Plus de 271 milliards FCFA d’appui du FMI aux pays de la CEMAC
Le Fonds monétaire international (FMI) a fait entrer son vaste plan de sauvetage de l’Afrique dans sa phase opérationnelle. Les 8 et 9 avril dernier, l’institution de Bretton woods a consenti à débloquer pour le compte de quatre pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), un montant global de 271 milliards FCFA.

Au bout de discussions à Washington avec ces pays de l’Afrique centrale en proie à une crise sanitaire, «le FMI s’est en effet engagé à accorder 110 milliards FCFA de prêt non concessionnel au Cameroun, 88 milliards FCFA au Gabon, 55 milliards FCFA au Tchad et 18 milliards FCFA à la République centrafricaine», selon des sources proches de l’institution monétaire. Au moment où nous mettions sous presse, les ministres des Finances du Congo et de la Guinée Equatoriale étaient encore en négociation avec l’organisation internationale. Il n’est donc pas encore possible d’indiquer le montant qui leur sera alloué.
L’appui financier du FMI au pays de la CEMAC est effectué au titre de l’Instrument de financement rapide (IFR) pour faire face à la pandémie de Covid-19. Selon l’institution monétaire, ce montant aidera chacun des pays de la sous-région Afrique centrale non seulement «à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements qui découlent de la pandémie et des chocs sur les termes de l’échanges, mais aussi à préserver l’espace budgétaire nécessaire aux dépenses de santé liées au Covid-19».
Pour les pays de la zone CEMAC toutefois, l’accès à ces financements vise également à se mettre en adéquation avec les recommandations de la 3è session extraordinaire du Comité de pilotage du PREF-CEMAC. Car pour faire face à la crise sanitaire en cours et à la baisse des prix du pétrole, les ministres de l’Economie et des Finances de l’espace communautaire réunis à Brazzaville le 28 mars dernier, ont donné de la voix. Ils ont fortement recommandé «de recourir aux facilités d’urgence mises en place par les institutions financières internationales et régionales (Banque mondiale, Fonds monétaire international, Banque africaine de développement, etc.) pour venir en aide sur le plan budgétaire à l’ensemble des Etats», avait alors indiqué le communiqué final.
TAA