INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Préservation des intérêts africains et signatures de contrats: l’ALSF arme les décideurs de la Cemac

La 1ère édition de formation niveau 2 organisée par l’organisation nommée Facilité africaine de soutien juridique (ALSF) en partenariat avec la Banque africaine de Développement (BAD), forme les décideurs de la zone Cemac pour la maîtrise des outils leur permettant de maîtriser le droit des affaires afin de faire face aux domaines complexes des contrats. Ces travaux se déroulent du 25 au 29 septembre au Hilton hôtel de Yaoundé.

 

L’Afrique en général et l’Afrique centrale en particulier subissent des abus en matière de signature de contrats avec les États et les firmes multinationales. Pour ne plus tomber dans ces pièges et sortir les décideurs de la sous-région Afrique centrale de l’obscurantisme, la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF) à travers un atelier de 5 jours, apporte à ces derniers des outils leurs permettant de renforcer leurs capacités juridiques et les conseils dans les secteurs structurants de l’économie. Ces travaux sont animés par des spécialistes en droit des affaires. «Notre ADN consiste à appuyer les gouvernements africains dans tout ce qui est renforcement de capacité et service de conseil  dans le domaine juridique, et dans les secteurs clés et structurants des économies», expose, Olivier Pognon, le directeur de l’ALSF. De manière concrète, lors de ces travaux de Yaoundé, l’on apprend aux participants (directeurs généraux, représentant des organisations) la maîtrise de 5 secteurs à savoir : la gestion de la dette souveraine, les ressources naturelles et les industries extractives, l’énergie, les infrastructures en mode partenariat public-privé, ou encore les accords d’investissement et les règlements de litiges.

Cette formation trouve l’assentiment de la Banque africaine de développement (BAD). Elle voit les pays africains accroître leurs capacités juridiques et la maîtrise des rouages économiques et financiers. Mohamadou Lawal, directeur de la coopération et de l’intégration régionale, souligne la complémentarité entre les activités de l’ALSF et celles de la BAD. «Cette complémentarité n’est pas liée au fait que l’une abrite l’autre. Mais c’est surtout en raison des missions des secteurs d’interventions et des valeurs que chacune des institutions Continentale porte», renseigne-t-il. Plus encore, il apprécie cette complémentarité dans le sens où l’ALSF offre un environnement opérationnel hautement favorable, «qui renforce l’efficacité et l’efficience des interventions de la BAD. Aussi bien dans l’investissement que dans l’appui aux réformes», ajoute le banquier.

 

Cameroun

Le gouvernement camerounais, par la voix du directeur général de la coopération au Minepat et représentant du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, lors de son discours de bienvenue, tient à préciser l’importance d’une tel atelier. Pour lui, les Etats africains en avaient grand besoin pour le renforcement des capacités de leurs ressources humaines. «C’est un vœu des ministres des Finances exprimé depuis 2003 pour que l’Afrique dispose d’une institution capable de l’aider à relever les défis posés par les litiges avec les créanciers commerciaux de la négociation des investissements et des contrats commerciaux complexes qui se traduisent souvent par des contrats mal négocier. Cela augmente souvent la dette publique et les passifs environnementaux», souligne le représentant du Minepat.

Le déroulement de l’atelier de Yaoundé survient après la tenue de ceux de Kigali au Rwanda, Accra au Ghana et Cotonou au Benin. Et l’on note la participation de presque tous les pays de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad, Guinée Équatoriale).

 

André Gromyko Balla

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