment clair. «Les détenteurs de toutes autorités publiques, élus, membres du gouvernement ou hauts fonctionnaires font une déclaration de leur patrimoine en début et en fin de mandat ou de fonction», stipule-t-elle.
Seulement, aucun décret d’application lui permettant d’être effective n’existe à ce jour, constate Ibrahim Yiche, coordonnateur national du mouvement Now. «Malgré le vote, en juillet 2016, d’un nouveau Code pénal internalisant certaines infractions de la convention des Nations Unies contre la corruption, il est regrettable que de nombreux instruments manquent au dispositif de lutte contre la corruption tel que la non-application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs», lit-on sur l’Indice de perception de la corruption (IPC), publié début janvier 2020.
Que faire ?
Concrètement, il faut activer certains leviers, précise Dieudonné Massi Ngams dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, édition du 6 avril 2020.
«Il s’agira, pour les pouvoirs publics, de procéder à une incrimination de certains comportements répréhensibles de nos compatriotes pour leur donner un caractère infractionnel, notamment le blanchiment des produits de la corruption (Art.6 de la Convention), l’enrichissement illicite (Art.8 de la Convention) ou la confiscation et la saisie des produits et moyens de la corruption, en attendant le jugement définitif (Art.16 de la Convention), la non-déclaration des biens et avoirs (Art. 66 de notre Constitution), etc. Il va falloir, en fin de compte, les introduire dans le Code pénal comme des infractions», déclare le patron de la Conac.
Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire
Ce que dit la loi du 25 avril 2006
Sur la base de l’article 66 de la constitution du 18 janvier 1996, les hautes personnalités de la République sont assujetties à la déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction (article 2, alinéa 1).
Sont concernés: le président de la République, le Premier ministre, les membres du gouvernement et assimilés, le président et les membres du bureau du Sénat, le président et les membres du bureau de l’Assemblée nationale, les sénateurs, députés et tout détenteur d’un mandat électif, les secrétaires généraux, les ministres et assimilés, les directeurs des administrations centrales. Cette disposition s’applique également aux directeurs généraux des entreprises publiques et parapubliques, magistrats, personnels chargés de l’assiette, du recouvrement, des recettes publiques et du contrôle budgétaire, tous gestionnaire de crédit et biens publics.
L’alinéa 2 de l’article 2 de la loi du 25 avril 2006 détermine les autres catégories de personnes assujetties à l’obligation de déclaration des biens et avoirs. Ce second groupe est constitué du président du Conseil économique et social; les ambassadeurs; les recteurs des universités d’État; les délégués du gouvernement, les présidents des conseils d’administration des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic.
Cette loi s’applique également aux gouverneurs, préfets, présidents des commissions de passation des marchés publics, présidents des chambres consulaires, chefs des projets bénéficiant de financements extérieurs et/ou subventions de l’État, responsables des liquidations administratives et judiciaires, responsables des établissements publics administratifs et sociétés à capital public jusqu’au rang de directeur, responsables des administrations centrales.
En son alinéa 3, «est en outre assujetti à l’obligation de déclaration des biens et avoirs, au début et à la fin de son mandat ou de sa fonction, tout ordonnateur de deniers publics au sein d’une association ou de tout autre organisme privé, bénéficiaire de deniers publics, au titre de subventions ou de dons».
Convention de Maputo
Certains actes de l’État du Cameroun tendent à rassurer sur la fin prochaine de la corruption. C’est ainsi que le 1er avril 2020, par voie de décret, le président de la République ratifiait la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption adoptée à Maputo (Mozambique) le 11 juillet 2003. Fondamentalement, cette convention a pour rôle de promouvoir et de renforcer la mise en place des mécanismes à même de «prévenir, détecter, réprimer et éradiquer la corruption et les infractions assimilées» par chacun des États partis. Puisqu’il est désormais membre signataire de cette convention, le Cameroun est tenu de prendre certaines dispositions contre le fléau, l’application des clauses y relatives étant obligatoire.
Parce que «notre pays était souvent diminué pour n’avoir pas ratifié cet instrument majeur», le révérend Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale de lutte anticorruption (Conac), estime que l’acte d’adhésion du Cameroun à cette convention est un atout indéniable pour combattre l’enrichissement illégal au Cameroun. «La Convention de Maputo insiste également sur la déclaration des biens et avoirs ainsi que sur l’enrichissement illicite. Cependant, ajoute-t-il, il faut s’atteler, dès à présent, à compléter notre arsenal institutionnel et juridique».
Elections du 9 février 2020 : Les exigences des jeunes Camerounais
A l’heure de la transparence budgétaire, de la bonne gouvernance qui appelle chaque responsable à rendre compte, les Jeunes demandent aux Députés de rentrer dans l’esprit de la décentralisation en mettant en place des permanences parlementaires qui les rapprocheront des populations, et de faire transformer les fonds de micro projets parlementaires en prise en charge professionnelle de 5 jeunes par Député dans ces permanence, soit la création de 900 emplois surs pour les jeunes en 5 ans.
Frères et sœurs… citoyen(ne)s camerounais(es) ;
Samedi 25 Janvier 2020 s’est ouverte au Cameroun la campagne électorale en vue des prochaines élections couplées municipales et législatives du 9 février 2020. Ce sont des élections dites locales. Nous serons chacun invité à voter ceux qui vont gérer nos municipales / mairies par ces temps d’approfondissement de la décentralisation où le transfert de ressources et de compétences a évolué, donnant ainsi un très grand pouvoir et une grande marge de manœuvre aux communes pour pouvoir initier et investir en faveur des projets qui répondent en qualité et en quantité aux aspirations des populations. La décentralisation commande que les élus locaux qui sortiront de ce double scrutin se distinguent des précédentes mandatures par leur proximité et leur interactivité avec les populations. C’est ce qui fonde la demande pressante des jeunes rencontrés dans les quatre coins du pays et qui affirment.
‘‘Nous irons aussi voter ceux et celles là qui vont transformer nos inquiétudes et soucis quotidiens en des propositions de loi, et contrôler en notre nom l’action de l’exécutif (gouvernement) afin de faire adopter des politiques et programmes qui, bien exécutés, vont changer nos conditions de vie.’’
Durant cette campagne, les jeunes invitent leurs pairs à ne pas accepter les discours de celles et ceux là qui vont parler du président de la république au lieu de leur propre rêve et vision, pour le travail auquel ils/elles aspirent. Ce n’est pas une élection présidentielle justifient-ils. Chacun(e) qui doit solliciter notre suffrage à travers le charme de son discours et sa propagande électorale, doit pouvoir nous dire, nous les jeunes et à la population toute entière ce qu’il/elle entend faire de la parcelle de notre pouvoir que nous allons lui déléguer, comment il entend gérer ses 5 années de mandat.
La jeunesse pense que ce n’est plus le moment de faire des diagnostics interminables sur la situation du pays. Certes un bilan est nécessaire, mais pas forcément. Il est temps de passer aux propositions d’actions concrètes susceptibles de changer la vie des populations. Le tableau des conditions de vie est noir, cela se sait, avec une exacerbation de la violence y compris dans les établissements scolaires. Tout le monde l’observe à travers divers médias. La corruption tarde à reculer malgré les gros efforts de la Commission Nationale Anti Corruption (CONAC). Mais que faire? Qui propose quoi? Dans quelle durée? Voilà les questions auxquelles les messages de la campagne électorale qui s’est ouverte le 25 Janvier 2020 doivent répondre.
Comme vous le constatez, la problématique des ressources ne se pose pas. Car, ce pays est riche. La jeunesse recommande de ne pas poser aux candidats la question de savoir avec quels moyens ils vont réaliser leurs promesses une fois aux commandes. ‘‘Demandons-leur plutôt quelles sont ou seront les preuves que leurs promesses seront tenues? Demandons-leur les garanties de leur intégrité et sérieux pour ne pas tourner le dos au peuple une fois aux affaires. Demandons-leur de prendre des engagements sincères. Par exemple aux Députés de mettre en place chacun(e) une permanence parlementaire et d’y recruter 5 jeunes durant son mandat. A cet effet, les Députés doivent s’engager à renoncer aux fonds de micros projets parlementaires qui s’apparentent à une rente offerte aux élus alors que ces sommes certes importantes ne peuvent malheureusement pas servir à des actions structurelles et durables. Ces fonds ne peuvent améliorer le service public et générer des emplois. Mais en l’absence de tout contrôle de leur utilisation, ils nourrissent la corruption et éloignent les Députés de leur mission de contrôle car on ne peut être juge et partie.’’
Si la campagne répond à toutes ces préoccupations, il ne reste à la jeunesse qu’à décider le 9 février 2020 à qui elle confiera son sort. Pour les croyants rencontrés, la première des décisions à prendre, c’est la prière. ‘‘Souvenons-nous que si deux ou trois s’accordent pour demander quelque chose à Dieu, cela leur sera accordé. Les croyants doivent apprendre à mettre Dieu au défi de ses promesses. Prier pour que l’issue des scrutins reflète la volonté réelle du peuple et qu’on n’entende pas parler de fraudes électorales. L’autre décision, c’est voter non pas par complaisance, mais par conviction. Pour un ou des candidat(e)s dont les témoignages au sein des populations sont positifs. Spécifiquement pour les Députés, exigeons qu’ils/elles nous ouvrent des permanences parlementaires. Là où le public viendra les rencontrer pour leur poser les doléances nationales.’’
Beaucoup ont cru et disent qu’il ne sert à rien de voter au Cameroun. Nous respectons ce point de vue. Mais ce n’est pas ce que DMJ croit. Nous sommes d’ailleurs convaincus que c’est par le vote que l’on peut réussir à changer ce qui ne va pas, y compris le Code électoral décrié par la majorité des acteurs. Seulement, il ne s’agit pas d’aller voter et rentrer chez soi comme si tout le monde était des Anges voire des Saints, incapables de péchés et de fraudes. Que NON. L’esprit est disposé mais la chair est faible. C’est pourquoi, à cause de la famine certains ont perdu leur dignité. Comme Jésus, ne nous laissons pas tenter par le bien matériel et financier de ce monde. Notre conscience n’a pas de prix. Nous devons continuer à exiger l’amélioration du cadre juridique et institutionnelle des élections, à manifester le mécontentement vis-à-vis des élu(e)s qui s’émancipent du peuple.
Certain(e)s pensent que même si leur frère ou sœur ne gère pas bien la cité, il faut continuer à leur faire confiance et les maintenir dans toute position que ce frère ou cette sœur sollicite, pour que le nom de la famille continue de rayonner, même si le pays en souffre et même si cette personne n’apporte rien pour le bien-être de la famille et de la société. Soyons des imitateurs du Christ. Disons-nous que nos frères et nos sœurs sont ceux et celles-là qui travaillent pour le bien de tous et le bien-être commun. Une loi juste qui sera votée sera impersonnelle tout comme une loi injuste. Une route ou une école construite est un bien de tous, même si elle est dans la Commune la plus éloignée de ton milieu de vie. Un jour tu pourras voyager et t’y retrouver. Si tel n’est pas le cas, tu as des amis et proches qui se trouvent dans une telle Commune. Tout Camerounais n’est-il pas ton prochain? N’est-il pas chez soi ?
D’aucuns dirons que tous les camerounais sont pareils en inertie. NON. Évitons la théorie de la généralisation. Elle fourvoie les pensées et profite aux mis en cause. Par le discernement, nous pourrons déterminer qui est à même de défendre le mieux les intérêts collectifs. Ce n’est pas à cause des élections que des loups deviendront du jour au lendemain des agneaux. Nous connaissons autour de nous ces personnes qui n’ont jamais rien fait que pour eux/elles seul(e)s. Quelques uns de leurs caractéristiques sont les suivantes : roulent dans des voitures aux vitres fumées, font fréquenter leurs enfants dans les pays les plus avancés, ne se retrouvent jamais – même pas par hasard – dans les lieux où se recrutent les pauvres, ne donnent jamais leur point de vue sur les problèmes sociaux nationaux, invoquant le droit de réserve ; voient en ceux qui font des revendications des ennemis de la nation, sont toujours prêts à trahir ou à se désolidariser, se disculper… etc. Nombreux parmi de telles personnes disent devoir tout à un être humain… pas à Dieu. Nous comprenons bien que si quelqu’un doit tout à un être humain… les autres êtres humains qui ne lui ont rien donné ne doivent en retour s’attendre à rien de leur part. Moralité, il s’en référera à celui qui leur donne. Les Candidat(e)s qui parleront d’autre chose que de leur vision de leur mandat rentrent dans cette catégorie.
Nous devons donc voter ceux et celles là qui craignent Dieu. Or, si l’on criant Dieu, c’est que l’on craint et respecte son prochain. Car, tu ne peux prétendre craindre Dieu si tu contribues à la souffrance et la misère des hommes, femmes et enfants autour de toi. Eux qui sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Pour terminer, le DMJ demande aux jeunes de poser des questions à tous les candidats sur le traitement qui sera fait de leur maladie qu’est le CHÔMAGE. Demandons les garanties de leur honnêteté. Allons voter, restons dans les bureaux de vote jusqu’au décompte des voix. Et vous verrez si le Seigneur n’ouvre pas pour le Cameroun les portes de la transparence. Ne soyons pas comme Pierre qui s’était laissé qualifier de « homme de peu de foi. »
En effet, si la FOI SOULÈVE LES MONTAGNES, comment ne peut-elle donc pas renverser les murs de fraudes?
Un citoyen, un vote, une voix. Le Reste à Dieu, Allah le très miséricordieux.
Dupleix KUENZOB PEDEME,
Secrétaire Exécutif, Dynamique Mondiale des Jeunes (DMJ)
BP: 31564 Yaoundé – Cameroun
Tél Fixe: 00237 242 04 51 64 / 222 31 01 45
Site web: www.dmjcm.org
Lutte contre la corruption : La Conac a enregistré 23 048 dénonciations en 2018
Le chiffre a été révélé le 19 décembre 2019 à Yaoundé, au cours de la cérémonie de présentation du Rapport sur l’état de la lutte contre le fléau au Cameroun en 2018, par le président de cette institution.
« Les dénonciations ont connu une augmentation exponentielle depuis l’entrée en service de la ligne verte ». Le constat est celui du Révérend Dr Dieudonné Massigam. Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) l’a établi le 19 décembre 2019 au palais des Congrès de Yaoundé, dans son discours de présentation du Rapport sur l’état de la lutte contre le fléau au Cameroun.
En dressant le bilan de la bataille, l’homme d’église s’est montré satisfait du fait que les populations camerounaises prennent à bras le corps la lutte contre la gangrène. Sans cesse croissant, le nombre de dénonciations en est la preuve. «A titre d’illustration, du 23 avril au 31 décembre 2018, 18 550 appels ont été reçus par le seul canal du 1517. De nombreuses autres dénonciations ont été reçues à partir du standard et par voie de courrier administratif ou électronique. Ainsi 4 498 dénonciations ont été transmises à la Conac par voie de courrier administratif ou électronique. Le total des dénonciations reçues à la Conac en 2018 est de 23048, contre 3982 en 2017, soit une augmentation de 18 066 dénonciations, en valeur absolue et de 172% en valeur relative », a déclaré le patron de l’institution de lutte anti-corruption au Cameroun.
Chiffres
Cependant, a-t-il relevé, Plusieurs des dénonciations reçues n’ont pas toujours trait à la corruption. Certaines d’entre elles nécessitent l’ouverture d’enquêtes, la mise en œuvre des Actions par voie d’intervention rapide (AIR), ou la saisine des administrations compétentes. Et les résultats sont là.
Cas des juridictions. Plusieurs décisions sur des affaires liées à la corruption ont été prises. Au TCS par exemple, on note 18 arrêts définitifs, 58 personnes accusées dont 16 acquittées ; quarante-deux d’entre elles déclarées coupable avec des peines d’emprisonnement ferme allant de dix ans à l’emprisonnement à vie. Soit un préjudice financier estimé à près de 47 milliards FCFA causé à l’Etat du Cameroun. Dans le même sens, la section spécialisée de la Cour suprême a rendu treize décisions dont neuf, transmises à la Conac pour des pouvoirs relatifs à des affaires de corruption et aux infractions assimilées. Ce qui a permis la condamnation d’un coupable à 12 ans d’emprisonnement pour coaction et détournement de derniers publics. Et la liste n’est pas exhaustive.
Joseph Julien Ondoua Owona
Ambassade du Cameroun à Paris : Alfred Nguini en mission commandée
Son parcours et son profil le conduisent vers un poste où « il aura fort à faire » pour piloter l’Épervier d’une part, et faire le monitoring de l’après-saccage de la chancellerie.
Alfred Nguini: «destination Paris» On l’a entendu et bien lu depuis le 29 mars dernier. Alfred Nguini, à la faveur d’un décret signé le jour même par Paul Biya, est désormais l’ambassadeur du Cameroun en France. La nomination du natif de la Mefou-et-Akono vient ainsi mettre un terme à la vacance de poste constatée à la tête de la chancellerie camerounaise à Paris, depuis le 2 mars 2018, avec la nomination de Samuel Mvondo Ayolo au poste de directeur du cabinet civil de la présidence de la République.
À Etoudi justement, on sait une chose : Alfred Nguini n’est pas le genre de diplomate aux allures bling-bling. Dans certains cénacles diplomatiques nationaux ou internationaux, il est dit que « cet homme joue parfois les boucliers et les lances pour le compte de son pays à l’international ». C’est probablement ce qui justifie ses relations de proximité avec Paul Biya. D’ailleurs, en mai 2017, ce dernier lui confia un pactole de 56 millions de francs CFA à remettre aux autorités ivoiriennes, comme « contribution du Cameroun au succès de la 8e édition des Jeux de la francophonie ».
Comme s’il fallait donner échos à ce «fait d’armes» sur les antennes de la chaîne de télévision privée Vision 4, Michel Zoa (autre élite de la Mefou-et-Akono) pense également que le rôle de «son frère», pour rehausser l’éclat de la présence de Paul Biya au 5e sommet Union africaine – Union européenne à Abidjan en novembre 2017, aurait été déterminant dans les arbitrages. Pour cela, l’ancien ministre des Sports et de l’Éducation physique estime que «la nomination d’Alfred Nguini est un réflexe présidentiel de bon aloi sur les petites choses invisibles à l’œil nu».
Commando
Et si l’on quitte le microscope pour la longue-vue, il est permis de décrire le nouvel ambassadeur à l’aune d’un contexte politico-stratégique global infiniment préoccupant pour Etoudi. De fait, « il aura fort à faire », prédit Jeune Afrique. Dans sa livraison du 29 mars 2019, l’hebdomadaire joue sur les symboles et les enjeux : « l’ambassade parisienne, l’une des plus importantes pour le Cameroun, n’est pas à l’abri de nouvelles révélations dans l’affaire Defex, dans laquelle est notamment cité Gervais Evengane Foumane, son attaché de défense ».Dans le fond, il est insinué qu’Alfred Nguini, réputé fin dans le renseignement diplomatique, est désigné pour prendre les avant-postes de l’opération Épervier à la mission diplomatique du Cameroun en France. La flèche acérée et l’arc tendu, le «commando» débarque à Paris pour imposer un contre-monde à celui débusqué par une mission que la Conac (Commission nationale anti-corruption du Cameroun) avait effectuée sur place en novembre 2017. Dit simplement, le nouvel homme est désigné pour continuer à déployer la cohérence du projet de traque des réseaux mafieux.
Et que dire du cru 2019 ? Entre le saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris, la polémique sur l’implication du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dans ces destructions et des alertes sur le front diplomatique avec la France en rapport avec la crise anglophone, Etoudi connaît sa pire séquence depuis le début du septennat. En animal politique rompu aux batailles diplomatiques, Alfred Nguini est désigné pour user de cet atout majeur.
Jean-René Meva’a Amougou
Election présidentielle : la Conac traque la corruption
Aux alentours des bureaux de vote, l’institution de lutte contre la corruption a déployé ses agents ce 7 octobre 2018.
Nkoabang, dans la banlieue de la capitale, une histoire tient en haleine quelques jeunes gens à une cinquantaine de mètres d’un bureau de vote. Débité en alternance par deux hommes et une femme, le récit s’attarde sur le comment deux hommes sont tombés amoureux d’une même voisine. «Contre toute attente, ladite femme a choisi le prétendant qui ne lui donnait pas d’argent», conclut l’un des bolides, «témoin de l’affaire», selon ses propres mots.
La moralité aussitôt enchaînée établit le lien entre l’élection de ce 7 octobre 2018. «Pas besoin de choisir le camp de ceux qui vous donne de l’argent à la sortie du bureau de vote», avertit l’unique femme du trio.
A gratter un peu, ce n’est pas d’assez bonne grâce que nos interlocuteurs répondent aux questions. Une scène se charge de le faire à leur place. Elle signe un jeu au cours duquel une enveloppe est remise à un homme contre une paperasse multicolore. «Arrêtez, Monsieur. Conac !», entend-on. Rancœur du donateur, rage du receveur de l’enveloppe. Dans la violence verbale, les deux sont conduits au poste de gendarmerie.
Au cours de leur audition préliminaire, l’un et l’autre déclinent les clauses du deal ficelé pendant la campagne électorale. «Contre les bulletins des candidats que je n’ai pas votés, le président m’a promis 2 000 francs», déballe ce «militant». Des cas comme celui-ci, on en a recensés une dizaine dans le giron urbain de Nkoabang, selon des informations recoupées par les pandores, peu avant 11 heures.
Dans la foulée, l’on apprend que tout comme dans les encablures de plusieurs bureaux de vote, la Commission nationale anti-corruption a déployé ses agents. Discrètement, ces derniers traquent «tout commerce électoral». Si quelques-uns sont facilement identifiables par leurs gadgets, d’autres le sont moins.
Pour mieux «travailler, ceux-ci optent même d’avoir une mine chiffonnée. Pour adoucir le propos, quelqu’un parmi eux renseigne que « la pratique d’échange des bulletins de vote contre de l’argent au sortir des bureaux de vote est un acte de corruption». «On l’a connu par le passé, ajoute-t-il. En oeuvrant en sourdine, nous participons à la transparence du scrutin».
Jean-René Meva’a Amougou
Lutte contre la corruption : La Conac face à l’incrédulité des Camerounais
Résignés, de nombreux citoyens avouent avoir déjà eu recours à la pratique.
Le chauffeur d’une voiture qui file sur l’axe lourd Douala-Yaoundé pousse un juron en écrasant lentement la pédale de frein. «J’ai été flashé», fait-il savoir en se rangeant sur le bas-côté. Après un bref moment de réflexion, il sort prestement de son véhicule et disparait dans la broussaille derrière la voiture. De retour quelques minutes plus tard l’infortuné explique: «Je n’avais pas le choix. Il fallait le stopper avant qu’il envoie le numéro de ma voiture au barrage de gendarmerie qui se trouve devant. Je lui ai proposé 10 000 [francs CFA]. Il a accepté. C’est mieux que de payer 25 000 de pénalité au peloton routier». «Il», c’est le gendarme embusqué. Muni d’un radar, ce dernier traque les excès de vitesse, l’une des causes d’accidents sur la route nationale n°3.
Ce cas est loin d’être isolé. Un policier affecté à la circulation au «rond-point éducation» à Yaoundé ce mardi 28 août avoue, lui aussi, avoir eu recours à la corruption. «Mon petit frère est venu du village pour ses études. Le proviseur du lycée a demandé 100 000 francs CFA pour sa place. J’ai payé. Je ne vais pas risquer son année scolaire… Si je me plains, les représailles vont retomber sur mon frère», développe-t-il en haussant ses épaules.
Résignation
Cette résignation, on la retrouve également chez des usagers toujours nombreux dans les couloirs des ministères des Enseignements secondaires et de l’éducation de base. «Un enseignant résident à l’Extrême-nord, qui a dépensé plus de 50 000 francs CFA pour son transport, n’a plus de temps à perdre pour suivre un dossier à Yaoundé alors qu’il doit repartir. C’est pour cela qu’on donne un peu d’argent pour que les dossiers avancent», se justifie l’un d’eux.
Un autre regarde d’un œil amusé la plaque que vient d’apposer un agent de la Commission nationale anticorruption (Conac) sur un des murs du hall du ministère. Elle rappelle que «le service public est gratuit» et indique le numéro vert mis à disposition pour les dénonciations. «Cela ne va rien changer. C’est du bluff !», commente-t-il. Comme solution pour une lutte efficace contre la corruption, le fonctionnaire propose une «décentralisation effective» qui va rapprocher le service des populations, mais surtout «une augmentation des salaires».
Dénoncer
Cette dernière proposition est partagée par le policier rencontré au «rond-point éducation». Cependant, il estime que le phénomène doit être attaqué par le haut: «Plusieurs fois j’ai verbalisé un automobiliste et j’ai ensuite fait mon rapport pour tentative de corruption en y mettant le billet qu’on m’a proposé. Mais quand cela arrive chez nos chefs, ils ne font rien et les automobilistes viennent nous narguer après», rapporte-t-il. Me Charles guini, président de Transparency International Cameroun, conseille de ne pas verser dans le fatalisme. Pour lui, en se résignant, on contribue à faire croître la corruption.
Ifeli Amara (stagiaire)
Garga Haman Adji : De «chasseur de baleines» à «ours mal léché»
Respecté pour son action contre la corruption, l’ancien ministre de Paul Biya est entré dans la course à la magistrature suprême en fâchant une partie de l’opinion.
Mardi 14 août dans les studios de Canal 2 International à Yaoundé, l’invité de «La grande interview» feint la prudence : «je m’installe où ? Parce que je fais attention maintenant…», lance-t-il à Jean Bruno Tagne, le présentateur de l’émission. Conscient de sa boutade, Garga Haman Adji sourit et s’empresse d’ajouter: «vous commettez des bêtises et vous attribuez cela aux autres». Le président national de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) se sait attendu. Un incident sur un autre plateau de télévision l’a propulsé au-devant de la scène une semaine plus tôt. Invité de «Le grand débat : 100% présidentielle» à la CRTV, la télévision publique, le candidat fait interdire de plateau un panéliste et éconduit sans ménagement, en direct, une chroniqueuse de la chaîne. C’est le tollé !
L’opinion vient de découvrir un homme politique au caractère d’«ours mal léché», selon les commentaires qui pleuvent sur les réseaux sociaux. Et alors que l’on s’attend à voir le candidat battre sa coulpe, le président national de l’ADD reste droit dans ses bottes. Une stratégie de défense dont les arguments laissent plus d’un observateur interloqué. Celui qui a pour crédo «vérité et justice» se défend sans reculer, se justifie sans s’excuser. Mais alors que la polémique ne désenfle pas, Garga Haman Adji, qui, le 07 octobre prochain, va challenger Paul Biya pour la troisième fois à une élection présidentielle, est convaincu que cette affaire va lui faire gagner l’élection: «à cause de la bêtise de la CRTV […] je serai élu […]. Cela a déjà fait monter ma cote». «Moi, je ne m’alignerai derrière personne. D’ailleurs même si on se réunit ça ne change pas grand-chose, Paul Biya va gagner…», affirmait-t-il pourtant dans les colonnes du quotidien Mutations au lendemain de cet incident. On ne sait plus lequel des Garga croire…
Chasseur désabusé
Mais c’est bien là Garga Haman Adji, aussi fier et mystérieux que le peulh qu’il est. Originaire de Maroua, dans la région de l’Extrême-nord, c’est cette fierté qui en avril 1992, le pousse à claquer la porte du gouvernement, un peu moins de deux ans seulement après avoir été nommé ministre de la Fonction publique et du Contrôle supérieur de l’Etat. Il s’insurge alors contre le «laxisme» du gouvernement qui, à l’en croire, ne lui permet pas de lutter avec efficacité contre la corruption. «Quand on dit que j’ai démissionné parce qu’on m’a retiré le Contrôle supérieur de l’Etat c’est faux. En décembre 1991, je propose que le Contrôle supérieur de l’Etat soit détaché de la Fonction publique ; et en avril 1992 on accepte et on remet le Contrôle supérieur de l’Etat à sa place», explique-t-il.
La chronique mondaine suppute encore sur les raisons de cette démission. Une théorie, largement répandue dans les salons feutrés de la République, veut que Garga Haman, qui se décrit comme «un homme prudent de nature», ait décidé, avec d’autres ministres, de démissionner pour s’assurer une place au soleil, convaincus que l’heure de l’alternance avait sonné! Mais celui-ci se serait retrouvé seul à le faire ; les autres s’étant ravisés à la dernière minute. En tout état de cause, le passage de cet ancien sous-préfet au ministère de la Fonction publique reste marqué par son désir de lutter contre les agents véreux de l’Etat. D’où la légende du «chasseur de baleines» née de ce séjour.
«Complicité»
Né le 27 janvier 1944 à Maroua, Garga Haman Adji est recruté très tôt dans l’administration publique. A l’âge de 17 ans, il est affecté comme administrateur adjoint auxiliaire à la préfecture de Yagoua (Extrême-Nord). Nous sommes le 26 novembre 1961. Une dizaine de mois plus tard, il est nommé au secrétariat du sous-préfet de Kar Hay comme chef de service, puis sous-préfet par intérim. «Il y avait un sous-préfet à Kar Hay qu’ils ont affecté comme sous-préfet de Poli. Mais ils avaient oublié de le remplacer. J’avais 18 ans et le préfet décide, non pas par décret présidentiel mais par arrêté préfectoral, de me nommer sous-préfet par intérim de Kar Hay», se souvient-il un brin vantard. S’en suit dès lors une ascension fulgurante dans l’appareil d’Etat jusqu’à sa démission du gouvernement.
Un mois avant, rien ne présageait pourtant de cette issue. Bien qu’ayant créé l’ADD en 1991, Garga Haman Adji coordonne la campagne du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti du président Paul Biya, dans l’ancienne province de l’Extrême-nord au cours des élections législatives de mars. Mais pour la présidentielle d’octobre, il fait alliance avec le pire ennemi du moment du régime Biya: le Social democratic front de Ni John Fru Ndi. Il devient même son directeur de campagne lors de cette élection. Le SDF échoue à conquérir le pouvoir. Le ministre démissionnaire se retrouve dans le décor.
Virage manqué
Malgré tout, le président de la République continue de garder une forme de «bienveillance» envers son ancien ministre. «Ce monsieur-là, je sais qu’il a de l’affection pour moi», croit savoir Garga qui revendique une relation particulière avec le chef de l’Etat. En mai dernier, il remercie Paul Biya pour l’avoir «ressuscité» : «je saisis l’occasion pour remercier Paul Biya et pour lui rester à jamais reconnaissant. Il s’était préoccupé de ma guérison au point de faire venir de Paris un avion médicalisé. Je l’ai déjà remercié par écrit et de vive voix pour m’avoir ressuscité», déclare-t-il alors devant les caméras. Plus tôt dans l’année, au sortir d’une cérémonie d’échange de vœux au palais de l’Unité, le challenger de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2004 et 2011 déclare qu’il attend que le président lui permette de se présenter ou pas au prochain scrutin présidentiel.
Cette complicité, supposée ou réelle avec Paul Biya, Garga Haman Adji ne se prive pas de l’afficher. En 2006, le président de la République crée la Commission nationale anticorruption (Conac), comme une tentative d’endiguer le phénomène qui ronge l’Etat. Garga Haman y est nommé membre du Comité de coordination. Mais quelques années plus tard, le «chasseur de baleines» se montre dépité par la tâche et l’ampleur du fléau. Il répète donc à l’envie que «la Conac ne vaut rien après 10 ans», car l’organisme a, selon lui, échoué à combattre la corruption. Cependant, celui qui, une vingtaine d’années plus tôt, avait démissionné avec fracas pour dénoncer les entraves à la lutte contre la corruption, se garde bien cette fois-ci, de rééditer l’exercice. «J’ai promis au président [de la République] que je ne vais pas démissionner», se défend-t-il.
Garga, qui se présente comme un «homme de dimension plurielle», revendique la casquette d’écrivain. «J’écris beaucoup. Je suis à mon huitième livre», affirme-t-il. Alors qu’il part – pour la troisième fois – à l’assaut d’Etoudi, l’ancien ministre, qui rassure que c’est sa dernière tentative «sauf si le président n’achève pas son prochain septennat»; n’a pas changé son programme politique contenu dans son livre «Ainsi pourrait devenir le Cameroun», paru en 2004…
Aboudi Ottou et Ifeli Amara (stagiaire)
Le thérapeute de l’Afrique
La politique internationale que le candidat Garga Haman Adji entend mener est contenue dans un ouvrage: «Le mal Africain, diagnostic et thérapie». Dans ce livre, véritable hymne «aux Etats-Unis d’Afrique», Garga Haman Adji affiche sa préférence pour les Etats-Unis d’Afrique en lieu et place des regroupements régionaux. Il soutient que si 30 Etats du continent adhèrent à l’idée et ratifient le traité constitutionnel, les Etats-Unis d’Afrique sont nés. «Toute procédure ou cheminement qui feraient transiter les Etats-Unis d’Afrique par les regroupements régionaux sont à prohiber. Ils risquent en effet de comporter du dilatoire», écrit Garga Haman Adji.
L’homme politique se prononce par ailleurs contre le groupe Afrique -Caraïbes – Pacifiques (ACP). «Un examen attentif de la liste des Etats ACP permet d’ailleurs de constater que la quasi-totalité des Etats du continent africain en sont membres. Seuls les pays arabes de l’Afrique du Nord ont dû subodorer quelques relents de cette subtile recolonisation dont ces conventions semblent en être des socles».
Garga Haman Adji montre par la même occasion son opposition aux Accords de partenariat économique (APE). «L’évaluation de ces dernières par les parties signataires est en effet sans appel. Largement en deçà des attentes suscitées, les résultats obtenus sont officiellement déclarés ‘mitiges’», pense le candidat à la présidentielle.
Bio-Express
• Noms: Garga Haman Adji
• Age: 74 ans
• Expérience: sous-préfet de Kar Hay, commissaire spécial de l’Adamaoua, sous-directeur administratif et financier de la Sûreté nationale, directeur-adjoint à la direction générale du ministère de l’Economie et des Finances, secrétaire général du ministère de la Fonction publique, directeur comptable et financier de la Sonel, inspecteur d’Etat à l’Igera, chef de division des inspections et de la réforme à l’Igera, administrateur directeur de la Boston Bank Cameroon, ministre de la Fonction publique, membre du comité de coordination de la Conac.• Niveau académique: licence en droit et sciences politiques – diplôme d’études supérieures (Des) en Sciences politiques, administrateur civil diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam).
• Situation matrimoniale: polygame et père de plusieurs enfants.
Près de 1250 milliards de francs CFA détournés par la douane camerounaise
A travers chiffres et images puisés par la Conac (Commission nationale anti-corruption), un effrayant visage de cette administration lors de la cérémonie de présentation du rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2016.
On savait que ce 22 décembre 2017 se levait comme une journée de fin de saison pour la Conac. Ce que l’on ne savait pas c’est que Dieudonné Massi Gams (photo) allait déballer un rapport générateur de coups de boule et de tohu-bohu à la Salle Tripartite du palais des Congrès de Yaoundé. L’on était également loin d’envisager qu’à cette occasion, dans cette enceinte allait se tramer une sombre histoire de la douane camerounaise. Au cours d’un discours à cran de détails, la corruption chez les gabelous allait faire l’objet d’une exposition, une odyssée en chiffres et en images.
« Entre 2010 et 2015, précise le président de la Conac, la douane a fait perdre au Trésor public camerounais la bagatelle de 1 246 milliards 340 millions 813 mille 670 francs Cfa, soit environ 75% du budget d’investissement public (Bip) de notre pays en 2016, évalué à 1 500 milliards de francs CFA…Vingt-et-un (21) agents de la douane auditionnés au cours de l’enquête par la Conac, ont confessé être propriétaires de plusieurs immeubles bâtis aussi bien à Douala qu’ailleurs, ainsi que de nombreux comptes bancaires à solde créditeur, dont les montants s’élèvent à plus de 134 millions de francs Cfa...Le plus illustre d’entre ces fonctionnaires très riches, étant cet adjudant des douanes en service à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord. L’intéressé est propriétaire de 13 villas en dur, bâties sur terrains titrés ; d’un immeuble de 5 niveaux également construit sur terrain titré ; ainsi que de 10 terrains immatriculés. A ce vaste domaine immobilier, poursuit le pasteur, s’ajoute dans son registre de propriétés, 5 camions de 30 tonnes de charge utile ; 5 cars Toyota Coaster de 28 places ; 2 cars de 18 places ; et un parc automobile plein de véhicules personnels haut de gamme». Last but not the least, Dieudonné Massi Gams évoque l’existence à Ndongbong (Douala III) d’un luxueux « quartier douanier ».
Ces résultats présentés font suite à une série de recherches de terrain et d’enquêtes documentaires (procédures douanières, dédouanement et gestion informatique). La conclusion fait état d’un ensemble systémique de « dysfonctionnements », qui sert de terreau aux pratiques corruptives. Selon le président de la Conac, l’échange généralisé de services et « la personne avant l’institution » constituent le socle du fléau. « Le capital relationnel des individus dans le secteur des douanes, dit-il, est particulièrement vaste même si cela est vrai dans bien d’autres sphères. Sauf que là-bas, cela constitue une préoccupation incessante de la vie quotidienne, à travers les multiples obligations qu’impliquent l’entretien et la reproduction des réseaux relationnels de toutes natures. Une des caractéristiques de ces réseaux relationnels est la règle de l’ échange de services, valable non seulement entre parents ou amis, mais aussi entre «connaissances», au sens large, qui inclue quiconque est recommandé par un parent ou ami, voire par un ami d’ami. Une véritable morale sociale supporte cette obligation de rendre service, ce qui aboutit à un système généralisé de services et de contre-services dans lequel chacun est pris. On voit là à quel point la corruption régnant dans les services publics est insérée dans des circuits plus larges de faveurs et de contre-faveurs qui quadrillent toute la vie de notre douane.
Jean-René Meva’a Amougou