Avènement d’un nouveau monde : les lamentations des nègres de maison
Sur une chaîne de télé proche de Dramane Ouattara, j’ai entendu des Ivoiriens, les mêmes pseudo-spécialistes des affaires ivoiriennes et internationales, railler et attaquer le grand discours d’Abdoulaye Maïga. Ils reprochent au Premier ministre par intérim du Mali d’avoir tenu des propos injurieux. Pour eux, un homme d’État ne parle pas comme ça.
Ces gardiens des bonnes manières, où étaient-ils quand Jean-Yves Le Drian, Emmanuel Macron et Florence Parly parlaient mal des dirigeants maliens? Protestèrent-ils quand Ouattara, dans une conversation téléphonique avec Boubou Cissé, ancien Premier ministre malien, traitait d’idiots, de naïfs et d’ignorants Assimi Goïta et ses compagnons?
Le Mali nous demande de nous tenir debout, de cesser de trembler devant le Blanc, de ne baisser ni la tête ni les yeux quand nous sommes en face de lui. Les Africains, qui déplorent le fait que le colonel Maïga se soit exprimé crûment, sont en réalité des complexes et des peureux qui ont toujours courbé l’échine devant l’ancien colonisateur. Ils font valoir que la France est puissante et qu’elle ne manque pas de laver l’affront. Ils devaient pourtant savoir que le pays de Macron a été humilié, occupé et vaincu par l’Allemagne hitlérienne et que, parmi les peuples qui volèrent à son secours, il y avait des Africains et des Soviétiques.
Quand comprendront-ils que le vent est train de tourner et que le moment est venu de sortir de la peur ? Ne voient-ils pas les signes qui annoncent l’avènement d’un monde nouveau ?
JCD