Une session extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) s’est tenue le 11 novembre dernier à Addis-Abeba.
Rien n’a été comme souhaité pour le président de la Commission de l’organisation panafricaine. Moussa Faki Mahamat proposait que «des sanctions soient imposées aux autorités tchadiennes pour sauvegarder un peu de crédibilité à l’institution continentale, et pour être cohérent avec les autres pays dans le même cas». La majorité des États membres de l’organe régional n’ont pourtant pas vu les choses de la même façon.
«Seuls trois pays ont soutenu la demande de sanction contre le pouvoir tchadien de transition et l’Afrique du Sud n’a pas pris position», à en croire une source proche de l’institution continentale. Celle-ci précise que «onze pays membres du CPS, sur quinze, se sont prononcés contre». De quoi susciter la colère et la déception de l’entourage de Moussa Faki Mahamat. Lequel s’insurge contre «une décision qui fera perdre à l’UA le peu de crédibilité qui lui restait encore».
Plusieurs analystes parlent depuis lors d’un revers pour le président de la Commission de l’UA. Ils évoquent «un camouflet, un échec personnel pour Moussa Faki Mahamat. Puisque chose totalement inhabituelle, le dirigeant régional est venu présenter et défendre lui-même son rapport devant le Conseil de paix et de sécurité, ce qui a surpris plus d’un diplomate».
Selon d’autres sources, cette issue est le résultat «du bon travail effectué par la diplomatie tchadienne auprès de plusieurs États membres». Le site d’information Adiac-Congo pense d’ailleurs savoir que «l’actuel ministre des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif, a un carnet d’adresses bien fourni. Et que le Tchad a en outre bénéficié du soutien d’une puissance non africaine».
TAA