COMMUNAUTÉSINTÉGRATION NATIONALE

Esstic : une aventure, une armure et une monture

L’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) fête ses noces d’or du 14 au 16 juin prochain.

Grande mobilisation autour du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur

Savez-vous qu’un vent de fête foraine va souffler à l’Esstic du 14 au 16 juin prochain? Probablement pas. En tout cas, selon les indicateurs dévoilés en conférence de presse à Yaoundé ce 10 mai 2023, le signal du départ aux festivités du cinquantenaire de cette prestigieuse école est donné. Et ce ne sont pas les idées qui manquent. À en croire le Pr Nga Minkala, directeur de l’Esstic, il y aura remise des diplômes, une soirée de réseautage destinée à jeter le pont entre les générations anciennes et nouvelles qui se sont succédées depuis 53 ans. Pour rendre compte de cette épaisseur temporelle, le thème est déjà retenu: «50 ans de vie au service de l’excellence en information et communication». D’après le comité d’organisation de cet événement, ce libellé permet de rattacher les évolutions majeures qui ont façonné différentes générations et identités professionnelles ou managériales. Pour le cinquantenaire, c’est toute une histoire à écrire en majuscules. Les passages de l’Ecole supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (Esijy) à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information (Essti), puis de l’Essti à l’Esstic, expliquent «la vitalité, la densité, la virtuosité des élèves de cette école à la notoriété planétaire», se réjouit le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo.

Épopée
Portée par la dynamique du renouvellement et du réajustement, l’ancienne «école de journalisme» a changé de noms au fil du temps. Depuis 1973, elle est successivement passée de «Esijy», d’abord dirigée par Hervé Bourges, puis Jacques Fame Ndongo dès le 23 juillet 1981), à «Essti» le 4 septembre 1982. En 1991, l’on assiste à «une mutation copernicienne», pour rependre le Minesup. À l’information, le chef de l’État Paul Biya greffe un nouveau concept, celui de la «Communication». D’où la naissance de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication. L’Esstic s’est ainsi enrichie d’une division 3, cursus BAC + 5. Le département de la communication africaine voit le jour sous le magistère de Jacques Fame Ndongo. Lequel «viendra ancrer la science de l’information et de la communication dans le substrat herméneutique du génie africain», laisse entendre le Minesup. Il s’agit, dit-il, de «creuser notre substrat fondamental, ombilical, pour bâtir la communication de demain qui sera certes sur le cyberspace, et qui devrait s’enraciner dans le génie africain».

Le quatrième et dernier repère est lié à la réforme structurelle universitaire du 19 janvier 1993. C’est la date de la création des six nouvelles universités. L’Esstic devient une grande école de l’Université de Yaoundé 2, avec son campus au sein de l’Université de Yaoundé 1. Le Pr Marc Joseph Omgba Etoundi, de regretté mémoire, est chargé de traduire dans les faits l’ouverture de l’école à la composante Communication. Mission remplie avec brio pendant une décennie. Le Pr Laurent Charles Boyomo Assala le remplace en 2005. Enfin, le Pr Alice Nga Minkala prend les rênes en 2021.

Olivier Mbessité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *