Élections du 27 décembre 2020 en Centrafrique : La Minusca à la conquête de l’ouest
«La Minusca a déployé vendredi des forces à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités de la préfecture de l’Ombella-M’Poko cibles d’attaques par des éléments armés du 3R, du MPC et des antiBalaka».
C’est, en substance, la principale information relayée le 18 décembre dernier par la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique. A l’approche des scrutins présidentiel et législatifs du 27 décembre 2020, la Force onusiennes fait d’ailleurs savoir qu’au cours de son déploiement dans l’ouest du pays «les casques bleus ont dispersé les éléments armés qui bloquaient la route Bossemptélé-Bossembélé à hauteur de Yaloké. A Bossangoa, les casques bleus ont bloqué des éléments armés à moto qui ont tenté de quitter la ville». Cela dit, et à en croire la Mission internationale, «dans d’autres régions, y compris la capitale Bangui, les casques bleus sont en alerte maximale dans le cadre du mandat de protection des populations civiles et de sécurisation des élections».
C’est dans ce contexte que depuis New York, le porte-parole d’Antonio Guterres a fait le 18 décembre dernier une déclaration. Sur le foi de celle-ci, on sait par exemple que «le secrétaire général de l’Onu suit de près et avec inquiétude les rapports faisant état d’une montée des tensions en République Centrafricaine». Pour dire le moins, cette déclaration est révélatrice de la grande implication de l’Onu, et partant de la Communauté internationale, pour apporter des garanties à la réussite du processus électoral dans ce pays. Et Stéphane Dujarric d’indiquer alors à ce sujet que le secrétaire général de l’Onu «condamne l’escalade de la violence et appelle tous les acteurs à cesser toute hostilité de manière urgente, et à travailler ensemble pour assurer des conditions favorables à la tenue d’élections crédibles, inclusives et pacifiques le 27 décembre». A ce titre, «la Minusca condamne fermement les attaques survenues en pleine campagne électorale. La Mission souligne que ces attaques coordonnées et dans des zones bien identifiées, supposent une tentative délibérée de perturber lesdites élections», fait savoir la Force internationale sur son site Internet officiel.
Par ailleurs, «la Minusca note que, suite à l’invalidation de la candidature de l’ancien président Bozizé, et après ses récentes rencontres avec les trois groupes armés sus mentionnés, les incidents sécuritaires se sont multipliés et intensifiés», fait également observer en guise d’interpellation la même source. C’est pourquoi, par la voix de son porte-parole, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a tenu à réaffirmé l’engagement «des Nations unies à travailler ensemble avec les partenaires nationaux, régionaux, et internationaux, pour soutenir le peuple et le gouvernement centrafricains dans leurs efforts pour faire avancer la paix et assurer un processus démocratique pacifique», rapporte enfin la note d’information publiée par la Minsuca.
Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)