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Archives des Banque mondiale - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Banque mondiale

  • Financements de la Banque mondiale: le genre contre de l’argent

    Financements de la Banque mondiale: le genre contre de l’argent

    Des appuis supplémentaires sont promis aux pays promouvant l’égalité pour tous.

    Le Groupe de la Banque mondiale inaugure prochainement sa nouvelle stratégie en matière de genre de 2024 à 2030. Celle-ci engage l’institution de Bretton Woods à soutenir les innovations et l’action collective en faveur «des groupes dont le genre est corrélé à d’autres caractéristiques», les «minorités sexuelles et de genre» et les «groupes marginalisés en raison de leur convergence entre genres et d’autres caractéristiques. Ces objectifs sont sous-tendus par des actions permettant d’en finir avec les violences basées sur le genre (VBG), ainsi que celles favorisant l’extension des services de soins, mobilité et de numérique et le leadership féminin, entre autres.

    C’est à ce titre que le Groupe de la Banque mondiale active d’ores et déjà des leviers de financement et de partenariat en faveur des secteurs publics et privés. Lesquels constituent la cible de la nouvelle stratégie. «La Banque mondiale a renforcé ses capacités et soutenu ses clients dans la production de données et de preuves sur le genre, et dans l’amélioration de la conception et de la mise en œuvre de politiques et programmes visant à combler les disparités spécifiques entre les genres». L’institution est engagée plus que jamais à aider «les décideurs politiques et les clients du secteur privé à renforcer leurs analyses de genre et à intégrer les dimensions du genre dans les politiques, les pratiques et les réformes institutionnelles. Elle aidera également les gouvernements à améliorer la prise en compte de la question du genre dans les systèmes budgétaires et les systèmes de passation des marchés». Elle encourage aussi la production de données et de preuves ainsi que l’analyse comportementale. Avec un accent mis sur la lutte contre les préjugés, les stéréotypes et d’autres facteurs sociaux, psychologiques et économiques qui influencent ce que les gens pensent et font. «Ces approches feront l’objet d’évaluations et bénéficieront d’un appui pendant la mise en œuvre», peut-on lire.

    Quiproquo
    Le Cameroun, comme bon nombre de ses voisins, pourrait tirer profit de ce nouveau levier de financement. En effet l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale cumulent à elles seules les deux tiers des décès maternels à l’échelle mondiale. Par ailleurs, les filles y sont moins nombreuses que les garçons à achever leurs études secondaires, apprend-on. Seulement, la loi camerounaise interdit les relations sexuelles entre personnes de même genre. Tout comme elle n’accorde pas de reconnaissance au transgénérisme. Un des points forts de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale. «La Banque mondiale promeut l’égalité des genres et l’inclusion sociale, et s’est engagée, à ce titre, dans une démarche d’intégration globale des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre dans l’ensemble de ses travaux d’analyse et activités opérationnelles», avertit-elle en 2017, dans une note intitulée «orientation sexuelle et identité de genre» toujours disponible sur son site Internet.

    La question du genre vient enrichir la palette des critères auxquels doivent répondre les projets et programmes soumis au financement de la Banque mondiale. Les autres sont centrés sur la résilience au changement climatique et à l’amélioration de la gouvernance.

    Louise Nsana

  • Modernisation des systèmes statistiques: la BM octroie 176 milliards FCFA à l’Afrique centrale

    Modernisation des systèmes statistiques: la BM octroie 176 milliards FCFA à l’Afrique centrale

    Ces fonds sont dédiés à l’implémentation de la deuxième phase du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (HISWACA).

    La Banque mondiale a approuvé jeudi, 28 septembre 2023, un financement de 280 millions de dollars (Plus de 175,38 milliards FCFA) en faveur de la modernisation et l’harmonisation des systèmes statistiques en Afrique centrale. Les fonds ainsi fournis par l’Association internationale de développement (Ida) sont constitués de don et de prêt.  Leur emploi se fera dans le cadre de la deuxième phase du projet HISWACA. Laquelle devra aboutir au développement «capacité statistique afin d’améliorer la qualité de la production de données, l’harmonisation régionale, l’accès et l’utilisation des données, ainsi que la modernisation des systèmes statistiques», annonce l’institution dans un communiqué.

    Ce nouveau financement porte l’enveloppe totale de la Banque mondiale pour le projet HISWACA à 750 millions de dollars.  Il est octroyé au bénéfice de 5 pays de l’Afrique centrale, à savoir le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Gabon et la République du Congo. En outre, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sera soutenue en tan qu’organisation régionale. L’appui à la CEMAC comprendra un soutien à son école régionale de statistique, à savoir l’Institut Sous-régional de Statistique et d’Économie Appliquée (ISSEA). La mise en œuvre du Projet est prévue de 2023 à 2029. Ladite phase devrait permettre que les normes internationales soient adoptées et que les sources de données et les indicateurs les plus importants soient produits pour suivre et informer les programmes de développement nationaux et internationaux.

    Louise Nsana

  • Lutte contre l’insécurité alimentaire: l’Afrique centrale appellée à miser sur l’agriculture intelligente

    Lutte contre l’insécurité alimentaire: l’Afrique centrale appellée à miser sur l’agriculture intelligente

    Selon la Banque mondiale,  une réforme de l’agriculture et du secteur des engrais est la solution pour accroitre les capacités des Etats de ces régions à nourir leur population. 

    L’Afrique centrale et de l’Ouest pourraient avoir la capacité de nourrir 418 millions de personnes dans les prochaines décennies. Ce qui représente sa population globale, avec une marge pour les exportations. En écho  à l’Institut internationale de recherches sur les politiques alimentaires (IFPRI), l’institution souligne la nécessité d’une agriculture climato-intelligente et des réformes et investissements adéquats dans le secteur des engrais; notamment dans un contexte marquée par une insécurité alimentaire grandissante, des conflits et des chocs climatiques. Quelques 42,7 millions de personnes en sont affectées en Afrique centrale.

    La Banque mondiale a dans son viseur les petits exploitants. «Les prix des engrais ont triplé depuis le début de 2020 et restent volatils, ce qui prive de nombreux petits exploitants d’un approvisionnement stable. En outre, l’invasion russe en Ukraine a aggravé la situation, en raison de l’interruption des exportations d’engrais par des fournisseurs de premier plan comme le Bélarus et la Russie. Les apports en engrais sont faibles en Afrique subsaharienne, avec 22 kilos par hectare contre une moyenne mondiale sept fois plus élevée», peut-on lire sur le site internet de l’institution.

    Dans une note, L’institution de Bretton Woods illustre les opportunités de des réformes mises en exergue ; Pour ce faire, il s’appuie sur les résultats de projets menés en collaboration avec diverses organisations onusiennes. «Le projet de réponse urgente à la crise alimentaire en Centrafrique (PRUCAC) a procuré à 329 000 petits exploitants des semences, des outils et une formation aux techniques agricoles et post-récolte, pour développer leur production tout en résistant mieux aux risques liés au climat ou aux conflits. Résultat : la production alimentaire locale est passée de 28 000 tonnes en septembre 2022 à 73 000 tonnes en juin 2023, soit une augmentation de 250 %. La Banque mondiale appelle à l’implication et au financement des gouvernements afin d’accélérer la disponibilité des engrais.

    Louise Nsana

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Cameroun: 60 milliards FCFA de la BM pour la croissance inclusive

    Cameroun: 60 milliards FCFA de la BM pour la croissance inclusive

    Cet appui est le premier d’une série de trois opérations à l’appui des politiques de développement adaptées sur la période 2022-2024.

    La Banque mondiale a approuvé mardi 19 décembre 2022 un financement de 100 millions de dollars (61 933 075 882 FCFA) en faveur de la croissance inclusive et de la résilience au changement climatique au Cameroun.

    Ces fonds, renseignent l’institution de Bretton Woods, sont accordés en appui aux efforts du gouvernement en vue de la relance économique du pays. « L’économie camerounaise est confrontée à des vents contraires, à des pressions croissantes et au durcissement des conditions de financement extérieur. Le soutien apporté permet au pays de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour améliorer la gouvernance, la gestion des ressources publiques et l’environnement des affaires, ainsi que le développement du capital humain »,  souligne Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.

    La Banque mondiale entend apporter son soutien au Cameroun à travers trois opérations similaires. Celles-ci serviront concrètement à accompagner le processus de décentralisation en cours, à améliorer la gouvernance des entreprises d’État, à renforcer la mobilisation des recettes, à renforcer le capital humain ainsi que l’autonomie économique des femmes. 

    le renforcement de l’éducation et du système de protection sociale au Cameroun, la préservation du patrimoine routier et l’optimisation de la gestion des ressources en eau, sont également dans le viseur. 

    Vu sur le site Gouvernement/secteur privé: dialogue imparfait

    Louise Nsana

  • Gestion de l’aide publique au développement: le Cameroun en quête de performance

    Gestion de l’aide publique au développement: le Cameroun en quête de performance

    Le gouvernement est en quête d’un consultant pour l’élaboration du cadre directeur de la gestion de l’aide au Cameroun.

    Le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) recrute un consultant pour l’élaboration de la politique nationale de l’aide publique au développement du Cameroun. Un avis de sollicitation de manifestation d’intérêt a été lancé à cet effet ce 06 juillet, en lien avec le Projet d’amélioration de l’efficacité de la dépense publique et du système statistique (PEPS) avec la Banque mondiale.

    Financé à hauteur de 31 millions de dollars (plus de 19 milliards de FCFA), le PEPS vise à consolider la réforme des finances publiques aux ministères de l’Education et de la Santé; à améliorer l’efficacité de l’investissement public; appuyer la réforme des marchés publics à travers l’introduction d’un  système de rémunération axée sur les résultats; renforcer le système statistique à travers la mise en place des infrastructures informatiques et de diffusion.

    Malgré les efforts du gouvernement pour garantir l’efficacité de ce projet, la gestion de l’aide publique au développement reste confrontée à certains obstacles. Notamment: «la faiblesse du leadership stratégique, le déficit organisationnel du schéma institutionnel caractérisée par une pléthore d’intervenants et de textes juridiques, l’absence d’une procédure harmonisée de mobilisation de l’aide au sein de l’administration, la non maitrise des processus de mobilisation des financements innovants ainsi que le faible sentiment de responsabilité à l’égard des résultats obtenus en matière de développement», fait savoir l’unité technique d’appui à la coordination du PEPS.

    Le consultant sélectionné devra aider le gouvernement à élaborer une politique d’aide lui permettant d’avoir des outils nécessaires pour accroitre ses ressources. Il est spécifiquement question pour lui de «adapter la politique en matière d’aide à la situation socio-politique et économique du pays; de définir les grandes orientations de la politique de l’aide en matière notamment, de mobilisation de l’aide, de coordination gouvernementale et de canalisation des ressources de l’ide au Cameroun; de définir les engagements mutuels et obligations du gouvernement camerounais et des partenaires au développement; d’identifier les acteurs intervenant dans l’exécution de la politique nationale de l’aide et de définir leurs rôles et responsabilités; d’élaborer les outils et les procédures nécessaires à une meilleure harmonisation des interventions des acteurs de l’aide», précise le même texte. L’élaboration de l’étude attendue sur la politique nationale de l’aide se fera sur une durée de 100 jours étalés sur cinq mois.

    Louise Nsana

  • Zlecaf: objectif 50 millions d’Africains à sortir de l’extrême pauvreté

    Zlecaf: objectif 50 millions d’Africains à sortir de l’extrême pauvreté

    La Banque mondiale se montre très optimiste quant aux retombées positives de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Les données présentées dans un communiqué publié ce 30 juin 2022 par l’institution de Bretton Woods sont édifiantes à cet effet. Elles apprennent par exemple qu’«une fois entièrement mis en œuvre pour harmoniser les règles d’investissement et de concurrence, l’accord commercial pourrait accroître les revenus régionaux de 9%, soit 571 milliards de dollars». Et que d’ici à 2035, «la croissance des emplois et des revenus qui en résultera pourrait contribuer à sortir jusqu’à 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté», peut-on lire dans ledit communiqué.

    L’Afrique centrale est évidemment concernée par ces perspectives. Dans la mesure où «les principales conclusions indiquent que la Zlecaf a le potentiel d’encourager les investissements directs étrangers (IDE) nécessaires pour que l’Afrique se diversifie dans de nouvelles industries, telles que l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière et les services, et de réduire la vulnérabilité de la région aux cycles d’expansion et de ralentissement des produits de base». La sous-région, à travers ses deux Communautés économiques régionales que sont la Cemac et la CEEAC, est en effet engagée dans un processus de transformation structurelle et de diversification des économies. Cette ambition rejoint celle de la Zlecaf. Elle s’additionne en outre avec un autre objectif affiché par la Banque mondiale. Il s’agit d’«une intégration plus profonde, au-delà du commerce et des mesures de facilitation des échanges, qui harmonise les politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle». L’institution de Bretton Woods fait justement savoir qu’une telle démarche «pourrait stimuler l’efficacité et la compétitivité du marché, réduire les risques réglementaires et attirer encore plus d’IDE». Le calcul ici est que «l’augmentation des IDE pourrait faire croître les exportations africaines jusqu’à 32% d’ici 2035, avec une augmentation de 109% des exportations intra-africaines, notamment dans les secteurs des produits manufacturés». À l’en croire, «tous les pays d’Afrique verront leurs exportations intra-africaines augmenter, notamment le Cameroun (144%)».

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Electricité et système de santé en RCA: la Banque mondiale octroie 128 milliards FCFA

    Electricité et système de santé en RCA: la Banque mondiale octroie 128 milliards FCFA

    Le don approuvé le 3 juin dernier vise à faciliter aux populations l’accès à ces services sociaux de base.

    La République Centrafricaine (RCA) vient de recevoir de la Banque mondiale un important don. Il porte sur un montant global de 208 millions de dollars, soit environ 128,4 milliards FCFA approuvés le 3 juin dernier. L’intervention de l’institution de Bretton Woods vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations au travers de la mise en œuvre de deux projets importants. Le premier est relatif à l’accès et au renforcement du secteur de l’électricité (Parse).

    Il a bénéficié concrètement d’«un don de 138 millions de dollars (financé par une subvention de 83 millions de dollars de l’IDA, une subvention de 30 millions de dollars du Fonds Vert Climat et d’un financement privé de 25 millions de dollars)», fait savoir un communiqué. Il en est attendu la consolidation «des acquis des Projets PURACEL et PASEEL, en augmentant l’offre et l’accès à des services d’électricité propre. Cela favorisera la mise à disposition de systèmes solaires hors réseau pour les écoles, les hôpitaux, les centres administratifs ainsi que pour les utilisations du secteur agricole», a souligné Hans Fraeters, le représentant résident de la Banque mondiale en RCA.

    Le deuxième projet bénéficiaire a trait au «renforcement du système de santé (SENI PLUS)». Et le soutien financier de la Banque mondiale s’élève à 70 millions de dollars, soit environ 43,2 milliards FCFA. Là également, l’institution de Bretton Woods escompte la fourniture «des soins de santé de qualité à plus de 40% de la population centrafricaine dont plus de 100 000 femmes enceintes et 426 125 enfants de moins de 5 ans qui bénéficieront d’une gratuité totale».

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Programme statistique de la Cemac: le FMI sur la piste d’un fonds fiduciaire

    Programme statistique de la Cemac: le FMI sur la piste d’un fonds fiduciaire

    C’est en réponse à une sollicitation dans ce sens du président de la Commission de la Cemac.

    Au rang des rencontres bilatérales pendant les Assemblées du FMI et de la Banque mondiale, figure également celle avec les responsables du département des Statistiques du Fonds monétaire international. Les discussions ont eu trait au nouveau Programme Statistique régional de la Cemac couvrant la période 2021-2030. Il s’agissait alors pour les parties en présence «d’explorer les canaux par lesquels le FMI peut appuyer sa mise en œuvre».

    La délégation de la Cemac a donc pu obtenir sur ce terrain des promesses d’intervention de l’institution financière internationale. L’une des plus importantes concerne «la mise en place par la Banque mondiale du Fonds fiduciaire pour la facilitation des données et la disponibilité du FMI à rechercher d’autres fonds fiduciaires y relatifs». Cette annonce faisait suite à une proposition de la Commission de la Cemac et de son chef, «de la recherche par le FMI d’un Fonds fiduciaire pour l’appui à la mise en œuvre des actions de ce programme destinées à la coordination, l’harmonisation et le renforcement des capacités». La note d’information renseigne que le FMI a par ailleurs indiqué sa disponibilité «à examiner toute demande en matière d’assistance technique sur les prix».

    Satisfaction
    Les échanges entre les hauts responsables de la Cemac et du FMI ont également permis d’évaluer les performances de la Communauté. Certaines données disponibles ont donné satisfaction au département des Statistiques du FMI. Il s’agit particulièrement des «efforts consentis au niveau de la Cobac pour la diffusion des statistiques du secteur bancaire». L’institution financière internationale forme simplement «le vœu que la publication desdites statistiques se fasse aussi sur les sites web des institutions régionales de la Cemac», apprend-on.

    Inquiétudes
    Des préoccupations ont toutefois également été soulevées par le FMI. Les unes portent sur «la production des statistiques de la Balance des paiements dans la région. Et pour ce faire, la BEAC a été invitée à publier un calendrier de diffusion des statistiques de la Balance des paiements». Les autres ont trait au «retard accusé par trois pays de la zone, à savoir la RCA, le Congo et le Tchad, pour pouvoir se doter du Système général de diffusion des données (SGDD). La Commission de la Cemac a à cet effet été invitée à les appuyer sur ce sujet en aidant ces pays à disposer des pages récapitulatives des données», mentionne également la note d’information.

  • Appuis budgétaires et viabilité de la dette:  la Banque mondiale à fond derrière la Cemac

    Appuis budgétaires et viabilité de la dette: la Banque mondiale à fond derrière la Cemac

    Les perspectives de coopération étaient également au cœur des échanges avec la délégation de la Commission présente dans la capitale américaine.

    Au cours de son séjour à Washington, la délégation de la Cemac venue prendre part aux Assemblées de printemps 2022 des institutions de Bretton Woods, n’a pas manqué de se rapprocher des responsables de la Banque mondiale. Cette démarche a été marquée par au moins trois temps forts. Il y a d’abord eu une rencontre bilatérale avec l’administrateur du Groupe Afrique II à la Banque mondiale. Il y a ensuite eu des échanges avec le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale et de l’ouest et des institutions régionales de la Cemac. La dernière rencontre bilatérale a enfin permis au président de la Commission de la Cemac et à sa délégation, d’avoir des discussions constructives avec la directrice de l’Intégration régionale de la Banque mondiale pour les régions Afrique et MENA.

    Appuis budgétaires
    Un certain nombre d’engagements vis-à-vis de la Cemac ressortent des échanges avec l’administrateur du Groupe Afrique II et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale et de l’ouest. Ils étaient globalement exprimés en termes d’appuis budgétaires à apporter à la Cemac.

    S’agissant d’abord des réponses à cette préoccupation, les parties ont convenu qu’«un accent particulier devrait être porté sur la mise en place d’un appui budgétaire et d’un appui institutionnel de la Banque mondiale à la Cemac. Un programme de réformes structurelles compréhensible sur le plan régional devrait être élaboré de sorte à profiter au secteur privé et aux pays de la sous-région non membres de l’IDA». Il se trouve cependant qu’il sera «difficile que ces appuis puissent aboutir en 2022, sauf pour ces pays à bénéficier d’une réallocation des ressources non absorbées de l’IDA19», rapporte le président de la commission de la Cemac.

    À en croire le Pr Daniel Ona Ondo, Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale et de l’ouest, a également indiqué sur ce sujet, l’intention de son institution d’initier «des discussions avec le Gabon pour un appui budgétaire en 2024. Elle travaillera également sur une matrice de réformes pour un appui budgétaire à la Cemac». Des appuis budgétaires sont également déjà prévus en 2022 pour les trois pays de la Cemac que sont le Cameroun, le Congo et la RCA. «Quelques soucis persistent encore cependant pour ce qui est de leur décaissement effectif», regrette le chef de la délégation de la Cemac à Washington.

    Le Pr Daniel Ona Ondo a en outre pu obtenir des hauts responsables de la Banque mondiale qu’ils s’intéressent davantage au financement du secteur privé. Et en termes de renforcement du financement dudit secteur, il a été proposé que «la BDEAC s’investissent à structurer les projets pour faciliter leur financement par la SFI et la MIGA. La BDEAC pourrait alors se rapprocher de la SFI pour bénéficier de ses financements surtout que cette institution offre également des financements en monnaie locale». L’autre bonne nouvelle selon la note d’information du président de la Commission de la Cemac étant que «la SFI envisage d’agrandir ses bureaux du Cameroun et de la RDC et de se doter d’un nouveau bureau à Bangui».

    Viabilité de la dette
    La pandémie de la Covid-19 a soumis les pays de la Cemac à une grosse pression qui s’est traduite par de nombreux recours aux partenaires au développement. Le niveau d’endettement de la Communauté en a pris un coup. Une situation telle qu’au cours des discussions bilatérales à Washington, la Commission de la Cemac a sollicité l’intervention de la Banque mondiale. Il a alors été annoncé que «les Bureaux des administrateurs du Groupe Afrique II au FMI et à la Banque mondiale se réuniront pour chercher les voies et moyens pour l’aboutissement du dossier du traitement de la dette régionale, en l’occurrence vis-à-vis de la BDEAC, comme dette intérieure». De même, «la Banque mondiale pourra accentuer son assistance technique dans les problématiques relatives à la gestion de la dette. Elle poursuivra aussi son appui au renforcement de l’appareil statistique dans la sous-région», a laissé entendre Ousmane Diagana.

    Perspectives de coopération
    Les perspectives de coopération étaient surtout au menu des échanges avec la directrice de l’Intégration régionale de la Banque mondiale pour les régions Afrique et MENA. Le Pr Daniel Ona Ondo et la délégation qu’il conduisait peuvent déjà se réjouir de plusieurs initiatives. C’est le cas de celle relative à «l’analyse des voies et moyens de l’adoption d’une approche régionale pour les projets relatifs à l’accès aux vaccins et à la préparation aux pandémies, ou encore au Projet de renforcement des capacités des institutions financières de la Cemac (UFRIF 2), dont la revue à mi-parcours est intervenue en octobre 2021 et qui connaît un bon état d’avancement pour ce qui est de sa mise en œuvre», peut-on lire dans la note d’information.

    Il est par ailleurs indiqué que «quelques nouvelles demandes ont été enregistrées: la mise en place d’un observatoire des titres publics; l’élaboration du cadre règlementaire pour les cryptomonnaies, la méthodologie ou le mécanisme pour l’intégration des comptes de monnaie électronique dans la centrale des incidents de paiement». Et face à ces nouvelles requêtes, la directrice de l’Intégration régionale de la Banque mondiale pour les régions Afrique et MENA a «exhorté à la poursuite des réflexions en vue de préparer la phase à venir du projet UGRIF 2».

    Lire aussi: Réformes des finances publiques et de la fiscalité: vers une assistance technique plus ciblée du FMI

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Numérique et entreprises: la Banque mondiale offre 65 millions de dollars à la RCA

    Numérique et entreprises: la Banque mondiale offre 65 millions de dollars à la RCA

    Ces fonds devraient permettre au gouvernement centrafricain de poursuivre la dématérialisation des processus de base, mais également l’ensemble des réformes en cours visant entre autres à digitaliser l’administration fiscale.

    Les efforts de la République Centrafricaine (RCA) en matière d’amélioration de la gouvernance des finances publiques viennent d’être récompensés. La Banque mondiale vient d’approuver en sa faveur «un don de 35 millions de dollars». Les fonds sont destinés au projet de gouvernance du secteur public. Ils devraient permettre au gouvernement centrafricain de poursuivre la dématérialisation des processus de base, mais également l’ensemble des réformes en cours visant entre autres à digitaliser l’administration fiscale. «L’amélioration de la gouvernance, de la transparence et de l’efficacité des finances publiques est au cœur du partenariat de la Banque mondiale avec le gouvernement centrafricain», a confié Han Fraeters, représentant résident de l’institution de Bretton Woods en RCA. Le Projet de gouvernance numérique du secteur public doit donc à terme transformer les pratiques administratives en Centrafrique. Et ce faisant, «améliorer l’efficacité et la transparence de la gestion des ressources publiques, jeter les bases de la gouvernance numérique pour la prestation de services publics de confiance et inclusifs et faciliter les paiements de salaires des fonctionnaires à distance depuis leurs lieux d’affectation», rapporte un communiqué de la Banque mondiale.

    L’institution de Bretton Woods s’est également présentée ce 5 mai 2022 à Bangui, comme un ardent défenseur de la compétitivité des entreprises. Elle a mis à la disposition du Projet d’investissement et de compétitivité des entreprises un don de 30 millions de dollars. Le représentant résident de la Banque mondiale en RCA vise notamment «la création d’opportunités d’emplois en faveur des jeunes».

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Réduction des exportations : le Cameroun fait fi des réticences de la Banque mondiale

    Réduction des exportations : le Cameroun fait fi des réticences de la Banque mondiale

    Le gouvernement suspend provisoirement les exportations de certains produits alimentaires dans la région de l’Est, foulant aux pieds les mises en garde de la Banque mondiale sur de telles décisions.

    Dans une correspondance datant du 22 avril dernier, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, enjoint le gouverneur de la région de l’Est de prendre des mesures afin de suspendre les exportations de riz, céréales, huiles raffinées, farine de blé et ciment dans son territoire de commandement. Cette interdiction rencontre celle existant depuis 2021 dans les frontières terrestre du Grand-Nord.

    Le Cameroun ne tiendra pas ainsi compte de la mise en garde de la Banque mondiale de s’abstenir de toute interdiction d’exportation des produits locaux. «Il est en effet essentiel d’éviter les erreurs du passé telles que des interdictions d’exporter ou autres types de restrictions, de façon à prévenir d’éventuelles pénuries, voire une hausse des prix. Le financement de ces mesures dans le contexte d’un espace budgétaire limité va requérir l’aide de la communauté internationale sous la forme de nouveaux prêts à des conditions concessionnelles», alertait l’Institution dans son rapport Africa’s pulse du mois d’avril. Au nombre des risques potentiels à anticiper de cette manière figure celle liée à un surendettement du pays.

    Le Cameroun subit de plein fouet les effets de la guerre opposant l’Ukraine à la Russie sur la disponibilité de certains produits ; à cela s’ajoute la hausse des coûts des matières premières à l’international. Des facteurs qui, réunis, occasionnent une pénurie et une augmentation des prix sur le marché local. En limitant les exportations vers les pays accessibles par la région de l’Est (Centrafrique et Congo), le gouvernement veut éviter un épuisement rapide des stocks disponibles.

    D’autres mesures sont effectives dans au Cameroun pour lutter contre la vie chère. Il s’agit entre autres des mécanismes de subvention des coûts, des exonérations fiscales, la levée de certaines barrières tarifaires à l’importation.

    Louise Nsana

  • Insécurité alimentaire au Cameroun : flux de deniers pour refaire le grenier

    Insécurité alimentaire au Cameroun : flux de deniers pour refaire le grenier

    Disposant d’un levier d’endettement à portée de main, le pays s’autorise toutes sortes de projets pour résorber la crise alimentaire à laquelle il fait face.

    60 milliards FCFA ! De l’argent que la Banque mondiale va injecter dans le cadre du Projet d’urgence contre la crise alimentaire (Pulcca). «L’enjeu est énorme, eu égard aux chiffres qui renseignent sur l’insécurité alimentaire dans notre pays», soupirait Gabriel Mbairobe face à la presse le 9 mars dernier à Yaoundé. Sans sombrer dans le catastrophisme, ce qu’insinuait le Minader indique bien qu’il est désormais indécent de parler d’autosuffisance alimentaire au Cameroun. Ainsi, le pays procède autrement pour sortir de la tension et préparer l’avenir.
    Dans cette démarche, il peut compter sur des aides partenaires. Le 13 avril 2022 à Douala, le gouvernement américain (par la voix de son ambassadeur à Yaoundé) a annoncé qu’une aide de 17 milliards FCFA allait être octroyée «en réponse à l’insécurité alimentaire croissante qui affecte déjà des millions de personnes au Cameroun». Selon Christopher John Lamora, Yaoundé bénéficiera d’«une aide alimentaire en nature telle que du riz, des céréales, de l’huile végétale et des aliments spécialisés pour le traitement de la malnutrition aiguë, en plus des tickets gratuits et transferts monétaires pour acheter de la nourriture sur les marchés locaux, soutenant ainsi l’économie locale». Dans la foulée, le diplomate américain a vite fait de marteler que «c’est l’Agence américaine pour le développement international (USAID) qui va gérer cette enveloppe pour le compte du gouvernement».
    Bien avant (le 7 avril 2022 précisément), Luc Magloire Mbarga Atangana sollicitait ouvertement l’assistance japonaise pour l’approvisionnement en blé et en riz, «à moyen terme», selon la formule du ministre du Commerce (Mincommerce). Pendant ce temps, Dr Taiga de son côté, annonçait que le Cameroun est à la recherche 360 nouveaux porcs géniteurs pour booster son capital génétique. À en croire le ministre de l’Élevage, des Pêches et des industries animales (Minepia), l’affaire s’inscrit dans le cadre du Projet de développement des chaines de valeurs de l’élevage et de la pisciculture (Pdcvep), financé par la Banque africaine de développement (Bad) à 5,5 millions FCFA.
    Grâce au financement de la Banque mondiale, le Cameroun s’est doté de 164 vaches montbéliardes en provenance de la France afin de booster la production laitière dans le cadre du projet de développement de l’élevage (Prodel). Objectif: combler son déficit en production laitière évalué à 120 000 tonnes /an et par ricochet de réduire les coûts d’importations des produits dérivés tels que le lait en poudre, le lait pasteurisé, fromage, beurre…

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Résilience économique : l’Afrique appelée à renforcer la protection sociale

    Résilience économique : l’Afrique appelée à renforcer la protection sociale

    Cela permettrait au continent de résister au choc économique induit par la crise en Ukraine, selon la Banque mondiale.

    « La guerre en Ukraine est susceptible d’avoir un impact sur les économies de l’Afrique subsaharienne à travers une série de mécanismes directs et indirects, notamment les liens commerciaux directs, les prix des matières premières, l’augmentation de l’inflation des denrées alimentaires, du carburant et de l’inflation générale, le resserrement des conditions financières mondiales et la réduction des flux de financement étrangers dans la région », souligne le groupe de travail de la Banque mondiale dans son Africa’s pulse d’avril 2022, lequel est une analyse des enjeux façonnant l’avenir économique du continent noir.

    Toujours d’après ladite institution, les effets attendus de cette crise sont un accroissement de la pauvreté et un impact négatif sur la croissance ; sauf si l’Afrique concentre davantage d’efforts à l’implémentation de la protection sociale via « les filets sociaux ». Lesquels fournissent des transferts en espèces couplés à des mesures d’inclusion productive telles que des formations en micro-entrepreneuriat, l’apport d’un capital forfaitaire et la facilitation de l’épargne. « Grâce à leur caractère « adaptatif », c’est-à-dire leur capacité à renforcer les services destinés aux ménages touchés en réponse aux chocs, les flets sociaux apparaissent également comme une modalité de réponse rapide et efficace », soutient le Groupe de travail.

    D’autres mesures sociales sont par ailleurs à prendre en compte à l’instar des programmes d’assurance sociale et du marché du travail ; qui contribuent à la résilience économique en protégeant les travailleurs informels. Ce, au travers de programmes d’assurance sociale et d’épargne qui permettent entre autres des cotisations flexibles et des incitations fiscales équilibrées. « Dans de nombreux pays africains, les structures de flets sociaux sont encore émergentes. Pour les amener à leur plein potentiel, il faudra élargir les objectifs politiques, en dépassant l’accent traditionnellement mis par les programmes de protection sociale sur la pauvreté chronique pour lutter contre la vulnérabilité aux chocs et pour favoriser l’inclusion productive. Ce processus d’adaptation va requérir une amélioration des systèmes de prestation et financiers des flets sociaux », lit-on dans le rapport du bureau de l’économiste en chef de la région Afrique.

    Louise Nsana

     

  • CEMAC : les prévisions économiques de la Banque mondiale

    CEMAC : les prévisions économiques de la Banque mondiale

    L’institution financière internationale prévoit une faible reprise de l’activité économique. Celle-ci devrait se stabiliser autour de 3%.

     

    En 2019, les économies des pays de la Communauté économique de l’Afrique Centrale (CEMAC) devraient connaître une embellie, « poussée par l’augmentation de la production pétrolière et une hausse de la demande intérieure consécutive à l’assouplissement des mesures d’austérité budgétaire », pense la Banque mondiale.

    L’institution financière internationale livre ses conclusions dans un rapport du 8 janvier dernier. Le document porte sur les perspectives économiques mondiales pour l’année 2019. Et pour la sous-région Afrique centrale, « l’activité économique devrait s’accélérer pour atteindre un taux de 3 % dans les pays de la CEMAC ».

    L’institution de Bretton Woodconstate que « les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont tiré profit de l’augmentation de la production pétrolière et de la bonne tenue des prix du pétrole durant la grande majorité de l’année 2018. Soutenue par la production agricole, les services, la consommation des ménages et l’investissement public, l’activité économique dans les pays pauvres en ressources naturelles a été robuste ».

    Pour ces analystes, « le ciel s’assombrit » néanmoins car « il est devenu plus difficile de financer la balance des paiements dans un contexte marqué par le renchérissement des coûts des emprunts extérieurs et l’affaiblissement des flux de capitaux. Les monnaies de la région ont perdu de la valeur alors que le dollar américain s’appréciait et l’attrait des investisseurs pour les marchés émergents diminuait ».

     

  • Inondations dans l’Extrême-Nord : La Banque mondiale renforce la résilience

    Inondations dans l’Extrême-Nord : La Banque mondiale renforce la résilience

    Les travaux de la digue sur le fleuve Logone et du barrage de Maga sont en réhabilitation avancés. Ils permettront de protéger les populations et leurs investissements agricoles.

    La digue de Maga

    Le Projet d’urgence de lutte contre les inondations à l’Extrême-Nord (PULCI) coutera 108 millions de dollars (62,13 milliards de FCFA). La Banque mondiale apporte les fonds et l’assistance technique. Les travaux dureront 2 ans. Ils s’effectuent sur une longueur de 97 km et comprennent également la remise en état de 75 000 hectares de riziculture de la Société d’Expansion et de Modernisation de la Riziculture de Yagoua (Semry).

    Le gouvernement camerounais entreprend également la construction d’une digue-route de 335 km, afin de désenclaver la localité et de viabiliser une autre ouverture sur le Tchad voire le Nigéria. Les travaux de réhabilitation des digues seront effectués par les entreprises tchadiennes Geyser et Sotcocog.

    Protection
    Les travaux vont prémunir plus de 12 000 hectares de périmètre irrigué sur lesquels les populations ont fait des mises en valeur agricoles. Le bétail s’y abreuve également.

    Pour optimiser la protection contre les risques d’inondation, la Banque mondiale va aider le Cameroun à acquérir du matériel hydrométéorologique.

    En 2012, le Génie militaire a entrepris des travaux d’urgence de colmatage de ces digues. Usée du fait de la pression des eaux, la digue provisoire a menacé de rompre à plusieurs reprises. Aujourd’hui, elle est fortement menacée d’engloutissement de part et d’autre des frontières (Nigéria, Tchad et Cameroun).
    En prévision de ces travaux de Maga et du Logone, le Gouvernement a procédé, pour 1,5 milliard de FCFA, au déplacement des populations vivant sur l’emprise des digues, ainsi qu’à la r

    éparation des ouvrages hydrauliques endommagés par les graves inondations de 2012.

    Bobo Ousmanou

  • Paix en RCA : coup de pied dans la fourmilière par l’UA

    Paix en RCA : coup de pied dans la fourmilière par l’UA

    En visite en République centrafricaine (RCA) le 18 septembre 2018, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a conforté « l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA, en tant que cadre le plus viable pour instaurer un dialogue constructif en faveur de la réconciliation nationale, de la paix et de la stabilité ».

    Accolade entre le Président Touadéra et Moussa Faki

    Moussa Faki et le président Ange Faustin Touadera de RCA ont convenu qu’« en réaction au rapport du Panel de facilitation de l’Initiative, la transmission rapide des propositions du gouvernement centrafricain faciliterait davantage la réalisation durable de la paix, de la sécurité et de la réconciliation dans le pays », selon le communiqué de l’UA.

    Échanges
    Après des discussions nourries avec le G5+ (France, États-Unis, UE, Banque mondiale, Minusca, UA, CEEAC), Moussa Faki a échangé pendant 7 heures d’horloge avec le groupe des ambassadeurs africains accrédités à Bangui. Pour Moussa Niebé, représentant spécial du président de la Commission de l’UA et chef de la mission de l’UA pour la Centrafrique et l’Afrique centrale (Misac), « l’Union africaine devait interpeller tous les acteurs sur leur responsabilité directe ou indirecte au retour à la quiétude sociale. Nous pensons d’ailleurs que tous les acteurs présents à ces différentes causeries franches ont un gain immense au retour rapide à la stabilité. Et croyez-moi, il y aura une accélération ».

    ZRM

  • Maurice Kamto : La bête noire

    Maurice Kamto : La bête noire

    Depuis sa sortie du gouvernement en novembre 2011, l’universitaire se dit la cible d’abus et d’attaques. La violence verbale se serait accentuée avec son investiture comme candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. 

    13 août 2012. Hilton hôtel de Yaoundé. Après avoir autorisé une conférence de presse, le sous-préfet du 3e arrondissement se rétracte et veut interdire l’évènement. Face à la ténacité des organisateurs, Albert Mekondane Obounou bloque les portes de la salle, coupe la climatisation et l’électricité. La conférence de presse de lancement du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) se déroule dans l’obscurité. Quelques mois auparavant, Maurice Kamto, que ses partisans appellent affectueusement MK ou Prof, avait déjà été interdit de conférence. Il souhaitait expliquer les raisons de son départ du gouvernement. C’est dans ce contexte hostile (manifestations interdites ou réprimées à la matraque et aux canons à eau, militants molestés…) que le MRC et son président essayent de faire, depuis six ans, la politique « autrement ». Objectif : offrir aux Camerounais « l’alternance dans la paix et par les urnes ».

    L’universitaire connait bien les méthodes du régime Biya pour l’avoir servi comme ministre délégué auprès du ministre de la Justice de 2004 à 2011. Il semble s’être préparé à une telle adversité. « La guerre a commencé », lâche-t-il d’ailleurs, en échangeant une accolade avec le philosophe Sindjoun Pokam, lors du lancement agité du MRC. Ce jour-là, une fois sur l’estrade, Kamto, qui dit vouloir être pour le Cameroun ce que de Gaulle a été pour la France, et Mandela pour l’Afrique du Sud, a ces mots : « la nuit précède le jour ».

    Globetrotteur

    « Le jour se lèvera le 7 octobre », lance l’enseignant de droit, sourire en coin, ce 10 août 2018, en prenant congé du reporter, après une trentaine de minutes d’échange, dans l’un de ses quartiers généraux de campagne, dans le 3e arrondissement de Yaoundé. « J’ai un autre rendez-vous », s’excuse-t-il. Depuis la naissance du MRC, cet avocat qui a fait ses classes dans les universités de Yaoundé et de Nice en France, a des journées longues. Il doit gérer son emploi de temps entre ses activités d’enseignant, d’agent, de conseil et d’avocat et ses fonctions de chef de parti.

    Les choses se sont encore accélérées avec son investiture comme candidat du MRC à l’élection présidentielle, lors de la convention de son parti, le 14 avril. Entre réunions en petit comité, rendez-vous médias, meetings politiques… l’ancien ministre a désormais des « journées de 24 heures ». Le 19 août par exemple, il revendiquait « 44 grands meetings effectués depuis le mois d’avril 2018 ». « J’ai un plaisir absolument indescriptible à être dans le Cameroun profond », confesse le candidat. Entre le 5 et le 15 septembre, MK a encore parcouru une vingtaine de localités situées dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est et du Centre.

    Appareil

    Ce déploiement est facilité par l’implantation du MRC à travers le territoire national. « Les visites du Pr Maurice Kamto sur le terrain sont organisées par des unités du parti dont il est le président. À la fin de cette tournée de campagne, quasiment tous les 58 départements du Cameroun auront été parcourus. C’est un exploit qui n’a pas été accompli par plusieurs candidats à cette élection présidentielle», évalue Bibou Nissack. L’acteur de la société civile a rejoint l’équipe de campagne de Maurice Kamto à la fin du mois d’août, avant d’être nommé responsable de la communication et porte-parole du candidat du MRC. À ce jour, le parti revendique une présence dans 330 arrondissements sur les 360 que compte le pays.

    « Kamto pèse 20 élus présents dans 5 communes (Douala 1er, 3e, 4e, 5e et Bafoussam 1er). En nombre d’élus, le RDPC vaut 446,05 fois le MRC», claironne Elimbi Lobé depuis plusieurs semaines sur les plateaux de télévision à l’effet de relativiser ce travail de terrain. Pour cet ancien militant du Social Democratic Front (SDF), le salut de l’opposition à cette présidentielle passe par une candidature unique. Au MRC où on annonce la présentation, ce 17 septembre, de « la coalition constituée » autour de MK, on indique que présenter les choses ainsi, « c’est préparer l’opinion à une victoire de Paul Biya. Ce qui est loin d’être acquis ». « Sinon, comment expliquer autrement cette fébrilité qu’on observe dans le camp d’en face ?», s’interroge-t-on.
    Le signe de fébrilité le plus frappant du RDPC, parti au pouvoir, est l’autodafé des T-shirts et pancartes aux couleurs du MRC. Les faits sont imputés à Cavaye Yeguie Dibril, président de l’Assemblée nationale.

    Ils ont été commis le 14 juillet dernier à Maroua, capitale régionale de l’Extrême-nord. La compétition dans cette partie du pays s’annonce plus rude que par le passé. Et parce que la région compte plus d’un million d’inscrits sur les listes électorales, Paul Biya, le président-candidat, devrait d’ailleurs y lancer sa campagne. « Sa crédibilité [de Maurice Kamto] s’est affirmée lors de la deuxième convention du MRC… Le MRC avait fait salle comble, et les diplomates invités se sont dits impressionnés. C’est ce qui a réellement mis la puce à l’oreille des autorités et les a rendues fébriles », analyse Christian Penda Ekoka dans les colonnes de Jeune Afrique édition du 9 au 15 septembre. Ce conseiller technique du chef de l’État est depuis en dissidence.

    Kamto bashing

    À en croire l’entourage de MK, l’autre visage de ce déficit de sérénité, « ce sont les boules puantes» lancées contre le « tireur de penalty». Après l’affaire du marché de l’élaboration du Code pénal camerounais qui a fait long feu, l’originaire de Baham, dans la région de l’Ouest du pays, est aujourd’hui présenté comme un ethno-fasciste notamment par le politologue Mathias Owona Nguini et des acteurs du G20, un groupe de partis politiques qui soutiennent la candidature de Paul Biya. À chaque fois que les responsables du MRC essayent de dénoncer ces « attaques », on leur rétorque que leurs sympathisants font pareil.

    Loin de nier les faits, Kamto plaide l’excuse de la provocation : « Qui est-ce qui a d’abord commencé par parler de tribalisme pour qu’il y ait une réaction ? », rétorque l’universitaire. « Mais, on n’a jamais produit un seul fait de tribalisme me concernant », se défend-il avant d’accuser : « Nous savons qu’il y a des gens qui sont payés par l’État du Cameroun, et dont le travail est de créer la confusion sur la scène politique. De façon à ce que le débat soit flou, illisible et surtout qu’on ne parle pas du bilan du candidat sortant ».

    Mais cette propension à critiquer le prof a fini par révolter certains. « Dans un pays où la compétence est devenue un problème, le mérite un crime, c’était choquant de rester impassible devant un lynchage orchestré sur la base de la calomnie, du mensonge, et visant à salir quelqu’un qui a une réputation de probité », indique Bibou Nissack pour justifier son ralliement au candidat du MRC. « Ils seraient nombreux dans ce cas notamment dans l’aire géographique de Maurice Kamto », observe un analyste politique. Le Kamto Bashing, bonne ou mauvaise stratégie ? Réponse le 7 octobre.

    Aboudi Ottou, Intégration N° 338

    Bio-Express

    Nom : Maurice Kamto
    Age : 64 ans
    Expérience professionnelle : entre autres, agent, conseil et avocat devant la Cour internationale de justice (depuis 1994), ministre délégué auprès du vice-premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux (déc. 2004 – nov. 2011), doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques, université de Yaoundé II (1999-2004)
    Distinctions honorifiques: entre autres, Commandeur de l’Ordre de la Valeur (Cameroun) ; Commandeur de l’Ordre de la Valeur (Niger) ; chevalier des Palmes académiques (CAMES).
    Niveau académique : agrégé des facultés françaises de droit
    Publications : auteurs d’une dizaine d’ouvrages dont l’urgence de la pensée, Presses universitaires d’Afrique, 1993, Gouvernance mondiale et droit international, Bruxelles, Bruylant, 2015 ; Droit international de la gouvernance, Paris, A. Pedone, 2013
    Situation matrimoniale : marié et père de plusieurs enfants
    Trait particulier : parle couramment français et anglais

     

    Réformes institutionnelles

    Faire renaitre la République

    Maurice Kamto propose un nouveau contrat entre le peuple et les institutions. Il veut moderniser l’appareil de l’État, notamment la réforme de la justice, une nouvelle forme de l’État ou un code électoral consensuel.

    Maurice Kamto, causerie éducative…

    Le programme de réformes des institutions proposé par le candidat du MRC est l’un des plus ambitieux et des plus détaillés proposés aux électeurs. Après avoir examiné la situation actuelle des institutions et constaté que « le Parlement a très souvent agi comme une barrière aux propositions de loi et est une chambre d’enregistrement des projets de loi émanant essentiellement du gouvernement », Maurice Kamto entend procéder, une fois au pouvoir, « à une réforme constitutionnelle en vue de rééquilibrer les pouvoirs au sein de l’État, d’abord entre l’Exécutif, le Parlement et la Justice, ensuite, au sein de l’Exécutif entre la présidence de la République et le gouvernement, et enfin entre l’État et les régions ou les États fédérés, selon le choix que feront les Camerounais.

    Sur le plan judiciaire, l’avocat international promet que l’indépendance de la magistrature sera une des clés de voûte de cette réforme pour garantir le bon fonctionnement des institutions. Dans le domaine de la sécurité, les forces de défense, tout comme les polices judiciaire et scientifique doivent faire face à de nouvelles formes de menaces, ce qui exige une redéfinition de leurs missions et une affectation conséquente des moyens financiers, matériels et humains en vue de l’accomplissement de ces missions. Pour ce qui est de la décentralisation, il va procéder à la mise en œuvre effective de celle-ci, à travers la régionalisation. Ainsi, les communes seront confrontées à de nouvelles compétences ou missions qui rendront nécessaire une révision des règles de péréquation fiscale en vue de l’affectation des ressources financières de l’État au profit de ces entités.

    Constitution

    La loi fondamentale sera modifiée pour y introduire un certain nombre de dispositions. Celles-ci seront : la limitation de mandats présidentiels à un an renouvelable une fois, une élection à deux tours, un rééquilibrage des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire ; « faire du Premier ministre le véritable chef du gouvernement» ; ou encore la création d’une langue nationale camerounaise. Cette réforme institutionnelle va également comporter « La prise en compte de la révision constitutionnelle instaurant le vote à 18 ans ; l’instauration du vote obligatoire au Cameroun».

    Pas de sécession

    Sur la crise anglophone, le Pr.Maurice Kamto propose la tenue d’un « dialogue ouvert et sincère pour régler en profondeur» la question. Pour se faire, nous mettrons en place un cadre de dialogue ouvert et sincère dans lequel devront s’exprimer tous les griefs et revendications de nos compatriotes anglophones et les impératifs de la construction d’une Nation unie, sachant que la sécession n’est pas une option ». Il embraye, « nos compatriotes anglophones devront y être représentés, notamment par leurs leaders légitimes, c’est-à-dire ceux en qui se reconnaissent les populations du Nord-ouest et du Sud-ouest ». Mais avant, le candidat propose une attitude de bonne foi qui va impliquer la mise en liberté sans condition des personnes incarcérées dans le cadre de cette crise anglophone, l’arrêt des poursuites, le retour des exilés et des réfugiés, la reconstruction des installations et édifices détruits lors de ce conflit fratricide. « En retour, nous exigerons un cessez-le-feu indispensable à la tenue sereine du dialogue national inclusif et sincère » averti Maurice Kamto.

    Ifeli Amara, (stagiaire)

    Politique sociale

    Intimes connections avec les jeunes, les femmes et les personnes du 3e âge

    L’universitaire porte un projet de société qui fait la part belle au social.

    I-Education
    Dans cette rubrique, Maurice Kamto préconise la réformation du système éducatif dès le cycle de l’éducation de base pour former une jeunesse éduquée et professionnelle. Il entend pour cela :
    — exposer les jeunes élèves au raisonnement scientifique assermenté tôt : Au cycle secondaire, les élèves participeront à un projet technologique de leur niveau.
    – pour le niveau supérieur, le candidat au siège présidentiel entend créer des universités qui répondent à l’impérieux besoin d’élever le niveau d’éducation et de formation dans l’ensemble du pays.

    II— Santé
    Selon Maurice Kamto, repenser le système sanitaire se fera au travers de trois objectifs : rendre les soins de santé de base accessibles et gratuits à tous, éradiquer les grandes endémies, faire du Cameroun un pôle d’excellence en soins de santé au moins dans certaines disciplines.
    Les infrastructures sanitaires et leur gestion feront l’objet d’une redéfinition. Douala et Yaoundé seront dotées d’hôpitaux de référence de niveau international. En vue d’accomplir ces objectifs, la promotion de l’hygiène et de la salubrité sera parmi les premières actions de santé publique.

    III— Droits des femmes
    Le « women empowerment » sera placé au cœur des activités du MRC pour la promotion des droits des femmes. Elles sont d’ailleurs vues comme des agents précieux de transformation et de la nouvelle gouvernance. Le MRC entend dès lors :
    – faire des femmes un des principaux leviers du changement, en les impliquant plus amplement dans la gestion de l’État et en confortant le rôle de socle humain de stabilisation de notre société ;
    – mener une politique vigoureuse de scolarisation des jeunes camerounaises de toutes les régions du pays ;
    – mettre en place une politique de promotion des activités de la femme;
    – impulser le développement des micro-projets pour permettre l’accélération d’une répartition plus équitable, spécialement en milieu pauvre.

    IV— Jeunesse, emploi et personnes âgées
    La jeunesse est considérée comme le fer de lance d’une nation. Conscient de ce fait, le candidat du MRC mise sur :

    – une mobilisation des efforts de la Nation pour redonner à cette jeunesse camerounaise, l’espoir d’un futur meilleur ;
    – une lutte acharnée et déterminée contre le chômage ;
    – la création d’un million d’emplois
    – une action sur les secteurs et les entreprises qui offrent les meilleures potentialités d’emplois, à savoir les TPE, les PE, le tourisme, l’agriculture ;
    – valorisation de certaines expériences en cours qui ont montré leur capacité à générer des emplois stables et rémunérateurs ;
    – structuration du secteur informel pour le rendre progressivement formel;
    – une meilleure protection de la propriété privée ;
    – l’incitation à la connaissance du patrimoine culturel matériel et immatériel du pays à la faveur d’un inventaire exhaustif ;
    – la création d’une Académie ou École Nationale de Musique (ANM) au niveau national, une Académie nationale camerounaise des sciences, des arts et de la culture (ANCSAC), une Bibliothèque des mondes noirs (BMN), et un musée national de niveau international ;
    – au niveau régional, la création des maisons régionales de la culture et d’un musée régional ;
    – la mise sur pied d’une véritable politique de développement des industries de la culture, du cinéma de niveau international, ainsi que la création des prix littéraires et artistiques de haut niveau ;
    – la promotion du sport comme un facteur important pour la formation de la jeunesse;
    – la construction des infrastructures sportives au niveau national, régional et communal ;
    – pour le niveau national, il sera question de construire des infrastructures de niveau mondial, en nombre limité mais couvrant les principaux domaines sportifs dans lesquels le Cameroun affiche des performances de niveau mondial;
    – la dotation de chaque chef-lieu de région d’un complexe sportif multidisciplinaire de haut niveau;
    – la dotation progressive de chaque commune du Cameroun d’une plateforme sportive minimale comprenant un gymnase couvert et un terrain aménagé pour les sports en plein air.
    Pour les personnes âgées, Maurice Kamto entend œuvrer à la recherche des solutions favorisant le maintien des personnes âgées dans leur milieu de vie, au sein de leur famille, sauf si elles n’en ont plus.

    Jean René Meva’a Amougou

    Politique économique

    Le cœur de la bataille pour la renaissance

    Maurice Kamto place les questions économiques au centre de son programme politique.

    Le programme de gouvernement du candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun compte cinq chantiers : «institutionnel et politique», «jeunesse et éducation», «social et de solidarité», «relations extérieures», «économie et production». Mais Maurice Kamto estime que le dernier chantier est «le cœur de la bataille pour la modernisation du Cameroun». L’évaluation que l’agrégé des facultés françaises de droit fait de la situation économique actuelle explique pourquoi : «Notre modèle économique ne crée plus les emplois et les richesses suffisantes pour son développement, car il n’est pas assez productif. Ainsi, le pays vit à crédit et surcharge les générations futures du fardeau d’une dette qui ne cesse de grossir».

    Pour sortir de cette trappe, l’avocat international veut faire du Cameroun le «Lion économique d’Afrique». Concrètement, il s’agira d’accroître la production et la productivité dans tous les secteurs (notamment l’agriculture, l’élevage, l’industrie) ; de porter la croissance à 6,5 deux ans après le début du mandat et atteindre une croissance à deux chiffres à la fin du septennat ; d’entrer dans le top 50 des pays qui facilitent le plus la pratique des affaires dans le monde (classement Doing Business de la Banque mondiale) ; d’être parmi les 10 premiers pays africains qui attirent le plus d’investissements directs étrangers (IDE) et de créer un million d’emplois sur la durée du mandat.

    Financement

    Pour atteindre ces objectifs, l’universitaire se propose d’articuler son action autour de quatre principaux domaines d’action: l’aménagement du territoire avec une allocation rationnelle des espaces et la création d’une ville du futur; le développement et la modernisation des infrastructures, «domaine dans lequel notre pays accuse un retard handicapant»; la modernisation et le développement de l’agriculture et de l’élevage; la construction et le développement de l’industrie (13 filières industrielles ont été identifiées).

    Le tout reposera sur une offre énergétique abondante et sera accompagné d’une grande réforme fiscale (réduction de l’impôt sur les sociétés de 33 à 25%, simplification de l’impôt pour les petites entreprises…) et budgétaire ainsi qu’une industrie financière de niveau international (création d’un fonds d’investissement, érection de Douala en place financière du Cameroun).
    «Un accent particulier sera mis sur l’aménagement du territoire. C’est le point de départ. C’est la boussole pour conduire les réformes structurelles dont le pays a besoin en sachant, grâce justement à la vision d’ensemble du territoire, à quel endroit chaque infrastructure sera établie», explique Maurice Kamto. En ce qui concerne les infrastructures, il est notamment question de construire, en un mandat, 2800 km de routes et 700 km d’autoroutes. Très loin des 1430 km de routes que le président sortant revendique avoir bitumé au cours du septennat finissant. Pour booster la production agricole, le candidat du MRC se propose de subventionner l’agriculture, de mettre en place le semencier national et de rendre disponible les intrants agricoles.

    Stratégie

    Pour réaliser le chantier «économie et production», l’Etat devra investir 1200 milliards de francs CFA en 7 ans. Les autres financements viendront des partenaires au développement (Banque mondiale, PNUD, AFD, Banque islamique de développement, Eximbank China, FED, DEG, autres organismes internationaux, …) et des partenaires privés (Banques commerciales et/ou d’affaires, investisseurs privés nationaux et internationaux…).

    Il manque néanmoins au programme de Maurice Kamto un chronogramme d’activité qui aurait permis de mieux apprécier sa dynamique de mise en œuvre. Cette limite est d’ailleurs commune à tous les candidats. Autre chose, alors que le candidat du MRC prétend que le chantier «économie et la production» est le cœur de la bataille pour la modernisation du Cameroun, il ne lui alloue que 21,38% des ressources, loin derrière le social (70,47%). «Savez-vous que dans notre pays, il y a encore des gens qui boivent dans les mêmes mares d’eau que des bêtes ? Il y a un gap important à rattraper au niveau social», se justifie-t-il.

    Aboudi Ottou

    Politique étrangère et intégration régionale

    La géopolitique de l’affirmation

    Le candidat du MRC veut positionner le Cameroun à l’international par l’affirmation de l’identité et l’exercice du leadership en Afrique.

    « Nous ambitionnons de redonner au Cameroun sa place dans le concert des nations et le positionner pour une diplomatie économique ». Telle est l’ambition du candidat Maurice Kamto dans le contrat politique qu’il soumet aux électeurs. Sa proposition de politique étrangère est construite autour de 3 piliers : la consolidation des acquis en termes de relations diplomatiques diversifiées, l’établissement de nouveaux partenariats et l’autosuffisance internationale à travers « l’autoprotection ».

    Coopération

    Avec Kamto à Etoudi, le Cameroun et ses partenaires vont s’inscrire dans une logique de coopération thématique. Il s’agit pour lui de procéder à une spécialisation des relations entre le Cameroun et ses partenaires. Cette approche fonctionnelle sera la promotion d’une « coopération économique, technologique et culturelle au service de l’intérêt national ». « Je voudrais être le maitre de mon calendrier international. C’est au partenaire du Cameroun de s’intégrer à notre politique et non au Cameroun de s’adapter au profil de ses partenaires», explique l’agrégé des facultés françaises de droit au cours d’une émission sur la chaîne Équinoxe. Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) compte à cet effet sur le pouvoir de trait d’union de la diaspora pour à la fois diversifier, accroitre et spécialiser la coopération thématique. L’avocat international envisage mettre tout ceci sous le prisme d’une diplomatie d’influence.

    Diplomatie

    Maurice Kamto veut « rompre avec une diplomatie attentiste de la représentation du monarque ». Il veut pour ce fait actionner 2 facteurs : la promotion permanente de l’image du pays à travers le bilinguisme, la culture (industrie culturelle), le sport et la diaspora d’une part puis la présence effective et la densification de la position du Cameroun sur les sujets régionaux, continentaux et internationaux. Maurice Kamto se propose de « mettre en place une diplomatie culturelle de présence, d’affirmation et de rayonnement » qui va faire du Cameroun une destination internationale pour le tourisme, les rencontres internationales… Il veut faire de la diplomatie « un marqueur de la conquête à travers la conquête et la recherche technologique, industrielle et commerciale ». Cette diplomatie devra s’exercer par la présence régulière.

    Intégration régionale

    D’emblée, il faut reconnaitre en Maurice Kamto des accents de Barthélemy Boganda, le Centrafricain et de Jean Monnet de la Ceca (Commission économique du Charbon et de l’Acier). Pour le candidat du MRC, l’intégration régionale est le seul moyen pour l’Afrique de construire son développement et sa géopolitique (régionale et internationale). À l’en croire, il faut du leadership et de la vision en Afrique centrale à l’initiative de Yaoundé. Sa solution est de réussir l’interconnexion régionale pour intensifier la mobilité des facteurs. Pour ce faire, il propose la constitution des États-Unis d’Afrique centrale (EUAC) comme Boganda en 1958. Ce premier palier est une rampe de lancement pour s’insérer dans la communauté économique africaine du traité d’Abuja. Ceci au travers d’une connexion au réseau de train à grande vitesse pour interconnecter les déférentes régions d’Afrique.

    Questionnements
    La diplomatie sous Kamto demeure sous l’apanage du président de la République, chef de la diplomatie. Son projet d’intégration se heurte structurellement au plan d’action de Lagos, au traité d’Abuja et à l’agenda 2063 qui consacrent le phasage de l’intégration économique et les 8 communautés économiques régionales. De plus, le processus de rationalisation en Afrique centrale et de réforme de l’Union africaine vont consacrer un nouveau maillage institutionnel de construction des projets intégrateurs. Et bien sûr, Pacta sunt servanda !

    Les problématiques pesantes telles que la réforme du conseil de sécurité de l’Onu et de l’OMC, la relation avec la Chine ou encore la sécurité collective (panafricaine) n’apparaissent pas dans le programme du candidat.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Barrage de Nachtigal: La Banque mondiale libère son financement

    Barrage de Nachtigal: La Banque mondiale libère son financement

    Le conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods vient d’approuver son investissement pour accompagner la réalisation de cette infrastructure.

     

    La maquette du barrage de Nachtigal

    C’est désormais acquis. La banque mondiale va investir 794,5 (soit environ 448,2 milliards de francs CFA) millions de dollars dans le barrage hydroélectrique de Nachtigal. Une infrastructure qui devrait permettre d’augmenter la puissance installée du Cameroun de 420 MW. Lors du conseil d’administration tenu le 19 juillet 2018 à Washington DC, aux Etats-Unis, la banque a approuvé son investissement dans ce projet. Un investissement porté par plusieurs filiales du groupe.

    Dans le détail, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) fournissent respectivement 300 millions de dollars et 262,5 millions de dollars de garanties, afin notamment de transformer les prêts courts des banques commerciales locales engagées dans le projet en prêts à long terme. La Société financière internationale (IFC) apporte 70 millions de dollars de prises de participation et 152 millions de dollars de prêts.

    «En tant que coordinateur global des créances de premier rang, IFC a mobilisé des prêts d’institutions de financement du développement et de banques commerciales locales pour un montant avoisinant 735 millions d’euros (soit 482, 9 milliards de francs)», explique Oumar Seydi, directeur régional d’IFC pour l’Afrique. La mobilisation des fonds pour ce projet, d’un coût de 1140 millions d’euros (près de 750 milliards de francs CFA), aurait donc sérieusement progressé.

    Impact
    «Cet investissement dans une énergie propre est indispensable pour faire baisser le coût de l’électricité» souligne Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun. Le projet Nachtigal va en effet permettre d’augmenter la capacité de production de l’électricité de 30%, à un coût de production très bas (un peu plus de 35 francs CFA). Alors qu’aujourd’hui, le coût moyen de production est d’environ 70 francs CFA).

    De ce point de vue, le barrage devrait également avoir un impact positif sur les finances publiques. «Avec la construction du barrage de Lom Pangar en 2016, le montant annuel estimé de la compensation tarifaire est passé de 25 millions de dollars pour 12 mois (2017) à 16 millions de dollars pour 24 mois (2018-20). Quand il sera opérationnel, le barrage de Nachtigal permettra au pays d’économiser chaque année 100 millions de dollars supplémentaires de coûts de production», évalue la Banque  mondiale.

    Aboudi Ottou

  • ‘’Nous avons accusé du retard du fait des complexités administratives’’

    ‘’Nous avons accusé du retard du fait des complexités administratives’’

    Mariam Haman Adama

    120 millions de crédit, 24 millions d’intérêt à rembourser en six semestrialités avec deux mauvaises campagnes agricoles derrière nous, c’est inquiétant

    Le Conseil régional des organisations paysannes de la partie septentrionale du Cameroun (Cropsec), première coopérative basée dans l’Extrême-nord du pays, sélectionnée pour bénéficier de l’appui du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma, un projet du portefeuille de la Banque mondiale). Après trois ans d’expérience, sa directrice générale parle des obstacles rencontrés dans la mise en œuvre du projet, mais aussi de son impact sur les activités de la coopérative.

     

    Quel est l’objectif du plan d’affaires que vous avez élaboré dans le cadre du projet Pidma ?

    Il faut d’abord dire que Cropsec est une coopérative agricole faîtière spécialisée dans la production et la commercialisation du sorgho grain nettoyé. Nous sommes en partenariat avec le projet Pidma depuis 2014. Et dans le cadre de ce partenariat, nous avons entamé le développement de la chaine de valeur sorgho. C’est-à-dire augmenter la productivité et la production, assurer la collecte, le traitement et la commercialisation du sorgho aux agro-industries.

     

    Quel impact après trois ans d’accompagnement par le Pidma ?

    Avant la mise en œuvre du projet, nous utilisions du matériel végétal de mauvaise qualité. Maintenant, nous avons des semences améliorées, nous avons des engrais adaptés au sorgho. Du coup, nous sommes passés d’un rendement de 0,8 à 2 tonnes à l’hectare. En matière de commercialisation, le prix de vente de la tonne de sorgho est passé de 180 000 francs CFA à 206 950 francs. Voilà quelques indicateurs qui montrent vraiment qu’il y a évolution.

    En plus, là où nous nous trouvons actuellement, c’est un peu de la débrouillardise avec une machine semi-mécanisée installée derrière nos bureaux. Dans l’avenir, nous allons rejoindre le site de Salak acquis grâce au projet. Là-bas, ce sera franchement une autre dimension de l’activité, plus moderne, plus professionnelle et plus rentable.

     

    Au regard de l’impact que vous décrivez, le rythme d’adhésion à votre coopérative a-t-il changé ?

    Dans toute chose, les débuts sont un peu timides. Mais en ce moment, c’est la bousculade parce que les retombées sont visibles. Alors, c’est à nous de faire une sélection assez rigoureuse pour ne pas accueillir des aventuriers.

     

    On sait que dans le cadre de ce projet vous bénéficiez d’une subvention à hauteur de 50% de votre plan d’affaires grâce à un prêt de la Banque mondiale à l’Etat du Cameroun. L’apport de la coopérative est de 10% et les 40% restants sont financés par un prêt contracté par la coopérative auprès d’une banque commerciale, en l’occurrence la Bicec, dans votre cas. Quelles sont les conditionnalités de ce prêt bancaire ?

    Le taux d’intérêt est de 12%. Personnellement, je trouve ce taux assez élevé pour une activité agricole comme la nôtre. Sur un crédit de 120 millions de francs CFA, nous allons payer 24 millions d’intérêts et le tout en six semestrialité alors qu’en principe, un prêt à l’investissement doit être remboursé sur le long terme.

    En plus, du fait que la zone ait été déclarée zone rouge par la Beac, la banque a exigé un fond de «dépôt à terme» de 50% du montant du crédit sollicité, soit 60 millions. A la fin, la banque a en réalité accordé à la coopérative juste la moitié du prêt parce que l’autre moitié a été constituée en dépôt de garantie. C’est vraiment une énorme contrainte pour la coopérative.

     

    Vous avez exprimé à la directrice des opérations de la Banque mondiale le souhait que le Pidma soit prolongé au-delà de 2019, sa date initiale de clôture. Qu’est-ce qui justifie une telle doléance ?

    Nous avons pris un crédit pour acheter des machines. Et pour les rentabiliser, il faut un certain nombre de temps. Vous avez vu que nous avons accusé du retard dans le démarrage de l’usine du fait des complexités administratives liées à l’importation des machines. Nous sommes en 2018 et l’usine n’a pas encore démarré et pourtant, notre souhait est que nous puissions réaliser deux ou trois campagnes de production et de traitement avec la nouvelle unité aux côtés du Pidma avant que le projet ne prenne fin.

    En plus, 120 millions de crédit, 24 millions d’intérêts à rembourser en six semestrialités avec deux mauvaises campagnes agricoles derrière nous, c’est inquiétant quand même…

     

    Au-delà du Pidma, n’avez-vous pas l’accompagnement d’autres structures ?

    Disons que nous avons toujours travaillé avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Nous avons d’autres partenaires comme la coopération belge au développement qui nous soutient beaucoup dans la formation des jeunes. En fait, nous avons un centre agropastoral qui forme, les futurs entrepreneurs agricoles (les futurs membres de Cropsec) pour pérenniser l’organisation.

     

    Qu’attendez-vous des parlementaires que vous avez rencontrés dans le cadre de la session d’information organisée par la Banque mondiale ?

    Je souhaiterais que les parlementaires considèrent la coopérative comme un moteur de développement local. Qu’ils nous aident dans notre travail de tous les jours. Qu’ils sensibilisent par exemple les populations à la base pour qu’elles se lancent dans la culture du sorgho qui est vraiment porteuse et sensibilisent l’administration afin que nos activités soient facilitées. A titre d’exemple, quand vous prenez un stock de sorgo à Kosa pour ramener à Maroua, la gendarmerie, la police et parfois la douane vous interpelle sur le contenu du chargement… Donc nous attendons des parlementaires qu’ils portent la voix de la coopérative au niveau des décideurs.

     

    «Du fait que la zone ait été déclarée zone rouge par la Beac, la banque a exigé un fond de «dépôt à terme» de 50% du montant du crédit sollicité soit 60 millions. A la fin, la banque a en réalité accordé à la coopérative juste la moitié du prêt parce que l’autre moitié a été constituée en dépôt de garantie. C’est vraiment une énorme contrainte pour la coopérative»

    Propos recueillis par

    Aboudi Ottou

    à Maroua

     Investissements

    L’Extrême-nord, une priorité pour la Banque mondiale

    Près de la moitié des projets du portefeuille de l’institution financière sont exécuté dans cette région.

     

    Aujourd’hui, les projets financés par la Banque mondiale au Cameroun s’élèvent à plus de 1, 78 milliards de dollars US (950,52 milliards de francs CFA à la valeur du dollar au 09 mars 2018). Ce portefeuille est constitué de dix-sept projets nationaux et quatre projets régionaux, mis en œuvre sur l’étendue du territoire. Et neuf des vingt-un projets sont exécutés soit en partie, soit en totalité dans la région de l’Extrême-nord. Ce qui fait dire à Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, que «la région de l’Extrême-nord est pour nous une région prioritaire dans notre engagement global pour la réduction de la pauvreté».

    L’un des de objectif de stratégie pays de la Banque mondiale qui court jusqu’à 2021 est de «déjouer les multiples pièges à pauvreté dans les zones rurales, avec un accent sur les régions septentrionales». Avec 74% de la population vivant sous le seuil de pauvreté contre 37,5% au niveau national, l’Extrême-nord est la région la plus pauvre du Cameroun. La région est aussi, avec plus de 1,4 million de personnes souffrant de faim (33,7% des ménages), la plus touchée par l’insécurité alimentaire. Elle doit en plus faire face à nombre de défis : afflux de réfugiés, faible accès aux services de base, changements climatiques… C’est donc tout cela qui justifie, selon l’institution de Bretton Woods, son intérêt pour cette région. Trois projets en cours de formulation d’une valeur de 310 millions de dollars US (165,54 milliards à la valeur du dollar au 09 mars 2018) vont en partie être exécutés dans l’Extrême-nord.

    AO

    Portefeuille de la banque mondiale à l’Extrême-nord

     

    Programme national de développement participatif (PNDP, 3e phase)

    Objectif :appuyer le développement local et appuyer les communes dans la mise en œuvrede la décentralisation

    Financement :194, 12 millions de dollars US

    Date de clôture : avril 2020

     

    • Projet d’amélioration de l’équité et de la qualité de l’éducation (Paeque)

    Objectif :améliorer l’équité et la qualité de la prestation des services d’enseignement primaire dans le territoire du bénéficiaire en mettant l’accent sur les zones défavorisées

    Financement : 53 000 000 dollars US

    Date de clôture :30 septembre 2018

    • Projet de renforcement de la performance du système de santé (PRPSS)

    Objectif :accroître l’utilisation et l’amélioration de la qualité des services de santé avec un accent particulier sur la santé reproductive, maternelle, des adolescents et infantile, et sur les services de nutrition

    Financement :125 millions de dollars US

    Date de clôture :mars 2021

     

    • Projet filets sociaux

    Objectif :appuyer la mise en place d’un système élémentaire national de filets sociaux, comprenant la mise en œuvre de programmes pilotes de transferts monétaires et de travaux publics ciblés destinés aux personnes les plus pauvres et les plus vulnérables des zones qui participent au projet dans le territoire du bénéficiaire

    Financement :110 millions de dollars US

    Date de clôture :2022

     

    • Projet d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci)

    Objectif :réhabiliter les principaux ouvrages hydrauliques et renforcer la préparation aux situations de catastrophe dans les zones cibles situées à l’Extrême-nord du Cameroun

    Financement :108 millions de dollars US

    Date de clôture :31 Mai 2018

     

    • Projet de développement des villes inclusives et résilientes (PDVIR)

    Objectif :améliorer la gestion urbaine et l’accès à l’infrastructure dans des zones urbaines sélectionnées, en particulier pour les quartiers sous-équipés, et accroitre la résilience aux aléas naturels et autres crises éligibles

    Financement :142.7 millions d’euros

    Date de clôture :janvier 2024

     

    • Projetde reconstruction de la route Mora-Dabanga-Kousseri (205 km)

    Objectif :renforcer les échanges, créer les opportunités d’affaires, fournir les services sociaux au bénéfice des populations riveraines

    Financement :70 milliards de francs CFA

    Date de clôture :mars 2020

     

    • Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma)

    Objectif :soutenir la transformation d’une agriculture de subsistance du manioc, du sorgho et du mais, caractérisée par une faible productivité, en une agriculture commerciale s’appuyant sur des chaines de valeurs compétitives dans les cinq (5) zones agro-écologiques du Cameroun

    Financement :100 millions de dollars US

    Date de clôture :2019

     

    • Projet de développement de l’élevage (Prodel)

    Objectif :améliorer la productivité de systèmes d’élevage ciblés, d’améliorer la commercialisation des produits issus de ces systèmes d’élevage, et de répondre rapidement et efficacement à une crise ou urgence éligible dans le secteur de l’élevage

    Financement :100 millions US

    Date de clôture :2022

    Source : Banque mondiale

    NB : Ces montants ne sont pas ceux investis à l’Extrême-nord pour les projets qui ne sont pas uniquement exécutés dans la région mais le financement global du projet. Nous n’avons pas pu isoler les fonds dédiés à l’Extrême-nord du financement global.