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Salle de presse: en cave de travail et de bonne humeur

Incursion dans l’espace médias du stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé.

Une vue de la salle de presse au stade omnisports de Mfandena à Yaoundé

Un tour à la salle de presse du stade omnisport de Yaoundé, voilà le genre de randonnée qui semble ne pas épuiser les forces du visiteur. Et cela se dit autrement : un studio multifonctions, un local pour l’entreposage du matériel technologique, une salle de serveurs, des bureaux une régie audionumérique.

Convivialité
Ce 20 janvier 2021, l’espace réservé aux professionnels de médias persiste à offrir de lui-même un visage convivial. Ils sont installés au sein de l’open space (environ 70 postes de travail, disposés sur de grandes tables rectangulaires, dans une vaste salle lumineuse entourée de baies vitrées) et y occupent des postes proches. Il s’agit d’un espace relativement bruyant, dans lequel des télévisions sont allumées et où les journalistes mettent parfois un casque antibruit pour se concentrer. La proximité physique et l’absence de véritable temps de pause favorise des échanges informels entre collègues. Le niveau de langage des dialogues est relâché, voire ponctué de mots relevant d’un registre habituellement considéré comme familier voire vulgaire, pour les femmes comme pour les hommes. À l’angle, Abel Mbengue, reporter émérite camerounais, blague sur le fossé générationnel qui le séparerait des «enfants» (le mot est de lui) accrédités pour le CHAN.

Verbatim
À la faveur du CHAN justement, tous se considèrent comme des membres de la «grande famille du sport». D’ailleurs, tous se plaisent dans ce cadre.El kablaoui, journaliste marocain, tente de décrire leur rôle. «Nous sommes là en qualité de messagers de la réalité, c’est-à-dire de ce qui se passe et de ce qui s’est passé, et cela relève bien de notre fonction; nous sommes prisonniers de l’événement et nous sommes prisonniers de nos lecteurs. Tout est bien organisé, tout est prêt. On a le wifi, la connexion est fluide, je crois que le Cameroun est sur la bonne voie pour la CAN? J’espère que les choses vont aller dans ce sens jusqu’à la fin de la compétition», dit-il. Pour Ablam Gnamesso, reporter togolais, «le centre presse est bien. C’est vraiment aux normes internationales. Il y a les navettes, la connexion est au top, il n’y a pas mieux que ces éléments pour permettre de faciliter le travail d’un journaliste. Jusqu’ici, nous n’avons rencontré aucun problème majeur depuis notre arrivée».

Pendant qu’il s’emploie à équilibrer l’ensemble des sons enregistrés avant le match Cameroun-Mali, les autres interviews, les sons additionnels et son commentaire, Kayiranga Éphrem (journaliste rwandais) est au bout du fil avec sa rédaction basée à Kigali. Il discute des thématiques à mettre en avant. Il propose de parler des supporters maliens et camerounais ; un papier sur les infortunes de Martin Ntoungou Mpile dans la presse camerounaise et un autre papier sur la communauté rwandaise à Yaoundé. L’essentiel selon lui étant de jouer sur la spontanéité pour raconter des histoires. Et celle qu’il raconte sur son séjour au Cameroun tient sur 2 thèmes: l’hospitalité des locaux et la high-tech de la salle de presse.

Ongoung Zong Bella

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