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Modernisation des aéroports du Cameroun : Grâce à ADC, la high-tech atterrit à Douala

La place aéroportuaire de la ville a reçu un matériel de pointe d’une valeur d’environ 4 milliards FCFA.

Les nouveaux matériels présentés vendredi dernier à Douala

À Douala, ce 22 octobre 2020, Thomas Owona Assoumou s’amuse à prendre le visage d’un manager en mieux-être. Il a raison. Dans un contexte de présentation du matériel d’exploitation aéroportuaire qui est celui de ce jour, il est bon d’écouter le directeur général des Aéroports du Cameroun (ADC S.A). «4 aérobus pour le transbordement des passagers; 2 loaders d’une capacité de 7 tonnes; un autre de 14 tonnes; 10 tracteurs de manutention pour le remorquage des charriots à bagages; des unités de chargement et de stockage; 40 charriots porte-conteneurs; 26 charriots porte-palettes de 10 pieds; 5 charriots de 20 pieds; 15 charriots porte-bagages; 30 bancs de stockage de palettes; 30 bancs de stockage de conteneurs, 5 groupes d’alimentation en énergies des aéronefs; 2 camions-hôteliers; 20 barres de tractages des aéronefs de type Boeing 787, 757, 737 et Airbus A340, A330 et A350 et un tracteur de repoussage. À ces équipements et matériels sont associés d’importants lots de pièces de rechange pour leur maintenance». Pour du matériel, c’est du lourd! «Et là, la high-tech se déploie en plein jour au bénéfice de l’Aéroport international de Douala au prix d’environ 4 milliards FCFA», signale Thomas Owona Assoumou, pour mieux édifier ses invités.

Symbole
Lorsque l’on met bout à bout les phrases prononcées par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, l’on conclut que les acquisitions antérieures de ADC S.A. n’avaient été que les gradations préliminaires de cette assomption technologique. Pris dans une spirale d’éblouissement, le ministre des Transports (Mintransports) cherche la bonne métaphore. Et puis lâche: «On est là face à un visuel qui évacue l’argumentation; cette fois, ADC a fait fort!» Et parce que ce symbole de force est désormais appelé à opérer à tous les angles des espaces aéroportuaires du pays, Thomas Owona Assoumou saisit cet instant solennel pour rappeler que Douala s’est retrouvée au centre d’une incroyable mêlée: chute vertigineuse du trafic due à la Covid-19; remarques méprisantes, des injures et même des excommunications prononcées par le haut clergé de l’aviation mondiale. «C’est fini!», jure le patron de ADC S.A. Requiem donc pour tous les détracteurs qui ont fustigé sur la place publique la vétusté des équipements à l’Aéroport de Douala.

Objectifs
Selon lui, cela sonne depuis comme une urgence. Raison: «dans la concurrence très vive à laquelle se livrent les grandes métropoles internationales, les plateformes aéroportuaires occupent une place essentielle. Il en va de leur attractivité, de leur capacité à obtenir l’implantation sur leur sol de nouvelles entreprises, de sièges sociaux, mais aussi d’équipements logistiques, à attirer congrès internationaux, foires professionnelles et simples touristes. Avec les grands rendez-vous qu’attend le Cameroun, l’Aéroport de Douala est appelé à devenir une plateforme d’éclatement du fret aérien».

Par la justesse de cette déclaration, il y a surtout un double objectif: «mettre en place des infrastructures et les équipements de l’aérogare aux standards internationaux en matière de sécurité, de sureté et de confort; porter la capacité annuelle de l’aérogare de 1,5 million à 2 millions de passagers, avec une possibilité d’extension, moyennant des équipements supplémentaires».

Jean-René Meva’a Amougou

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