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Pensions de réversion et d’invalidité : Comprendre les ressorts de l’assainissement du fichier

La traque des fraudeurs ne doit pas prêter à confusion, selon le ministère des Finances (Minfi).

Le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul Motaze.

Le chiffre est bien costaud: 7 855. Engagé dans la poursuite de l’opération d’assainissement du fichier solde de l’État, le Minfi dit tenir là le nombre de personnes soupçonnées de percevoir frauduleusement des pensions de réversion et d’invalidité au Cameroun. Dans le communiqué qu’il a signé le 8 janvier 2020, Louis Paul Motaze indique la principale raison de ses inquiétudes: «Une opération de collecte des actes y relatifs a été menée auprès des administrations émettrices… Au terme de cette opération, les actes de 7855 pensionnés du fichier solde actuel n’ont pas pu être retrouvés; ce qui fait douter de la légitimité des droits qu’ils continuent de percevoir».

Mise au point
Dans la vague d’interprétations de la sortie du Minfi, gammes et amalgames escortent les réflexions des uns et des autres. Ici, l’on crie à l’injustice. Là-bas, c’est l’idée d’un «complot contre les pensionnés» qui est validée. Dans cette inflation de postures, au service des pensions et rentes viagères du Minfi, on explique: «Dans le cadre de l’assainissement du fichier solde des ayants droit, c’est vrai que le ministère demande de restituer une pièce, mais on n’a pas traité avec des personnes physiques et on n’a jamais demandé aux concernés de composer un dossier. Tout ce que l’institution réclame aux ayants droit, c’est de présenter l’acte leur conférant la légitimité de percevoir des frais au nom d’un agent public décédé ou déclaré invalide».

À bien comprendre, c’est certainement une différence de chiffres qui a attisé la curiosité du Minfi. Mais, «avant de suspendre qui que ce soit, le ministre des Finances a accordé trois mois aux concernés pour se mettre en règle». Et dans ce cas encore, précise-t-on, le Minfi ne traite pas directement avec les personnes physiques. Les intéressés sont priés de «bien vouloir déposer impérativement une copie de l’acte leur attribuant la pension auprès de la trésorerie générale la plus proche (bureau des Affaires générales au plus tard le vendredi 20 mars 2020. Passé ce délai, lesdites pensions seront suspendues», prévient le communiqué signé le 8 janvier 2020 par Louis Paul Motaze.

Joseph Julien Ondoa Owona

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