Cop28: l’Afrique et ses besoins d’investissements sur le climat
Le continent a saisi l’occasion de la conférence mondiale pour remettre sur la table ses besoins d’accompagnement vers la résilience aux chocs climatiques.
L’Afrique demande davantage de financements adéquats pour lutter contre les effets du changement climatique et renforcer sa résilience et son adaptation à ce phénomène; avec effet escompté sur la lutte contre l’insécurité alimentaire et la dégradation de l’environnement. Besoin en a été présenté tout au long de la 28e Conférence des parties des Nations unies (Cop28). Celui-ci se décline autour de six axes prioritaires: le financement climatique, le bilan mondial, le renforcement des actions d’adaptation, la transition énergétique. A cela s’ajoute l’opérationnalisation du Fonds des pertes et dommages. Lequel a glané à lui seul des promesses de financement de l’ordre de 400 dollars. Ledit Fonds a vocation à indemniser les pays les plus vulnérables touchés par des pertes humaines, des coûts monétaires liés à la destruction des infrastructures, des bâtiments, des cultures et d’autres biens, la perte d’écosystèmes et de cultures.
Les cas des Comores, de la Guinée Bissau et São Tomé et Principe, du Cap-Vert, de Maurice et des Seychelles illustrent à suffisance la nécessité d’une action urgente contre les aléas climatiques. Ces derniers en subissent les conséquences avec une vulnérabilité aiguë aux chocs météorologiques, sismiques et océanographiques. Toutes choses qui impactent à des degrés différents ces économies centrées principalement sur le tourisme et la pêche.
Le Bassin du Lac Tchad (Cameroun, le Niger, le Tchad, le Nigeria, la Lybie, la République centrafricaine) connait aussi son lot de souffrances, du fait de la diminution du lit de ce cours d’eau. Et avec lui la réduction des moyens de subsistance et de survie de quelques 30 millions d’habitants (selon des données de 2019 de l’Union internationale pour la conservation de la nature, UICN). 5n1 millions de personnes y souffrent de la faim et quelques 400 000 enfants y étaient en situation de malnutrition en 2021, toujours selon cette source.
Louise Nsana
Vu sur le site: Durcissement de l’immigration en France: place à la marginalisation