Résilience économique : l’Afrique appelée à renforcer la protection sociale

Cela permettrait au continent de résister au choc économique induit par la crise en Ukraine, selon la Banque mondiale.

« La guerre en Ukraine est susceptible d’avoir un impact sur les économies de l’Afrique subsaharienne à travers une série de mécanismes directs et indirects, notamment les liens commerciaux directs, les prix des matières premières, l’augmentation de l’inflation des denrées alimentaires, du carburant et de l’inflation générale, le resserrement des conditions financières mondiales et la réduction des flux de financement étrangers dans la région », souligne le groupe de travail de la Banque mondiale dans son Africa’s pulse d’avril 2022, lequel est une analyse des enjeux façonnant l’avenir économique du continent noir.

Toujours d’après ladite institution, les effets attendus de cette crise sont un accroissement de la pauvreté et un impact négatif sur la croissance ; sauf si l’Afrique concentre davantage d’efforts à l’implémentation de la protection sociale via « les filets sociaux ». Lesquels fournissent des transferts en espèces couplés à des mesures d’inclusion productive telles que des formations en micro-entrepreneuriat, l’apport d’un capital forfaitaire et la facilitation de l’épargne. « Grâce à leur caractère « adaptatif », c’est-à-dire leur capacité à renforcer les services destinés aux ménages touchés en réponse aux chocs, les flets sociaux apparaissent également comme une modalité de réponse rapide et efficace », soutient le Groupe de travail.

D’autres mesures sociales sont par ailleurs à prendre en compte à l’instar des programmes d’assurance sociale et du marché du travail ; qui contribuent à la résilience économique en protégeant les travailleurs informels. Ce, au travers de programmes d’assurance sociale et d’épargne qui permettent entre autres des cotisations flexibles et des incitations fiscales équilibrées. « Dans de nombreux pays africains, les structures de flets sociaux sont encore émergentes. Pour les amener à leur plein potentiel, il faudra élargir les objectifs politiques, en dépassant l’accent traditionnellement mis par les programmes de protection sociale sur la pauvreté chronique pour lutter contre la vulnérabilité aux chocs et pour favoriser l’inclusion productive. Ce processus d’adaptation va requérir une amélioration des systèmes de prestation et financiers des flets sociaux », lit-on dans le rapport du bureau de l’économiste en chef de la région Afrique.

Louise Nsana

 

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