INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Pillage du patrimoine culturel de la Cemac: le SOS du Pr Daniel Ona Ondo

Plusieurs problématiques en lien avec la protection et la préservation du riche patrimoine culturel de l’Afrique centrale tiennent à cœur le président de la Commission de la Cemac.

La Conférence mondiale sur la Culture (MondiaCult 2022) organisée du 28 au 30 septembre dernier à Mexico constituait une formidable occasion d’en adresser quelques-unes. Le Pr Daniel Ona Ondo s’est en priorité penché sur la convoitise dont fait l’objet depuis longtemps ledit patrimoine. Celui-ci «a connu des fortunes diverses depuis la période coloniale, avec des trésors culturels qui ont été pillés et qui font le bonheur de certains musées occidentaux et des collections privées des hommes fortunés», déplore le dirigeant communautaire.

Le responsable sous-régional en a alors profité pour appeler «à la rescousse l’Unesco en vue de faire aboutir le dossier de demande de restitution de ces trésors». En appui aux efforts déjà consentis par les pays d’Afrique centrale eux-mêmes. Et en conformité avec l’idée qu’«un peuple sans histoire est un peuple sans avenir», a fait valoir le Pr Daniel Ona Ondo devant le parterre de personnalités présentes pour la circonstance.

Un autre pan du plaidoyer du président de la Commission de la Cemac aux travaux de Mexico concerne «la mise en place d’un Fonds au niveau de l’organisation onusienne qui servirait à protéger le secteur culturel des crises multiformes […] Pourquoi ne pas envisager comme pour les crises économiques avec l’aide du Fonds monétaire international (FMI, ndlr), un fonds dédié au secteur culturel sinistré pour que l’industrie créative culturelle puisse s’épanouir dans toute sa dimension»? Il serait en tout cas «souhaitable que l’Unesco aide le secteur culturel à devenir plus résilient et à relever cette crise», indique un communiqué de la Commission de la Cemac.

Le dernier temps fort de la prise de parole du Pr Daniel Ona Ondo est relatif à la compensation que l’Afrique centrale est en droit d’attendre. La sous-région «constitue en effet le poumon de l’humanité après l’Amazonie. Comment ne pas trouver une juste rétribution internationale à cette partie du monde qui se dévoue corps et âme à la survie de l’espèce humaine», s’interroge encore le responsable sous-régional. La Commission de la Cemac est dorénavant auréolée de son statut d’observateur à la MondiaCult.

TAA

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