Séparatistes ambazoniens de la diaspora : Les 480 millions de la discorde

Eric Tataw, activiste d’origine camerounaise basé aux Etats-Unis d’Amérique, exige la démission de Dr Sako, président du gouvernement intérimaire de la République virtuelle d’Ambazonie.

 

Autour du fric, la ligne séparatiste se casse déjà…

Une sortie médiatique sur sa page Facebook, suffisamment distillée dans les fora WhatsApp et autres réseaux sociaux. L’activiste Eric Tataw y fait des révélations fracassantes sur la gestion des 500 millions de francs CFA collectés au sein de la diaspora camerounaise favorable à la sécession, pour financer la lutte armée dans la partie anglophone du Cameroun. Il questionne la gestion de cet argent représentant l’effort de guerre. Et d’exiger des comptes rendus en direction des donateurs, avant une autre levée de fonds au titre d’effort de guerre. «J’ai expliqué à Dr Sako la nécessité de nous présenter certains membres de son équipe qui gèrent de fortes sommes d’argent, mais il les protège désespérément. Tabeyang fait de même. Ils clament que ces comptes sont confidentiels. Où en sommes-nous aujourd’hui? Les donateurs demandent des comptes avant toute autre contribution», a posté Eric Tataw sur sa page Facebook le 31 juillet dernier.

Il ajoute : «tout ce que nous voyons des suppôts, c’est que les fonds n’ont pas été détournés. Permettez que je prétende convenir avec eux que cet argent n’a pas été détourné. Si c’en est le cas, les responsables des counties (départements Ndlr) peuvent témoigner au moins d’une maigre mesure qui a impacté leur vie. Chaque département (le Nord-ouest et le Sud-ouest en comptent 13 au total Ndlr) n’a reçu pas plus de 10 mille dollars (6 millions de francs CFA approximativement)». Pour Eric Tataw, «nous parlons de 480 millions de francs CFA sous le règne de Dr Sako. Lequel a personnellement émargé 100 mille dollars (environ 60 millions de francs CFA) pour un deal étrange, il y a environ 14 mois. Jusqu’à présent, rien n’est dit à propos». Le directeur de publication du journal National Telagraph se demande: «serais-je en déphasage si un esprit critique déclare que Sako est passé par devers collecter sa part dans ce deal? Son homme de main, Bishop John, est un autre signataire dans ce deal, et selon eux l’affaire est classée».

Le patron du National Telegraph attire l’attention des ambazoniens de la diaspora : «nous avons besoin d’argent… nous n’avons rien, sauf ce qui est dans les poches de quelques membres de l’équipe Sako, dont la plupart est encore là». Pour Eric Tataw, «s’il y a une seule personne qui doit partir d’ici, c’est bel et bien  » Dr Sako (qui) doit démissionner honorablement». Et d’ajouter : «Nous n’avons pas encore construit notre pays! Mais des gens sont en train de défendre habilement des leaders diplômés en corruption et vilipendent ceux qui recherchent la vérité». Cette sortie médiatique d’Éric Tataw ne lui a pas valu que des amis. Tapang Ivo subodore un gros mensonge. Eric Tataw lui remonte les bretelles. Le camp du Dr Sako exige le départ, autrement dit le limogeage, d’Eric Tataw.

Quelques jours auparavant, c’est Marc Bareta, l’un des responsables de la communication de la République fantôme d’ambazonie qui faisait son mea-culpa à travers une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Il disait tout le « mensonge » qu’ils ont distillé depuis le début de la crise sécuritaire dans les régions du Nord – ouest et du Sud – ouest du pays, insinuant qu’il n’y a jamais eu de gouvernement formé et que les combattants au bercail sont manipulés par la diaspora. Celle-ci aurait réussi à créer la division dans les rangs de ceux qui se battent sur le terrain. Chaque camp de la diaspora se réclamant à la tête d’un groupe armé. Sur le terrain des affrontements armés, les différents groupes excellent dans les enlèvements et demandes de rançons, afin de subvenir à leurs besoins alimentaires et se procurer des armes, expliquait Marc Bareta dans cette vidéo.

Zéphirin Fotso Kamga

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