Épidémie de choléra au Cameroun : la mairie de Yaoundé 6 prend le taureau par les cornes
La collectivité mène une campagne de désinfection des marchés de son ressort.
Les opérations ont débuté vendredi, 19 mai 2023, par le marché de Biyem-Assi Acacias. Des équipes du service Hygiène de la mairie de Yaoundé 6 ont désinfecté cet espace commercial. Du chlore à forte dose est aspergé sur les étables, le sol, les portes, et les différentes infrastructures du marché. Le marché est, pour ce faire, fermé. Aucun commerçant ne s’y trouve en cette circonstance. Sur recommandation de la commune, les opérateurs du marché Acacia ont pris soin la veille de bien recouvrir les tables contenant des vivres.
Ce déploiement a lieu alors que le pays est actuellement confronté à une épidémie de choléra dans six districts de santé de la région du Centre. Les statistiques font état de 8 cas confirmés pour cinq décès au 19 avril dernier. La Situation a depuis connu une évolution significative.
«La mairie de Yaoundé 6 n’est pas épargnée, surtout le marché Acacias. Nous avons appris qu’il y a eu quelques commerçants du marché Acacias qui ont été atteints par le choléra et beaucoup en sont morts. C’est ce qui nous a fondés à prendre nos responsabilités. Nous avons donc décidé de prendre le taureau par les cornes en prenant une décision de fermeture de ce marché pour permettre à nos équipes de désinfecter les lieux», indique le maire de Yaoundé 6, Yoki Onana, à pied d’œuvre sur le site.
Ce dernier a dans son chronogramme d’activités, l’extension de cette opération de désinfection aux autres marchés de sa circonscription. Mais aussi, dans des secteurs où cela s’impose. «Nous allons également commencer dès lundi une vaste campagne auprès des commerçants pour revenir aux gestes utiles. Ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Ne surtout plus étaler les aliments à même le sol. Nous allons veiller là-dessus parce que c’est une source de propagation du choléra», continue l’élu local. D’ores et déjà, il appelle ses équipes à s’impliquer vivement dans la sensibilisation dans ce marché. Il y tient. Celle-ci, précise-t-il, devra durer au moins deux jours, avant que des mesures de répression ne soient prises contre les opérateurs qui persistent dans la vente des aliments à même le sol. Et là-dessus, Yoki Onana appelle à la tolérance zéro. Quitus est donné pour que ces derniers soient chassés du marché au besoin.
