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Perspectives économiques sous-régionales : Menace sur le développement

La Banque mondiale revoit à la baisse ses perspectives pour la sous-région avec une croissance envisagée à 3,6% en 2023 et 3,9% en 2024.

 

La Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) devrait continuer de subir les effets d’une conjoncture mondiale défavorable; avec des répercussions sur la croissance et la progression du revenu par habitant pour les années 2023 et 2024. Selon les perspectives économiques rendues publiques le 10 janvier 2022 par la Banque mondiale (BM), le taux de croissance en Afrique subsaharienne devrait s’établir à 3,6% en 2023 et 3,9% en 2024. Concomitamment au ralentissement des économies avancées dont les chiffres avancent 2,5 % de croissance en 2022 et 0,5 % en 2023.

«La crise qui menace le développement s’aggrave à mesure que les perspectives de croissance mondiale se dégradent. Les économies émergentes et en développement connaissent depuis plusieurs années une croissance en berne en raison d’un lourd endettement et d’investissements insuffisants. La faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique», souligne la Banque mondiale.

Les prévisions de croissance sont moins basses pour les États d’Afrique centrale. Le Cameroun, devrait parvenir à des pourcentages de 4,3% en 2023. Pour la Centrafrique et le Gabon ce sera 3,0%; 3,7% pour le Congo, 3,3% pour le Tchad. Seule la Guinée Équatoriale écope d’un indice de croissance négatif, soit -2,6% durant l’année en cours. Les pays n’échappent cependant pas à des risques liés à l’augmentation de la pauvreté du fait d’une inflation élevée, des taux d’intérêt plus élevés, une réduction des investissements, ainsi que des perturbations causées par la guerre russo-ukrainienne.

«En Afrique subsaharienne, qui abrite environ 60% des personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde, la progression du revenu par habitant pour les années 2023-2024 ne devrait être que de 1,2% en moyenne, ce qui risque d’entraîner une augmentation de la pauvreté», souligne la BM.

Des cadres budgétaires adaptés requis
L’institution de Bretton Woods appelle les États à mettre en place des cadres budgétaires et monétaires solides et la mise en œuvre de réformes globales du climat d’investissement. Elle recommande par ailleurs croissance forte et soutenue de l’investissement. «Leurs responsables politiques peuvent améliorer les perspectives de croissance à long terme en renforçant la résilience au changement climatique, en encourageant une véritable diversification économique et en améliorant l’efficacité des administrations publiques».

 

Louise Nsana

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