Change en zone CEMAC : Le secteur pétrolier menacé

Les entreprises dénoncent depuis quelques semaines les dispositions de la nouvelle réglementation et appellent la BEAC à prendre en compte leurs intérêts.

 

Les entreprises évoluant dans le secteur pétrolier au sein de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) se sentent menacées dans leurs activités. Elles dénoncent des contraintes que fait peser sur elles la nouvelle réglementation de change. Au rang des griefs  formulés contre  cette dernière, lesdites entreprises pointent «la domiciliation des importations et exportations lorsque le montant de la transaction est supérieur à 5 millions FCFA ; le rapatriement des recettes d’exportation de biens et de services ; et enfin, la sollicitation d’une autorisation de détenir ou de procéder à l’ouverture d’un compte en devises hors de la CEMAC».

 En guise de plaidoyer, elles appellent dès lors la BEAC à «établir les procédures nécessaires à la facilitation des transferts à effectuer». Sur toutes ces observations et doléances, le gouverneur de la BEAC s’est montré ouvert et disposé à faire des concessions. Cependant, Abbas Mahamat Tolli a invité les professionnels du secteur pétrolier «à identifier de manière plus claire et plus spécifique, les points de préoccupation en vue d’apporter les souplesses idoines permettant la mise en œuvre de la réglementation». L’objectif d’une telle démarche est de parvenir à une convergence de vues devant permettre la prise en compte des intérêts de toutes les parties. Car, la nouvelle réglementation de change de la BEAC adoptée en décembre 2018 et entrée en vigueur le 1er mars 2019, vise à assurer la stabilité de la monnaie et à octroyer aux entreprises la possibilité d’ouvrir un compte d’opérations au sein de ses structures.

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

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