Léah Stepler : La plupart des préparatifs sont prêts

La quatrième édition de la « Foire du bon bâton de manioc et des produits dérivés » se tient à Sa’a les 7 et 8 août prochain. Cette foire a pour promoteur Romuald Ndzomo, camerounais de la diaspora installé en France. Le point des préparatifs avec la chargée du projet foire et du volet commercialisation pour l’association ANI.

Vous êtes au four et au moulin pour organiser la quatrième édition de la Foire du bon bâton de manioc. À deux semaines de l’événement, où en sont les préparatifs ?
L’organisation d’une foire comme celle du bon bâton de manioc nécessite l’implication de plusieurs partenaires. Nous pouvons compter sur le soutien de la mairie de Sa’a, la sous-préfecture, les Brasseries du Cameroun, Nexttel, Yup, Jaco SA et Upowa. Grâce à leur soutien, la plupart des préparatifs sont prêts. Il reste seulement à gérer et à coordonner l’organisation logistique sur place.

Qu’est-ce qui fera la différence entre l’édition 2019 et les précédentes ?
L’édition 2019 verra pour la 4e fois la foire se dérouler sur la place des fêtes de Sa’a. Nous retrouverons les activités phares des précédentes éditions, comme l’élection Miss Manioc et le concours du plus long bâton de manioc. Cette année, on aura également le concours du plus beau stand, le prix de l’innovation ainsi qu’une marche sportive pour ouvrir les festivités au matin du 7 août.

La problématique de la commercialisation du bâton de manioc et des produits dérivés est complexe. Quels sont les déterminants de cette problématique et comment est-ce que vous les adressez ?
Le marché du bâton de manioc est très vaste, à la fois en Afrique et en Europe. Les déterminants de cette problématique sont multiples et de différentes natures. Tout d’abord, il faut avoir accès à suffisamment de matières premières ; or, en fonction des saisons, on peut avoir des pénuries de manioc. Ensuite, une fois le bâton confectionné, il se pose le problème de la conservation : un bâton déjà transformé ne peut se garder qu’une semaine. Enfin, dans le but d’exporter les bâtons de manioc en Europe, il y a des normes très précises de calibrage à respecter.

Des solutions existent pour parer à ces problèmes. En ce qui concerne la conservation, nous avons pour projet de créer une unité d’emballage, afin de mettre les produits sous vide à Yaoundé. Pour ce qui est du calibrage, nous nous appuierons sur les éléments forts de notre réseau et déploierons une série de formations afin que tous les membres du réseau Reptramal soient en mesure de répondre à ces normes.

Comment travaillez-vous dans un environnement culturel et professionnel à l’opposé de votre éducation et de votre formation ?
Tout d’abord, je suis très heureuse d’avoir appris à travailler au Cameroun. On y retrouve la même multiplicité d’acteurs et la même importance des enjeux durant mes précédentes expériences. Mon travail ici m’a permis de mettre en pratique tout ce que j’ai appris durant mes études dans l’école de commerce parisienne ESCP Europe. Les différents interlocuteurs que j’ai eu l’occasion de rencontrer à maintes reprises m’ont aidée à bien m’intégrer dans le monde socioprofessionnel du Cameroun.

Quel est le message adressé aux différentes parties prenantes de cet événement ?
Le développement local et la décentralisation sont des enjeux cruciaux pour le Cameroun. Nous sommes ravis de l’engouement des différents partenaires, privés ou publics, concernant ces problématiques. La filière manioc a un grand avenir devant elle. À en juger par la réussite des trois précédentes éditions, cette 4e foire du bon bâton de manioc et ses dérivés sera l’illustration des progrès réalisés vis-à-vis des problématiques précédemment citées.

Propos rassemblés par Remy Biniou

 

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