Corridor Sangmelima-Ouesso : l’urgence de l’entrée en fonctionnement du PCUF de Ntam

Le trafic sur une portion de la partie camerounaise du corridor Sangmelima au Cameroun et Ouesso au Congo était en évaluation le 14 avril dernier.

BAD et Mintp, les regards tournés vers le Poste de contrôle unique de Ntam

À l’initiative, le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale (BAD). Serge N’Guessan était accompagné dans cet exercice par Armand Ndjodom, secrétaire d’État auprès du ministre camerounais des Travaux publics (Mintp). La visite de terrain des deux personnalités a débouché sur une recommandation forte. Il y aurait en effet «urgence d’une mise en service du Poste de contrôle unique frontalier (PCUF) de Ntam», a spécifié le DG de la Bad pour la sous-région. Il venait de parcourir tour à tour les tronçons aménagés de Djoum-Mintom, Mintom-Akom, Mintom-Lélé et Lélé-Ntam-Mbalam.

L’entrée en service souhaitée du PCUF de Ntam est une réponse à plusieurs attentes. La BAD y voit notamment «une opportunité d’optimiser la rentabilité de l’infrastructure qui relie déjà les deux villes camerounaise et congolaise», rapporte la cellule de Communication du Mintp. La balle est désormais dans le camp de la Commission de la CEEAC. Il est déjà relevé à son actif «l’achèvement de la construction des bâtiments de l’infrastructure et le lancement des procédures en vue de l’équipement en scanners ultramodernes et en équipements informatiques adaptés aux douanes», reconnaissent le Mintp et la BAD.

L’institution sous-régionale est simplement mise au défi de mener les procédures à leur terme. De façon à rentabiliser rapidement ces axes routiers ayant nécessité de lourds financements de la part de la BAD, de l’État du Cameroun et d’autres partenaires au développement. À savoir 55,556 milliards FCFA (soit 91,70% au guichet FAD et 4,61 milliards FCFA par l’État du Cameroun) pour l’axe Djoum-Mintom-Akom long de 98,85 km; et 40,74 milliards FCFA de financements BAD pour la section Mintom-Lélé-Ntam-Mbalam d’un linéaire de 120,50 km. La Bdeac, la Jica et l’État du Cameroun y ont apporté des contributions complémentaires. Elles s’élèvent respectivement à 20 milliards, 31,75 milliards et à 10,167 milliards FCFA, pour une enveloppe globale de 102,63 milliards FCFA. En perspective, «l’amélioration de la compétitivité des produits, la réduction des coûts de transport, le désenclavement des zones de production et l’amélioration du niveau de vie des populations», liste le Mintp.

Théodore Ayissi Ayissi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *