Facilitation des échanges: le contre-la-montre de la CEEAC et de la Bad
Au moins douze mois. C’est le temps que va durer le contrat de l’Assistant technique junior en passe d’être recruté par la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
C’est également le temps dont l’expert dispose pour donner un coup d’accélérateur et conduire à son terme le Programme d’appui institutionnel pour la mise en œuvre de l’Accord de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) sur la facilitation des échanges (PAI-AFE).
À en croire les termes de références contenus dans l’avis de recrutement publié ce 5 octobre 2021, la Commission de la CEEAC a en effet «sollicité et obtenu de la Banque africaine de développement (BAD) un avis de non-objection». L’institution sous-régionale entend par ce moyen «rattraper les retards dans la mise en œuvre des activités du projet en raison des contraintes imposées par la crise sanitaire du coronavirus». Elle va dès lors mettre à profit «la deuxième extension de la période d’exécution de 11 mois concédée jusqu’au 30 novembre 2022», renseigne l’avis de recrutement.
Dans son essence, le Programme d’appui institutionnel de la CEEAC a pour but «de renforcer l’intégration régionale à travers des actions visant à stimuler le commerce et la compétitivité afin de contribuer à une croissance économique inclusive dans les pays membres», apprend-on. Ainsi, il s’agit de «soutenir et renforcer les capacités des Comités nationaux de facilitation des échanges (CNFE) des pays de la CEEAC dans la mise en œuvre réussie de l’Accord». Mais, l’ambition du projet est aussi «de simplifier et clarifier les procédures internationales d’importation et d’exportation, les formalités douanières et les exigences en matière de transit». De ce point de vue, le PAI-AFE constitue un atout pour l’Afrique centrale. Puisqu’il s’inscrit dans la perspective de la conquête du marché continental à l’ère de la Zlecaf.
C’est au vu de ces enjeux que la Commission de la CEEAC s’est tournée vers la BAD. «Un Accord de don de 2 millions d’unités de compte est signé le 21 juillet 2017», rapporte l’avis. La mise en œuvre du Programme démarre dans la foulée le 9 octobre 2021. Seulement, plusieurs retards sont enregistrés. Et avant de connaître un nouveau glissement, «la date de clôture initiale prorogée une première fois était prévue ce 31 décembre 2021».
Théodore Ayissi Ayissi