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Ressources énergétiques inexploitées : l’Afrique centrale, une mine d’or

La sous-région regorge de cobalt, des matières fossiles et des ressources pétrolières. Une aubaine pour les économies de la sous-région.

 

La décarbonatation du monde est une chance de nouveaux revenus pour l’Afrique centrale. Alors que la transition vers les énergies pauvres en émission de carbone a cours, la sous-région devrait tirer parti de ses ressources naturelles pour diversifier ses revenus et améliorer son économie. Telle est la quintessence de l’Africa’s Pulse rendue publique par le Groupe de la Banque mondiale. « Le potentiel inexploité des pays de la région qui dispose de ressources abondantes offre une option supplémentaire pour relever les défis budgétaires actuels et soutenir la reprise économique ».Parlant de potentialités minières, l’Afrique centrale a de quoi proposer car d’après l’institution « la région dispose d’un important potentiel de ressources non exploitées, connues et découvertes chaque année ». Et de poursuivre «cela signifie que la richesse du sous-sol de la région a augmenté depuis le début du millénaire, alors que de nombreux projets potentiels sont encore en cours de développement ou n’ont pas encore fait l’objet d’investissements» . Cette abondance en matière première est tirée respectivement par la République du Congo, la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Tchad, pour ce qui est du pétrole. Côté combustibles fossiles, le Tchad, la Guinée Équatoriale et le Congo se taillent la belle part.La Centrafrique pour sa part est classée parmi les pays regorgeant de minéraux. Le gaz et le cobalt s’ajoutent à cette palette de ces richesses. Cette abondance en matière première est tirée respectivement par la République du Congo, la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Tchad, pour ce qui est du pétrole. Côté combustibles fossiles, le Tchad, la Guinée Équatoriale et le Congo se taillent la belle part. La Centrafrique pour sa part est classée parmi les pays regorgeant de minéraux. Le gaz et le cobalt s’ajoutent à cette palette de ces richesses. Cette abondance en matière première est tirée respectivement par la République du Congo, la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Tchad, pour ce qui est du pétrole.Côté combustibles fossiles, le Tchad, la Guinée Équatoriale et le Congo se taillent la belle part. La Centrafrique pour sa part est classée parmi les pays regorgeant de minéraux. Le gaz et le cobalt s’ajoutent à cette palette de ces richesses.

 

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La demande en ressources devrait fortement augmenter du fait de la transition en cours. Selon des estimations du Groupe de la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne possède à elle seule près de 3 milliards de tonnes de minéraux et de métaux nécessaires au développement d’une technologie y afférente. Il s’agit d’importantes réserves de cobalt, de manganèse et à 75 % des réserves mondiales de platine et de chrome.

Pauvreté et endettement
« Mais la région a du mal à convertir cette richesse en une prospérité durable », déplore le Groupe de la Banque mondiale. L’Afrique centrale reste confrontée à des taux élevés de pauvreté. Le phénomène touche près de 25% de la population. La croissance du revenu par habitant estimée à 3,7% à l’horizon 2025 n’est pas en mesure d’inverser la donnée. Ni le produit intérieur brut qui décélère de 3,7% en 2022 à 3,4% en 2023. Un autre facteur qui contribue à l’atonie de l’économie de la sous-région est le niveau élevé de l’endettement. Selon le Groupe de la Banque mondiale, « les pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés à une croissance mondiale unique et à un resserrement des conditions financières mondiales ».Taux d’inflation élevés, positions d’endettement élevées et vulnérables,

Intégration régionale
L’exploitation du sous-sol constitue un moyen d’attirer plus d’investissements étrangers. Ce qui pourrait améliorer les marges de revenus fiscaux captées par les États. Cela favoriserait le renforcement du capital humain, la résilience et la réduction de la pauvreté. À la condition que des mesures incitatives soient prises pour attirer plus d’investisseurs. Mais aussi d’adopter une approche régionale afin de développer les chaînes de valeur régionales et des économies d’échelles. L’amélioration des infrastructures en est une des principales clés.

Louise Nsana

 

Le bon plan pour l’Afrique centrale

La région Afrique subsaharienne a dépassé de 0,3 points les espérances de croissance de la Banque mondiale d’octobre 2022. C’est ce que révèle le rapport Africa pulse du mois d’avril 2023 rendu public par le Groupe de la Banque mondiale. Selon le rapport, malgré ce fait inattendu, la croissance économique a ralenti entre 2021 et 2022, passant de 4,1% à 3,6%. « Les conditions de croissance restent insuffisantes pour réduire l’extrême pauvreté et favoriser la prospérité partagée à moyen et long termes. La croissance du revenu par habitant, estimée en Afrique subsaharienne à 1,0 en 2022 et 0,6% en 2023, est insuffisante pour avoir un impact significatif sur le double objectif. La faible élasticité de croissance de la pauvreté et la pandémie mondiale ont encore reçu à la lenteur de la réduction de la pauvreté dans la région»,

L’institution de Bretton Woods reste sceptique quant à l’avenir. Elle situe à 3,1% l’activité économique pour 2023. À l’en croire pourtant, il existe une brèche pour mettre fin au cycle infernal. Celle-ci débouche sur une exploitation des ressources naturelles dans un contexte de transition vers une économie sobre en carbone en Afrique centrale. À la condition de «garantir de hauts niveaux dans l’exercice par le gouvernement de ses responsabilités et dans le contrôle par le public de la taxation des ressources et des investissements dans ces dernières, de façon à maximiser l’impact de ces ressources sur le développement». Tout cela pourrait par ailleurs améliorer l’accès à l’énergie en Afrique centrale.

Louise Nsana

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