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Politique et multipolarisation : Serge espoir Matomba salue l’exemple russe

Après avoir été en Russie lors du récent examen, l’homme politique livre le condensé de son vécu.

Serge Espoir Matomba, secrétaire général du PURS

«Les observateurs africains de la présidentielle russe, rentreront satisfaits de ce qu’ils ont vu». Prononcés par Serge Espoir Matomba, ces mots résument les appréciations du Premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) au sortir du examen présidentiel tenu du 15 au 17 mars 2024 en Russie. Élection qui s’est soldée par la victoire de Vladimir Poutine (87,28% de voix).

À en croire l’homme politique camerounais, il était important pour lui de toucher du doigt, les réalités du terrain durant la période électorale russe. Ce d’autant plus qu’elle représentait de grands enjeux pour le monde et pour l’Afrique particulièrement. Par ailleurs, il fallait se faire une idée précise sur ce qu’est réellement la Russie. Objectif atteint. « L’image que l’Afrique a souvent eue dans le passé de la Russie est en train de changer à une vitesse exponentielle. Et c’est très bien», va-t-il constater.

Succès
L’élection présidentielle russe a été un succès. En le vivant, celui qui a été candidat à l’élection présidentielle au Cameroun en 2018, a pu apprécier le savoir-faire extérieur en matière de contrôle. Serge Espoir Matomba a donc tiré des leçons de cette expérience.

Concernant le déroulement des élections, plusieurs bureaux de votes ont ouvert leurs portes sur le territoire russe, notamment à Zaporojie, à Donetsk, Kherson et Lougansk. Partant de cette observation, le Camerounais constate que le système russe permet aux électeurs de participer au scrutin à distance, via un vote électronique.

Nouvelle doctrine géostratégique

Pour Serge Espoir Matomba, la victoire du président Vladimir Poutine est un atout pour les pays africains. Tout simplement parce que, indique-t-il, la Russie a longtemps soutenu les pays africains dans leur lutte pour la souveraineté, la liberté des peuples et de leurs institutions. En Afrique du Sud, dès 1948, année butoir de l’Apartheid, la Russie, alors regroupée en Union Soviétique, avait apporté son aide militaire à tous les mouvements de lutte, ainsi qu’au Congrès national africain (ANC). Au Mali, la coopération militaire existante depuis l’ère Ibrahim Boubakar Keita et renforcée avec le Colonel Assimi Goita a porté des fruits. En Centrafrique, la présence militaire russe est également constatée avec la récupération de plus de 95% de son territoire. Des faits qui permettent au Premier secrétaire du PURS d’affirmer sans attentats que la Russie est un partenaire stratégique pour l’Afrique dans sa lutte souverainiste ; mieux, «c’est un pays qui impose une nouvelle doctrine géostratégique au monde et en Afrique». L’homme politique reconnaît que l’Afrique a besoin de la Russie, mais la Russie elle aussi, un besoin de l’Afrique pour la création d’un monde multipolaire.

Ainsi, la Russie serait le parfait allié pour réussir ce défi, car ce pays a pu se hisser au sommet grâce à ces réalisations, alors il faut se mettre à l’école de ce géant pour parler en tant que nations appartenant à un continent souverain. . «La Russie, qu’on le veille ou non, est un modèle dans la construction d’une nation libre.» Si le continent africain intègre le système de développement russe, celui-ci se détachera des formules ou modèles occidentaux pour plus longtemps vers la liberté économique, militaire, politique et même culturelle. «Ce qui se joue en Afrique aujourd’hui, est plus une question de souveraineté plus qu’autre chose», déclare l’homme politique camerounais dont le point de vue se poursuit en positionnant le groupe BRICS+ comme une porte de sortie de la domination. occidentale pour les pays africains. «Être en collaboration et en partenariats avec les pays qui, eux aussi, comprennent ce qu’est la souveraineté et l’affirment, est l’idéal pour nous africains».

 

Mbelle Monébétoume

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