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Financement de la sécurité en Afrique : Smaïl Chergui dit aux ministres africains de la Défense sa honte d’être financé par l’extérieur

La 13e session ordinaire du comité technique spécialisé sur la défense, la sureté et la sécurité de l’Union africaine (UA) s’est tenue jeudi 5 novembre par visioconférence. La rencontre était présidée par la ministre sud-africaine de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, dans le cadre de la présidence de son pays à l’UA.

Au moment d’aborder la question du financement des opérations militaires en Afrique. Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, n’a pas caché sa colère face à la répétition des discours sans actions concrètes. Le diplomate algérien, qui passe ses derniers mois à ce poste après 10 ans de bons et loyaux services, s’est lâché en ces mots: «c’est une honte que ce soit les autres partenaires extérieurs qui paient pour nous».

Pour lui, la sécurité de l’Afrique ne peut plus dépendre de l’extérieur. Ce d’autant plus que les menaces à la paix et à la sécurité se multiplient et changent de nature. Smaïl Chergui invite les ministres de la Défense au sursaut. D’où son appel: «nous devons nous assurer qu’il y a des initiatives africaines qui sont mises en application par des Africains eux-mêmes».

Dossiers
Outre le financement des opérations militaires en Afrique, y figurait l’accélération de l’opérationnalisation de la Force africaine en attente comme marqueur de la montée en puissance de la sécurité collective sur le continent face au regain du terrorisme et de l’extrémisme violent. Les ministres ont repris les conclusions des experts lors de la 960e réunion du Conseil de paix et de sécurité tenue le 28 octobre 2020.

Ils ont instruit le partage des expériences et des meilleures pratiques, ainsi que des enseignements tirés des mécanismes continentaux et régionaux déployés contre le terrorisme, l’extrémisme violent et d’autres formes connexes de crime transnational organisé. Ainsi, des mécanismes tels que la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), la Force multinationale mixte (FMM) dans le Bassin du Lac Tchad et le G5 Sahel organiseront des rencontrent d’échanges.

Bobo Ousmanou

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