Conférence interministérielle sur la transhumance : CEEAC et Allemagne déjà tournées vers Yaoundé
La capitale camerounaise accueille du 21 au 23 juin la deuxième rencontre du genre en Afrique centrale. Le président de la Commission et l’ambassadeur allemand au Gabon insiste déjà sur la nécessité de réduire la fréquence des conflits résultant de ce phénomène.
L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en République gabonaise a signalé le 26 janvier dernier à Libreville, un grand intérêt pour la question de la transhumance en Afrique centrale. La maîtrise de cette problématique « échappe presque à plusieurs États et contribue aux conflits à la fois fréquents et souvent ignorés » , déplore le diplomate allemand. Pascal Richter s’en est ouvert au cours d’une audience à Gilberto Da Piedade Verissimo. Occasion idoine pour adresser au président de la Commission de la CEEAC l’invitation « à soutenir la Conférence ministérielle sur la transhumance prévue à Yaoundé en République du Cameroun du 21 au 23 juin 2023 » , renseigne un communiqué de l’institution sous-régionale.
Le plaidoyer de l’ambassadeur allemand a trouvé un écho favorable auprès du dirigeant communautaire. Lequel a « rassuré son hôte de la coopération et de l’engagement total de la Commission de la Communauté dans la réussite des conférences qui auront lieu cette année ». L’institution sous-régionale revèle en outre que Gilberto Da Piedade Verissimo a en effet « promis de discuter avec les organisateurs dans les meilleurs délais ». Son engagement présentant aussi l’intérêt d’« affirmer la volonté de la Commission de la Communauté à travailler avec tous les partenaires techniques et financiers dans tous les domaines de l’intégration régionale en général et dans celui de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles en particulier », a laissé entendre le responsable sous-régional.
Les échanges entre le président de la Commission de la CEEAC et l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Gabon ont permis à deux personnalités de mettre en évidence une réalité importante. «L’Afrique centrale est une région qui dispose d’un potentiel économique très important et pas seulement en ressources naturelles. Elle mérite d’être accompagnée dans la mise en œuvre de sa politique et stratégies relatives à la protection de son environnement et de la gestion des ressources naturelles», a notamment résumé Pascal Richter. Son pays intervient dans ce processus en qualité de facilitateur du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC).
Théodore Ayissi Ayissi