Mise en œuvre du Programme économique régional: l’Unesco au secours de la Cemac
Le fort déploiement de la Commission de la Cemac à la 42ème session de la Conférence générale de l’Unesco à Paris a ouvert de nouvelles perspectives pour la Communauté.
En particulier en matière d’accélération de la mise en œuvre du Programme économique régional (PER). Le programme phare de la sous-région dont la portée et les enjeux ont été rappelés les 19 et 20 novembre derniers par le président Baltasar Engonga Edjo’o et le commissaire Fulgence Likassi-Bokamba. Au point de susciter de nouveau l’admiration et l’adhésion des responsables de l’organisation onusienne. «La Commission de la Cemac peut compter sur l’appui de l’Unesco qui, dans l’agenda actuel, place l’Afrique comme priorité», assure à l’issue des échanges, la sous-directrice Stephania Giannini.
Parlant de priorités, celle du gouvernement de la Cemac dans le cadre cette coopération se rapporte logiquement à l’éducation et à l’enseignement supérieur. «La Commission sollicite l’accompagnement de l’Unesco entre autres pour l’élaboration et la mise en œuvre des programmes d‘intégration régionale visant à harmoniser les curricula et offres de formation; ainsi que pour la coordination des programmes de l’enseignement supérieur, de la recherche et de formation professionnelle», a indiqué le président de l’institution communautaire. Là où le commissaire Fulgence Likassi-Bokamba a quant lui insisté sur «la redynamisation de la formation technique et professionnelle». L’intérêt étant de doter la sous-région d’une main d’œuvre qualifiée et de compétences à même d’assurer la transformation structurelle de nos économies, tout en consolidant les bases de l’intégration physique sous-régionale.
La Commission de la Cemac et l’Unesco entendent à cet égard s’attaquer en premier lieu à la question de la qualité des enseignements. D’autant plus que dans «quelques rapports portant sur les défis de l’éducation à travers le monde dont les conclusions sont sans appel, le manque d’enseignants de qualité constitue un handicap majeur, notamment en Afrique subsaharienne», a fait savoir la sous-directrice Stephania Giannini.
L’autre chantier important devrait être celui relatif à l’élaboration «d’une stratégie pour la promotion et la protection du patrimoine culturel des États de l’Afrique centrale, conformément à l’article 46 de la convention de l’UEAC». À en croire la Commission de la Cemac, «une réunion de consultation devrait se dérouler dans les toutes prochaines semaines à Douala avec l’assistance technique de l’Unesco».
Théodore Ayissi Ayissi