INTÉGRATION RÉGIONALEPANORAMA

CEEAC : un Pont-Route-Rail pour relier les deux Congo

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le Congo Brazza et la République démocratique du Congo (RDC) sont déterminés à réaliser le projet intégrateur de construction d’un Pont-Route-Rail pour relier Kinshasa et Brazzaville.

Un spécimen de pont-route-rail.

Ce qui devrait dynamiser les échanges intra-régionaux en Afrique centrale. Les trois entités viennent de confier la maturation du projet à Africa Fifty, un fonds stratégique pour l’Afrique, créé par la BAD pour financer les infrastructures dans la sous-région Afrique centrale. Le but de ce fonds sera de constituer un partenariat public-privé avec un partenaire pour la construction de l’ouvrage.

Le projet consiste à la construction d’un pont à la fois routier et ferroviaire sur le fleuve Congo entre les deux capitales, des postes frontières uniques CEEAC, COMESA, SADC et d’une ligne ferroviaire qui sera connectée à Lubumbashi-Ilebo. Le projet global a un coût estimatif de 1,65 milliard de dollars. Pour financer l’étude de ce projet, la BAD a accordé deux dons aux deux Etats et à la CEEAC à hauteur d’environ 8 millions de dollars. Ces dons ont été complétés par les fonds de contrepartie versés par les deux pays à hauteur de 2 088 099 dollars.

Interconnexion régionale
Cette réalisation permettra de résoudre trois problèmes d’intégration économique. Elle fluidifiera la circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Elle réduira de délais d’attente lors de la traversée du fleuve d’un pays à l’autre. Et elle améliorera la qualité des services de transport et réduira les coûts associés. Les deux Congo implanteront des zones économiques spéciales sur les deux rives pour intensifier les échanges économiques grâce à cette infrastructure.

Le projet présente toutefois quelques contraintes physiques liées à la topographie et à la géophysique. Les sites de construction choisis de part et d’autre du fleuve présentent un relief pas facile à dompter. Les deux Etats ont reçu des propositions du consultant chargé de la question. Des moyens conséquents sont requis afin de contourner ou affronter ces obstacles. C’est l’ultime issue pour que ce projet intégrateur construit dans le cadre de la facilitation des échanges, sorte de terre.

Zacharie Roger Mbarga

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *