Un Programme de développement intégré de la zone des trois frontières en gestation

Le Cameroun, le Gabon et la Guinée Équatoriale vont donner dans les prochaines semaines une impulsion nouvelle à la libre circulation dans la sous-région.

 

Une vue de la frontière Cameroun-Guinée Équatoriale

Ces trois pays liés, entre autres éléments, par des frontières qu’ils ont en partage, ont entrepris par le truchement de la Commission de la Cemac, de mettre sur pied un programme dit «Programme de développement intégré de la zone économique spéciale des trois frontières (PDIZTF)». A cet effet, le président de la Commission a procédé courant 2020, au lancement «d’un avis à manifestation d’intérêt international relatif à l’élaboration de la situation de référence et rédaction du PDIZTF», renseigne un communiqué paru dans l’édition du 7 janvier 2021 du quotidien gouvernemental, Cameroon tribune. Pour l’heure cependant, les résultats sont encore attendus, étant entendu que les manifestations d’intérêt rédigées en français sont censées avoir été déposées «au plus tard le 18 décembre 2020», selon le communiqué signé du Pr Daniel Ona Ondo.

Sur les retombées du programme en gestation, les trois Etats escomptent en réalité «la mise à profit des proximités insuffisamment exploitées pour le développement des chaînes de valeur et l’amélioration du bien-être à travers l’accès aux emplois décents et aux infrastructures de base», a relevé le président de la Commission de la Cemac. Mais dans l’entendement du dirigeant, il est également question pour l’Afrique centrale dans son ensemble, de mener à bien ce projet «en vue d’améliorer les conditions de vie des populations dans une perspective d’intégration sous-régionale et de densifier les échanges (commerce et culture…) transfrontaliers dans le respect de leurs intérêts nationaux respectifs».

Selon Daniel Ona Ondo, quoi qu’il en soit, il est bon de garder à l’esprit que le PDIZTF a aussi vocation «à promouvoir une approche coordonnée et intégrée de développement entre les trois pays voisins, en cohérence avec le Programme économique régional (PER) de la Cemac». Des précautions ont, en effet, été prises pour que le Programme bientôt en élaboration fasse corps avec un certain nombre d’autres instruments déjà existants. Parmi ceux-ci, on retrouve la vision communautaire telle qu’elle ressort dans le PER. Mais dans le contexte de l’entrée en fonctionnement de le Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), on retrouve surtout l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Théodore Ayissi Ayissi

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