Débat d’orientation budgétaire: Parlementaires et acteurs de la société civile en osmose

Le dialogue initié le 13 juin dernier par le Cradec, a eu le mérite de rapprocher les points de vue et de permettre une préparation idéale de l’échéance de juillet

Le Débat d’orientation budgétaire (DOB) se profile à l’horizon. Il est censé se tenir au début du mois de juillet 2022. Depuis l’adoption des lois du 11 juillet 2018, il constitue en effet une étape importante de la préparation de la loi de finances au Cameroun. Tant «il permet aux parlementaires de nourrir la réflexion du gouvernement», fait valoir le sénateur Pierre Flambeau Ngayap, président du Caucus national des parlementaires sur les Flux financiers illicites et la fiscalité. Et en prévision de cette échéance, le Cradec et son directeur exécutif, Jean Mballa Mballa, ont réussi pour la deuxième fois le pari de réunir en un même lieu à Yaoundé, des parlementaires et des représentants des Organisations de la société civile (OSC). Il était dès lors déjà possible, à l’issue des échanges en atelier le 13 juin dernier, d’avoir une idée précise de la nature des préoccupations devant faire l’objet des questions orales à adresser aux membres du gouvernement.

Thématiques et solutions
Les thématiques abordées tournaient, sans être exhaustif, autour des conditions de vie des populations. Et notamment autour des transports urbains, de l’acquisition d’un nouvel avion par la compagnie aérienne nationale pour densifier les vols domestiques, de l’incivisme généralisé des Camerounais ou encore de la protection de la nationalité et de la citoyenneté au travers de l’établissement des actes de naissance.

Les sept sénateurs et huit députés présents et emmenés par Pierre Flambeau Ngayap, sont au final parvenus avec la contribution des OSC, à au moins trois exigences. D’abord, «l’orientation budgétaire doit être de densification et non de saupoudrage». Ensuite, «on doit aller vers une convergence sectorielle qui va au-delà de la simple synergie», selon le député Engelbert Essomba Bengono. Enfin, «la question de l’incivisme des Camerounais appelle une action concertée de l’ensemble des acteurs et notamment de la société civile pour éduquer les populations au quotidien», ont convenu les participants, parmi lesquels le sénateur Jean Marie Pongmoni.

En guise de solutions proposées et à répercuter aux membres du gouvernement, on retient au moins deux pistes. La première est «la nécessité de l’augmentation des enveloppes budgétaires du ministère de la Communication et de celui de la Jeunesse et de l’Éducation civique pour une campagne de communication agressive à l’endroit des populations». Et selon l’honorable Engelbert Essomba Bengono, la deuxième tient de ce que «le Bucrep a besoin que son budget passe de seulement 3 milliards FCFA à 35 milliards FCFA pour pouvoir valablement sécuriser la nationalité camerounaise». Au terme des échanges, les OSC ont reçu l’invitation formelle des parlementaires et rendez-vous a été pris aussi bien à l’Assemblée nationale et au Sénat. Mais également pour des sessions de restitution ou des sessions bilan, a promis à Jean Mballa Mballa, le sénateur Pierre Flambeau Ngayap.

Théodore Ayissi Ayissi

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