Technologies : à Yaoundé, l’intelligence artificielle au cœur d’un sommet africain
Ce conclave se tient du 4 au 6 mars 2024 avec pour objectif de permettre aux médias locaux de mettre à profit les avancées technologiques dans leur quotidien.

Mille deux cent participants issus de 42 pays sont attendus au Sommet de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) sur l’intelligence artificielle. Organisés en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (Unsesco), lesdits travaux ouvrent la voie à des réflexions approfondies sur les enjeux d’une appropriation efficace de la technologie par les médias. «Pour l’industrie médiatique en particulier, l’intelligence artificielle ouvre des possibilités sans précédents sur toute la chaine de valeur de la création audiovisuelle. À conditions d’en maitriser les turbulences et suivre les voies favorables notamment les politiques gouvernementale, des réglementations et régulations perspicaces, la compétence des ressources humaines, des financements appropriés pour soutenir l’innovation», a renseigné Grégoire Ndjaka, directeur général de l’UAR, au cours d’une conférence de presse mercredi 28 février 2024.
Bénéfices attendus
Cette déclaration explique à suffisance la thématique adoptée pour ce sommet coorganisé avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco); à savoir: «Les nouvelles frontières des médias africains: l’intelligence artificielle». Ce d’autant plus que, les bénéfices attendus de cette évolution technologique portent sur l’amélioration et la gestion quantitative et qualitative des contenus, des traçages, des trucages, des vérifications et des veilles. «La conférence de Yaoundé se veut le port actuel de l’évaluation de l’état actuel de la préparation des médias du continent et elle va établir les bases d’un plaidoyer en faveur des politiques régionales cohérentes», poursuit Grégoire Ndjaka. Il est précisément question de favoriser les partenariats entre les organisations gouvernementales, les entrepreneurs de l’intelligence artificielle, les médias. Et enfin de réfléchir au processus d’utilisation optimale, équitable et durable de l’intelligence artificielle, indique –t-il, en prélude audit évènement.
Les discussions au fil de cette conférence aborderont des questions telles que l’intelligence artificielle et la fabrication des fake news; tout en questionnant son empreinte sur la société. L’évènement fera par ailleurs un clin d’œil sur l’incertitude informationnelle qu’induit l’évolution technologique à l’approche des échéances électorales sur le continent. Les visées du Sommet UAR-Unesco rejoignent le train de l’économie numérique lancé par le ministère camerounais des Postes et Télécommunications (Minpostel). Ainsi que le combat engagé par ce département ministériel contre les mauvaises pratiques sur les réseaux sociaux et la cybersécurité.
Louise Nsana