Plateformes aéroportuaires du Cameroun : ADC SA sort le grand jeu
Le vaste programme de modernisation en cours vise à donner un visage futuriste aux principales portes d’entrée du pays et à les arrimer aux normes internationales.
La société Aéroports du Cameroun SA (ADC SA) est engagée, depuis quelques années, dans un vaste chantier de modernisation et de rénovation de son patrimoine. La direction générale de la société entend ainsi donner un visage futuriste aux différentes plateformes aéroportuaires du Cameroun, dans le but de les arrimer aux normes et standards internationaux. ADC SA mise alors sur le confort des usagers et fait de l’amélioration des conditions de travail de son personnel son leitmotiv. Il est dès lors question pour le top management de positionner les principaux aéroports du Cameroun comme des destinations sures. À cet effet, ADC SA consacre, depuis plusieurs années, de gros moyens financiers aux deux aéroports internationaux de Douala et surtout de Yaoundé-Nsimalen. Sur ces différents sites, plusieurs réalisations observables donnent déjà satisfaction, «notamment avec la rénovation des chaussées aéronautiques de l’Aéroport international de Douala, la mise à niveau et l’informatisation du service fret», selon la direction générale.
Yaoundé-Nsimalen, la vitrine
Alors que les travaux de réhabilitation sont encore en cours, l’Aéroport international de Yaoundé-Nsimalen est déjà transfiguré. ADC SA a en effet mis un point d’honneur à soigner l’apparence de la plateforme en rénovant en priorité les ascenseurs, la salle d’embarquement et les aires de trafic. Pour le plus grand bonheur des usagers, les ascenseurs allient désormais sécurité, modernisme et confort. Ils sont confectionnés par une société française, qui compte parmi les meilleurs fabricants. Au nombre de huit au total, ces ascenseurs sont à 2 et 3 niveaux, avec une capacité de 630 kg pour le transport de huit personnes de poids moyen. Selon le cahier des charges, «ces ascenseurs sont de 3 types, dont 2 à accès unique avec ouverture centrale, 4 à double accès avec ouverture centrale, 2 à accès unique et ouverture latérale ou monte-charges. Le dernier est prioritairement destiné à porter des charges». À Yaoundé-Nsimalen, on peut également déjà observer que les nouveaux plafonds de la salle d’enregistrement des passagers sont entièrement fixés. De même, les travaux de réhabilitation des aires de trafics sont en cours et sont conduits par une entreprise française.
Équipements de pointe
ADC SA a déboursé la somme de 760 millions FCFA pour l’acquisition d’un nouveau matériel d’assistance.
Une telle acquisition vise en fait la sécurisation de l’exploitation aéroportuaire et la satisfaction de la demande sans cesse croissante du trafic aérien. Les équipements de pointe ainsi mobilisés sont fabriqués en région parisienne. «Ils sont constitués de 40 chariots porte-conteneurs, de 26 chariots porte-palettes de 10 pieds, de 5 chariots porte-palettes de 20 pieds et de 15 chariots porte-bagages.
Mais ce matériel comprend également 2 chariots porte-bagages vrac couverts et 30 bancs de stockage de conteneurs», indique ADC SA, également satisfaite de la livraison des pièces de rechange pour faciliter la maintenance préventive. Mais, cerise sur le gâteau, c’est Yaoundé-Nsimalen qui est en passe de bénéficier d’une centrale de production et de distribution de l’énergie secourue. C’est un projet révolutionnaire confié à l’entreprise INEO Engies, avec comme mission la rénovation de l’entièreté de la boucle commerciale. Ainsi, et selon la volonté du top management, «on aura une plateforme sans coupure d’électricité au niveau de l’aérogare passagers. Les deux groupes électrogènes, de 480 KVA chacun, prendront en charge toute l’infrastructure de manière spontanée. Au niveau des autres postes qui sont dans la structure normale, l’énergie sera en réseau secouru. Lors des coupures d’électricité, le temps de latence est de 11 secondes avant la reprise».
Transfagri
Un guichet de 200 millions pour les agro-industries
Le fonds s’inscrit dans le cadre de l’accord signé entre la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprise (BC-PME) et l’agence des PME.
L’accord signé entre l’Agence des petites et moyennes entreprises (APME) et la Banque des Pme prend corps. La BC-PME vient d’ouvrir le guichet dédié aux projets agricoles et agro-industriels. Nouvellement ouverte, la caisse s’inscrit en droite ligne de la gestion et de l’implémentation du projet de transformation et de valorisation des produits agricoles et agroalimentaires (Transfagri) issu de la coopération franco-camerounaise. Aussi, le guichet est garni d’un financement de plus de 200 millions Fcfa et s’étend sur une période de mise en œuvre d’un an.
D’après Agnès Ndoumbè Mandeng, la mise en place de cette caisse obéit à une vision précise : l’inscription de la filière agroalimentaire comme l’une des filières majeures. Aussi, a précisé la directrice générale de la BC-PME, le guichet a pour but de «renforcer les compétences des ressources humaines dans des filières spécifiques en rapport avec les produits à développer». Parce qu’elle se veut ouverte à tous, les nouveaux bureaux de la BC-PME seront implantés dans quatre villes. Notamment, Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua.
Pour informations, la Banque aura à sa charge cinq filières agroalimentaires. Il s’agit de la filière des céréales (blé, maïs, riz, mil, sorgho, haricots, soja) ; de celle de la pisciculture ; du palmier à huile ; de l’ananas et de l’aviculture. Dans la même lancée, et n fonction de la situation, cette Banque va financer les PME de production de matières premières et bien entendu, celles en charge de la distribution desdits produits.
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