Paiements électroniques : l’âge d’or en Afrique centrale

Les paiements électroniques en Afrique centrale prennent des couleurs. En plus d’afficher une robustesse rassurante face au Covid-19, ce secteur d’activité semble même tirer avantage de la situation de crise.

 

Et ce n’est pas pour déplaire au gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui s’est satisfait d’un tel état des choses. Le 15 avril dernier, Abbas Mahamat Tolli a signé un communiqué invitant les populations de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à s’approprier tous les moyens de paiement électronique. «Dans leurs dépenses quotidiennes et dans la mesure du possible, les moyens de paiement électronique devront être utilisés en lieu et place des espèces, afin de réduire les risques de contamination inhérents à la manipulation des espèces et d’ancrer la distanciation sociale dans les transactions financières», a en effet prescrit l’autorité monétaire.

La décision de Abbas Mahamat Tolli fait toutefois suite aux prescriptions du Comité de politique monétaire de la BEAC en date du 27 mars dernier. L’organe communautaire avait alors invité les fournisseurs de services à «baisser les coûts des transactions de monnaie électronique et des paiements digitaux de la CEMAC», avait indiqué un communiqué.

Mais pour donner un coup de pouce aux transactions par Mobile Money, la baisse des coûts avait été assortie de la possibilité de transferts d’argent inter-opérateurs, une réalité depuis quelques semaines déjà dans l’espace CEMAC. Seulement et en raison de ce qu’il n’existe pas encore de plateforme commune aux différents opérateurs, il reste encore à régler le problème de l’harmonisation de la tarification du service, étant donné que celui-ci n’est pas gratuit.

TAA

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