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Éducation culturelle et artistique : un plan à trois axes pour l’Afrique
Il a été présenté au sortir de la première Conférence mondiale sur l’éducation culturelle et artistique à Abu Dhabi le 15 février dernier.
Photo de famille des participants à la première Conférence mondiale de l’Unesco
sur l’éducation culturelle et artistiqueRéunis à Abu Dhabi du 13 au 15 février dernier, décideurs et experts de l’éducation dans le monde ont retourné l’implication de l’art et de la culture dans l’éducation. C’était à l’occasion de la toute première Conférence de l’Unesco consacrée à l’éducation culturelle et artistique. Objectif, renforcer une coalition mondiale pour l’éducation culturelle et artistique et façonner les politiques, les idées et les pratiques afin de mieux équiper tous les apprenants avec des connaissances et des compétences pertinentes dont ils ont besoin aujourd’hui et à l’avenir.
En prenant la parole, Audrey Azoulay a rappelé l’importance de l’éducation artistique. Celle-ci, a-t-elle indiqué, «donne aux élèves les moyens de développer leur intelligence émotionnelle, leur créativité et leur esprit critique. Elle améliore leur bien-être et leurs résultats scolaires. À l’échelle de toute une société, elle favorise l’ouverture aux autres et le respect de la diversité».Pour cela, les pays membres de l’Unesco ont adopté un nouveau cadre sur l’éducation. Axé sur l’apprentissage culturel et artistique tout au long de la vie des apprenants dans tous les types d’environnements éducatifs, il repose sur trois principales actions concrètes. D’après Mohamed Khalifa Al Mubarak, il s’agit d’abord d’établir un programme de financement en faveur des bonnes pratiques pour les institutions éducatives culturelles et artistiques qui appliqueront ce cadre. Ensuite, «de connecter les écoles entre elles. Le réseau d’écoles associées de l’Unesco qui comprend plus de 12000 écoles dans toutes les régions du monde sera le modèle pour la mise en œuvre du nouveau cadre que nous venons d’adopter», a insisté le président du département de la Culture et du Tourisme d’Abu Dhabi, co-président de la Conférence mondiale de l’Unesco sur l’éducation culturelle et artistique.
Troisième axe
Quant au troisième volet, il concerne singulièrement l’Afrique. «Nous nous concentrerons sur l’Afrique, ce sera notre troisième axe. L’Afrique est l’une des priorités globales de l’Unesco. Ainsi, l’Unesco et ses partenaires développeront une stratégie ciblée qui comprendra de la formation du renforcement des capacités du partage des connaissances, de la formation technique et professionnelle», a précisé le haut cadre de l’Unesco aux Émirats Arabes unis. Pour lui, ce plan est «la garantie que les générations futures auront accès à l’éducation tout au long de la vie». Il épouse en cela la vision de l’Union Africaine (UA) qui placé l’année en cours sous le signe de sous le signe de l’éducation lors du sommet qui s’est achevé le 18 février dernier à Addis-Abeba.Joseph Julien Ondoua Owona
Journée internationale de la femme : la sensibilisation dans l’ombre de la fête
Cette articulation des festivités reste ignorée de l’opinion publique. De nombreuses activités s’y ont sont pourtant menées. Idem pour cette édition 2024.
La 49 édition de la Journée internationale de la femme se célèbre le 8 mars prochain sous le thème national «investir en faveur des femmes: accélérer le rythme». La kyrielle d’activités liées à cette commémoration prend progressivement corps. De la participation au défilé aux activités connexes, tout se met en place. Et les partenaires sociaux et bilatéraux du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) sont déjà à pied d’œuvre. «Nous allons mener une sensibilisation sur l’accès des femmes aux services de base. Elles n’ont pas suffisamment accès aux services d’hygiène dans les hôpitaux, les services publics. Les femmes sont souvent obligées de chercher quelques endroits en brousse pour se soulager, avec tout ce que cela comporte comme risque pour la santé», énonce dans une liste non exhaustive Yvonne Belema représentante de l’Ong Acahijec (L’Association Camerounaise d’Aide à l’Hygiène et à l’Insertion des Jeunes dans les Collectivités).
Autonomisation de la femme, Parité, violences conjugales, violences basées sur le genre, accompagnement social et psychologique des femmes vulnérables, formation à l’entrepreneuriat et établissement des actes de naissances, sont au cœur des actions de sensibilisation présentées le 16 février 2024 à la ministre Marie Thérèse Abena Ondoa. Objectif, répondre aux besoins pluriels de la femme camerounaise, en vue de réduire les inégalités entre la gente masculine et celle féminine. Et dans la foulée, une part belle des actions est dirigée vers les hommes. «Il y a une transition qui a lieu entre la famille traditionnelle et la nouvelle famille qui veut que la femme soit plus autonome financièrement et sur tous les plans. Sauf que l’homme n’est pas toujours préparé à cela. Ce qui engendre bien souvent des violences conjugales du fait simplement que l’homme, éduqué pour être chef de la famille, le seul qui est représenté dans la société, ne sait pas toujours comment se positionner face à une femme qui a plus de revenus, qui est indépendante ou qui a une position sociale élevée», indique Victoria Ngako, sociologue et chercheure sur les questions de vulnérabilités au sein des couples.
Ces activités ont tout pour plaire à la Minproff. Marie Thèrese Abena Ondoa a de ce fait recommandé «de ne pas se limiter à la seule journée du 8 mars et avant. Mais d’étendre ces activités au-delà». Mais toutes ces actions semblent pourtant être ignorées par l’opinion publique camerounaise. Faisant des débats populaires autour du 8 mars, Journée internationale de la femme une source de clivage entre les hommes et les femmes. Les uns n’y voient qu’une occasion de dérives pour le sexe opposé. Et pour appuyer leur raisonnement, exemple est vite tiré des histoires d’impudicité et de dépravation des mœurs qui défraient quelques fois la chronique. «Tout se limite aux réjouissances. Ce qui importe pour les femmes c’est la couture du tissu, la coiffure, les réjouissances. Elles rattrapent beaucoup de choses en un seul jour. Alors qu’à l’occasion d’autres journées spéciales, il y a des conférences qui sont menées, des activités sportives, médicales et d’autres activités intéressantes. Mais le 8 mars, on ne voit rien», répond Bonaventure Bissoé à une sollicitation d’Intégration. À côté de lui, Jean Marie Ntamack, habitant du quartier Emombo dans le 4e arrondissement de Yaoundé, se satisfait de la solution adoptée. «Chez moi, on ne parle pas de la fête du 8 mars», lance-t-il tout de go.
Le défilé ne fait pas courir
À quelques jours de la journée dédiée aux droits de la femme, les enregistrements pour la grande parade du Boulevard du 20 mai restent timides. Celle-ci doit pourtant se tenir sur une durée de deux heures, déplore le comité d’organisation. Le rapport présenté vendredi au membre du gouvernement fait état de 45 administrations et 46 associations enregistrées à ce jour. En dehors du défilé présidé par la Première dame Chantal Biya, d’autres activités font l’objet d’une préparation. Il s’agit de marches sportives, d’une foire-exposition au Musée national, entre autres.Louise Nsana
Can 2023 : Victoire, saveurs et mots ivoiriens
Images fortes d’un peuple content.
Des supporters ivoiriens Qui aurait pu l’écrire? Qui aurait pu le deviner? La Côte d’Ivoire a remporté la CAN 2023 en renversant le Nigeria en finale, dans la ferveur du stade Alassane Ouattara d’Abidjan (2-1). Ils sont revenus de si loin: Sébastien Haller, Seko Fofana, Simon Adingra, Oumar Diakité… Les voici champions d’Afrique. Oubliée leur défaite face à la Guinée équatoriale, oubliées leurs difficultés passées. Sous la gouverne du providentiel Emerse Faé, les miraculés ont offert à la Côte d’Ivoire ce dimanche 11 février à Ebimpé un troisième titre.
À Abidjan, la victoire orangée, incandescente, a officiellement signé l’épilogue du tournoi. Mais, partout dans le pays et dans toutes les communautés ivoiriennes à travers le monde, la fête continue. A Douala, les Ivoiriens respirent encore un air de fête ce 12 février 2024. «Chacun laisse exploser sa joie par des cris, des levées de poing, des slogans et l’Abidjanaise reprise en chœur», à en croire le récit de nos confrères de la CRTV. Selon la même chaine, le soir de la victoire, même les plus rétifs aux grands rassemblements et à ses débordements inévitables se sont risqués dehors pour se mêler à la foule et vibrer à l’unisson.
Victoire
«À Brazzaville, l’allégresse de la victoire s’est confondue avec la fierté d’être Ivoirien; autour de la ferveur populaire suscitée par la victoire de l’équipe de Côte d’Ivoire, des journalistes n’ont pas hésité à parler d’union sacrée, de communion de toute la nation autour de ses joueurs», écrit Jarele Sika, du site d’informations Les Echos du Congo-Brazzaville.Tensions
À Paris, plusieurs tensions ont éclaté dans la nuit, en marge des célébrations de la victoire ivoirienne.
«Des scènes de joies, beaucoup d’échauffourées mais peu de dégâts, selon les autorités. De nombreux supporters des Eléphants sont descendus dans les rues de Paris, afin de célébrer la victoire. Peu après le coup de sifflet final, les rues de Paris ont été inondées de maillots orange et blanc, couleurs du drapeau de la Côte d’Ivoire. À partir de 23h, des centaines de supporters se sont rassemblés dans les secteurs Château d’eau, Sébastopol et Champs Elysées. C’est surtout sur les Champs-Élysées que la fête a été de courte durée. Selon une source policière, des supporters ont tenté plusieurs fois d’envahir la chaussée, tirant des pétards et des feux d’artifice et rendant la circulation difficile. Des tensions sont rapidement apparues entre eux et les forces de l’ordre, qui sont intervenues à chaque tentative pour les disperser», rapporte Onze Mondial.Reportage
Dans un reportage publié ce 12 février 2024, la chaine ivoirienne RTI 2 montre des supporters qui scande «des Eléphants qui donnent une belle image de Côte d’Ivoire». Sur NCI (Nouvelle Chaîne Ivoirienne) un autre reportage traite cette célébration populaire en mettant en valeur l’ampleur de ce rassemblement d’un million et demi de personnes au centre d’Abidjan. «Les gens sautent dans tous les sens, se prenant dans les bras; les plus audacieux se hissent sur le toit des bus», s’épanche le reporter. Au micro de ce dernier, des impressions. «C’est énorme! Énorme! Je suis trop fière, ils sont trop forts nos Eléphants, s’enthousiasme Justine, 17 ans, persuadée que «désormais la Côte d’Ivoire est invincible». Dans le reportage, des fumigènes embrasent la nuit, en alternance avec les lourdes détonations de pétards. Ébahis, des touristes filment la fête depuis les trottoirs, et un couple de Japonais explique n’ «avoir jamais vu ça».Bobo Ousmanou
Le grand «ami chérifien»
Pour avoir «joué» pour les Eléphants, le Maroc est devenu un référent que la Côte d’Ivoire ne cesse de mobiliser dans sa célébration.
Les joueurs de la Côte d’Ivoire ont porté le drapeau de leur pays mais également celui du Maroc pendant la remise du trophée. Parmi les instants solennels ayant marqué la soirée de ce dimanche 11 février de l’an 2024, la transmission du drapeau de la Coupe d’Afrique des Nations en prévision de la 35ème édition qui sera organisée au Royaume du Maroc l’an prochain, entre le tout récent organisateur et le prochain. Fouzi Lekjaâ, en sa qualité de représentant du Maroc prochain pays hôte de l’édition 2025, a solennellement reçu des mains de M. Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, le drapeau du pays organisateur de la CAN 2025 en présence des présidents de la FIFA Gianni Infantino et de la CAF Patrice Motsepe.
S’il y a une passation de témoin entre les deux pays, puisque le Maroc sera le pays hôte de la CAN 2025 – le drapeau marocain a été affiché sur les écrans géants du stade sous les acclamations du public -, il y avait encore un peu plus dans cette sublime image de fair-play. Si les deux nations ont toujours entretenu de bonnes relations, elles ont été renforcées à la fin de la phase de poules. Au bord de l’élimination après une humiliation contre la Guinée Equatoriale lors son dernier match de groupe (4-0), les Ivoiriens ont dû leur qualification parmi les meilleurs troisièmes grâce à plusieurs résultats dont celui du Maroc contre la Zambie (1-0). Déjà qualifiés pour les huitièmes de finale sans jouer, les Marocains avaient toutefois aligné une «équipe-type» contre les Zambiens et avaient tout tenté pour s’imposer. Ce qui avait beaucoup plu aux Ivoiriens qui avaient célébré ce succès et donc cette qualification pour les Eléphants comme il le fallait.
Bobo Ousmanou
CAN 2025
Coup d’envoi du suspense marocain
Le Maroc, pays-hôte de la prochaine édition, avait fait savoir que la CAN 2025 sera «disputée au royaume durant l’été 2025». Problème: la CAF n’a absolument pas confirmé cette information.
«Je ne vais pas faire d’annonce, nous le ferons en temps voulu. Mon message pour le peuple du Maroc et le peuple de l’Afrique est que la CAN de l’année prochaine sera un immense succès», a éludé Patrice Motsepe. Réputé proche de Gianni Infantino, le président de la FIFA, qui organisera la première édition à 32 de la Coupe du monde des clubs du 15 juin au 13 juillet 2025, le président de la CAF osera-t-il contrarier les plans du boss du football mondial en programmant la CAN au même moment ? On peut en douter. «J’ai rencontré le président de la FIFA hier (au congrès de l’UEFA, ndlr), en effet il y a beaucoup de compétitions au même moment. Nous sommes confiants sur le fait que nous pourrons trouver de bonnes dates», a concédé le Sud-Africain. De quoi laisser la porte ouverte à toutes les hypothèses…
D’après le président de la CAF, des discussions avec la Fédération internationale de football association (FIFA) et la Fédération royale marocaine de football (FRMF) n’ont pas encore abouti. Le pays hôte souhaite l’organiser en juin-juillet alors que de nombreuses compétitions sont aussi prévues à cette période dont premier grand Mondial des clubs à 32 équipes, du 15 juin au 13 juillet aux États-Unis.
Si la légitimité d’une CAN tous les deux ans, lors des années impaires et qui convoque tous les joueurs jouant en Europe, ne se pose plus vraiment, reste le problème de la saison adéquate : été ou hiver ? Pour la CAN 2025, le Maroc a, pour l’instant, opté pour l’été. Une option estivale validée en 2019 par les clubs européens mais un casse-tête en 2025 pour Gianni Infantino qui lancera vers cette période sa nouvelle Coupe du monde des clubs à 32 équipes (du 15 juin au 13 juillet, aux Etats-Unis) … Eté ou hiver : tout peut se négocier, comme on l’a vu avec le retour à la période hivernale au Cameroun en 2022 et en Côte d’Ivoire, cette année. Mais il faut agir vite, en concertation avec la fédé marocaine.
La variable d’ajustement réside peut-être dans le nombre de participants. Tout comme l’Euro, la formule à 24 participants et son repêchage des meilleurs troisièmes font durer la CAN de façon sans doute déraisonnable. Or, le pli a été pris : l’Afrique du football a plébiscité un plateau étendu où la moitié du continent est désormais invité. De plus, avec cette CAN ivoirienne, c’est justement la diversité de styles des nombreux pays présents et l’émergence de nombreux talents (joueurs et entraîneurs) qui assurent désormais la promotion et les progrès incontestés d’un football africain qu’on a toujours souhaité voir atteindre son meilleur niveau.
Bobo Ousmanou
Mesures d’accompagnement : les effets d’annonce au service du vide juridique
Selon le ministre des Finances, l’augmentation de salaires des agents publics sera effective dès février 2024. Et pourtant, il revient à un décret présidentiel de l’affirmer.
Le palais de l’Unité à Yaoundé Le gouvernement camerounais est sur le pied de guerre depuis l’augmentation du prix des prix du super et du gazoil le 02 février 2024. Il multiplie des sorties médiatiques pour annoncer des mesures compensatoires à cette hausse dont les effets pervers se font déjà ressentir sur les populations. C’est dans cette logique qu’une augmentation de 5% des salaires des fonctionnaires est brandie à l’opinion publique par certains membres du gouvernement. Face à la presse, le ministre des Finances (Minfi) Louis Paul Motaze s’est montré plus rassurant: «cette revalorisation des salaires sera effective dès la fin du mois en cours». Selon le Minfi, les agents publics en percevront les retombées à la période indiquée. Toutes choses qui laissent dubitatif côté timing, quand on sait que le président de la République seul est compétent pour prendre l’acte relatif à une revalorisation des salaires au Cameroun. «Ça viendra certainement mais pour le moment, ce n’est qu’un effet d’annonce car la hausse des salaires fait suite à un décret du président de la République. Ce n’est pas du fait d’une annonce du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, ni même du Premier ministre», renseigne une source bien introduite. Un tel décret, en plus de donner la marge d’augmentation, indique aussi les nouveaux barèmes salariaux induits par cette revalorisation.
Certitudes et incertitudes
Depuis le 2 février, la sortie du gouvernement sur cette hausse des prix du carburant à la pompe est source de nombreuses incertitudes. Le prix du transport urbain et interurbain connaitra-t-il une hausse? La seule certitude ici est que toutes les décisions semblent centralisées au niveau de la présidence de la République. Qui seule, semble maitriser les tenants et les aboutissants de la procédure en cours. Dans l’impasse de l’attente, le gouvernement joue sur la carte des annonces. L’une d’elle porte sur la tenue d’une série de concertations avec les syndicats des travailleurs, les associations de défense des droits des consommateurs, les représentants du secteur productif, etc. Cette promesse, loin de taire les remontrances de ces acteurs, laisse au moins voir qu’ils n’ont pas eu leur mot à dire. Mais plus encore, elle ouvre la voie à une foule d’interrogations sur l’influence réelle de ces organisations sur les décisions du gouvernement. «Cette manière de procéder n’est pas normale. Ça c’est le dialogue par embuscade. On devait s’asseoir et discuter tous ensemble avant l’augmentation. Est-ce qu’on doit procéder à une hausse du prix avant de réfléchir sur les mesures à prendre», déplore Patrice Samen, président de la Fédération nationale des syndicats des chauffeurs professionnels du Cameroun (FNSCPC).La société civile n’est pas la seule à avoir été laissée en dehors de la chaine de réflexion sur cette augmentation du carburant. Car de sources bien introduites contactées par Journal Intégration, cela est le seul fait du ministre de l’Eau et de l’Energie, de celui du Commerce et du directeur de la Caisse de stabilisation des produits des hydrocarbures (CSPH). «D’ordinaire, le processus est beaucoup plus inclusif et étendu à plusieurs administrations. Il y a par exemple le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire qui est souvent invité aux réflexions sur l’impact d’une hausse des prix de carburant sur l’économie et les mesures compensatoires. Lui non plus n’a pas été impliqué», nous apprend une source audit ministère. Selon elle, la raison tient en ce que cette augmentation résulte de l’application stricte d’une instruction présidentielle. «Ils se sont juste contentés d’élaborer une augmentation et de la valider parce que c’était une instruction du chef de l’Etat. Comme il avait annoncé cette augmentation dans son discours du 31 décembre, ça devait donc se faire», renseigne-t-on.
La situation suscite des tensions, notamment du côté de certains transporteurs qui ont déjà procédé à une majoration des prix du service. S’attirant les foudres du gouvernement. De l’autre côté, la société civile ne tarit pas d’initiatives pour faire pression sur les décideurs. «Cela fait déjà une semaine et on attend encore l’adoption des mesures d’accompagnement. Aucune des réunions d’échange annoncées par les ministres n’a encore eu lieu. On leur a même écrit, ils disent qu’ils attendent aussi la présidence de la République», indique Patrice Samen.Louise Nsana
Transports urbain et périurbain
Quand les bœufs suivent la charrue
Nul débat n’a autant secoué les populations camerounaises ces dernières années que celui de la «vie chère». Les ménages ont, aujourd’hui, avec la même quantité d’argent qu’hier, le sentiment de ne plus pouvoir acheter la même quantité de biens et services, en raison de la hausse des prix de certains produits, le carburant notamment. A les écouter, la situation pénalise les consommateurs les plus pauvres, ceux qui ont déjà le plus de mal à boucler leur budget. La question des prix comme enjeu politique ne cesse d’énerver les ventres affamés et de mobiliser des instances de la contestation, elles-mêmes nourries d’un fort sentiment d’injustice. Cette colère muette est peu prise en charge par les organisations syndicales ou politiques, dont les mots d’ordre et les actions portent avant tout sur les salaires.
Entre temps, la hausse (une de plus) des prix du carburant fait craindre un retour de l’inflation, elle-même amplifiée dans un contexte où de nouveaux modes de consommation couplés à des besoins toujours plus nombreux, font face à des salaires qui ne progressent que très faiblement ou stagnent le plus souvent dans le secteur privé.
Dans un tel contexte, les économistes du courant dominant adoptent un profil bas, surtout qu’ils s’accordent pour dire que la situation risque d’être longue et pénible. Ce d’autant plus que, visiblement, tout semble être fait à l’envers.Bobo Ousmanou
Transports urbain et périurbain: la triche à tous les virages 1-La hausse en complément circonstanciel de temps
L’augmentation du carburant à la pompe le 2 février dernier va entrainer une hausse des tarifs de transports. Patrice Samen, président de la Fédération nationale des syndicats des chauffeurs professionnels du Cameroun ( FNSCPC) fait savoir que les nouveaux tarifs seront de 350 FCFA en journée et 400 FCFA la nuit, et 15 FCFA au lieu de 14 FCFA le Km pour le transport périurbain. Selon l’interlocuteur, les nouveaux prix à la pompe rendent le travail difficile. «Le secteur du transport est de en plus asphyxié malgré le contexte économique hostile et difficile. Les syndicats de transport l’ont compris et ils se battent pour trouver le juste milieu afin de ne pas étrangler les populations qui aussi rencontrent des problèmes existentiels». «Pour le moment, il est urgent, très urgent que le gouvernement nous convoque à une réunion pour un réajustement du prix du transport, parce que nous sommes éreintés de séparer les différends entre les chauffeurs et les passagers, entre les chauffeurs et les propriétaires de véhicule», fulmine-t-il. Le gouvernement a fait usage de la force pour faire passer les prix du carburant à la pompe. En revanche « il devrait avoir dialogue et les négociations en amont avant d’augmenter les prix du carburant et gasoil, pourquoi augmenter les prix avant les négociations? Il s’agit là d’une gouvernance par embuscade. Il faut que l’Etat joue franc jeu avec les partenaires sociaux. On devrait préparer l’augmentation et l’annoncer avec les mesures d’accompagnement», Poursuit-il très remonté.Les plaintes
Il y a lieu de souligner qu’avant l’homologation de nouveaux tarifs, les plaintes fusent de part et d’autre. Dans la ville de Yaoundé, se déplacer n’est pas évident. Les passagers sont contraints de dépenser plus. «Les tarifs ont augmenté de 100 FCFA, et voire plus c’est trop. Pour qu’un chauffeur accepte le client il doit proposer pour la destination. Le trajet qui coutait 300 FCFA est passé à 400 FCFA et plus en journée», s’indigne Claude passager. Et de poursuivre que les taximen exagèrent, il faut que les autorités se penchent dessus. «Les pouvoirs publics doivent faire leur travail pour traquer ces les chauffeurs véreux qui mettent en difficulté les populations, qui aussi souffrent. Même si on parle d’une revue des salaires à la hausse, ces populations ne sont pas concernées. Les populations végètent et s’enlisent au quotidien dans l’extrême pauvreté, il faut manger, payer le loyer, nourrir les enfants et d’autres situations liées au déterminisme. Nous souhaitons que dans la résilience que les chauffeurs fassent preuve de retenu et de ne pas infliger des souffrances psychologiques aux passagers nous attendons les prix officiels des autorités compétentes sur ce dossier». Selon Marcelin Beyeke, président du syndicat des transports urbains et périurbains du Cameroun (SYNCTRAPUIRCAM) face aux spéculations des prix «nous demandons à nos camarades de Yaoundé de respecter les tarifs homologués en vigueur dans les différents secteurs de transports, cependant la possibilité de négocier à la hausse ou à la baisse est aussi envisageable pour un gré à gré d’accord parti».2- Bénis oui oui, à bord!
A quoi bon mettre à la tête de l’avion un commandant de bord chevronné si la manœuvre se réduit à un simple tour de piste? Traduction : si on peut soi-même fixer les tarifs de transport sans s’appuyer sur des syndicats lointains ou inopérants, pourquoi pas? Sur l’axe routier Yaoundé-Mfou, c’est presque un réflexe. Les chauffeurs qui font le transport des personnes et des biens sur ce tronçon ont insidieusement conditionné les usagers. Au lendemain de l’annonce du relèvement des prix des litres de super et de gasoil à la pompe, ils se sont lancés dans une analyse économique de la relation entre les charges d’exploitation et les contrôles de police. «Nous sommes assujettis à une fiscalité d’arnaque sur cette route. C’est pour cela que le moindre frémissement dans la grille des prix du carburant se répercute immédiatement sur celui du transport», explique un chauffeur.Sur la pertinence de ces arguments, beaucoup parmi ses collègues hésitent à se prononcer. Et du coup, tout se joue autour des relations directes avec les passagers. Les uns affichent un vaste refus sur fond de dénonciation. Les autres se cramponnent à la résignation, tout en faisant coïncider la hausse des prix du carburant à la pompe avec la maxime «on va faire comment». Et pour tout passager qui la reprend à son compte, cela ne lui laisse plus la possibilité de s’y soustraire et d’opérer un écart entre les prescriptions gouvernementales et les explications brandies par les chauffeurs. Ces derniers disent avoir la peine à verser la recette. Plus encore, les propriétaires de véhicules ne tiennent pas compte de cette augmentation. «Ma patronne sait que je dois verser 14 000 FCFA, à la pompe le prix du litre de super a été augmenté. Je mettais 8 000 FCFA pour 100 km. Maintenant je mets 10 000 FCFA pour la même distance», explique Jean Louis.
3- Menaces
Les conséquences de l’augmentation du prix du carburant à la pompe le 3 février ne se sont pas fait attendre. Ayant évalué l’impact de cette mesure gouvernementale sur leur activité et revenus, plusieurs transporteurs prennent sur eux d’augmenter les tarifs du transport, à leur guise. Cas pratique au lieudit Auberge Bleue Odza. «Depuis quelques jours, les mototaximen ont augmenté le prix du transport de 50 FCFA, d’autres vont jusqu’à 100 FCFA. Ils prétendent que le carburant est devenu cher», explique Nathan. Le commerçant venu effectuer une livraison de marchandise dans ce coin de la cité capitale ce 5 février en est déçu. Non loin de là, le même sujet fait l’objet d’un débat houleux entre Tamo et sa cliente. Celle-ci reproche au conducteur de taxi qui l’a transporté du quartier Tropicana au lieudit Poste centrale de lui réclamer 400FCFA, au lieu de 300 FCFA. La cause, explique-t-il, elle «a simplement évoqué la destination sans préciser qu’elle allait payer 300FCFA». «Jusqu’ à preuve du contraire, aucun ministre n’a encore annoncé une nouvelle augmentation du prix du transport en commun. Donc, si je ne propose pas un prix, je paie 300CFA. C’est toujours le tarif normal», explique-t-elle. Tandis que son vis-à-vis soutient mordicus que le «tarif normal» est désormais de 400. Le parfait dialogue de sourd ne s’achève que grâce à l’intervention de quelques passants bien informés et bien outillés.Ayant eu vent de ce genre de scènes, Luc Magloire Mbarga Atangana a adressé une correspondance aux présidents des syndicats des transporteurs le 5 février dernier. Le ministre du Commerce (Mincommerce) s’y insurge énergiquement contre cette «augmentation unilatérale et sauvage des prix du transport urbain, périurbain et interurbain». D’ailleurs, le membre du gouvernement rappelle que «gouvernement et syndicats se sont engagés à ouvrir sans délai des concertations en vue d’examiner l’impact du réajustement des prix des produits pétroliers et d’envisager des mesures d’accompagnement possibles, avant de s’accorder sur une augmentation éventuelle du coût des prestations de transport», détaille-t-il.
Par conséquent, Luc Magloire Mbarga Atangana ne s’encombre pas de paroles vaines. Dans sa correspondance, il demande aux présidents des syndicats d’inviter les concernés à «rejoindre cette démarche commune de responsabilité citoyenne, en renonçant sans aucune autre formalité à leurs agissements déstabilisateurs et répréhensibles». Et pour mieux s’en convaincre, le collaborateur du chef de l’État met en garde les contrevenants désormais exposés aux sanctions stipulées par la règlementation en vigueur.
Vue sous un angle, la sortie du ministre du Commerce est légitime. Seulement, elle s’éloigne du quotidien des transporteurs. «Moi j’ai augmenté le prix du transport de 50 FCFA pour pouvoir gagner quelque chose. Par le passé, je pouvais avoir plus de trois litres de carburant à 2500 FCFA. Mais aujourd’hui, à ce prix, je ne peux qu’avoir trois litres dans ma moto. Et cela a un impact sur mon revenu», se défend Daouda, conducteur de moto au quartier Odza-Auberge Bleue. «Le coût de la vie qui va crescendo. De la location d’une maison à l’achat des vivres et jusqu’au payement de la pension dans les écoles et autres. On ne peut pas faire autrement. Mais on va s’arrimer et s’en remettre à nos syndicats pour que la situation soit résolue». Ce n’est pas ce que pense tout le monde. «Comme à chaque fois, le gouvernement camerounais prend des mesures, nous subissons et c’est après qu’ils pensent à des mesures d’accompagnement. Une fois encore, ils ont mis la charrue avant les bœufs. Ce n’est pas normal. Ils doivent prévoir les conséquences et y trouver des mesures palliatives avant la moindre annonce».
Dans son adresse à la jeunesse camerounaise le 10 février dernier, Paul Biya, a pourtant indiqué toute la nécessité de cette mesure, ainsi que la rationalisation y relative. «Je sais que, comme vos parents, vous êtes préoccupés par la récente augmentation des prix des carburants à la pompe. Vous êtes également, sans doute inquiets, des répercussions qu’elle pourrait avoir sur vos conditions de vie. Je tiens à vous assurer que les efforts nécessaires ont été faits, pour maintenir dans des proportions raisonnables ce réajustement. Afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages, j’ai également donné des instructions pour geler les prix du gaz domestique et du pétrole lampant. Vous devez savoir que cette opération s’est avérée inévitable, en raison des contraintes budgétaires actuelles et de notre souci d’éviter les pénuries.», a déclaré le chef de l’État du Cameroun.
André Gromyko Balla, Olivier Mbessite, Josph Julien Ondoua
Francophonie et crise de la relation entre la France et les pays de l’Afrique francophone (suite et fin de la page 1)
Si Sarkozy, qui n’a pas sa langue dans sa poche était encore à l’Élysée, il déclarerait probablement que l’Organisation internationale de la francophonie devrait s’intéresser aux reproches adressés à la France par la jeunesse malienne, burkinabè et nigérienne.
Le terme «France» désigne ici le personnel politique et les hommes d’affaires (Vincent Bolloré, Bouygues…) et non le peuple français à l’insu duquel ces deux groupes volent et s’enrichissent sur le dos des Africains. Les Africains ne haïssent pas les citoyens français. Ils n’ont rien contre le peuple français. La preuve en est que les Français vivant et travaillant en Afrique, loin d’être persécutés, vaquent tranquillement à leurs occupations.
Qu’est-ce que la jeunesse africaine reproche à l’ancienne puissance colonisatrice? Le maintien des bases militaires françaises dans quatre pays africains (Djibouti, Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal), le franc CFA fabriqué à Chamalières (France) et contrôlé par la France mais jamais utilisé en France, l’habitude prise par la France de parler au nom des pays africains à l’ONU, l’immixtion de la France dans les affaires internes des pays africains (crise post-électorale de 2010-2011 au cours de laquelle l’armée française bombarda la résidence présidentielle et des camps militaires ivoiriens), le soutien des gouvernements français successifs à des dictateurs africains et à des pouvoirs dynastiques (Gabon, Togo, Tchad), le deux poids, deux mesures ou l’indignation sélective à propos des coups d’État et des mandats sans fin (on ferme les yeux sur le coup d’État en Guinée, au Gabon et au Tchad mais on condamne celui du Mali, du Burkina et du Niger), le pillage des ressources naturelles sans une contrepartie significative pour les pays qui produisent ces richesses (le Niger, dont l’uranium a longtemps été exploité par l’entreprise Areva devenue Orano, est considéré comme l’un des pays les plus pauvres au monde).
Sur le site internet de l’OIF, il est mentionné, entre autres, que l’organisation «s’efforce de promouvoir un dialogue apaisé et de favoriser des relations pacifiques entre les pays membres». Seul un dialogue apaisé mais honnête et sans langue de bois peut aider les francophones à comprendre ce que certains appellent le sentiment antifrancais.
Ce dialogue commence par la lecture de certains ouvrages tels que «L’empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la Françafrique» (Paris, Seuil, 2021) écrit par Thomas Deltombe, Thomas Borrel, Amzat Boukari Yabara et Benoît Collombat. Pour les auteurs, l’Afrique n’a pas besoin de tuteur.Je conseille aussi l’interview de Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux Nations Unies. Dans cette interview, accordée le 2 août 2023 à Euractiv, Araud estime que la cause profonde du coup d’État au Niger est avant tout celle d’une relation «incestueuse» que la France a entretenue avec l’Afrique ces soixante dernières années, ancrée dans une certaine forme de «néocolonialisme». Pour Araud, la jeunesse africaine est révoltée contre la France et les gouvernements africains, perçus comme incompétents, corrompus et soumis à la France. Si l’ancien ambassadeur salue le succès de l’opération Serval (2012-2013), il regrette en revanche que l’armée française soit restée car “toute armée libératrice devient, après un certain temps, une armée d’occupant”. Il prône la fermeture des bases militaires françaises au Niger et ailleurs parce que “ le fait d’avoir des bases militaires indique que l’on veut se mêler des affaires africaines».
Je recommande enfin la discussion à bâtons rompus entre Laurent Bigot et Alain Juillet. Le premier fut ambassadeur au Sénégal et est connu pour son franc-parler. Il fut limogé du Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères) en 2013 par Laurent Fabius pour avoir prédit la chute du dictateur Blaise Compaoré. Quant au second, il eut à s’occuper de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE). Tous deux préconisent que leur pays traite les Africains comme des égaux, qu’il renonce à faire les choses à la place des Africains et qu’il recrée du lien avec l’Afrique en facilitant, par exemple, l’obtention du visa français pour les Africains désireux de poursuivre leur formation en France. Bigot et Juillet conseillent surtout à leur pays de cesser d’accuser les autres pour se remettre en question.
Peu avant sa mort, Jacques Chirac faisait remarquer qu’une grande partie de l’argent qui se trouve dans le porte-monnaie des Français provient de l’exploitation depuis plusieurs siècles des Africains, que le bon sens et la justice commandent la restitution aux Africains de ce qui leur a été pris et que la France doit agir urgemment si elle veut éviter que sa relation avec ses ex-colonies ne connaisse des convulsions. Tous les revers qu’a essuyés la France en Afrique ces dernières années montrent que l’avertissement de Chirac a été ignoré par ses successeurs.
Jean-Claude Djéréké
Lions indomptables : enchères de poule venus du «continent»
Comme c’est très souvent le cas, l’équipe a animé le groupe «scandale» à la CAN 2024.
«Comme moi, vous avez été certainement déçus par l’élimination précoce de nos Lions Indomptables lors de la Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroule actuellement en Côte d’Ivoire. Je vous félicite d’être restés dignes dans la défaite, comme vous l’avez été tant de fois par le passé, dans la victoire. Je puis vous assurer que nous reprendrons le combat et que nous vaincrons encore. Après tout, comme vous le dites si bien, dans une formule dont vous seuls avez le secret, nous sommes Le Continent. La victoire n’est toutefois pas le fait du hasard. Elle exige certes du talent, mais aussi du courage, de la discipline, de l’organisation et un travail acharné. Voilà certainement le secret de notre compatriote Francis Ngannou, qui a émerveillé le monde entier lors de son premier combat de boxe anglaise. Je sais l’importance que vous accordez au football. L’Etat, dans le contexte difficile qui est le nôtre, consent de lourds sacrifices financiers à cet égard. Il est donc en droit d’exiger une meilleure organisation et de meilleurs résultats. Nous allons y veiller». Ce 10 février 2024, au cours de son adresse à la Jeunesse, ce qui compte pour Paul Biya, c’est de s’arrêter aux sentiments qui semblent prévaloir chez les supporters des Lions indomptables. La déception. Faut-il en départager les multiples causes? Le chef de l’Etat camerounais donne sa réponse: «Le Gouvernement et tout particulièrement le Ministère en charge des sports ont reçu des instructions claires sur le sujet». Dans son élaboration, cet énoncé se prête aussi à des mises en récits de quelques scandales. Labélisées «Lions indomptables», ces histoires ont fait le tour du monde et aussi, bien sûr, de nos conversations.
Ce 12 février 2024, au lieu-dit Mobil Kondengui (Yaoundé 4e), quatre amis sont attablés dans une vente-à-emporter. L’un d’eux anime la conversation, s’agitant et parlant avec véhémence. L’objet de sa colère? «Le scandale financier du siècle». «Il n’est ni original, ni nouveau de constater que l’équipe des Lions indomptables est parcourue de comportements répréhensibles», ajoute-t-il. «Aujourd’hui, semble-t-il, les dérives financières deviennent inhérentes à chaque sortie de cette équipe». Entre 1972 et 2024, les mises en récits de chaque participation de l’équipe à la Can révèlent tantôt des maquillages comptables, tantôt des détournements de fonds par le biais de fausse facturation, tantôt des honoraires occultes versés aux prestataires de services ou encore les dettes cachées. Et parce que le label «Lions indomptables est immensément répandu et commenté, il passionne, séduit ou, pour le moins, intrigue même celles et ceux qui ne s’y intéressent pas ou qui l’ont en horreur. «C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles la tanière ne cesse de faire l’objet d’évaluations sceptiques et parfois très négatives», articule un fonctionnaire du ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep).
1-Cameroun 1972
Ce 3 mars 1972, le Cameroun tout entier s’est réveillé avec une sacrée gueule de bois. Après leur élimination en demi-finales par les Diables Rouges du Congo (0-1), Emmanuel Mvé Elemva et ses coéquipiers subissent tout: le bruit du tapage et le silence de la stupéfaction. Organisée au Cameroun, la CAN est un fiasco pour Emmanuel Mvé Elemva qui étrenne ses galons de capitaine. Le silence qui existe dans les mots des autorités locales, qui les traverse, signifie le non-dit et leur donne un espace de recul signifiant avant d’organiser la chasse à l’homme. En arrière-plan, des soupçons de détournements de deniers publics s’impriment dans le continu signifiant du silence. De plus en plus, lesdits soupçons marquent le quotidien, le segmente même. L’après-CAN 1972 devient vite un espace politique où culpabilité et innocence se battent. Par son fonctionnement, l’ambiance atteste du parcours de versions diverses sur qui a fait quoi et quand. Le bruit est confus ; la panique est générale. Des membres de la commission de billetterie sont jetés en prison. Le ministre des Sports de l’époque, François-Xavier Ngoubeyou tombe, même s’il n’est pas impliqué directement dans les malversations financières sont évoquées.2-Algérie 1990
Cette année-là, les Lions indomptables croient tirer profit d’un double mouvement créé par leur profil de champions d’Afrique en titre et de l’un des représentants africains à la coupe du monde. Le dispositif mobilisé par l’équipe du Cameroun est l’indice d’un même et seul discours: gagner une 3e fois la CAN. Concernés au premier chef, le collectif des joueurs brille par discussions internes, des rebellions et des scissions. On voit dans le gouvernement un bouc émissaire de la crise. Entre temps, les Lions indomptables sortent dès le premier tour, après deux défaites face à la Zambie et au Sénégal respectivement. Au sein de l’opinion publique nationale et internationale, les mots sont durs, à la hauteur de la déroute subie. «Les problèmes de primes, les dissensions internes, la situation politique du pays, peuvent expliquer cette déroute», croit savoir Japhet Anafak, auteur de l’ouvrage «L’équipe nationale de football du Cameroun (les Lions indomptables) en compétition internationale: entre passions et récupération?»3-Egypte 2006
Scandale autour de l’argent de Yannick Noah! L’élimination du Cameroun en quarts de finale est mal digérée. A la veille de la dernière coupe du monde, le bref passage de Yannick Noah dans l’encadrement de l’équipe nationale de football du Cameroun a été rappelé. Ceci à travers une déclaration de l’ancien tennisman dans une interview accordée au quotidien français Le Parisien. Dans cet entretien, Yannick Noah indiquait qu’il ne pourrait pas parier sur une équipe africaine. Et parlant du Cameroun, il a rappelé un scandale qui a suivi la coupe d’Afrique de 2006 au cours de laquelle le Cameroun a eu une piètre prestation. Il avait été dit que Yannick Noah avait perçu de l’argent pendant cette période, en tant que conseiller psychologique. Ce qu’il a démenti à travers cette interview au Parisien. «J’ai été préparateur psychologique des Lions en 2005. C’est mon cousin qui était ministre des Sports. Il décidait du staff. Je voulais bien venir sur certains matchs et je lui avais dit: «je viens bénévolement, je paye mon avion, mon hôtel». On manque la qualif pour le Mondial 2006 sur un penalty raté. Là-dessus, il y a la Can. J’étais en concert. Il y a un truc qui sort comme quoi pendant la Can, j’avais pour 125 000 € (environ 82 millions FCFA) de frais. Je n’y étais pas. En fait, mon cousin avait pris de l’oseille sur mon dos. Il n’est plus ministre…»États-Unis 1994
L’argent du coup de cœur volatilisé Dans son livre Desperate Football House, Jean Lambert Nang revient sur le scandale de la troisième coupe du monde disputée par le Cameroun. Lassé des complaintes récurrentes des joueurs dans les médias au sujet de primes jamais encaissées, le ministre des Finances Antoine Ntsimi défraie la chronique en octobre 1993, en débarquant nuitamment à l’hôtel Le Makombé, accompagné d’un fonctionnaire du trésor public. Il est venu en personne procéder à l’apurement des primes et autres manques à gagner des footballeurs. J’interroge le Ministre des Finances sur son offensive qui fait perdre la face à son homologue des Sports. Antoine Ntsimi use alors de cette expression que j’entends pour la première fois: «La Fécafoot ne saurait être un éternel tonneau des Danaïdes». On se dit alors que la leçon va porter. C’est mal connaître les Camerounais. Lors de la coupe du Monde des Etats-Unis quelques mois après, le même ministre, Bernard Massoua II, n’éprouva aucune honte ni ne mit de forme à empocher, devant une assistance stupéfaite, les chèques de voyage devant servir au paiement des primes des sélectionnés. Raison évoquée, les joueurs voulaient être rétribués en dollars liquides pour ne pas laisser des plumes au change. Lui, ne les avait pas. Avec ce détournement aussi terrien qu’anecdotique, on crut avoir atteint les sommets de l’indécence et de la roublardise. Comme disent les Anglais: «The best was to come». Et le meilleur vint avec Augustin Kontchou Kouomegni, Ministre de la Communication. À son retour au pays après l’élimination du Cameroun de la World Cup, «Zéro Mort» déclara, pince sans rire, avec son flegme légendaire: «La valisette contenant les primes des footballeurs se trouve dans un avion, entre Los Angeles et Paris». Si dans les chaumières l’on devisa sur l’ingéniosité du ministre à vouloir masquer ce qui prenait toutes les allures d’un détournement, personne ne rit car l’argent en question provenait des contributions à l’échelle nationale d’une campagne dénommée «Coup de cœur pour les Lions indomptables». Aujourd’hui, nul ne sait si le ministre a récupéré sa valisette de dollars. Les années ont passé. Rien n’a changé dans le monde du football camerounais».Bien avant, le sélectionneur Henri Michel publie la liste des 22 joueurs retenus pour la compétition. Les supporters, furieux, organisent une marche de protestation et réclament la convocation de Louis-Paul Mfédé et Victor Ndip Akem. Le président Paul Biya exigea alors le retour des recalés au sein de l’équipe 25. C’est dans une ambiance d’hystérie et de tensions internes que l’équipe nationale arrive aux États-Unis pour cette compétition conduite par Massoua II Bernard. Les ingérences politiques divisent les joueurs, favorisent la corruption et clivent les supporters sur fond de tribalisme et de récupération politique. C’est logiquement que le Cameroun s’incline alors par 3 buts à 0 face au Brésil, puis par 6 buts à 1 face à la Russie, après un match nul contre l’équipe de Suède
Corée-Japon 2002
Womé Nlend quitte l’équipe. Le sélectionneur Schäfer maintenu malgré les fortes critiques auxquelles il a fait face après l’élimination des Lions au premier tour. En 2002, les Lions ont été éliminés au premier tour (après un nul, une victoire et une défaite) à la Coupe du Monde qui s’est jouée au Japon et en Corée du Sud. Après cette élimination, Winfried Schäfer, le sélectionneur allemand de l’équipe nationale était la personne visée. Une partie de l’opinion et certains membres de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) demandait sa démission, sous prétexte qu’il n’avait pas su gérer «certaines tensions» dans le groupe de 23 joueurs qu’il a emmené à la Coupe du Monde. Selon Jean Paul Akono, ancien entraîneur des Lions Indomptables, l’élimination «précoce» des Lions Indomptables était due à la grève des joueurs camerounais pendant le stage d’avant compétition à Paris en France. «Schäfer a fait un programme qui a été rendu public, connu par tous les camerounais qui suivent les Lions indomptables. Il avait réuni tous les atouts et avait prêté attention sur tous les compartiments. Ce programme a été appliqué avec rigueur et méthode. Mais, malheureusement, ce qui s’est passé à Paris où il a été impuissant, a pratiquement détruit son travail. Schäfer est un entraîneur exigeant, mais il a été trahi quelque part», avait déclaré Jean-Paul Akono dans les colonnes du Messager le 28 juin 2002. Après avoir été pointé du doigt comme l’instigateur de la «grève», le défenseur Pierre Womé a décidé de quitter l’équipe nationale, comme Lauren Etame Mayer, qui avait pris la même décision à cause de «l’amateurisme» qu’il avait observé dans cette équipe.Ongoung Zong Bella
Elysée Deumany : «PROMOTE est le carrefour où nous espérons rencontrer des partenaires»
La présidente du Fasfecam conduit une délégation d’une vingtaine d’associations au Salon international de l’entreprise, de la PME et de l’entrepreneuriat du 17 au 25 février 2024.
La Fédération des Association des femmes entrepreneures du Cameroun (FASFECAM) a vu le jour pendant la tenue de la première édition du Salon international de l’entrepreneuriat féminin qui s’est tenue à Douala en octobre. On s’était retrouvé une vingtaine d’associations pendant ce Salon et nous avons décidé de mettre sur pied cette fédération des associations. En effet, l’on compte plus d’une centaine d’associations éparpillées. L’arrivée de la FASFECAM a permis de nous unir en fédération et de faire valoir le savoir-faire féminin dans le monde de l’entrepreneuriat. PROMOTE 2024 est une édition par comme les autres. Nous sortons de la crise du Covid. Aujourd’hui nous sommes à l’ère de la relance économique et avec la politique que notre gouvernement est en train de mettre sur pied, à savoir: celle de l’import substitution. Nous sommes ainsi dans une grosse phase de la production locale, du développement et surtout du «Made in Cameroon». Dans cette phase, toutes les petites structures camerounaises que dirigent les femmes entrepreneures ont besoin de passer à l’échelle, ont besoin de mieux se structurer et PROMOTE est le grand carrefour où nous femmes entrepreneures camerounaises, nous espérons rencontrer divers partenaires qui vont nous permettre de passer à une grande échelle de vulgarisation de nos entreprises PROMOTE est le rendez-vous par excellence de cette relance structurelle et surtout économique de nos entreprises. Nous donnons une place de choix à cette édition de PROMOTE qui va booster l’augmentation de la féminisation entrepreneuriale au Cameroun. Nous invitons les visiteurs à venir massivement découvrir les merveilles que PROMOTE offre.
Antoine Nkolo : «Nous organisons à PROMOTE une conférence sur la cybercriminalité»
C’est par cette thématique que le directeur général de JFN Center marquera l’édification collective au Salon de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé.
JFN Center est une structure qui fait partie du «Groupe JFN» et qui a pour cœur de métier l’entrepreneuriat, la formation professionnelle et continue, la digitalisation de l’organisation et naturellement, nous développons ces métiers en nous concentrant sur l’innovation, pour que nous puissions permettre à ce secteur de se transformer. Nous serons présents à PROMOTE sur des sujets, qui sont dits de l’heure et surtout d’actualité. L’un des sujets qui est aujourd’hui important pour nous tous (individuel, collectif ou entreprise) c’est la question de la cybersécurité. Cette cybersécurité qui a pour corollaire: la cybercriminalité. De nos jours c’est un sujet qui est d’actualité, comme le disent si bien les anglo-saxons: c’est un Topic. C’est un sujet dont on parle constamment et qui est très préoccupant, car il met à mal toutes les couches sociales (administrations, entreprises et les vies privées) et même le pays entier par ce que le revers du truc digital est cette menace de la cybercriminalité. Alors, nous voulons être à PROMOTE à travers une conférence à laquelle nous invitons tous ceux qui dirigent des structures (dans le domaine formel ou même informel). Qui sont du système d’information de venir prendre part à ladite conférence afin d’être informés de ce qui se passe dans ce secteur. Le but étant de leur fournir des solutions. PROMOTE est une plate-forme qui permet de mieux mettre en valeur les structures telles que JFN Center.
Extrême-Nord du Cameroun : 42 soldats britanniques en «errance»
Depuis un an, ils font les frais d’un incompréhensible blocage entre l’état-major traditionnel et le Bataillon d’intervention rapide (BIR).
Soldats britanniques “en errance” au Cameroun Tout militaire sait que bien connaître son ennemi reste primordial avant tout engagement. Rapporté à la coopération anti-terroriste entre le Cameroun et le Royaume-Uni, on peut imaginer la difficulté qu’éprouvent 42 soldats anglais en faction dans la partie septentrionale du Cameroun depuis les premiers mois de 2022. A en croire Afrique Intelligence (AI), ces soldats britanniques n’arrivent pas à identifier clairement leur interlocuteur sur le théâtre des opérations. Dans la version électronique publiée le 7 février 2024, AI précise que les militaires anglais «sont confrontés depuis plusieurs mois à des problèmes de visa». «Malgré les demandes répétées de Londres, ces derniers n’ont toujours pas obtenu leurs visas diplomatiques, contrairement à l’engagement initial de Yaoundé». Evitant d’évaluer les inégalités de puissance entre les forces camerounaises, AI préfère parler d’une histoire complexe qui se déroule «sur fond de discorde entre le Bataillon d’intervention rapide et l’état-major des armées». Et le journal confidentiel français de poursuivre: «ce blocage incompréhensible cache en réalité une guerre d’influence sourde entre l’état-major traditionnel et le BIR, force montante aux méthodes expéditives. Jaloux du statut privilégié des instructeurs étrangers, l’état-major traînerait donc des pieds pour régulariser leur situation, au grand dam du Bataillon d’intervention rapide».
Depuis quelques jours, apprend-on, la situation a pris une signification nouvelle. Selon une source diplomatique, le haut commandement britannique s’impatiente sous le double coup de boutoir des rivalités sourdes et de l’inertie. «Cette fébrilité de l’état-major à entériner le statut des 42 conseillers britanniques est très mal vécue. D’autant que ces derniers dispensent une formation de pointe aux troupes du BIR, vivement appréciée par la hiérarchie», renseigne AI. Soulignant les conséquences dévastatrices de la situation, le même média craint d’importantes controverses entre la partie camerounaise et l’armée britannique. Ce qui pourrait, à terme, ouvrir la voie au départ des 42 soldats.
Arrangement?
A en croire nos sources au ministère de la défense, le règlement de cette «affaire» recouvre plusieurs dimensions. Tantôt, l’on envisage faire s’asseoir à la même table toutes les parties afin qu’elles dialoguent et surmontent leurs divisions passées; tantôt à une «dissolution d’identités conflictuelles»; tantôt à une «coexistence entre parties»; tantôt à la «reconstruction d’une communauté autour du respect des droits de chacun».En rappel, la Grande-Bretagne a mené six opérations secrètes de lutte contre le terrorisme au Cameroun depuis 2021, signale Declassified UK. Dans sa livraison du 26 janvier 2022, le magazine d’informations militaires précisent que lesdites opérations (relatives à la formation et au renforcement des capacités des troupes luttant contre les groupes Boko Haram et État islamique dans la région de l’Extrême-Nord) portent des noms de code comme Cylix, Bacchus et Abbadide. «La Grande-Bretagne construit des villages d’entraînement à Salak pour les unités d’élite camerounaises», selon des documents obtenus par Declassified Show. «En plus de soutenir les services de renseignement camerounais, la Grande-Bretagne travaille avec les forces spéciales. «Le principal objectif du renforcement des capacités du Royaume-Uni au Cameroun» est le BIR, selon les documents.
Jean-René Meva’a Amougou
Augmentation des produits pétroliers et autres denrées : «Non à la vie chère!»
Observée dans les marchés et la commercialisation ou location des produits et des biens, l’inflation actuelle a abouti à la mise sur pied d’un mouvement de protestation sur les réseaux sociaux.
La hausse des prix des produits pétroliers a résonné comme un coup de tonnerre. Considérée comme un moyen d’étrangler les populations camerounaises déjà à l’agonie financière, elle se greffe à celle, il y a quelques mois, de plusieurs denrées alimentaires et autres produits au Cameroun.
Conscients des répercussions de ces ajustements sur le panier de la ménagère, plusieurs personnalités publiques se sont faites défenseurs du bas peuple. Ils ont pris d’assaut les réseaux sociaux. Objectif, trouver des mots, justes ou non, pour décrier les mesures d’augmentation prise par le gouvernement camerounais dans l’espoir de changer la donne. «Aujourd’hui ce qui se passe dans notre pays est grave. On ne peut pas être chez nous et suffoquer c’est de trop. On a déjà pas de lumière. si tu n’as pas les pieds sur terre pour avoir un groupe électrogène alors tu es mal barré… Les denrées alimentaires même dans les marchés ne sont plus accessibles à des prix abordables… Pour couronner le tout on assiste encore à une augmentation du prix du carburant une fois de plus, c’est pas possible», s’indigne Marcelle Kuetche, comédienne, actrice et Webcomédienne camerounaise.
Plutôt que des plateaux de tournage, Samantha Edima puise dans le quotidien des Camerounais pour dire son ras-le-bol. «Et ces familles, qui avaient déjà du mal à joindre les deux bouts mais qui souffrent davantage pour contenir un plat de nourriture… Doit-on se résoudre à cette réalité accablante? Doit-on partir de notre pays? Vivre normalement est dorénavant un privilège chez nous? Qui répondra à nos questions? Qui prendra en considération notre indignation? Est-ce que la voix du peuple est réellement écoutée? s’interroge-t-elle avant d’ajouter, je ne sais pas, mais il faut que ça change. Et tout commence par un «STOP», conclut l’ancienne Miss Cameroun et actrice camerounaise. D’autres adeptes des réseaux sociaux pensent simplement qu’il faut dire «Non à l’augmentation du prix des produits pétroliers».
Député
Cette dénonciation n’est pas le seul apanage des artistes. «Nous disons NON à la vie chère au Cameroun. Le gouvernement doit ajuster les prix ou tout au moins mettre en place des mesures d’accompagnement pour faciliter le quotidien des familles aux revenus modestes en procédant à une augmentation systématique du salaire NET dans tous les secteurs», évoque l’honorable François Biba, député du PCRN (Parti camerounais pour la réconciliation nationale) à l’Assemblée nationale du Cameroun.JJOO
Emilienne Befolo Bourguignon : invite les jeunes à transcender les difficultés existentielles
Il s’agit là de la quintessence du message à retenir du roman « Je ne regrette rien» dédicacé le 7 février dernier à la librairie des peuples noirs à Yaoundé.
L’auteur Émilienne Bourguignon au milieu à la dédicace. Le roman «Je ne regrette rien», est une ouvre autobiographique, dont l’auteure Emilienne Befolo Bourguignon a bien voulu partager avec les lecteurs. C’est un roman qui repose sur des faits vrais, qui peuvent être source d’inspiration pour la jeunesse sans repère, et ni boussole. «Le message à retenir dans le roman qui est une histoire vraie, est d’apprendre à se connaitre soi-même pour mieux appréhender les difficultés de la vie. En termes de coaching personnel, c’est mon histoire dans les difficultés que j’ai traversées, dans mon parcours de vie, et dans ma façon dont j’ai fait preuve de résilience dans un premier temps, mais aussi de ténacité de ne rien lâcher malgré que le chemin soit parsemé d’embuches», déclare-t-elle. Le roman repose sur 34 pages, divisé en deux parties. L’auteur a voulu qu’il soit un «roman remède pour tous». En effet, rien ne prédestinait l’auteure à parcourir l’Europe. C’est lorsque sa fille est confiée à un proche de sa famille paternelle sur ce continent inconnu, que son absence laisse place à une «lourde inquiétude». Après une vie difficile, ou elle remet tout en question, l’auteure prend la décision de se lancer corps et âme dans un périple pour rejoindre sa fille. Le jour J, plusieurs sentiments la traversent: joie, excitation, appréhension, culpabilité. Elle ignore quel accueil lui sera réservé. Finalement la réalité est tout autre. Dès le premier jour sa fille et elle se comprennent. Si la vie réserve parfois de nombreuses surprises, celle-ci en est une belle.
L’auteure
Agée de 51 ans, Emilienne Bourguignon, se passionne pour le développement personnel, la philosophie, la psychologie humaine, mais également la musique, le cinéma et la mode. Elle porte plusieurs casquettes. Après un BTS en économie sociale et familiale, elle travaille en tant que conseillère en insertion socioprofessionnelle. Elle a ensuite obtenu un diplôme de coach de développement personnel afin d’accompagner avec bienveillance et empathie, les personnes qui désirent apprendre à mieux se connaitre.OM
58è édition de la Fête de la jeunesse : le Parlement jeunesse arbore l’écharpe de la paix et de l’entrepreneuriat
Pendant cette semaine de la onzaine les jeunes parlementaires organisent des nombreuses activités pour consolider la paix au Cameroun, et se dotent des outils efficaces pour extirper les jeunes du chômage.
Les parlementaires à l’école de la paix Le 11 février 2024, lesjeunes ont célébré la 58è édition de la Fête de la jeunesse. A cet effet, une kyrielle d’activités sont organisées par le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (Minjec) Mounouna Foutsou et les jeunes parlementaires. Ils représentent les dix régions du Cameroun. Et comme à chaque édition, ils viennent à Yaoundé pour s’abreuver des vraies politiques des autorités en faveur des jeunes. A cet effet, le discours présidentiel n’est pas exclu. Il est très attendu, puisqu’il met en relief les problèmes des jeunes, les solutions, et trace la voie pour une paix pérenne au Cameroun, ceci en marge des discours de haine ou toutes autres dérives.
Pour cette édition, le thème retenu par les parlementaires est: «Jeunesse et participation au développement local pour la promotion de la paix e de la cohésion sociale». Selon Sylvestre Kila, jeune Sénateur du département du Mbui région du Nord-Ouest (Bamenda), nous sommes ici au Musée national de Yaoundé, dans le cadre d’un séminaire. Pour bénéficier des formations, pour sortir notre région, arrondissement, département de l’ornière du sous-développement. C’est pourquoi nous parlons de décentralisation. Ce qui est en conformité avec la thématique. Parce que les guerres, les conflits, les discours de haine et autres maux ne seront réduits à leur plus simple expression que «si les localités sont développées. En outre, il faut parler de paix et de cohésion sociale, il faut un dia-logue, réduire les frustrations, les inégalités sociales, trouver du travail aux jeunes, cela éviterait de les enrôler par dans des actes ou pratiques qui mettent en péril le vivre ensemble», poursuit-il. En tant que représentant des jeunes au Parlement Jeunesse, il reconnait que le discours des autorités est mal venu dans sa localité, mais il devra utiliser d’autres leviers. «Chez nous c’est un peu difficile de véhiculer le message du gouvernement vu le contexte politique très tendu. Les populations sont frileuses au discours des autorités. Néanmoins l’astuce est de pouvoir infiltrer les jeunes, les familles, les associations, dialoguer avec les différentes parties pour que le vivre ensemble, et la cohésion sociale soient une réalité dans nos localités».
Le chômage
La jeunesse camerounaise est confrontée à un sérieux problème d’insertion professionnelle. Le chômage a atteint des proportions effarantes. Toute chose qui ouvre la porte à toutes les déviances qui effritent le ciment social. Pour les jeunes parlementaires, c’est ce qui justifie le thème qui s’entend : «Jeunesse, import-substitution et patriotisme économique pour le progrès du Cameroun». Pour le jeune Député Kalohn Luiz Foncha, originaire du département du Moungo (Nkongsamba) région du Littoral, cette thématique est une invite à plus d’initiative et d’inventivité. «Il est question pour nous les jeunes d’embrasser l’entrepreneuriat, de créer nos entreprises, qui reposent sur les produits locaux pour l’autonomie financière. Ce n’est que en valorisant les produits made in Cameroon, qu’on peut réduire les importations, et créer des emplois notamment l’artisanat, la transformation du manioc en farine, la cosmétique, et autres pour l’auto-emploi. Il pense que pour la relance des activités culturales dans le Moungo, l’Etat doit accorder des subventions et faire le suivi pour intéresser les jeunes ». C’est le même son de cloche pour l’honorable Ange Beleck du Moungo pour qui c’est une bonne chose. Pour qu’un pays se développe, il faut que l’économie marche, et pour redynamiser cette économie, il faut l’apport des jeunes. Cette thématique arrive «parce que le taux de chômage est très élevé, la thématique nous aide à comprendre que nous avons un mot à dire dans l’économie, et que l’Etat est disposé à nous soutenir dans l’entrepreneuriat il y a également d’autres organismes comme le Conseil National de la jeunesse du Cameroun (CNJC) et les Pme, qui sont prêtes à nous ouvrir les portes, nous devons aller vers notre jeunesse leur porter ces informations, car elle n’est pas informée», conclut-elle.Olivier Mbessité
Secteur douane centre : la Journée internationale des douanes joue les prolongations
L’aéroport international de Nsimalen a servi de cadre à une série d’activités liées à cette célébration du 13 au 14 février 2024.
Discours du chef de bureau principal des douanes hors classe Yaoundé-Nsimalen et président du comité d’organisation Appliquer les dispositions de la loi de finances 2024 tout en mobilisant les partenaires autour des défis de la douane camerounaise. Tel est le leitmotiv de la section-douane du Centre. Laquelle a porté cet idéal à la connaissance de l’opinion publique du 13 au 14 février 2024, à l’occasion de la 71e édition de la Journée internationale des douanes. Evènement qui s’est trouvé ponctué de diverses articulations dont des activités sociales, médicales et sportives. Bilan de l’évènement: «200 personnes enregistrées pour la marche sportive, un nombre impressionnant de personnes enregistrées pour le dépistage, ce qui est inédit. Et la section douane du centre est fière d’accomplir des actes forts à l’endroit des citoyens», déclare Henri Bozard Toutou, chef de bureau principal des douanes hors classe à Yaoundé Nsimalen.
De quoi parvenir à un réarmement des troupes pour l’atteinte de l’objectif d’un peu plus d’un milliard FCFA assigné à la Douane camerounaise pour l’exercice budgétaire en cours. «Nous allons consolider le partenariat traditionnel qui existe et également consolider les bénéfices mutuels que nous avons obtenu», souligne le chef du secteur des douanes du Centre. Marthe Nseke Maboa se réjouit dans la foulée des bons chiffres enregistrés par le secteur sous ses bons auspices. Soit des recettes de l’ordre de 8 milliards FCFA en 2023. Ce qui représente une réalisation de 139,53% par rapports aux résultats attendus.
André Gromyko Balla
Massacre de Ngarbuh : les suspects de nouveau devant la barre
Les trois militaires arrêtés dans le cadre de cette tragédie vont comparaître ce 15 février 2024, trois mois après la dernière audience.
L’une des habitations détruites à la suite de l’incendie qui s’est déclenché provoquant des explosions après des échanges de tirs entre l’armée et les séparatistes à Ngarbuh. Le procès opposant l’Etat du Cameroun à trois militaires pour meurtre, incendie criminel, destruction, violence et violation de consignes, reprend ce 15 février. La procédure visée est liée au massacre survenu à Ngarbuh dans le Ndonga Matum (Nord-Ouest) le 14 février 2020. Tragédie au terme de laquelle 21 personnes dont, 13 enfants et une femme enceinte, ont perdu la vie. Une centaine de maisons ont été pillées dans la foulée avant d’être incendiées.
Au départ de la procédure le 17 décembre 2020, quatre militaires sont inculpés dans le cadre de ce dossier, de même que dix-sept civils, tous membres d’un groupe d’auto défense. L’un est désormais porté disparu. Plusieurs reports d’audiences ont par ailleurs déjà eu lieu. La société civile est aux aguets. C’est le cas du Human right watch. L’organisation internationale soutient que «le procès qui est censé reprendre cette semaine, constitue une occasion rare de rendre justice».
La dernière audience tenue le 17 novembre 2023 s’est consacrée à l’audition des témoins et à la présentation des comptes-rendus d’enquêtes.
Joseph Ndzie Effa
Albert Mbafe Konkou : «C’est grâce à PROMOTE que nos bus ont été rapidement découverts»
Le président du Conseil d’administration de la Sotrabus revient sur les bienfaits d’une participation au Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé.
Sotrabus est une société industrielle à 100% camerounaise, nous travaillons relativement dans l’émergence économique que le gouvernement ne cesse de promouvoir. Nous sommes depuis, près de deux à trois ans à PROMOTE, et c’est vrai que, déjà à la première année, les gens ne croyaient pas, et ils ont vus exactement de quoi étaient capables les talents camerounais. C’est grâce à PROMOTE que nos bus ont été rapidement découverts. À la deuxième année, nous avons mis ces bus également sur le site de PROMOTE et nous avons permis à divers clients d’en profiter et de les redécouvrir. Ces bus qui ont été fabriqués au Cameroun, nous ont permis de faire valoir notre talent.
Nous avons mis deux bus qui servaient à transporter le personnel qui naviguaient sur le site de PROMOTE, et ils ont vu effectivement que, tous ces véhicules sont vraiment tropicalisés. Depuis nos différentes participations à PROMOTE, nos ventes ne cessent de croitre au Cameroun. PROMOTE donne beaucoup davantage relativement à tous ceux qui ne croyaient pas en eux. Ainsi, quand nous sommes présents à PROMOTE, les personnes sur le site, lors de l’exposition, touchent du doigt cette réalisation camerounaise qu’est Sotrabus. Cette matérialisation du projet Sotrabus a permis de croire d’avantage au potentiel camerounais dans le domaine de l’industrie automobile. Je pense qu’en organisant cette rencontre, comme ils le font, ça donne l’occasion à tous ceux qui ne croient pas que l’on peut faire beaucoup au niveau du Cameroun. Nous demandons au gouvernement de continuer à soutenir notre société comme ils ont coutume de le faire. Nous sollicitons également à tous ceux qui n’y croyaient pas, de venir voir tout le potentiel du Cameroun dans le domaine de l’industrie automobile durant ce PROMOTE.
Nathalie Flore Mbella: «PROMOTE nous a permis de vulgariser les sociétés d’entretien»
La présidente fondatrice de Flore service entend mettre à profit la 9e édition du Salon qui s’ouvre le 17 février 2024 pour donner plus de visibilité à son entreprise.
Pour moi, PROMOTE reste la plus grande foire économique du Cameroun, assurément de l’Afrique Central. Mon domaine par exemple consiste à l’implémentation de la propreté, mais à côté de cette prestation, nous avons déjà les produits et les lignes de produits que nous fabriquons déjà nous-mêmes. Nous avons du matériel que, nous commandons à notre Marque. La Marque «OLOCO» c’est un nom africain, c’est un nom camerounais d’origine bagangté. Nous venons vraiment partager et surtout implémenter: qu’est-ce qu’est la propreté? Une banque, une école ou une université qui n’est pas propre, ça ne vous donne pas envie. C’est dans cette optique que nous implémentons la propriété avec ses dérivés. En effet, à côté de la propreté nous avons ce que l’on appelle les «4D» que flore service fait. Nous entendons par «4D» : désinfection, dératisation, déserpentisation et la désinsectisation.
PROMOTE c’est une occasion en or pour les PME et les entreprises qui veulent se développer davantage. Pour moi, PROMOTE est le carrefour pour s’exprimer, se faire découvrir et également se faire connaitre par d’autres structures entrepreneuriales. Au Cameroun par exemple, les structures de nettoyages comme le nôtre sont peu connues et pourtant, dans les pays occidentaux, elles sont très vulgarisées. PROMOTE, nous a permis d’implémenter et surtout de vulgariser les sociétés d’entretien/ nettoyage dans la ville de Yaoundé et l’objectif est de nous implanter dans l’ensemble du territoire. Pour cette édition de PROMOTE, nous réservons de grandes surprises. En effet, le développement d’un pays passe également par son entretien et sa propriété. PROMOTE est une nouvelle occasion pour nous de présenter notre nouveau matériel et de se faire connaitre davantage.
Marché financier: l’emprunt obligataire d’Alios finance Cameroun à tranches multiples de 2023 désormais négociable à la bourse
L’arrivée de ce titre sur la cote du marché financier unifié de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) permet aux investisseurs, n’ayant pu souscrire à cette opération en 2023, d’acheter les titres mis en vente au cours des différentes séances de cotation par leurs détenteurs, qui souhaitent échanger contre de la liquidité.
La première cotation de l’emprunt obligataire à tranches multiples initié en 2023 par le crédit bailleur Alios finance Cameroun s’est le 5 février 2023 à Douala au siège de la Bourse des valeurs mobilière d’Afrique centrale (Bvmac).
L’on se souvient que pour son emprunt à taux multiples de l’année 2023, le 2ème dans la zone Cemac après celui de l’Etat du Cameroun de juin 2023, Alios finance avait pu lever un plus de 8 milliards de FCFA sur les 10 milliards recherchés. Les souscriptions avaient eu lieu entre le 17 juillet 2023 et le 18 août 2023. Deux taux d’intérêt étaient proposés aux investisseurs. Un taux d’intérêt de 6% pour des titres d’une maturité de 3 ans, et 6,5% pour les titres de 5 ans de maturité.La nouvelle opération de levée de fonds ainsi initiée par l’entreprise de crédit-bail, était en droite ligne de sa stratégie de développement à l’horizon 2025. Période au cours de laquelle cette entreprise entend «renforcer la compétitivité de son offre de financement avec une stabilisation de la prise de risque et de la qualité de son portefeuille pour consolider son leadership sectoriel». Toute chose qui selon Alios, «nécessité de mobiliser des leviers de refinancement divers, innovants adaptés».
DianeKenfack
Lutte contre les discours de haine au sein de la CEEAC: une stratégie régionale en vue
Une stratégie régionale, partagée par tous les acteurs, s’impose si l’on veut combattre la propagation des discours de haine en Afrique centrale. Il y a urgence à sortir de la co-errance en région pour passer à la cohérence régionale ! Cette recherche de cohérence (de l’information à l’évaluation) doit permettre une meilleure lisibilité du système, une meilleure accessibilité et, évidemment, une efficacité accrue. C’est le sens du Forum régional tenu les 30 et 31 janvier dernier à Bangui. Au centre de ces assises (qui ont bénéficié du soutien de la Minusca et de l’Unoca), «la pré-validation de la Stratégie régionale et du Plan d’action pour la prévention et la réponse aux discours de haine dans les supports de communication écrite, audiovisuelle et numérique en Afrique centrale» et «le projet de Déclaration de Bangui sur la pré-validation de la stratégie régionale et du plan d’action pour la prévention et la réponse aux discours de haine et d’incitation à la violence».
S’agissant précisément de ces modules, ministres de la Communication, de l’Information, des nouvelles technologies de l’Information et de la Communication, experts des médias de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont convenu que «seule la mutualisation des moyens et des intelligences, converties ou agrégées dans une stratégie commune, constitue la meilleure solution».
Dans son allocution de circonstance, le chef de la délégation de la CEEAC, a précisé que la participation de la CEEAC audit forum vise deux objectifs majeurs. Au plan politique, il s’agit de réaffirmer la position de la CEEAC comme porteuse du projet de stratégie régionale de prévention et de lutte contre les discours de haine dans l’espace communautaire.
Au plan technique, il s’agit de partager l’expérience et les bonnes pratiques dont la CEEAC peut se prévaloir en matière de mise en œuvre des stratégies communautaires participant aux efforts déployés en vue d’une intégration régionale aboutie. «En prenant part aux présentes assises, comme elle l’a fait à celles de Douala en octobre 2021, Bangui en avril 2022, Kinshasa en juin 2022 et Yaoundé en juillet 2023. la Commission de la CEEAC réaffirme son rôle majeur de porteur du projet de stratégie régionale et de son plan d’action, tout en exprimant à nouveau son engagement indéfectible à s’associer aux efforts conjoints de prévention et de renforcement des outils de lutte contre les discours de haine dans l’espace communautaire», a martelé le Commissaire aux affaires politiques, paix, sécurité et stabilité de la Commission de CEEAC.
Diane Kenfack
CEEAC: le président de la Commission Gilberto DA Piedade Verissimo ben visite de travail à Bangui
À l’invitation du chef de l’Etat Centrafricain, Faustin Archange Touadera, le président de la Commission de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Gilberto DA Piedade Verissimo a effectué du 4 au 6 février 2024 à Bangui, en République centrafricaine, une visite de travail. L’objet de la visite est d’aller discuter de la feuille de route d’accompagnement de la transition politique du Gabon. Étant que le président Centrafricain est en sa qualité de facilitateur.
Gilberto da Piedade Verissimo,
président de la Commission de la CEEACConformément à la décision des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC réunis en session extraordinaire le 15 décembre 2023 à Djibloho en Guinée Equatoriale, le facilitateur doit élaborer une feuille de route à soumettre au prochain sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement pour approbation par ses pairs avant d’aller rencontrer les dirigeants de la transition en République gabonaise.
Le président de la Commission de la CEEAC était accompagné du Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité, Mangaral Bante; du chef de bureau de liaison de la CEEAC, François Mouely-Koumba; du directeur du mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique centrale (Marac), Koko Sadiki et du chef de service évaluation et analyse, Charles Maphasi. Le président de la Commission a été reçu par le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera, par la ministre des affaires étrangères et des centrafricains à l’étranger. Sylvie Baipo-Temon.
Diane Kenfack
Le but du carême
Se priver de certains plaisirs pour faire plaisir à ceux qui sont privés du minimum vital est indiscutablement une bonne chose mais ce n’est pas le premier but du carême.
Vivre le carême, c’est avant tout revenir à Dieu comme Lui-même nous y invite dans le livre de Joël.
Pour cela, nous avons besoin d’identifier nos attachements malsains, les peurs irrationnelles qui nous empêchent d’agir, les choses dont nous sommes devenus esclaves et que nous avons du mal à quitter. Au désert, les enfants d’Israël étaient nostalgiques des oignons et des marmites de viandes qu’ils avaient en Égypte. Quitter l’Égype, où ils étaient privés de liberté, leur était difficile.
Il n’est jamais facile pour un esclave de quitter le maître pour s’assumer. Et pourtant, il le faut car une prison dorée reste une prison. Certains pays africains ont décidé de ne plus vivre en prison, de ne plus être des pays sous tutelle. Ce temps de carême peut être l’occasion de réfléchir à notre rapport à l’ancienne puissance colonisatrice: pourquoi hésitons-nous encore à emboîter le pas aux frères qui ont décidé de s’affranchir pour prendre leur destin en main?
Bon carême à tous!Jean-Claude Djéréké
Joseph Owona si proche, si lointain
L’homme entame cette semaine son voyage terminal vers le rocher providentiel d’Akom Bikoue, lieu mythique qui l’a vu venir au monde, voici près de quatre-vingt ans.
Ce voyage sans cahier retour au pays natal, permettra certainement à Owona d’actualiser le mythe de Joseph, cet enfant mal aimé, un moment cédé à l’adversaire et à l’adversité par une méprise familiale teintée de méchanceté, avant que, divine surprise, on le retrouve hissé au panthéon des pouvoirs, d’où, bon prince au cœur généreux, il entreprendra d’organiser la protection de la veuve et de l’orphelin, des vulnérables de toute acabit.
Puis est arrivé ce 6 janvier 2024, pour le clap de fin. Du monde entier monte un concert d’exaltation, pour saluer tout à la fois l’universitaire, l’intellectuel, le politique, le dignitaire bantou. Dans ce chœur de foi et d’admiration se distingue le meilleur. C’est la voix de la meute grincheuse et prépositionnée, chargée de lapider tout ce qui n’est pas d’une certaine idéologie de l’élection divine. Elle en veut à Joseph Owona, pour avoir été le tout premier à vaincre le régime de terreur ethnofasciste mis en place par cette faune hirsute, pour se hisser au-dessus de la clameur et dénoncer publiquement l’alternative tribaliste pour l’alternance au pouvoir. Crime grave qui a valu à J.O. cette fatwa qui le poursuit jusqu’à la mort. Et pourtant, Galilée comme Owona ont simplement eu torts d’avoir eu raison trop tôt. Aujourd’hui, le paradigme du village élu, des élus et des éligibles, bref du village prédestiné fait recette partout, presque passé au rang de la chose jugée ; C’est désormais le préalable minimum pour qu’un malade se soigne, pour qu’un artiste preste, pour avoir droit de cité dans la cité, à moins d’être du village, ou de montrer patte blanche. Owona l’avait vu et dénoncé à temps, pour mettre les uns et les autres en garde, exactement comme il avait prédit, s’agissant de l’éveil de la Chine. La suite, les suites, on les connaît.Joseph Owona et la passion du Cameroun
1991, il est le fort en thème choisi pour conduire la délégation du RDPC aux délicates négociations de la tripartite, pour sauver le Cameroun, face à une opposition ivre d’exaltation démocratique. C’est le même que l’on retrouve, ouvrier de la première heure, aux avant-postes sur le dossier de Bakassi. À cette fonction stratégique, son rôle a surtout consisté à identifier les profils et compétences, nationaux et étrangers, les plus adaptés pour la conception et l’élaboration du dossier technique du Cameroun. Même démarche quand il libère le Cameroun de la guerre des tranchées, en allant tout seul et le tout premier, d’initiative personnelle, rencontrer à Bamenda, l’épouvante de l’étape, celui que tout le monde redoute en ces années de braise, NI John Fru Ndi. Un nouveau dialogue politique peut enfin commencer au Cameroun. Discret, Owona n’en tire aucune gloire personnelle et pourtant…
Avec le grand Cameroun vissé à la peau, Owona publie un livre, vite rattrapé par la raillerie de l’absurde, et où propose, en s’inspirant de l’exemple suisse, que le pays se dote d’un mode de dévolution du pouvoir de type rotatif, entre les aires culturelles. Cela contribuerait, pense-t-il, à réduire le délitement du pacte national républicain que suggère le combat à mort que se livrent les entrepreneurs politiques camerounais, tous contre tous… Quelques illuminés mal lunés préfèrent y voir un levier de tribalisation du pouvoir. Sauf que, faute d’arguments, et trop occupés à aboyer, ils se cachent pour vomir des insanités dans le noir, préférant ainsi se dérober au débat républicain. Pour toute alternative, certains préfèrent le raccourci de passer le concours d’être Bulu…Joseph Owona, respectueux de l’argent public
Au moment où il nous quitte, Joseph Owona emporte avec lui dans la tombe le secret de son ascèse, comme champion hors catégorie des reversements au trésor public du trop-perçu. Le jeune chancelier de l’université de Yaoundé, tout verdissant, tout comme le ministre de la République, pendant plus de vingt ans, sont restés particulièrement regardant sur la question de la tenue des dossiers financiers. Il s’y est parfois soumis à l’absurde, comme aux lendemains de cette CAN qu’il est allé gagner haut la main en Afrique de l’Ouest. Alors que tout le pays est bercé par une douce griserie, et qu’il est en droit de revendiquer davantage, Owona Joseph réunit ses collaborateurs dans l’urgence pour clarifier les comptes et aller procéder au reversement des sommes non utilisées. Ahurissant ! Au terme de sa vie, l’ancien PCA de la SNH et ministre à tous les endroits sensibles, n’a jamais eu son nom affiché nulle part sur les questions de fraudes financières. C’est peut-être à cela qu’il devait sa sérénité de mouvement, tout seul, tous les soirs dans les rues de Yaoundé, ivre de liberté…Joseph Owona, le frère
C’est le parfait fils du Cameroun, à la fois chrétien et musulman, moderne et traditionnaliste, chaleureux ouvert et entier. Son premier geste est pour les Bassa’a où il sème une graine savoureuse. Il migre vers l’Afrique de l‘Ouest, à la recherche de la perle rare ; il la trouve et s’y attache toute la vie. Ceci explique peut-être cela, Il arborera ensuite le grand boubou du Nord où il entretient de vielles amitiés sédimentées, avant de faire des yeux de Chimène à l’Ouest. Certains préfèrent ne voir, dans sa relation avec l’Ouest que l’affection portée à un étudiant brillant, Maurice Kamto, oubliant qu’il y a aussi bâti famille… En fait, J.O. sait s’attacher aux hommes, grands ou petits ; sa table du soir est un buffet populaire, où tous se croisent ou se succèdent, les personnels d’appui et les dignitaires. Ils sont nombreux, les enfants du Cameroun qui viennent en pèlerinage à sa porte, pour exprimer gratitude à cet illustre bienfaiteur qui les a aidé sans les connaître. C’est certainement moins prestigieux que les mélanges produits par ses étudiants à son honneur en 2020, pour couronner ses cinquante ans de service à former la relève du Cameroun. Mais ce n’est pas moins touchant pour Owona. Ses enfants biologiques ont bien souvent souffert de cette extrême ouverture de leur géniteur à l’autre, à la veuve autant qu’à l’orphelin…L’anecdote
Avant de mourir, Joseph Owona a réalisé un rêve cher à ses yeux, celui d’aller récupérer et même, de presque restaurer une relique chère à ses yeux, « le camion de papa », les restes du cargo brousse de commerçant de son père, resté à Mbalmayo près de cinquante ans. Il a pu obtenir que ce dernier rejoigne son propriétaire à Akom Bikoué.Comme tout être de chair, Joseph Owona a conservé de la vie quelques blessures.
D’abord, cette étiquette de tribaliste qu’aucun fait objectif n’est venu corroborer, mis à part quelques vomissures manipulées par des officines dédiées, lui qui a fait don de sa vie au Cameroun, à tous les enfants du Cameroun, d’où qu’ils viennent. Sa progéniture éclectique en témoigne amplement, autant que ses liens matrimoniaux, ses amitiés, sa table, lui qui n’a pas hésité à contracter mariage musulman, entre autres…Son autre blessure, encore plus absurde, résulte de son passage au comité de normalisation de la Fécafoot. Pas du tout doué pour l’escrime des forbans, J.O. n’a jamais rien compris à ce tango de la FIFA qui commence par lui adresser une lettre officielle et solennelle de félicitation, pour la qualité de ses textes de normalisation, du reste proposé à d’autres pays africains comme modèles types en la matière, avant, soudain, de se voir désavoué du jour au lendemain… Bizarre ! Il en conserve une principale leçon, à savoir que la raison du football n’est pas la raison du Droit.
Quel privilège enfin que celui de Joseph OWONA, enfant béni par ses ancêtres, qui quitte la vie en seigneur bantou, ayant eu le temps de voir venir et de prévenir son entourage. Il a ainsi pu prolonger le sillon tracé par Ngo Basse sa première épouse, laquelle, après plus de quarante ans de séparation a trouvé la force de se réconcilier avec son époux avant de partir. Réponse du berger à la bergère, J.O. n’a pas trouvé mieux que de la doter entièrement, de nouveau, post-mortem, pour dire combien pour Joseph Owona l’amour a été plus fort que tout. Dernière confirmation, l’hommage solennel à lui rendu par sa belle-famille burkinabe, laquelle perd en Joseph Owona l’enfant prodigue venu du Cameroun, tout voile au vent, dégoulinant de générosité, pour aller fleurir de sa sueur quelques dunes de sable, au point d’explosion du souverain Empire du Mali, à la frontière Mali-Burkina.
Joseph Owona a tant aimé les Hommes qu’il s’est attaché à tous. En retour, tous lui ont été fidèles, pour la vie, à vie. On en parlera encore !Bon repos vaillant guerrier Ekang !
Mvambodo Ya Ngonwa
Cosumaf : une solution à la problématique d’augmentation du capital
La République Gabonaise a accueilli les 29 et 30 janvier 2024 les entreprises du portefeuille de l’Etat éligibles à l’entrée en bourse. C’était à l’occasion de la 4ème édition des journées de l’émetteur, tenues à Libreville. Au cœur de cette rencontre stratégique, se trouvait deux objectifs clés: sensibiliser les acteurs économiques de la région aux avantages du marché financier pour le financement de leur projet d’investissement; ensuite établir un cadre précis d’accompagnement et de suivi pour les entreprises désignées par les Etats en vue de leur admission à la cote de la bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac), favorisant ainsi leur intégration dans le marché financier régional.
Comme d’habitude, l’introduction en bourse sur le marché est examinée comme solution à la problématique d’augmentation de capital et de revalorisation des fonds propres. Il en est de même de la structuration d’une opération d’appel public à l’épargne et du processus d’introduction en bourse. D’où le thème général de cette 4ème édition: «le marché financier comme levier de performance des entreprises et des projets publics». Le thème est examiné comme outil clé de la vision de développement des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Cette session a également abordé les critères d’éligibilité pour le recours au marché financier en termes de gouvernance des entreprises, la qualité de l’information financière, les défis pour améliorer la performance et les réformes induites pour soutenir leur stratégie de développement ou encore l’information financière.
Cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie globale de la Cosumaf, qui s’engage activement à attirer un nombre croissant d’entreprises vers le financement par appel public à l’épargne et la cotation sur le marché secondaire de la Bvmac. En tant que gardien et régulateur du marché financier, la Cosumaf met en avant son engagement en faveur de l’éducation financière et l’accompagnement du développement économique, affirmant ainsi son rôle essentiel dans la promotion de la croissance économique durable au sein de la Cemac.
Cette 4ème édition des journées de l’émetteur marque donc une étape importante dans les efforts continus de la Cosumaf pour renforcer l’écosystème financier régional, offrant ainsi de nouvelles opportunités de croissance et d’investissement des entreprises de la sous-région.Diane Kenfack
Discours à la jeunesse : ces actualités qui ont inspiré Paul Biya
Selon des analyses, le chef de l’Etat s’en est servi pour répondre à la colère médiatisée électroniquement par une jeune suite à la hausse des prix du carburant à la pompe.
«Je sais que, comme vos parents, vous êtes préoccupés par la récente augmentation des prix des carburants à la pompe. Vous êtes également, sans doute inquiets, des répercussions qu’elle pourrait avoir sur vos conditions de vie. Je tiens à vous assurer que les efforts nécessaires ont été faits, pour maintenir dans des proportions raisonnables ce réajustement. Afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages, j’ai également donné des instructions pour geler les prix du gaz domestique et du pétrole lampant. Vous devez savoir que cette opération s’est avérée inévitable, en raison des contraintes budgétaires actuelles et de notre souci d’éviter les pénuries. En dehors des différentes mesures d’accompagnement que j’ai décidées, des discussions constructives se poursuivent entre le Gouvernement et ses partenaires sociaux. Elles visent à préserver la viabilité des activités des secteurs concernés et les intérêts des usagers et des consommateurs». Prenons les mots.
Prenons les phrases. Jouons à les mixer et à les triturer sous l’aiguillon de Paul Biya. Dans son discours à la jeunesse le 10 février 2024, le chef de l’Etat sait que ceux à qui il s’adresse agissent souvent sous couvert de figures paternelles plus cyniques et moins visibles. «C’est du fait des actualités plus récentes faisant état de jeunes qui manifestent leur mécontentement sur les réseaux sociaux que le président de la République a pensé à apporter une réponse», analyse Fabiana Essama. «Autrement dit, enchaine la jeune sémioticienne, la colère générée par la hausse des prix du carburant qui a été médiatisée électroniquement par un jeune, pourrait être le précurseur de mouvements sociaux. C’est à cela que le président a voulu répondre».
«En procédant de la sorte, Paul Biya a voulu apaiser les «jeunes subversifs potentiels et tous ceux qui aspirent à se servir de la nouvelle tarification du carburant à la pompe comme tremplin. Car, en fin politique, il sait que les jeunes sont des carrefours, des points de connexion entre l’ici et l’ailleurs, entre le même et l’autre, entre les identités propres et un imaginaire national», explique Jean-Marc Bikoko.
Ongoung Zong Bella
Cameroon-European union: business week : l’instant du «diplomatiquement Promote»
Dans le cadre des relations entre l’Afrique en miniature et l’Union européenne, plusieurs chefs d’entreprises et autres acteurs de l’économie camerounaise et européenne se réunissent à Yaoundé du 20 au 22 février 2024.
Promouvoir les opportunités commerciales et investissements au Cameroun pour les investisseurs européens et camerounais. Cet objectif est celui visé par l’organisation de la Business Week dénommée «Cameroon-EU Business week». L’évènement prévu du 20 au 22 février prochain à l’Hôtel Hilton et au Palais des Congrès de Yaoundé se déroule en synergies avec la foire internationale multisectorielle Promote. Le thème est: «saisir les opportunités d’investissements et commerciales au Cameroun». Y sont attendus, les investisseurs et décideurs camerounais et des États membres de l’Union Européenne (UE).
Dialogue public-privé
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la promotion d’un dialogue public-privé privilégié pour soutenir les relations économiques entre l’UE et le Cameroun. Au programme, des conférences-débats, la visite du barrage de Nachtigal, entres autres. À bien comprendre, cette édition va permettre de lancer l’«Initiative Équipe Europe Investir sur les Jeunes pousses en Afrique» en abrégé «TEI-IYBA» et de fournir une plateforme pour le dialogue public-privé en vue de l’amélioration de l’environnement des affaires et du climat des investissements. Les débats entre les parties camerounaises et européennes vont également s’articuler sur les nouvelles règlementations et directives européennes qui impactent le secteur privé (Règlement sur la Déforestation de l’Union européenne (RDUE), Corporate Sustainability Due Diligence Directive (CS3D). Ce sera également le lieu d’identifier les secteurs dans lesquels engager des investissements. Par ailleurs, un atelier sur les instruments financiers du Fonds Européen de Développement Durable Plus (FEDD) pour le financement du secteur privé au Cameroun est prévu. Question pour les différents acteurs de s’accorder sur un bon nombre de procédures, etc.L’UE souhaite ainsi, profiter des nombreuses opportunités qu’offre le milieu des affaires camerounais. Lequel a fait preuve d’une résilience exceptionnelle face aux crises récentes (Covid et Guerre en Ukraine) et qui, dans sa stratégie de développement pour 2030 (SND30), attribue au secteur privé, un rôle essentiel pour la transformation structurelle de son économie. Et parce que le Cameroun est un maillon important dans l’économie de la sous-région Afrique centrale, l’UE est résolue à y soutenir et financer des projets concrets et à fort impact. Elle s’appuie à cet effet sur la stratégie du Global Gateway, axé sur la croissance inclusive et durable via l’accélération de la transition verte, la transformation numérique et la création d’emplois décents. Des investissements qui ne peuvent se concrétiser qu’avec la pleine implication du secteur privé camerounais.
Joseph Julien Ondoua Owona
Note d’information aux exposants de Promote 2024
CONTENU DU SALON
* Espace d’Expositions
* Rendez-Vous d’Affaires (B2B, B2C)
* Débats Thématiques et Conférences
* Accueil de Missions ÉconomiquesI – AMÉNAGEMENT DES STANDS
* Journées Pays
* Animations Économiques Et Culturelles
* Plateaux Télé
* Expositions Médiatiques
a) Les Exposants sont invités à aménager leurs stands ou à le faire par leur agence, du Lundi 12 au Vendredi 16 Février 2024; ne pas attendre le dernier moment pour agir.
Être prêt pour l’ouverture de PROMOTE est un respect que l’on doit aux Autorités, à ses voisins comme à ses visiteurs.
IMPORTANT: S’agissant des stands Hors Gabarit i.e ceux construits directement par l’Exposant, les travaux de mise en œuvre peuvent démarrer dès le Lundi 12 Février 2024. L’Exposant doit en faire formellement la demande auprès de la direction du site (M. Olivier ESSOMBA, 620 214 308, o.essomba@interprogress.org) en précisant le jour de début des travaux et communiquer, pour des raisons de sécurité, la liste exhaustive de tout le personnel concerné avec noms, prénoms et N°CNI de chaque personne inscrite sur la liste.
b) Cependant, la priorité pour chaque Exposant à PROMOTE 2024, afin d’être concerné par le point précédent a), est de s’assurer d’avoir :
• Renseigné, cacheté et signé le Contrat d’Exposition
• Renseigné le formulaire de présentation de l’entreprise en 400 signes en version papier ou numérique (lien salonpromote.org/account/fr/companies) pour l’insertion dans le Catalogue Officiel du Salon
• Envoyé son visuel pour les insertions dans nos publications et toute autre forme de visibilité
•Entièrement régularisé la facture des prestations souscrites
c) Renseigné, cacheté et signé le Contrat d’Exposition
d) Renseigné le formulaire de présentation de l’entreprise en 400 signes en version papier ou numérique (lien salonpromote.org/account/fr/companies ) pour l’insertion dans le Catalogue Officiel du Salon
e) Envoyé son visuel pour les insertions dans nos publications et toute autre forme de visibilité
f) Entièrement régularisé la facture des prestations souscritesII-FORMALITÉS ADMINISTRATIVES
a) Toutes les formalités administratives se déroulent au Secrétariat de PROMOTE situé sur la partie basse du Palais des Congrès, au bout de l’Allée des Fontaines. Le Secrétariat de PROMOTE est ouvert tous les jours de 08h00 à 19h00 à compter du Lundi 12 Février 2024.
b) Chaque Exposant délègue une personne pour gérer les formalités administratives d’admission sur le site au Secrétariat de PROMOTE du Lundi 12 au Vendredi 16 Février 2024.
a) L’Exposant recevra, après vérification de la conformité de son dossier administratif et acquittement entier et complet des prestations souscrites :
Un Bon d’Entrée qui lui permet d’être conduit et d’accéder aux espaces souscrits
04 Badges d’identification de son personnel
Des bracelets d’accès au site
Un Guide du Visiteur
Des Offres Promotionnelles de nos Partenaires
Dix (10) sacs poubelles pour la durée de l’évènement ;
Un bon de sortie (délivré à partir du 25 Février)
Il importe de préciser que la personne à qui sera remis ce bon de sortie est le même ayant reçu le bon d’entrée.
A propos des badges : 1/- Ils sont tous nominatifs 2/- Les badges nominatifs souhaités sont commandés par l’Exposant au niveau du Secrétariat de PROMOTE et payés directement au prix de 2.00 FCFA. 3/- Les badges nominatifs commandés par les Exposants sont livrés 24 heures après leur commande. 4/- Toute personne portant un badge nominatif peut être sujette à un contrôle d’identité et de sécurité.
IMPORTANT: Les badges nominatifs ne donnent pas accès au site du Salon sans port préalable d’un bracelet de sécurité ou achat d’un ticket d’entrée.
A propos des Bracelets à accès multiples: Ils sont un élément clé de notre dispositif sécuritaire relativement à l’accès sur le site de l’évènement.
Ils sont dotés d’un dispositif uni-clip (ils se ferment une seule fois et ne s’enlèvent qu’à la fin du salon.) Tous vos auxiliaires/Commerciaux/personnels d’appui susceptibles d’effectuer des allées et venues doivent être dotés de bracelets pour éviter de payer un ticket à chaque passage aux caisses à l’entrée. Le nombre de bracelets à remettre à chaque exposant se fait selon la surface souscrite :
• 9m² à 18m² : 04 bracelets
• 20m² à 90m² : 08 bracelets
• 90m² et plus : 12 bracelets
Le Paiement des bracelets donnant accès multiple se fera au Secrétariat et aux caisses d’entrée pour un montant de 2.000 f cfa par bracelet.III – VOLS ET ASSURANCES
Les Organisateurs sont couverts pour le risque Responsabilité Civile Organisateur et Dommages aux Biens les concernant. Chaque exposant assure lui-même ses biens appelés à être exposés à PROMOTE auprès de AXA Assurance à hauteur de 49 000
Francs CFA TTC. L’exposant qui n’aurait pas assuré ses biens à exposer est vivement encouragé à le faire par des assurances ad hoc. Les Organisateurs ont négocié des conditions favorables avec un assureur partenaire (fiches disponibles dès à présent auprès de notre secrétariat et le seront aussi sur le site auprès du secrétariat de PROMOTE. En aucun cas les organisateurs ne pourront être tenus pour responsables de vols et de dégâts dans le stand d’un exposant, de jour comme de nuit.IV – SÉCURITÉ
La sécurité est assurée par une équipe de vigilance de jour et de nuit.
Tout exposant désireux d’assurer la sécurité de son stand par son propre agent de sécurité est prié de nous en faire la demande écrite, à laquelle il sera joint la copie de la pièce d’identité de l’agent de sécurité. L’agent de sécurité devra rester aux abords du stand dont il a la charge.V – HEURES D’OUVERTURE DE PROMOTE 2024
a) Ravitaillement des Stands : Il a lieu tous les jours de 06 h 00 à 08 h 00.
1/- Le ravitaillement se fera exceptionnellement par véhicule motorisé pour les produits lourds ou tout autre matériel encombrant, à l’appréciation du service de sécurité de l’Organisateur appuyé par les Forces de Maintien de l’Ordre. Les voitures et camionnettes autorisées à pénétrer sur le site durant la période stricte du ravitaillement sont interdites de stationner et devront obligatoirement sortir du site, dès livraison des produits, sous peine de contravention par le service de sécurité.b) Ouverture des Stands aux Visiteurs: Les Stands d’Exposition sont ouverts au public des Visiteurs de 09 h 00 à 20 h 00.
IMPORTANT: Dès l’ouverture du site aux Visiteurs, les véhicules ne sont plus autorisés à pénétrer sur le site à l’exception des seuls véhicules de service identifiés par l’Organisateur.
Un service d’accueil dédié est organisé au seuil de l’entrée du site pour les personnalités et autres VIP qui seront accompagnés à l’intérieur du Salon PROMOTE par le Service du Protocole de l’Organisateur.
1/ Les Chefs d’entreprises déposés à l’entrée du site par leur chauffeur doivent être annoncés, à l’avance, au Salon VIP de PROMOTE situé à l’entrée su site, par leurs proches collaborateurs, pour la mise en place du protocole d’accueil et leur accompagnement sur le site du Salon.
2/ S’agissant des personnalités gouvernementales ou institutionnelles venant présider une activité ou intervenir dans le programme général du Salon, les équipes avancées de sécurité procéderont en amont aux formalités d’admission sur le site.
La seule entrée autorisée est l’entrée principale (grand portail du Palais des Congrès, lieu-dit Carrefour Foire). Des navettes sont mises à la disposition des visiteurs pour leur acheminement vers les esplanades supérieures du Palais des Congrès.VI – DISPOSITIONS PARTICULIÈRES
a) Utilisation des supports de communication: Les outils de communication se doivent d’être installés dans l’espace d’exposition réservé par l’exposant. Aucun support ne sera admis en dehors du stand d’exposition sans l’aval de l’Organisateur. Le service de vigilance de l’Organisateur veille à la bonne application de ce point.
b) Équipes mobiles: Le stationnement à l’entrée du site et devant le stand des autres exposants est proscrit. Le service de vigilance de l’Organisateur veille à la bonne application de ce point.
c) Nuisances sonores dans les stands: toute animation sonore est interdite sous peine de confiscation des équipements. Le service de vigilance de l’Organisateur veille à la bonne application de ce point.
NB : Les Organisateurs se réservent le droit de faire respecter ces dispositions à travers l’intervention de ses brigades mobiles de vigilance sur le site.VII – SERVICES A DISPOSITION DES EXPOSANTS
a) Point d’Information: est un point de repère important pour les visiteurs du Salon qui fournit des informations sur le salon, les exposants, les conférences et les services. Il est le point de départ idéal pour obtenir les informations dont vous avez besoin pour profiter pleinement du salon.
b) Business center: conception et impression sur site de cartes de visites flyers et autres supports de communication
c) Guichet de Banque: changes de devises, dépôt et retrait d’argent
d) 5 points de Restauration: Sur le guide du visiteur, est spécifiée la localisation géographique des points de localisation. Les restaurants proposent divers menus d’origines variées.
e) 8 véhicules Navettes qui facilite la mobilité entre la partie haute et la partie basse pour exposants et visiteurs ;
f) Service de Nettoyage: qui est disponible pendant le salon.
g) Point santé : le plateau technique de l’armée constitué d’une ambulance médicalisée ouvert à tous, avec consultation gratuite ;
h) Service de pousse: le service de pousse propose un service de pousse qui transporte les produits lourds après la fermeture aux véhicules. Ce service sera disponible pendant tout le salon aux heures d’ouverture. Le prix de la course sont les suivants :
– Trajet de l’entrée vers la partie basse du palais des congrès, prix unique : 1000 FCFA
– Trajet de l’entrée vers la partie haute du salon, prix unique : 2000 F CFA à payer directement aux stationnements des pousses.
i) Guichet de Banque : Point offert par la Régionale Bank, le guichet de banque vous permet de faire vos diverses transactions bancaires ( dépôts, retraits, versement, etc.)
j) Police : la présence de la police sur le salon pour garantir la sécurité des visiteurs et des exposants. Ils seront présents pour prévenir les crimes et les incidents, pour intervenir en cas d’urgence, pour gérer l’utilisation abusive du parking.
k) Un parking gratuit et gardé sur le boulevard Jean Paul II.
l) Un service de vigilance pour combattre les occupations anarchiques des espaces sur le site d’exposition.
m) Un réseau de 6 d’écran pour vos communications promotionnelles
n) Les rencontres de Promote (b2b) et les apéros thématiques
Le Service des Rencontres de PROMOTE offre les services principaux ci – après :
Les Rendez-Vous d’Affaires
Organisés en partenariat avec l’Agence de Promotion des Investissements (API), par des professionnels sur la base de demandes exprimées, les rendez-vous sont de deux types:
– Les B2B qui facilitent l’amorce de partenariats stratégiques, commerciaux, financiers, technologiques et autres, essentiels à la croissance de l’entreprise.
– Les B2C qui permettent de rencontrer votre clientèle directe.Les Apéros Thématiques
Cinq (05) rencontres thématiques ciblées faites de présentations et d’échanges sur l’actualité économique dans les filières porteuses de croissance en Afrique Centrale sont organisées dans PROMOTE 2024 et animées par des experts et des praticiens. Ces mini-conférences visent en priorité à encourager les échanges bilatéraux entre acteurs du même secteur d’activité, de secteurs connexes ou de secteurs complémentaires.Visiteur professionnel
Venez rencontrer des représentants et leaders des secteurs qui vous intéressent pour vous aider à répondre à vos problématiques; Inscrivez-vous pour bénéficier de l’accueil et des services réservés aux professionnels à 50 000 FCFA par visiteur professionnel.
Vous aurez un badge VISITEUR PROFESSIONNEL ;
Vous pourrez avoir un point de chute au salon des rencontres avec connexion internet boisson chaude et eau minérale, selon la disponibilité de cet espace.
Vous bénéficierez de la préparation de RDV aux mêmes conditions que les exposants.
Vous pourrez participer à 3 apéros thématiques de votre choix.
Profitez de votre accès coupe-fileLes débats dans PROMOTE 2024
CHAQUE EXPOSANT peut organiser des débats, des conférences ou des rencontres dans les salles du bâtiment principal du Palais des Congrès qui disposent de sept (07) salles de capacités différentes allant de 100 à 1 500 places entièrement équipées (sonorisation, vidéo projection, interprétation simultanée jusqu’à quatre (4) langues.) louables à la journée ou à la demi-journée. Votre conférence est ajoutée au programme du salon largement diffusé et médiatisé et peu bénéficié d’une couverture média.
Pour toute information complémentaire, contactez le Secrétariat de PROMOTE 677 70 76 79
APPLICATION MOBILE PROMOTE OPTIMAL
L’application mobile développée par Blackhole media and Tech mettra à la disposition des utilisateurs Android et IOS, les fonctionnalités suivantes :
Programme général du salon et calendrier des activités des exposants
Plan d’exposition du salon et fonctionnalités de géolocalisation et de navigation dans le site (de votre position à l’emplacement du stand que vous voulez visiter)
Création d’un planning personnalisé de votre visite dans le salon (votre liste d’entreprise, votre liste d’activités ou d’évènement à prendre part, vos rendez-vous d’affaires, etc.)
PROMOTE après PROMOTE: l’application vous permet d’entamer ou de poursuivre les échanges avec les exposants et/ ou les professionnels de PROMOTE.
PROMOTE OPTIMAL est téléchargeable sur Playstore et sur Appstore
PLATEFORME DE PRÉSENTATION DES EXPOSANTS SUR LE SITE WEB DE PROMOTE
Cette plateforme vous donne l’opportunité inégalée de communiquer sur votre entreprise pendant deux ans jusqu’à la prochaine édition de PROMOTE. C’est une occasion de gagner en visibilité auprès des exposants et des non exposants. Saisir cette opportunité se fait en suivant les étapes ci-après:
a) Aller sur le site : https://salonpromote.org/account/fr/
b) Cliquer sur: Faire une réservation
c) Remplir les informations correspondantes sur la page qui s’affiche (Une adresse mail ne peut être utilisée qu’une seule fois pour la création d’un compte) et cliquer sur valider;
d) Un message apparaît vous signalant que vos informations de connexion sont disponibles dans vos mails et que vous pourrez les consulter plus tard. Cliquer sur Passer à l’enregistrement des informations de l’entreprise ;
e) Compléter toutes les informations relatives à votre entreprise et votre espace physique pour PROMOTE ;
f) Rentrer dans vos mails pour vos informations de connexion (Log in, mot de passe et code de vérification). Ne pas mettre les espaces.En cas de difficulté écrivez à info@salonpromote.org ou contactez le numéro suivant :
690 09 47 80 (Nzuko Ralph)
Pour toutes informations écrivez à info@salonpromote.org / info@ OU contactez le numéro : 699 73 32 24 ( William TALEHC)Hydrocarbures : la Sonara a un nouveau Directeur Général*
Harouna Bako a été porté à ce poste ce 9 février à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire de la Société Nationale de Raffinage tenue à Limbé
Le Minee avec le nouveau DG La Société nationale de Raffinage a son nouveau dirigeant. Harouna Bako puisqu’il s’agit de lui vient d’être porte à la tête de cette entreprise parapublique du secteur des hydrocarbures. L’ancien directeur général de la Cameroon Oil Transportation Company(COTCO), Harouna Bako a immédiatement été installé par le ministre de l’eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba. Qui dans son propos d’installation a indiqué le rôle important que doit jouer cette entreprise dans le processus de développement du Cameroun. » La responsabilité de cette structure est grande dans le processus qui doit conduire notre pays vers l’émergence à l’horizon 2035″ a t’il rappelé. Une nomination qui intervient dans un contexte marqué par une récente augmentation des prix des carburants à la pompe. « Le Président de la République Paul Biya a instruit le gouvernement de tout mettre en œuvre pour accélérer le processus de reconstruction de cette importante société qui est le gage de notre indépendance énergétique en matière d’approvisionnement en produits pétroliers » a-t-il précisé.
Ainsi, plusieurs défis attendent le nouveau directeur général dont le séjour ne sera pas de tout repos. Outre la restructuration de l’entreprise, la reprise des approvisionnements du marché national en produits pétroliers à travers les opérations d’importations, mais aussi et surtout l’accélération du processus de reconstruction de la SONARA afin de raffiner le pétrole brut produit localement.
Notons que depuis le samedi 04 février 2024, une hausse de 15% sur les produits d’hydrocarbures est en vigueur au Cameroun. Le litre du Super coûte désormais 840 FCFA contre 730 F avant soit une augmentation de 110 FCFA. Pour le gasoil le litre s’établit à 828 FCFA contre 720 soit 108F d’augmentation selon le communiqué du secrétaire général des services du premier ministre.
Une décision prise au sortir d’une réunion tenue le 03 février dernier. Elle a réuni autour de la table dans la salle de conférence de la Csph( Caisse de stabilisation des prix d’hydrocarbures), plusieurs membres du gouvernement ainsi que des représentants des syndicats et des forces de l’ordre.
» Nous avons constaté qu’il fallait procéder à ce réajustement afin de diminuer les droits de la subventions » faisait savoir Luc Magloire Mbarga Atangana le ministre du Commerce.
Dans la même veine son homologue des l’eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba notait que » l’Etat enregistre un manque à gagner de 25% ceci du fait de la dépendance vers l’extérieur en matière d’importation des produits pétroliers » d’où l’impératif de la remise a flot de la Sonara. Société dont une bonne partie de ces unités avaient été ravagées par un incendie le 31 mai 2019.
Joseph Ndzie Effa
Élèves disparus du lycée Bilingue d’Ekounou (ydé4) : les quatre « mousquetaires » retrouvent le chemin de l’école
Quelques jours après leur disparition, les adolescents retrouvés dans la capitale économique Douala sont de retour en classe.
Nana manuel 4E4 Suite à un article publié dans le journal Intégration (édition 593), les quatre adolescents tous élèves du lycée Bilingue d’Ekounou dans le 4e arrondissement de la ville de Yaoundé sont actuellement auprès de leur proche. Ils ont repris le chemin de leur établissement jeudi dernier après une aventure tentée dans la capitale économique, Douala.
Plus de dix jours après, c’est un véritable soulagement pour les familles. C’est le cas de celle de Manuel Nana Takam, 13 ans, que nous trouvons tout souriant ce samedi 10 février au domicile de ses parents au quartier Ekié lieu-dit ‘’Pays-Bas’’. « Nous rendons grâce à Dieu. Il est bien là, sain et sauf » se réjouit son géniteur que nous retrouvons plus loin dans un marché de la place.
L’élève de 4eE4 et ses trois acolytes (Abessolo, Bidoun, Abe Atangana) ont franchi le portail de leur établissement ce 08 février 2024 en provenance de Douala. « C’est mardi dernier autour de 22h que j’ai reçu un coup de fil de madame le proviseur du Lycée, selon quoi les enfants auraient été signalés dans la ville de Douala. Immédiatement ma femme et moi on s’est rendu à l’agence » raconte RigobertTakam.
L’aventure
Selon ses témoignages, tout se déroule au quartier Mboppi dans le 1er arrondissement de la capitale économique du Cameroun. « Une fois à Douala on m’a demandé de me rendre au commissariat du sixième ou ils étaient retenus. Une fois sur place, ma joie était immense de retrouver mon fils que j’avais pris dans mes bras avant autre chose » mentionne notre interlocuteur.
D’après leurs explications, le quatuor d’adolescents qui a débarqué à Douala le 29 janvier est à la recherche de nouveaux horizons. Excédés disent-ils par la vie qu’ils mènent à Yaoundé, ils ont décidé d’aller tenter leur chance dans la capitale économique, le centre des affaires du Cameroun.
Les aventuriers qui ont laissé leur famille sans nouvelle, font la connaissance d’un vendeur d’omelettes juste à la descente du bus d’une célèbre agence de voyage installée coté Akwa (Douala) après s’être embarqué de Mvan (Yaoundé). Ils proposent à ce dernier de leur trouver un logement le temps de trouver des emplois.
Rapidement, ils seront conduits chez une femme également vendeuse résidente au quartier Mbopi juste pour quelques jours. Le bail est payé à hauteur de 100 000 FCFA. Puis un autre montant de 100 000F est versé au démarcheur pour la recherche d’une maison à louer rapporte notre source. Une autre source proche d’une des familles des élèves indique que l’un était en possession d’une forte somme d’argent dérobée alors qu’il avait reçu pour le ravitaillement en boisson du bar détenu par ses parents. Le séjour qui était pourtant court s’avère long et la dame décide de mettre ces hôtes à la porte.
L’épilogue
Désillusionnés par leur guide, les quatre « mousquetaires » se retrouvent dans la rue. C’est ainsi déambulant dans les rues du quartier Mboppi, ils vont être interpellés par un policier en civile puis conduit au commissariat du sixième arrondissement de Douala. Après s’être identifiée comme élève du lycée Bilingue d’Ekounou, le Proviseur, déjà sous pression d’après notre source au lycée par sa hiérarchie qui s’est saisie de l’affaire, est mise au courant. Cette dernière rapporte la bonne nouvelle immédiatement aux parents.
Les quatre élèves dont l’âge est compris entre 12 et 14 ans, avaient disparu le 29 janvier 2024, alors qu’ils se rendaient à l’école. Un établissement qu’ils n’avaient pas franchi ce jour-là. Une fin bien heureuse pour les familles, qui commençaient à désespérer.
Joseph Ndzie Effa