Rwanda-Burundi : ouverts dans les deux sens et vers les pays voisins
Les relations entre Gitega et Kigali se réchauffent progressivement.
Le 22 octobre dernier, le ministre burundais de l’Intérieur a annoncé au nom du gouvernement « la réouverture de toutes les frontières que le Burundi partage avec ses pays voisins ». Le Rwanda y compris. Selon le mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique centrale (Marac), la frontière entre les deux pays est restée fermée pendant environ sept années, en l’occurrence depuis le coup d’État manqué de mai 2015. La situation ayant ensuite dégénéré en crise diplomatique au sujet notamment de leurs « souverainetés nationales » respectives.
Le Marac rapporte que « le Burundi accuse depuis lors le Rwanda d’héberger sur son territoire des opposants burundais, précisément les auteurs du putsch. Tandis que Kigali reproche à Gitega d’être de connivence avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui s’opposent au régime du président Paul Kagame». Ce n’est que depuis quelques mois seulement que le Rwanda a pris l’initiative de la réouverture de sa frontière avec son voisin. «Après des rencontres des responsables des deux pays», renseigne le Marac.
La récente décision des autorités de Gitega apparaît dès lors comme un nouveau pas dans le sens du rétablissement des relations diplomatiques et de coopération entre le Rwanda et le Burundi. «Le Burundi est un pays où chacun peut entrer et sortir librement», a assuré le 22 octobre dernier le ministre burundais de l’Intérieur. Une annonce venue concrétiser également l’approche de « bon voisinage » prônée par le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye.
En même temps qu’elle consacre un nouveau départ pour les commerçants et dans les échanges commerciaux entre les deux pays. Car malgré le premier pas rwandais il y a quelques semaines, et avant la réaction positive des autorités de Gitega, « la mobilité des citoyens n’était pas encore complète. Parce que le Burundi conditionnait encore la réouverture de ses frontières par l’extradition des présumés putschistes (personnages politiques et de la société civile)», à savoir le site d’information en ligne, Agence Afrique.
TAA