INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Sous-secteur semencier: l’Afrique centrale trace le sillon de son autosuffisance alimentaire

Le programme semencier régional (PSR) initié par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a connu une faible mise en œuvre. Malgré les efforts fournis par les États dans l’élaboration des politiques, la production et la distribution des semences, la promotion de la semence de qualité et la structuration des acteurs semenciers. L’atelier qui s’est tenu du 25 au 29 septembre 2023 à Douala s’inscrit dans un contexte visant à résoudre l’un des défis de l’agriculture. Celui de fournir aux producteurs une semence de qualité. Il se présente comme un exercice devant permettre de faire une analyse pertinente de tous les défis auxquels est confronté le secteur semencier. «Il s’agit de faire une compilation des préoccupations des États en vue de leur prise en compte dans la nouvelle version du programme», explique le Dr Francial Giscard Libengue, commissaire en charge du département des Infrastructures et du Développement durable.

Le programme a pour objectif global de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique centrale à travers la promotion et le développement d’un secteur semencier performant et efficace dans les pays membres de la Cemac. «Pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, il faut qu’il y ait des bonne semences. Au niveau sous-régional, il était important qu’on puisse mettre en place un programme harmonisé au niveau de tous les États. C’est donc ce qui avait été fait en 2009. Ce programme entre en vigueur et donc, il y a eu une première partie de mise en œuvre, cela fait plus de 10 ans. Avec les nouvelles mutations qu’il y a au niveau du changement climatique, il faut revoir notre stratégie et revoir ce programme pour l’adapter à la réalité actuelle». Et le commissaire de la Cemac d’insister: «l’enjeu c’est de discuter pour attaquer ce qu’il faut pour adapter notre programme à la réalité actuelle».

En 2007 la Cemac avait adressé à la FAO une requête en vue de l’aider à développer une stratégie semencière régionale. La FAO avait entrepris un état des lieux qui avait abouti au développement d’un programme régional semencier adopté par le Conseil des ministres en mai 2009. La mise en place de ce projet a été confiée au Prasac depuis 2009, avec l’appui technique et financier de la FAO. «Nous accompagnons le gouvernement de la Cemac pour l’élaboration des politiques semencières. Nous les avons accompagnés depuis le début de ce processus. Nous essayons d’établir avec eux les différents systèmes qui permettent d’améliorer le système semencier et l’harmonisation au niveau de la région Cemac», précise Ndeye Ndack Diop, représentante FAO.

Diane Kenfack

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