Beac: vers la fin des tensions au sein du gouvernement de la Banque centrale
Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) s’est finalement réuni en sa session ordinaire du 26 au 27 juillet dernier à Douala.

Certainement en lieu et place de la session extraordinaire dont la tenue était exigée depuis juin dernier par le Pr Faustin Archange Touadéra. Et à en croire le compte rendu de la Commission de la Cemac représentée à ces assises par Baltasar Engonga Edjo’o, son président. Il s’est en effet agi, conformément aux instructions du président en exercice de la Cemac, « de prendre connaissance de l’état d’exécution des résolutions et des décisions des dernières sessions. Les ministres des Finances ont également planché sur les questions de l’heure relatives à la politique monétaire des États membres de la Communauté».
Le président centrafricain avait également indiqué au cours d’une audience à Jean Baptiste Ondaye, président du Comité ministériel de l’Umac, son souci de résoudre « la situation de blocage qui prévaut actuellement à la Beac, concernant le recrutement des agents d’encadrement supérieurs et les tensions au sein du gouvernement de la Banque centrale ». Les ministres avaient donc aussi la mission « de juger de l’opportunité de la levée de la mesure de suspension du processus de recrutement prise lors de la session du 6 octobre 2022 ».
Seul le communiqué final dont la publication sera faite « ultérieurement », selon la Commission de la Cemac, dira si cela a été le cas et si la page des tensions est définitivement tournée. La correspondance adressée en juin dernier à Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac, parlait en outre de s’intéresser à « l’évolution de la coopération monétaire, aux négociations avec le secteur des industries extractives ou encore à la monnaie numérique de la Banque centrale».
Ces travaux ont été précédés de quelques jours par une session ordinaire du Conseil d’administration de la Beac tenue le 20 juillet dernier, toujours à Douala. L’organe dirigeant a jeté un nouveau regard sur la conjoncture économique mondiale et sous-régionale. Il redoute par exemple « que les incertitudes et la persistance des pressions inflationnistes persistent de peser sur les perspectives macroéconomiques de la Cemac ». Et concernant l’état de santé financière de la Banque centrale, il a approuvé « le budget révisé de la Banque pour l’exercice 2023 arrêté en recettes et en dépenses à la somme FCFA de 597 014 739 802, dégageant ainsi un excédent prévisionnel de FCFA 330 851 569 176. Ont aussi été adoptés, le rapport du Comité d’audit du deuxième trimestre 2023 et le rapport annuel 2022 de la Banque».
TAA