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Archives des Minee - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Minee

  • Hydrocarbures : la Sonara a un nouveau Directeur Général*

    Hydrocarbures : la Sonara a un nouveau Directeur Général*

    Harouna Bako a été porté à ce poste ce 9 février à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire de la Société Nationale de Raffinage tenue à Limbé

    Le Minee  avec le nouveau DG 

    La Société nationale de Raffinage a son nouveau dirigeant. Harouna Bako puisqu’il s’agit de lui  vient d’être porte à la tête de cette entreprise parapublique du secteur des hydrocarbures. L’ancien directeur général de la Cameroon Oil Transportation Company(COTCO), Harouna Bako  a immédiatement été installé par le ministre de l’eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba. Qui dans son propos d’installation a indiqué le rôle important que doit jouer cette entreprise dans le processus de développement du Cameroun. » La responsabilité de cette structure est grande dans le processus qui doit conduire notre pays vers l’émergence à l’horizon 2035″ a t’il rappelé. Une nomination qui intervient dans un contexte marqué par une récente augmentation des prix des carburants à la pompe. « Le Président de la République Paul Biya a instruit le gouvernement de tout mettre en œuvre pour accélérer le processus de reconstruction de cette importante société qui est le gage de notre indépendance énergétique en matière d’approvisionnement en produits pétroliers » a-t-il précisé.

    Ainsi, plusieurs défis attendent le  nouveau directeur général dont le séjour ne sera pas de tout repos. Outre la restructuration de l’entreprise, la reprise des approvisionnements du marché national en produits pétroliers à travers les opérations d’importations, mais aussi et surtout l’accélération du processus de reconstruction de la SONARA afin de raffiner le pétrole brut produit localement.

    Notons que depuis le samedi 04 février 2024, une hausse de 15% sur les produits d’hydrocarbures est en vigueur au Cameroun. Le litre du Super coûte désormais 840 FCFA contre 730 F avant soit une augmentation de 110 FCFA. Pour le gasoil le litre s’établit à 828 FCFA contre 720 soit 108F d’augmentation selon le communiqué du secrétaire général des services du premier ministre.

    Une décision prise au sortir d’une réunion tenue le 03 février dernier. Elle a réuni autour de la table dans la salle de conférence de la Csph( Caisse de stabilisation des prix d’hydrocarbures), plusieurs membres du gouvernement ainsi que des représentants des syndicats et des forces de l’ordre.

     » Nous avons constaté qu’il fallait procéder à ce réajustement afin de diminuer les droits de la subventions » faisait savoir Luc Magloire Mbarga Atangana le ministre du Commerce.

    Dans la même veine son homologue des l’eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba notait que  » l’Etat enregistre un manque à gagner de 25% ceci du fait de la dépendance vers l’extérieur en matière d’importation des produits pétroliers » d’où l’impératif de la remise a flot de la Sonara. Société dont une bonne partie de ces unités avaient été ravagées  par un incendie le 31 mai 2019.

    Joseph Ndzie Effa

  • Insécurité alimentaire au Cameroun: la part du Tchad et du Nigéria

    Insécurité alimentaire au Cameroun: la part du Tchad et du Nigéria

    Les chiffres de l’insécurité alimentaire au Cameroun sont sans appel. «10,6% de la population sont en situation d’insécurité alimentaire. Soit environ 2 940 807 personnes. Mais aucune personne n’est en phase d’urgence, soit une baisse de 240 000 par rapport à octobre 2022», affirme ce lundi 11 décembre 2023, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Gabriel Mbaïrobé a même d’autres raisons de se réjouir, malgré le caractère «choquant des chiffres», a-t-il admis. «Aujourd’hui, il existe dans le monde 860 millions de personnes qui vivent en insécurité alimentaire. Et il y a 56 millions de personnes en crise alimentaire aiguë en Afrique. Et dans cette dernière catégorie, le Cameroun en a juste 245 000», souligne-t-il. Rien donc qui soit de nature à remettre en cause l’autosuffisance alimentaire de notre pays. Le Nigéria et le Tchad étant bien souvent le point de départ d’une insécurité alimentaire importée.

    C’est sous ce prisme qu’il faut dès lors comprendre la collaboration étroite qui existe entre le Cameroun et les experts du Comité inter-États de lutte contre la sècheresse au Sahel. Le coordonnateur du Programme national de Veille et de renforcement de la sécurité alimentaire (PNVRSA/Minader), confirme en effet que «le Plateau de Gourma dans la zone des trois frontières au Mali et le Bassin du Lac Tchad sont des zones où les populations connaissent des crises endémiques». Maina Hamadou explique notamment qu’en «période de soudure, tout ce qui se passe au Nigéria en termes de chocs, va impacter le Cameroun en termes de mouvement des personnes et des biens». L’exemple avec «l’arrêt des subventions du carburant chez le grand voisin qui a entraîné une augmentation du prix du carburant frelaté (zoa zoa) au Cameroun». Une situation qui a eu des répercussions sur l’ensemble de l’activité économique de la région de l’Extrême-Nord. Le cas aussi avec la secte islamiste Boko Haram également implantée au Tchad et dont les destructions et pillages des récoltes et du bétail, ont plongé plusieurs départements dans l’insécurité alimentaire.
    D’où, entre autres, l’appel lancé par le Minader en direction de «tous les acteurs de la sécurité alimentaire pour une mobilisation en vue de renforcer le statut du Cameroun comme grenier agricole de l’Afrique centrale». En «poursuivant la transition écologique par la mise en œuvre de pratiques agricoles innovantes afin d’accompagner l’agriculture dans son adaptation aux changements climatiques», a-t-il indiqué à l’adresse du PAM, de la Banque mondiale et de l’Union européenne remerciés dans la foulée.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Financements de la Banque mondiale : le genre contre de l’argent

    Financements de la Banque mondiale : le genre contre de l’argent

    Des appuis supplémentaires sont promis aux pays promouvant l’égalité pour tous.

     

    Le Groupe de la Banque mondiale inaugure prochainement sa nouvelle stratégie en matière de genre de 2024 à 2030. Celle-ci engage l’institution de Bretton Woods à soutenir les innovations et l’action collective en faveur «des groupes dont le genre est corrélé à d’autres caractéristiques», les «minorités sexuelles et de genre» et les «groupes marginalisés en raison de leur convergence entre genres et d’autres caractéristiques. Ces objectifs sont sous-tendus par des actions permettant d’en finir avec les violences basées sur le genre (VBG), ainsi que celles favorisant l’extension des services de soins, mobilité et de numérique et le leadership féminin, entre autres.

    C’est à ce titre que le Groupe de la Banque mondiale active d’ores et déjà des leviers de financement et de partenariat en faveur des secteurs publics et privés. Lesquels constituent la cible de la nouvelle stratégie. «La Banque mondiale a renforcé ses capacités et soutenu ses clients dans la production de données et de preuves sur le genre, et dans l’amélioration de la conception et de la mise en œuvre de politiques et programmes visant à combler les disparités spécifiques entre les genres». L’institution est engagée plus que jamais à aider «les décideurs politiques et les clients du secteur privé à renforcer leurs analyses de genre et à intégrer les dimensions du genre dans les politiques, les pratiques et les réformes institutionnelles. Elle aidera également les gouvernements à améliorer la prise en compte de la question du genre dans les systèmes budgétaires et les systèmes de passation des marchés». Elle encourage aussi la production de données et de preuves ainsi que l’analyse comportementale. Avec un accent mis sur la lutte contre les préjugés, les stéréotypes et d’autres facteurs sociaux, psychologiques et économiques qui influencent ce que les gens pensent et font. «Ces approches feront l’objet d’évaluations et bénéficieront d’un appui pendant la mise en œuvre», peut-on lire.

    Quiproquo
    Le Cameroun, comme bon nombre de ses voisins, pourrait tirer profit de ce nouveau levier de financement. En effet l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale cumulent à elles seules les deux tiers des décès maternels à l’échelle mondiale. Par ailleurs, les filles y sont moins nombreuses que les garçons à achever leurs études secondaires, apprend-on. Seulement, la loi camerounaise interdit les relations sexuelles entre personnes de même genre. Tout comme elle n’accorde pas de reconnaissance au transgénérisme. Un des points forts de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale. «La Banque mondiale promeut l’égalité des genres et l’inclusion sociale, et s’est engagée, à ce titre, dans une démarche d’intégration globale des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre dans l’ensemble de ses travaux d’analyse et activités opérationnelles», avertit-elle en 2017, dans une note intitulée «orientation sexuelle et identité de genre» toujours disponible sur son site Internet.
    La question du genre vient enrichir la palette des critères auxquels doivent répondre les projets et programmes soumis au financement de la Banque mondiale. Les autres sont centrés sur la résilience au changement climatique et à l’amélioration de la gouvernance.

    Louise Nsana

  • Déclaration des biens et avoirs au Cameroun : Urgence signalée!

    Déclaration des biens et avoirs au Cameroun : Urgence signalée!

    La loi de 2006 y relative est toujours en attente de son décret d’application. Les regards de la société civile et des parlementaires se tournent plus que jamais vers le chef de l’État, afin de définitivement stopper la saignée des caisses publiques.

    Chorus de la société civile et des parlementaires

    780 milliards FCFA entre 2020 et 2030 au rythme soutenu de 78 milliards FCFA par an. Telles sont les projections du manque à gagner budgétaire du Cameroun sur la période de mise œuvre de la SND30, du fait des assauts répétés et jusque-là impunis, contre la fortune publique. Ces données de Tax justice Network datent de mai 2022. La réalité qu’elles décrivent reste cependant d’actualité et une préoccupation majeure pour les populations. Tant et si bien que le Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire (Cradec), le Groupe de référence de la société civile pour la transparence des finances publiques (GRTFP) et le Réseau des parlementaires pour la lutte contre la corruption (Repar) lui ont consacré le 5ème Dialogue citoyen. En insistant le 12 et 13 décembre dernier à Yaoundé sur l’urgence pour le président de la République, Paul Biya, de procéder à la signature du décret d’application de la loi N° 003/2006 du 25 avril 2006. Elle est relative à la déclaration des biens et avoirs et elle cadre parfaitement avec le thème retenu: «Unis contre la corruption et pour les droits de l’Homme au Cameroun».

    Plaidoyer
    «L’enjeu est de mon point de vue unique. C’est de faire en sorte que nous montions en puissance dans la lutte contre la corruption, pour empêcher les moyens de la corruption de prendre les pouvoirs d’État, parce que ce serait la fin de l’État de droit et donc l’anarchie», a indiqué l’honorable Engelbert Alain Essomba Bengono, président du Bureau exécutif du Repar. Une position évidemment partagée par Jean Mballa Mballa. «Nous voulons que ça marche et il est important que nous fassions un peu bouger les lignes». Ce qui d’après le directeur exécutif du Cradec devrait obligatoirement se traduire par «l’application des lois qui existent. C’est dans ce sens que nous pensons que l’article 66 de la constitution qui prévoit la déclaration des biens doit être mis en œuvre. Il faut donc désormais signer le décret qui nomme les membres de la Commission de déclaration des biens».

    Ce qui va changer
    Dans le droit fil de la campagne «Arrêtons l’hémorragie», la signature du décret d’application de l’article 66 devrait permettre plusieurs évolutions. «La reddition des comptes en instaurant un climat de transparence et de responsabilité et en fournissant un cadre légal et réglementaire clair pour la déclaration, mais aussi la justification des biens; la promotion de l’éthique et de l’intégrité pour les fonctionnaires et personnes occupant des postes clés; et le renforcement de la confiance des citoyens envers leurs dirigeants». Jean Mballa Mballa fait en outre mention du «renforcement des mécanismes de prévention et de répression de la corruption; de la dissuasion des comportements illicites par la menace de la sanction; du renforcement des organes de contrôle et de l’État de droit; de la conformité aux normes internationales et de l’image positive à l’extérieur». Une pétition est signée ce 13 décembre 2023 après le lancement la veille du Citizen Lenses Report 2023. Il reste à déterminer le mécanisme par lequel le message devra parvenir à son illustre destinataire, le chef de l’État.

    Et les raisons d’accélérer le mouvement ne manquent pas. «Les feux sont au rouge et la situation n’est pas reluisante. Quelle jeunesse voulons-nous pour l’avenir de notre pays?», se demande Dave Mamenene, secrétaire général adjoint du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC). Une interrogation qui rentre en écho avec le constat d’impunité partagé par le Repar, malgré la multitude d’institutions et de textes. Une dimension aussi à prendre en compte pour comprendre ce fléau et s’attaquer aux îlots de résistance est «l’origine coloniale de la corruption», diront notamment Thierry Ndong Owona, directeur de publication et l’honorable Célestin Tabouli.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • S.E Christophe Charbon

    S.E Christophe Charbon

    Le représentant résidant du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) au Cameroun s’est rendu à l’Extrême-nord le 7 décembre dernier. C’était à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle installation qui va produire du charbon écologique dans notre pays. Le projet entièrement financé par l’institution internationale pour le développement vise à diminuer l’usage du bois de chauffage. La mini-usine a été officiellement inaugurée le 7 décembre dernier à Maroua, en présence de Christophe Charbon et sous la présidence de William Bandibeno, représentant du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Située proche du Centre de Technologies appropriées (CTA) de Maroua, la mini-usine a permis à plusieurs femmes d’acquérir des connaissances dans le domaine. La structure, apprend-on, est constituée d’un équipement de haute technologie comprenant cinq fours externes, un four de carbonisation, un broyeur semi-industriel, un mélangeur semi-industriel et une chambre de refroidissement.

  • Gouvernement et diasporas camerounaises : Amour entre guillemets

    Gouvernement et diasporas camerounaises : Amour entre guillemets

    La coopération entre les deux parties se renforce au fil des années sans que cela ne change véritablement les paradigmes dans la perception générale de ces ressortissants camerounais.

     

    Le débat sur la considération des Camerounais de l’étranger reste constant. C’est ce que rappelle à la mémoire collective la visite des élus politiques et professionnels d’origine ou de nationalité camerounaise, réunis au sein du réseau Efracam, dans le pays du 5 au 8 décembre 2023. Ces derniers y ont matérialisé leur ambition d’accompagner l’État dans sa marche vers le développement des collectivités territoriales, dans un contexte de mise en œuvre de la décentralisation. Il en résulte plusieurs actes de partenariats et de parrainage qui devraient bénéficier aux communes et aux régions camerounaises. Et pour en matérialiser la preuve, ces membres de la diaspora camerounaise de France présentent à la face du monde les résultats obtenus à l’occasion d’initiatives individuelles ou collectives. En l’occurrence, le jumelage des villes de Douala et Bordeaux; la coopération culturelle entre la ville de Saint-Denis et de celle de Bangangté au Cameroun; le renforcement de la coopération universitaire, médicale et culturelle entre leurs pays d’origine et d’accueil. À cela s’ajoute les nombreux transferts d’argents effectués par ces enfants de la nation en direction du Cameroun et qui contribuent à la réduction de la pauvreté. «Chaque élu ici a décidé de parrainer une commune. Nous nous engageons à tous les niveaux, nous mettons notre expérience et nos carnets d’adresse dans le cadre de cet accompagnement. Il faut préciser que ces parrainages n’engagent pas nos communes de tutelle en France», souligne Pierre de Gaétan Njikam, vice-président de Efracam.

    Jeu de dupes
    Les actions des diasporas camerounaises pour le développement socio-économique du pays s’accroissent. Elles constituent une réponse aux appels incessants du gouvernement à leur encontre. Lesquels ont été portés à la connaissance de l’opinion publique à l’occasion de la conférence économique «Investir au Cameroun, terre d’attractivité» en mai 2016. La visite des membres d’Efracam s’inscrit dans cette même lancée. Elle est l’aboutissement de négociations entamées sous d’autres cieux par l’Honorable Louis Henri Ngatcha, président du Réseau parlementaire pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (Rep-Cod). Ce dernier s’est rendu à Paris en 2022 pour mener une opération de charme auprès de cette association. C’est pourtant un personnage Mi-figue Mi-raisin qui accueille ses invités à l’Assemblée nationale le 7 décembre 2023. «Aujourd’hui nos frères et sœurs sont là afin que nous travaillions ensemble. J’ai bien dit ensemble parce que beaucoup ici ont eu l’occasion de partir mais ont choisi de rester. Certains sont partis et ils sont revenus. Vous devez respecter ceux qui sont ici. Ce n’est pas parce que vous venez de l’autre côté que vous avez la science infuse. Ils ont la maîtrise du terrain», a-t-il déclaré tout de go à l’amorce de la signature d’une convention de partenariat entre le Rep-Cod et Efracam. Le débat sur la considération accordée aux diasporas camerounaises se poursuit sur d’autres fronts. La bataille y relative a l’allure d’un plaidoyer en faveur de la consécration de la double nationalité au Cameroun.

    Louise Nsana

  • Pénurie de carburant, au-delà du récit officiel

    Pénurie de carburant, au-delà du récit officiel

    Il y a des mots qu’il est assez vain de vouloir définir, dans la mesure où la définition, dans son énoncé même, suppose implicitement que l’on saisisse déjà le sens du terme qu’on prétend expliciter. Il en va ainsi du mot «pénurie». «Pénurie», dit le dictionnaire, est le «manque de ce qui est nécessaire». Au Cameroun où le carburant manque depuis quelques jours, le gouvernement a, sous la plume de Gaston Eloundou Essomba, le 11 décembre dernier, emprisonné le sens du mot dans une curieuse formule: «perturbation dans l’approvisionnement en carburant». À cette heure où le peuple, bidons en mains, s’agglutine devant les stations-service, l’observateur attentif des évolutions de la situation ne peut s’empêcher de conclure que le sens du mot «pénurie» est obscurci par les efforts des pouvoirs publics pour l’éclaircir.
    En proposant d’articuler la «perturbation dans l’approvisionnement en carburant de type Super des principales villes du pays, notamment Yaoundé, Douala et Bafoussam» et «le retard dans l’arrivée de trois navires dû aux conditions météo-océaniques défavorables», le gouvernement a légiféré et légalisé la pénurie de carburant. Il a dénaturé et minimisé les conséquences immédiates ou ultérieures de la situation, en annonçant «un retour à la normale dès le 12 décembre».
    À rebours de ce récit officiel, une seule évidence se dresse comme une cathédrale, selon Dieudonné Essomba. Pour l’économiste-statisticien, «les pénuries du carburant s’expliquent simplement: il n’y a pas de devises». Après avoir réuni quelques réflexions sur ce thème, à la fois merveilleux et très difficile à appréhender, Dieudonné Essomba entrevoit le pire. «Les Camerounais, dit-il, doivent donc se préparer à mener une vie misérable de ver de terre pendant 20 ans encore. Contrairement à ce qu’ils croient, ils subiront l’augmentation des prix».
    «Il faut s’attendre à l’augmentation des prix à la pompe en 2024, d’une valeur ne dépassant pas les 100 FCFA par litre, le même scénario se produira en 2025. Sans nier l’importance de ces préoccupations et d’autres qui s’y rattachent, des sources au ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee) renseignent que le gouvernement et d’autres experts travaillent à juguler les effets d’une éventuelle pénurie de carburant en fin d’année 2023. Selon nos informations, le Cameroun envisage donc d’importer au moins 660 000 tonnes de produits pétroliers (soit 54,6% de gasoil, 36,4% de super et 9% de kérosène). Pour couvrir la demande nationale pour la période allant d’octobre à décembre 2023 et janvier 2024», écrivions-nous déjà dans notre édition N°571 du lundi 21 août 2023.
    Dès lors, la correspondance de Ferdinand Ngoh Ngoh adressée à Gaston Eloundou Essomba le 14 décembre dernier ne peut que susciter un sentiment mortifiant. En effet, si l’on sent bien qu’elle ne s’interdit pas d’aborder le sujet régalien de l’«approvisionnement national en carburants», cette correspondance se moque en permanence de la vérité. Une vérité dessinée avec finesse par le Fonds monétaire international (FMI). Depuis des lustres, ce «gendarme» glisse des notes sous l’oreiller du gouvernement. Sous forme d’abécédaire, ces notes donnent le ton de ce que le gouvernement doit faire de toute urgence. Il s’agit de supprimer complètement les dépenses ayant trait aux subventions des carburants dans l’optique de créer un espace budgétaire pour financer les investissements productifs et les dépenses sociales.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Offre énergétique: Memve’ele fait économiser 350 millions FCFA par semaine

    Offre énergétique: Memve’ele fait économiser 350 millions FCFA par semaine

    L’augmentation de la capacité de la centrale hydroélectrique induit l’arrêt de plusieurs centrales thermiques dans les régions du Centre et du Sud.

    «Les essais relatifs à l’augmentation de l’énergie de Memve’élé se sont déroulés tout au long de la journée du 8 juillet 2020. Ces essais ont permis d’accroître l’offre de production de la centrale de Memve’élé de 60 à 90 MW soit, 30 MW supplémentaires dans le Réseau interconnecté sud (RIS)», précise une note du ministère de l’Eau et l’Énergie (MINEE) dont Intégration a reçu copie . À travers l’augmentation de sa production, le barrage renforce ainsi la stabilité de la fourniture en électricité dans le Réseau Interconnecté Sud tout en permettant l’arrêt des centrales thermiques d’Ebolowa, de Mbalmayo, d’Ahala et d’Oyomabang. Avec à la clé une économie de 350 millions de FCFA par semaine.

    Sur les ondes de la CRTV radio le 9 juillet 2020, Gaston Eloundou Essomba, le MINEE, a informé que les travaux qui ont permis de mener à bien cette opération de raccordement, avaient démarré le 25 octobre 2019 et se sont achevées le 7 juillet 2020. Il a ajouté qu’«il s’agit là de la puissance garantie toute l’année. Les 211 MW de puissance installée – une fois le barrage complètement opérationnel – seront quant à eux disponibles 6 à 7 mois sur l’année, à cause du débit du fleuve et en tenant compte des études hydrologiques menées sur le fleuve Ntem»

    Des différentes solutions techniques proposées, le MINEE a validé celle d’un raccordement provisoire dans la localité de Minlamizibi (Région du Sud) à la ligne 225 kilovolts devant servir à l’évacuation de l’énergie électrique de Memve’ele entre Ebolowa et Yaoundé, avec la ligne 90 kiloVolts devant relier Mbalmayo à Ebolowa dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des réseaux de transport et de distribution de l’électricité. Au terme de ces travaux réalisés avec succès, Gaston Eloundou Essomba a procédé le 14 avril 2019 à la mise sous tension de la centrale hydroélectrique de Memve’ele. 

    Lancé il y a huit ans, le barrage hydroélectrique de Memve’ele, d’un coût de près de 450 milliards FCFA, aurait dû être livré depuis 2018. Mais à cause de défis financiers, la mise en service de l’ouvrage a été reportée au moins deux fois. Ce projet a souvent été cité par la Banque mondiale comme l’un des projets camerounais, dont les coûts sont deux à six fois supérieurs à ceux réalisés dans les pays ayant le même niveau de développement que le Cameroun.

    JRMA

  • Station Total de Dibamba : De l’eau dans les cuves

    Station Total de Dibamba : De l’eau dans les cuves

    Le pot-aux-roses découvert le 7 septembre 2019 par le ministre de l’Eau et de l’Energie, en posture de simple consommateur.

    L’affaire aurait pu passer inaperçue si le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba et sa délégation n’avaient pas décidé de se ravitailler en carburant à la station total de Dibamba à l’entrée est de Douala. Le Minee vient alors d’achever une visite de quelques jours dans la capitale économique, il décide de reprendre la route le samedi 7 pour Yaoundé. A la sortie de la ville les véhicules du cortège ministériel font le plein de leurs réservoirs. Au moment de partir, certains véhicules ne redémarrent pas. Vérification faite, il est établi que la déconvenue provient du mauvais carburant. Sur le champ, les premières investigations sont faites. Elles révèlent la présence de l’eau dans des cuves contenant du gasoil. Interrogé par le membre du gouvernement, le DG de Total Cameroun, Adrien Béchonnet a tout de suite porté un doigt accusateur sur la Société Camerounaise des Dépots Pétroliers (SCDP).

    Le pot-aux-roses aussitôt découvert, le Minee ordonne de sceller cette station. Selon des sources bien introduites et dignes de fois, des sanctions sont annoncées contre ces contrevenants et aussi contre certains responsables du Ministère en charge du contrôle de la qualité des produits pétroliers mis à la disposition des camerounais.

    Une pêche qui motive le ministre à instruire le respect strict des procédures de contrôle des produits pétroliers dans toutes les stations du Cameroun avec l’intensification des contrôles de qualité.

    A titre de rappel, cette situation intervient à la suite de la tournée d’inspection du Minee dans la région du Littoral. Le ministre a de ce fait visité les installations de la Scdp pour les produits pétroliers, le barrage de Songloulou dans le secteur de l’électricité, la station de pompage d’eau de Yato.

    Remy Biniou

  • Réhabilitation de la Sonara : La Chine propose son expertise au Cameroun

    Réhabilitation de la Sonara : La Chine propose son expertise au Cameroun

    Arrivée à Yaoundé le 14 juin dernier, une délégation de la Shandong China Investment Taihua New Energy Group LTD a entamé des pourparlers avec les autorités locales.

    Six membres de la chambre de commerce de Shandong et de la société China Investment Taihua New Enregy Group Ltd (mondialement connu sous l’appellation China Investment Taihua) sont au Cameroun depuis le 14 juin dernier. Durant leur séjour qui s’étale jusqu’au 23 juin courant, ils espèrent rencontrer les hautes autorités du pays. Auprès de celles-ci, les représentants du leader chinois de l’industrie pétrolière entendent présenter leur offre de réhabilitation de la Sonara (Société nationale de raffinage), dont les installations ont été ravagées par un gigantesque incendie le dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2019.

    Outre une audience avec le Premier ministre, les visiteurs chinois entendent également discuter de ce sujet avec d’autres membres du gouvernement notamment le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT) et celui de l’Eau et de l’Energie (Minée).

    La  délégation  chinoise est conduite par Liu Bingjun (vice-président  en charge de la coopération internationale Shandong China Investmen). Il est accompagné de Hou Zhiguo (directeur du financement étranger),  Mao Jing (directeur du développement industriel), Dong Kaimin  (représentant Chambre de Commerce de Shandong), Mme Zhang Xiaohong (chargée de la coopération internationale, interprète) et  Li Zerui (ingénieur industriel en chef en charge de l’automobile).

    Sur le plan local, Jean Marie Aboganena (PDG de ABUDER African Business Development and Représentation et par ailleurs promoteur des Journées économiques, industrielles et commerciales du Cameroun en Chine, JEICAC) est leur partenaire. Ce dernier annonce par ailleurs que du 27 Juin au 05 juillet 2019, Changsha (dans la province chinoise de Hunan), sera le théâtre d’une autre séquence de cette grand-messe économique animée par le Cameroun et l’Empire du Milieu.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Barrage de Mekim : la mise en service dans un mois

    Barrage de Mekim : la mise en service dans un mois

    C’est ce qui ressort de la visite effectuée le 15 avril dernier, par le ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba sur le site du barrage, situé à Meyomessala, dans la région du Sud.

    Une vue des travaux à Mekin

    Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston ELoundou Essomba donne quatre semaines pour la mise en service du barrage hydroélectrique de Mekin (15 Mwat). Au cours de sa visite, le Minee a demandé à tout acteur impliqué dans la construction dudit barrage de prendre ses responsabilités et de tout mettre en œuvre pour le rendre opérationnel.

    Le Minee n’est pas allé de main morte, cette descente n’étant pas une visite de courtoisie. Dans sa parution du 16 avril 2019, le quotidien national Cameroon Tribune, indique que le Minee a interrogé ses interlocuteurs sur la persistance des coupures de l’énergie électrique dans la région du Sud, principale bénéficiaire de cet investissement. « Pourquoi les délestages ? A quand la mise en service de Mekin pourtant déjà fonctionnel ?», peut-on lire dans les colonnes du journal. Des questions qui n’ont pas eu de réponse satisfaisante pour le ministre indigné.

    C’est que lors de sa dernière visite, l’homme du gouvernement avait constaté des défaillances. Notamment, « l’état défectueux de la deuxième turbine après les premiers essais de mise en service, le problème de périmètre d’utilité, etc. ». A la suite de ce constat, il avait donné des directives liées auxdites défaillances. Il était alors question de remplacer la turbine N2, de refaire une étude de l’impact du périmètre du projet  entre autres.

    Ainsi, la situation en ce moment, selon les ingénieurs sur place, est celle d’un barrage  en état de fonctionnement, mais qui nécessite encore des corrections de quelques détails. Un mois devrait suffire pour ces révisions. La mise en fonction de l’édifice hydroélectrique est prévue dans quatre semaines, date de la prochaine descente du Minee sur les lieux.

    Joseph Julien Ondoua Owona, Stg

  • Cameroun-Promote 2019 : un évènement 2 en 1

    Cameroun-Promote 2019 : un évènement 2 en 1

    Depuis des années, le Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat affiche le visage d’une initiative bénéfique tant sur le plan national et qu’international.

    Comme Promote 2017, la 7e édition sera un événement

    Une question ressort inéluctablement de la vocation de Promote dans la galaxie des grands salons organisés à travers le monde: À quoi sert un tel projet ? Interrogation à double sens, portant tant sur l’utilité de Promote que sur les retombées qui en découlent. Pour y répondre, les organisateurs établissent que «c’est un rendez-vous fondamentalement économique, un lieu idéal pour que tous les publics concernés échangent sur leurs secteurs d’activités et leurs savoir-faire, et aussi sur les questions d’actualités desdits secteurs».

    Pour la 7e édition, étalée du 16 au 24 février 2019 au palais des Congrès de Yaoundé, le savoir-faire et la compétence des professionnels locaux sont une nouvelle fois mis à l’honneur. «L’envergure prise par cet important événement et les retombées engrangées au fil des éditions en font un atout réel pour l’économie nationale, ouverte sur le monde, et une opportunité pour le secteur privé notamment. Ce secteur privé doit, plus que jamais, s’approprier cet événement, dans le but d’en tirer tous les dividendes promotionnels et financiers possibles, en vue d’une croissance économique soutenue. Il est vrai que le Cameroun, Afrique en miniature, dispose de nombreux atouts qui fondent son attractivité» exalte Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du Commerce.

    Ainsi donc, Promote a de l’épaisseur. Il est un espace-point vers lequel converge le gratin de la PME locale. Sur la base de certains indices, il est à observer que la manifestation attire à la fois les chefs d’entreprises et les patrons des institutions régulatrices de l’économie nationale. Ici, le phénomène économique surgit et régit de manière visible plusieurs dynamiques. «On croit voir un territoire paré de multiples vertus, chaudron magique de la coopération et des synergies», assure Pierre Zumbach, le président de la Fondation internationale Inter-Progress.

    Dans ce sens, Promote se positionne comme «Salon», «par l’instauration d’un pôle de rencontres plus structuré et plus dense en contenus et acteurs/intervenants de premier plan, dans un cadre général, empruntant les outils de réseautage et favorisant les initiatives de collaboration voire de partenariat».

    À côté, Promote est la voie royale pour des PME dans leur ambition d’établir un partenariat de relations commerciales et d’investissements. En filigrane un objectif : ouvrir une arène de coopération, de partage et d’avantages partagés ; bref une meilleure dynamique de coopération Sud-Sud et Sud-Nord. Il s’agit d’une belle offre d’intermarché grâce à l’ouverture vers les entreprises des autres régions du monde. Sous l’impulsion des organismes facilitateurs, Promote permet d’accueillir de nombreuses entreprises étrangères en recherche de partenariat, de nouveaux marchés ou de représentations en Afrique centrale (CEEAC).

    Jean-René Meva’a Amougou

     

    Les coups de cœur

    À Promote 2019, de grands rendez-vous fédérateurs animés et modérés par des experts de classe mondiale sont prévus.

    Il s’agit, entre autres, de conférences singulières d’entreprises articulées sur la présentation de produits et services, ou encore des sessions thématiques dynamiques sur des sujets orientés vers les problématiques des filières porteuses de croissance pour l’économie nationale et les économies de la sous-région. Le listing des plus en vue place à son sommet la journée officielle. Elle a lieu le 18 février 2019 avec une cérémonie oratoire en début d’après-midi dans la salle inaugurale. Présidée par le Premier ministre, elle est suivie d’une soirée récréative et culturelle de bienvenue aux exposants, sur invitation du mandant du gouvernement, au Musée national.

    Les lieux à visiter
    1- Le pavillon de l’industrie camerounaise. Déployé dans le grand hall du bâtiment central du Palais des Congrès, il est initié par le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) et la Fondation internationale Inter-Progress (Fip), dont l’animation sera marquée par la tenue d’un colloque international.
    2- Le pavillon EEE et du forum du même nom.
    3- Le pavillon du numérique. Dans la veine de l’appropriation du potentiel du numérique pour développer l’économie, il concentrera les adeptes de l’innovation et des solutions technologiques qui doivent faciliter la vie entrepreneuriale et sociale.
    4- Le pavillon des énergies renouvelables. Piloté par l’Association camerounaise des énergies renouvelables, adossé à une conférence – débat de haut niveau.

    Les grandes discussions à suivre
    1- Le Forum Eau, Énergie, Environnement (EEE) sur le thème : « Développement du Bassin de la Sanaga, moteur de développement de l’hydro-électricité et facteur de coopération », organisé par Electricity Development Corporation (EDC), sous le patronage du ministre de l’Eau et de l’Énergie (MINEE) du Cameroun, les 19 et 20 février 2019.
    2- Le colloque international sur l’industrie camerounaise, sur le thème : « Synergies pour l’essor industriel du Cameroun et de la sous-région Afrique centrale », organisé par le Gicam, sous le patronage du ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, le 21 février 2019.
    3- La conférence-débat sur les énergies renouvelables sur le thème : « Les énergies renouvelables au Cameroun : réussir la stratégie nationale de développement de la filière », organisé par l’Association camerounaise pour les énergies renouvelables (Acer), sous le patronage du Minee, les 21 et 22 février 2019, dans la salle complexe A.

    Jean-René Meva’a Amougou

     

    Une édition de la participation citoyenne

    Elles sont nombreuses, les institutions mues par ce souci permanent d’accompagner les PME et PMI dans leur trajectoire promotionnelle.

    Leur but: donner de Promote 2019 une image dynamique et le faire percevoir comme un salon encourageant les acteurs économiques de tous bords. Fort de ce leitmotiv, le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) et le ministère des Petites et moyennes Entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) ont réaffirmé leur engagement de soutien prioritaire aux PME et PMI par la sélection et l’accompagnement d’une centaine de PME-PMI à potentiel de croissance avéré, provenant de l’ensemble du territoire national.

    Le secteur privé et institutionnel a également œuvré à ces différents appuis, à savoir la Société générale de surveillance (SGS), le Fonds national de l’emploi (FNE), le Bureau de mise à niveau (BMN) et la Fondation internationale Inter-Progress (Fip). Dans cette fourchette, on cite également : Tradex, Quifeurou, Canal 2 international, Acmar, la CNPS et la Société Générale Cameroun.

    À leurs côtés, on retrouve des partenaires institutionnels : les ministères du Commerce et des Relations extérieures, la CEEAC, la Cemac, l’Agence de promotion des investissements, le Gicam et EDC.

    Les partenaires officiels : la Régionale d’épargne et de crédit, ExpoSanté, l’Association camerounaise des énergies renouvelables, 888 Event, VR 360 Belgium, l’UCAC, Illummax/Suntech, le Boukarou, Digital Business Africa, Africa Business Solutions, Fokoto ATD, Socatrac Sarl et AJC Graphics.

    Les partenaires internationaux : l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement, la Caon-Fed, l’ambassade des États-Unis au Cameroun, African Wildlife Foundation, le PNUD, l’ambassade d’Italie au Cameroun, Nove Consulting, Club Italia Expo, Italian Trade Agency, Italcam – British High Commission, l’ambassade de France au Cameroun, Business France, Créative France, GIZ, Sipua Consulting, Wallonia.be, Invest-export.brussels, Flanders Investment and Trade, la Confédération Suisse, l’ambassade de Suisse au Cameroun, Swisscham Africa, SGE, l’ambassade d’Israël au Cameroun, Wesgro, Teda, Turkel Fair Organization, Trade Partners International.

    Les partenaires médias premium : CRTV, Canal 2 international – Sopecam.

    Les partenaires médias : l’Économie, Mutations, Eco Matin, Le Messager, Le Jour, Intégration, Equinoxe TV, STV, Diapason, Repères, La Nouvelle Expression, L’œil du Sahel- RSI.

    JRMA

  • Depuis Yaoundé: L’Union africaine affiche ses ambitions de puissance

    Depuis Yaoundé: L’Union africaine affiche ses ambitions de puissance

    Le 13 juillet dernier, lors d’une conférence à l’Institut des relations internationales du Cameroun, le président de la Commission de l’UA a présenté les tenants et les aboutissants de la réforme de son institution.

    La réforme de l’Union africaine (UA) vise «le renforcement de notre intégration continentale. C’est surtout un moyen opportun de positionner notre continent comme un acteur crédible sur la scène internationale. Nous devons désormais parler d’égal à égal. De continent à continent. Mais cela passe par le renforcement de notre union», a déclamé Moussa Faki Mahamat à l’Iric vendredi dernier. L’Afrique doit augmenter sa «capacité à se positionner stratégiquement dans le multilatéralisme et même d’en avoir une vision singulière à elle», dévoile le président de la Commission de l’UA. En novembre prochain, à Addis – Abeba, les chefs d’Etat et de gouvernement du continent se réuniront en conférence extraordinaire pour adopter la réforme de l’Union africaine. Autant le dire, si plusieurs axes ont connu des avancées, plusieurs autres attendent le consensus ou sont en cours de discussion.

    Souveraineté budgétaire

    Toujours dépendante de subventions extérieures à hauteur de 90% de son budget, l’UA – dans le cadre de la réforme – va mettre en application la taxe de 0,2% sur les importations non africaines. A ce jour, 26 pays ont intégré le mécanisme dans leur loi de finance. Le Cameroun en fait partie. «Sur dix ans, cette taxe pourrait permettre à l’organisation de récolter 1milliard 500 million de dollars de budget» affirme le président de la Commission de l’UA. Cette taxe permettra de financer nos opérations de maintien de la paix, pour les rendre «conformes à nos cultures et adapter aux menaces». C’est la raison d’être du forum Tana que préside l’ancien président ghanéen John Dramani Mahama.

    La souveraineté budgétaire de l’UA est également le gage de la «rupture du cordon ombilical» avec les puissances colonisatrices d’hier et néocolonialistes d’aujourd’hui, aux velléités d’impérialisme jamais assouvies. «Notre sécurité auto-entretenue, nos projets intégrateurs à travers l’agenda 2063 pour dynamiser l’interconnexion du continent, le fonctionnement de notre organisation ; voilà les clés de notre indépendance dans ce monde incertain» tranche Moussa Faki. Le financement autonome est donc une impérieuse nécessité.

    Du point de vue opérationnel, la division du travail est le premier et principal résultat que vise la réforme. Il s’agit de responsabiliser et de bien faire jouer leur rôle à chacun des acteurs de l’intégration continentale, en l’occurrence les Etats, la Commission de l’UA, les Communautés économiques régionales (Cer), les institutions spécialisés de l’UA, les agences d’exécution…

    Autant le président de la Commission de l’UA salue la mutation déjà actée du Nepad en agence de développement, autant il insiste sur le besoin d’introduire plus de performance au sein la Commission, non sans rappeler le rôle central à jouer par les Cer. De fait, l’une des articulations nouvelles de la réforme est de réinstaller les Cer dans leur rôle de pilier de l’intégration continentale. A travers une meilleure convergence entre les programmes des Cer et une densification du jumelage programmatique entre les Cer et l’UA. Une instance de concertation permanente entre les tops management des Cer et de l’UA devrait voir le jour à cet effet.

    Afin d’introduire de l’efficience au sein de la Commission, un mécanisme de sélection des commissaires est prévu. La répartition régionale de deux commissaires par région sera sauvegardée. Mais le respect des profils et la recherche de l’excellence constitueront la nouvelle trame de désignation des commissaires. Pour Moussa Faki, à travers cette inflexion du mode désignation, l’UA compte renforcer l’exécutif et atteindre la célérité nécessaire.

    Dans le diagnostic justifiant la préparation de la réforme, Paul Kagame affirmait: «nous avons une organisation dysfonctionnelle dont la valeur pour nos Etats membres est limitée, qui a peu de crédibilité auprès de nos partenaires internationaux et en laquelle nos citoyens n’ont pas confiance» (Rapport Kagame, p8). Pour le président rwandais, président en exercice de l’institution supranationale africaine, l’Afrique et son organisation continentale souffrent aussi d’une déconnexion à ses citoyens. Ce qui amplifie l’absence d’une citoyenneté communautaire ou continentale. Le rôle du Parlement panafricain dans ce processus de transformation de l’organisation continentale est aussi souligné.

    Inquiétudes

    A côté de la nécessité impérative de la division du travail entre les acteurs de l’intégration continentale et la réalisation d’une souveraineté financière ou budgétaire, il y a un besoin de représentativité et de légitimité. D’où la pertinence à renforcer les mécanismes de contrôle de l’action du gouvernement continental (Commission) et les dispositifs de suivi de l’exécution physique et financière du budget.

    A prendre également en compte: l’établissement de la loi (protocole additionnel, directives) représentative de l’environnement des citoyens africains. Parallèlement, le besoin d’équilibre des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) à la tête de l’UA est une dimension muette. Le renforcement des pouvoirs du président de la Commission de l’UA qui promeut la réforme n’est-elle pas susceptible de remettre en cause ce principe démocratique ? Surtout que pour le Président Kagame, en charge des réformes, «sans respect des principes démocratiques, notre organisation demeurera moins performante et peu crédible».

    La sécurité est un pan important que veut corriger la réforme. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA aura ses compétences renforcées. Le nouveau mode de financement va favoriser le dynamisme du fonds africain pour la paix. Aujourd’hui constitué de 15 membres dont 3 par région, le CPS/UA sera assisté d’un comité technique et stratégique.

    Celui-ci sera constitué des ministres africains de la défense ou des chefs d’état major des armées. Avec la mise en eau de la base logistique de la Force africaine en attente, il est attendu «une mise en œuvre plus opérationnelle de l’architecture africaine de paix et de sécurité», explique le chef de la Commission UA. Dans ce sillage, la force africaine en attente (FAA) devrait connaitre un déploiement plus offensif. A travers l’entrée en scène plus régulière des brigades régionales, on peut espérer un tiédissement des tensions opérationnelles qui guettent certaines armées (Afrique du sud, Soudan, Ethiopie, Tchad, Cameroun…) Ce qui pourrait également limiter le nombre d’opérations de maintien de la paix.

    «Au Sahel, en Lybie, autour du Lac Tchad, en Centrafrique, au Cameroun… la sécurité en Afrique est un enjeu de tous les instants. Nous devons nous renforcer de la prévention à la méthode curative. Comment ces hydres de la mort parviennent-elles à être financées, à s’informer, à se fournir en logistique, à se mouvoir ? Nous devons mutualiser nos forces pour qu’ensemble nous venions à bout de ces agents de la déstabilisation du continent», plaide Moussa Faki.

    Zacharie Roger Mbarga

    Iric 

    Une tradition de fleuron de la diplomatie africaine

    Une fois de plus, l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) a déroulé le tapis rouge à un dinosaure des relations internationales, en visite au Cameroun. Dans l’après-midi de ce 13 juillet, la colline bleue d’Obili est noircie de véhicules et de dignitaires. Les étudiants de l’auguste académie de diplomatie cherchent un chemin pour écouter le patron et le porte-parole de la plus grande organisation continentale.

    Devant un dispositif de sécurité renforcé, le protocole est rigoureux. A son arrivée, le président de la Commission de l’Union africaine est accueilli par le ministre des Relations extérieures. La conférence débute après l’exécution des hymnes du Cameroun et de l’Union africaine. L’amphithéâtre 300 de l’Iric est plein comme un oeuf.

    Dans son mot de bienvenue, le directeur de l’Iric Salomon Eheth parle d’«un institut qui, en près d’un demi-siècle d’existence, se dévoue dans la formation de l’essentiel de l’élite diplomatique africaine». Un haut lieu aux «missions d’enseignement et de recherche… son internationalisation et le renforcement de sa posture d’observatoire des relations internationales», indique le directeur de l’Iric. Et d’ajouter en anglais, «Disons que l’Iric qui vous accueille a été créé en 1971, il aura bientôt cinquante ans.

    Conçu à l’origine comme une académie diplomatique, au service de la performance des États africains, dans un contexte où l’action diplomatique des États africains était centrée sur la libération du continent, la construction de nations solides et l’assistance de son développement. Aujourd’hui, l’Iric est progressivement devenu un centre de référence pour la production et l’acquisition de connaissances et de savoirs-faire dans les métiers internationaux. À ce jour, il a formé des centaines de diplomates et de stagiaires ; et je dois souligner qu’une cinquantaine de nationalités sont passées par ce campus.

    Ils sont Africains, Américains et Asiatiques. De plus, il y a deux jours, notre institut a mis à la disposition des Etats partenaires le 46e groupe de stagiaires diplomatiques et protocolaires. L’Iric est une institution multiculturelle, avec une belle atmosphère, qui reflète l’intégration africaine, digne d’une académie diplomatique continentale. L’Iric est un véritable laboratoire de l’intégration africaine, à travers ses enseignements et le mélange de différentes nationalités, différentes cultures, différentes religions».

    Zacharie Roger Mbarga

    Message 

    Akono dit merci à Paul Biya

    Dignitaires traditionnels et élites de l’arrondissement l’ont scandé à Yaoundé le 15 juillet 2018. Ils se félicitent de la nomination de Gaston Eloundou Essomba au poste de ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee). 

    Leurs mots sortent tout droit des tréfonds de l’arrondissement. Pour un cérémonial à forte tonalité traditionnelle, le format reste celui voulu par une quarantaine de chefs Mvog-Tsoung Mballa et Elega. Sa Majesté Jean Ondoua, leur porte-parole, fixe le cadre: «ce qui nous réuni ici c’est la nomination de notre fils Gaston Eloundou Essomba au poste de ministre de l’Eau et de l’Energie». En termes de prétexte, c’est tout trouvé pour remercier le président de la République. «Sa plume et la main de Dieu ont reconnu la valeur de notre enfant dans un Cameroun où fourmillent mille et une intelligences», jure le chef Mvog-Tsoung Mballa.

    Dans un phrasé hautement proverbial , le tout Akono exhorte l’heureux promu à tenir la dragée haute. Bien plus, les gardiens de la tradition invitent le Minee à s’écarter des postures répréhensibles. Celles qui, par le passé, ont construit une scabreuse réputation autour de l’arrondissement d’Akono. L’acte de nomination de Gaston Eloundou Essomba et le maintien de Cathérine Abena Ondoa , insistent les chefs, soulignent d’une meilleure manière, l’attention que le chef de l’Etat porte sur cette contrée et à ses fils. D’où l’exigence d’un merci appuyé et d’une promesse de vote massif au scrutin présidentiel d’octobre 2018.
    En rapport avec l’environnement sociopolitique actuel dans le pays, la confrérie traditionnelle d’Akono en a profité pour se désolidariser solennellement des fauteurs de troubles et des vautours de la sécession.