INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Gestion des réfugiés et déplacés internes : les femmes leaders du monde en rangs serrés pour l’Afrique centrale

C’est à travers l’Ong G100, qu’elles se mobilisent en faveur les personnes vulnérables victimes des phénomènes migratoires au Cameroun en République Démocratique du Congo (RDC), en République Centrafricaine (RCA) et au Tchad.

  

Trois jours de réflexion ont permis au groupe G100 à travers sa branche Migration et recasement des réfugiés, de faire un plaidoyer fort en faveur des réfugiés et déplacés internes en Afrique centrale. C’était dans le cadre la conférence G100 personnes vulnérables (Femmes et enfants), organisée du 27 au 29 septembre dernier à Yaoundé, sous le très haut patronage de la Première dame du Cameroun Chantal Biya. Le thème de cette rencontre s’articule sur la: «Situation des personnes déplacées et vulnérables en Afrique centrale». Il faut souligner que l’Afrique centrale est loin d’être un fleuve tranquille. Les pays à l’instar de la République Centrafricaine (RCA), le Tchad, le Cameroun et la République Démocratique du Congo (RDC) connaissent des crises socio-politiques à l’origine des mouvements migratoires des femmes et enfants. La situation du Cameroun est analogue ou similaire aux autres pays en Afrique centrale déjà évoqués. De ce fait, Catherine Abena Ondoua, ministre de la promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) représentant de la Première Dame Chantal Biya, a longuement épluché la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et les attaques terroristes   de la secte Boko Haram à l’Extrême-Nord. Elle fait d’ailleurs savoir qu’en situation de conflits, les femmes et filles subissent plus de traumatismes physiques et psychologiques pluriels. Au-delà des conséquences néfastes des violences armées sur les populations en général, les femmes et les filles sont «des victimes privilégiées de violation spécifique et grave du droit international humanitaire», précise-t-elle.

 

Statistiques 

Selon le Minproff sur la crise dans la région du Noso débutée en 2016 et transformée en conflit armé en 2017, les statistiques révèlent qu’en 2020 le nombre de déplacés internes était de 243 651, soit 162 726 dans la Région de l’Ouest et 80 925 dans la Région du Littoral. La République Centrafricaine n’est pas insensible à la situation des réfugiés. Après trente décennies de conflit, elle brille par une hospitalité légendaire. Elle accueille sur son sol plus de 50 000 réfugiés. Le dernier conflit de 2016 est celui qui a le plus mis à mal les institutions. Il y a aujourd’hui un retour à l’accalmie avec le Pr Faustin Archange Touadera. «Le gouvernement travaille d’arrache-pied avec l’appui de divers partenaires dont le Cameroun pour nous  accompagner tant bien que mal. Et aujourd’hui, nous sommes en train d’amorcer le relèvement du pays après le conflit qui a dévasté la RCA», se réjouit Virginie Bikoua, participante  de la RCA. Et de poursuivre: «80% du territoire est contrôlé par l’État, toute chose qui conforte la posture de pays d’accueil pour les réfugiés».

Le Dr Harbeen Arora Rai, présidente fondatrice de l’Organisation non gouvernementale le G100 basée en Inde à Mumbai, après présentation du tableau sombre sur la situation des réfugiés en Afrique centrale, pense que durant les trois jours de réflexion, «les  recommandations seront élaborées et envoyées  aux gouvernements, ainsi qu’aux autres organismes concernés, puisque la situation est pareille en Amérique latine, en Italie et l’Ukraine. On est ici ensemble pour trouver des solutions à la problématique des réfugiés et déplacés internes», conclut-elle.

Olivier Mbessité

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