Ministère des Travaux publics : De nouveaux cadres pour enclencher la machine

Un collège d’hommes et de femmes, nouvellement promus par décrets présidentiels dans ce démembrement gouvernemental, est entré en fonction le 12 avril dernier à Yaoundé.

Une vue des promus au MINTP

«Il n’y a pas de position définitivement acquise au ministère des Travaux publics». Ceux qui devraient s’approprier cette boutade du ministre Emmanuel Nganou Djoumessi ce 12 avril 2019, ce sont les nombreux nouveaux promus à divers postes de responsabilités dans ce département ministériel. A comprendre que le cérémonial de ce jour lance de nouveaux cadres sur la scène des travaux publics au Cameroun. A eux, exhortation est faite de déployer leur énergie «sans repos, sans attente, sans perte de temps». Là, on attend un appel à construire enfin le MINTP de l’efficacité, débarrassé de l’ennuyeuse bureaucratie de marchés publics, pour retrouver le sens de l’émergence 2035.

Dans un contexte d’intensification des échanges, de recherche de compétitivité, le MINTP, dit Emmanuel Nganou Djoumessi, constitue le partenaire privilégié des acteurs socio-économiques. «Ils attendent beaucoup de vous!», assène le ministre aux heureux promus. La suite qu’il débite vante la progression des investissements dans les collectivités locales, soulignant qu’ils rebondissent depuis 2017 et s’attendant à ce que ce mouvement se poursuive l’an prochain. Outre ce projet, de gros chantiers d’infrastructures sont envisagés avec une accélération déjà constatée dans certaines métropoles régionales du pays. «Tout cela constitue des défis à relever à partir de cet instant», rappelle le MINTP.

Vigilance
Cela n’occulte pas le fait que l’État qui finance les grands travaux a «une politique très claire en matière d’infrastructures». Cette politique, insiste le ministre, consiste à offrir au Camerounais des ouvrages de qualité. Laquelle qualité exige de se libérer des pratiques ignobles tels que la corruption et le trafic d’influence. «Il est temps de faire régner une nouvelle mentalité dans un secteur» où même les plus grandes entreprises du pays ont été épinglées. À en croire Emmanuel Nganou Djoumessi, le contournement des règles et l’exécution bâclée des travaux peuvent pourtant avoir des effets désastreux sur la sécurité publique. Dans cette optique, les nouveaux cadres du MINTP ont rang et prérogatives d’agents de renseignement. «Le champ des vérifications que nous pouvons faire est limité et nous n’avons pas de prise sur les éléments de ces affaires. Alors leur mission se limite à permettre au gouvernement de faire les choix les moins risqués possible, en vérifiant si les personnes pressenties sont déclarantes, si leurs déclarations sont exhaustives et sincères. Et s’il y a une possibilité de conflit d’intérêts», projette le MINTP.

Lionel Leunkam (Stagiaire)

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