Route de la Soie: l’escale chinoise en Afrique centrale
La présence chinoise en Afrique centrale a fait l’objet d’une publication dans le N°179 d’Hérodote, «Une autre Afrique médiane».
En une carte produite par le journal français Le Monde, il est exposé en trois grands moments, l’ambition et la stratégie de conquête de la sous-région par l’Empire du milieu. Et pour déjà annoncer la couleur, l’infographie centrée sur les pays de la CEEAC, est surmontée d’un titre et d’un chapeau qui indiquent d’emblée: «Afrique centrale, ‘‘le grand jeu’’ chinois. Par sa diplomatie de la dette, Pékin s’impose comme une puissance incontournable dont dépendent plusieurs économies de la région».
En effet, d’après les premiers éléments d’information présentés à charge contre le pays de Mao Tse Toung, il y a d’abord lieu de retenir qu’«à travers les grands projets de la ‘‘Route de la soie’’ qui constituent un moyen de désenclaver la région, Pékin tisse sa toile en Afrique centrale en se servant de la dette comme outil d’influence et moyen alternatif au FMI». A en croire alors les légendes portées sur la carte, la Chine a accordé entre 2000 et 2018, des prêts d’un montant cumulé s’élevant à environ 60 milliards de dollars, y compris à des pays présentant, selon la revue, des risques de défaut de paiement de la dette internationale comme le Cameroun ou le Congo Brazzaville.
Mais, il reste clair pour la publication que la visée principale du pays de Xi Jinping est la conquête des ressources stratégiques par le moyen des concessions forestières ou de l’extraction minière. Sont notamment concernés l’or, le cobalt, le cuivre le diamant ou encore le pétrole et le gaz, comme c’est le cas en Guinée Equatoriale et au Gabon.
Evidemment, et ainsi que le présente la carte, le renforcement de la présence chinoise en Afrique centrale ne se fait pas sans «bouleverser le jeu diplomatique traditionnel», mettant à mal l’hégémonie de plusieurs puissances coloniales telles que la France, la Grande Bretagne, la Belgique et le Portugal.
Théodore Ayissi Ayissi