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Journal Intégration - Page 3 sur 248 - LA TRIBUNE DES COMMUNAUTÉS

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  • Renforcement du système de transfusion sanguine: au pas de course

    Renforcement du système de transfusion sanguine: au pas de course

    A deux ans de la fin de la fin dudit projet, les parties prenantes s’engagent à redoubler d’efforts pour l’atteinte des objectifs.

    Le Projet de renforcement du système de transfusion sanguine tire à sa fin. Plus que deux années et le Cameroun devrait hériter de capacités durables en fourniture et en sécurisation du sang. Pour qu’arrive cette apogée, gouvernement camerounais, Organisation mondiale de la santé (OMS) et Banque islamique de développement (BID) sont à pied d’œuvre. En témoigne la rétrocession de 23 véhicules au ministère de la santé, puis au Centre national de transfusion sanguine (CNTS) le 11 mars 2024. D’une valeur de 431, 402 millions de FCFA, ces derniers correspondent à la première vague des véhicules achetés par le gouvernement camerounais avec l’appui de l’OMS, sur financement de la BID; tel que le recommande l’accord liant les trois parties autour du développement du système de transfusion sanguine dans le pays depuis le 25 juin 2018.

    Bonnes résolutions
    Là n’est pas la fin car 18 autres véhicules se trouvent déjà au Port autonome de Douala. Le futur se profile également avec la construction d’un siège pour le CNTS, la révision des politiques nationales du plan stratégique de la transfusion sanguine, le développement des manuels de procédures du CNTS, la réalisation de la soutenabilité financière et la mise en place d’un système comptable. Le temps est d’or, s’accordent à dire les trois parties. «Nous devons clore ce chapitre d’acquisition du matériel roulant au plus tôt, afin de mieux nous concentrer sur l’acquisition du matériel médical. Il nous reste moins de deux ans pour achever ce projet. Nous sommes donc lancés dans la phase d’accélération», a déclaré le représentant résident de l’OMS, Phanuel Habimana. Une nouvelle trajectoire est de ce fait prise, qui exige de la célérité dans les procédures. Le ministre de la Santé porte pareille recommandation à l’endroit du partenaire financier. «Tous ce que nous avons envoyé comme avis de non objection met long. Les avis de non-objection pour nous sont devenus la croix et la bannière Il y a quelque chose qu’il faut faire», souligne Manaouda Malachie. Il appelle par ailleurs, à l’abnégation au travail de toutes les parties prenantes et à la multiplication des campagnes de sensibilisation sur le don du sang, entre autres.

    Louise Nsana

  • S.E Jean-Baptiste ONDAYE, : « La qualité du travail produit au cours de cette huitième session du Comité technique est véritablement à la hauteur des exigences exprimées mardi dernier »

    S.E Jean-Baptiste ONDAYE, : « La qualité du travail produit au cours de cette huitième session du Comité technique est véritablement à la hauteur des exigences exprimées mardi dernier »

    Le président du Comité de pilotage du Programme des Réformes Économiques et Financières de la CEMAC (Pref-Cemac) et ministre de l’Économie et des Finances de la République du Congo s’est exprimé le 8 mars dernier lors de la clôture de la 8ème réunion du Comité technique de suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre des projets intégrateurs de la Cemac.

     

    Nous le savons déjà, les financements de ces projets intégrateurs ont été mobilisés avec succès au cours de la table-ronde de Paris des 28 et 29 novembre 2023, sous le très haut patronage de Son Excellence le professeur Faustin-Archange Touadera, président de la République Centrafricaine et président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac.

     

    Contexte

    Il convient de rappeler que c’est sur proposition de Son Excellence monsieur Denis Sassou N’guesso, président de la République du Congo et président dédié du Programme des Réformes Économiques et Financières de la Ceamac (Pref-Cemac), et fort du succès du premier programme de projets intégrateurs, que les Chefs d’État de la Cemac ont, lors de leur quinzième session ordinaire tenue le 17 mars 2023 à Yaoundé, adopté un deuxième programme de treize (13) projets intégrateurs prioritaires, et donné mandat au Copil du Pref-Cemac de mobiliser les financements pour la mise en œuvre de ce deuxième portefeuille de projets intégrateurs.

    Placé sous la supervision du président du Comité de pilotage Du Pref-Cemac, le Comité technique de suivi est composé des représentants des États membres, de ceux de la Bad et de la Banque Mondiale, et des experts de la Beac, de la Bdeac, de la Cemac et du Pref-Cemac. Il a été mis sur pied avec pour mandat principal d’assurer le suivi de la mobilisation des financements annoncés par les bailleurs et les investisseurs privés et, de coordonner la mise en œuvre de ces projets intégrateurs.

     

    Travaux du Comité technique

    La qualité du travail produit au cours de cette huitième session du Comité technique est véritablement à la hauteur des exigences exprimées mardi dernier, à savoir :

    • Faire le point des financements annoncés ;

     

    • Adopter les modalités de mise en œuvre des projets intégrateurs ;

     

    • Procéder à la désignation des chefs de file pour chacun des 13 projets intégrateurs ;

    Je me réjouis de ce que cette rencontre ait permis de conforter les assurances des financements mobilisés par les pays de la Cemac et dont le montant final s’élève aujourd’hui à 9,85 milliards d’euros.

    Je reste persuadé que la concrétisation de tous les financements de ces nouveaux projets et la célérité dans leur décaissement permettront d’apporter une réponse adaptée à la problématique du développement durable, de la croissance, de l’intégration et aux attentes des populations de la Communauté.

    C’est ici le lieu pour moi, de renouveler mes sincères remerciements aux représentants de la Banque Nordique d’Investissement, de la Banque européenne d’Investissement et aux Institutions financières nordiques et islamiques, qui viennent de confirmer leur engagement d’œuvrer aux cotés des pays de la Cemac dans cette deuxième phase de mise en œuvre des 13 projets intégrateurs prioritaires.

     

    Permettez-moi également de saluer les Chefs de file des bailleurs engagés dans la mise en œuvre de chacun des 13 projets intégrateurs qui ont accepté d’accompagner le secrétariat permanent du Pref-Cemac et le Comité technique dans la coordination de la mise en œuvre du calendrier d’exécution de ces projets.

    Il convient enfin de saluer le fait que les quatre jours d’assises nous aient permis de préparer les fiches techniques complémentaires de six (06) projets intégrateurs, d’examiner l’état de mise en œuvre des deux (02) projets restants du premier programme des projets intégrateurs et, enfin, d’affiner les montages financiers de cinq (05) projets en vue de leur financement en mode PPP.

    C’est l’occasion de saluer et de féliciter le secrétariat permanent du Pref-Cemac, pour l’organisation réussie de ses assises et la qualité des documents mis à notre disposition.

     

    Partenaires

    Je ne saurai terminer mon propos sans remercier nos partenaires, notamment les chefs de file retenus pour la coordination de la mise en œuvre de nos projets, à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de Développement, la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale, Blind Finance, Wagas Group et le Groupe Arise IIP, pour leur soutien multiforme et pour leur intérêt pour le développement économique et social de notre sous-région.

    Enfin, je voudrais saisir cette occasion pour remercier chaleureusement chacun d’entre vous, au nom de Son Excellence monsieur Denis Sassou N’guesso, Président de la République du Congo, et Président dédié du Pref-Cemac, pour cette mobilisation une fois de plus, qui témoigne éloquemment de la ferme volonté de nos États membres et des Institutions internationales et sous régionales, de mutualiser nos efforts pour sortir durablement nos pays de la crise, de manière solidaire et concertée.

  • Multimédia : regards de Français sur l’ascension économique de la Chine

    Multimédia : regards de Français sur l’ascension économique de la Chine

    BEIJING, 9 mars (Xinhua) — Au cœur de Beijing, capitale chinoise, dans les allées sinueuses de l’Université de Pékin, un jeune étudiant français nommé Pacôme Sébastien, âgé de 25 ans, se tient devant l’imposant bâtiment de l’Académie Yenching, les yeux emplis de curiosité et l’esprit avide de découvertes.

    La Chine vise à atteindre une croissance économique d’environ 5% en 2024, selon un rapport d’activité du gouvernement présenté mardi à l’organe législatif national pour délibération. xhtxs.cn/RtD

    A des milliers de kilomètres de sa patrie, M. Sébastien représente la quintessence de la jeunesse mondiale contemporaine : désireuse d’apprendre, de comprendre et de participer activement à l’orchestre global du XXIe siècle. Sa présence en Chine, au moment même où les « deux sessions », à savoir la deuxième session de la 14e Assemblée populaire nationale (APN) et la deuxième session du 14e Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), se déroulent, n’est pas le fruit du hasard, mais le reflet d’une conviction profonde : celle que le futur s’écrit aujourd’hui même en Chine.

    Selon le dernier rapport d’activité du gouvernement, la Chine vise une croissance économique d’environ 5% en 2024. Et le pays envisage de créer plus de 12 millions d’emplois dans les zones urbaines, avec un taux de chômage recensé de la population d’environ 5,5% cette année.
    C’est dans cette atmosphère d’effervescence intellectuelle et politique que M. Sébastien, avec l’enthousiasme et la perspicacité qui le caractérisent, se plonge dans l’étude de l’économie et de l’innovation technologique chinoises.

    « L’économie et l’innovation technologique chinoises ont particulièrement retenu mon attention, en raison de l’importance de la Chine au niveau mondial. Il est crucial de rester informé des évolutions qui ont lieu ici, des projets du gouvernement, en particulier en ce qui concerne des enjeux majeurs tels que le changement climatique et l’écologie », confie-t-il.

    Alex Thomas, un ressortissant français basé à Qingdao, ville côtière de la province chinoise du Shandong (est), témoigne des transformations spectaculaires de la Chine. Ayant vécu et travaillé dans différentes villes comme Beijing, Shanghai, Shenzhen et Qingdao, il a observé une évolution remarquable.

    « Ce qui m’a le plus frappé, c’est la rapidité avec laquelle le réseau du métro s’est développé, rendant la vie urbaine incroyablement pratique. Il a été un temps où se rendre dans certaines zones reculées nécessitait de longs trajets en voiture. Aujourd’hui, grâce à l’expansion urbaine et au développement des infrastructures, ces mêmes zones sont désormais facilement accessibles en métro », confie M. Thomas.

    Francisco Gabriel, qui travaille dans l’industrie alimentaire au Shandong, est également ébloui par le développement économique chinois. Ayant vécu de près l’évolution de ce secteur ces dix dernières années, il constate : « L’innovation dans l’industrie alimentaire ici est impressionnante. On assiste à une montée en gamme des demandes des consommateurs chinois et, parallèlement, à une opportunité sans précédent pour les produits de haute qualité ».

    M. Gabriel ajoute : « Ce dynamisme, cette volonté de se dépasser, tout cela est palpable au quotidien et c’est ce qui rend le marché chinois si unique. Le consommateur recherche constamment le meilleur, et c’est un moteur puissant pour l’innovation ».

    Des personnes font du ski dans une station de sports d’hiver à Wuan, dans la province chinoise du Hebei (nord),
    le 1er janvier 2024. (Photo : Wang Xiao)

    Serge Kœnig, professeur à l’Ecole nationale des sports de montagne (ENSM) de France, a découvert l’économie florissante des sports d’hiver en Chine lors d’une visite dans la province du Jilin, dans le nord-est du pays.
    Fasciné par le développement rapide des infrastructures de sports d’hiver, il explique : « Lorsque j’ai vu les pistes de ski de Jilin pour la première fois, j’ai été stupéfait par l’ampleur et la qualité des installations. C’est un phénomène captivant. Le développement des sports d’hiver ici n’est pas juste saisonnier. C’est devenu un moteur économique à part entière ».

    M. Kœnig a eu l’opportunité de visiter différentes stations de ski dans la région et d’observer la croissance explosive de l’économie locale liée au tourisme hivernal. « L’enthousiasme et la passion des Chinois pour les sports d’hiver sont contagieux. Cela m’a rappelé pourquoi j’aime tant ces activités. La combinaison du tourisme de montagne et des sports d’hiver est une stratégie gagnante pour revitaliser les économies locales », apprécie-t-il.

    Son expérience en Chine l’a également amené à réfléchir à l’avenir de l’industrie. « Avec les investissements massifs dans les infrastructures et la popularité croissante des sports d’hiver parmi la population, je suis convaincu que la Chine deviendra bientôt une destination incontournable pour les amateurs de ski et de snowboard du monde entier. C’est une transformation remarquable que j’ai eu la chance de voir de mes propres yeux », conclut-il, optimiste quant au potentiel du marché chinois.

    L’engouement pour la Chine se traduit donc par une multitude de perspectives et d’opportunités pour les étrangers désireux de participer à son essor. En embrassant une approche holistique qui valorise à la fois le progrès économique et la responsabilité sociale, la Chine s’affirme comme un acteur incontournable sur la scène internationale, proposant un modèle de développement qui suscite l’admiration au-delà des frontalières et encourage les collaborations.

    Ainsi, le parcours économique de la Chine, marqué par une ouverture croissante et une intégration active dans le tissu économique et culturel mondial, se révèle être un exemple éloquent de modernisation et de globalisation réussies. Entre les lignes de ces politiques ambitieuses et des témoignages personnels se dessine l’image d’une Chine à la fois ancienne et novatrice, où tradition et modernité se conjuguent pour forger un avenir prometteur, tant pour ses habitants que pour la communauté internationale.

  • À Mbalngong et à Kribi : l’État ouvre grand les dieux pour la diaspora

    À Mbalngong et à Kribi : l’État ouvre grand les dieux pour la diaspora

    Une parcelle de 2 000 m² attribuée par le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (Mindcaf) ; facilitation réalisation en vue de la d’un méga projet immobilier. Ainsi s’écrit le récit des relations entre des Camerounais vivant à l’étranger et les pouvoirs publics.

    Le président de la Diaspora au milieu

    À Mbalngong, dans la Mefou-et-Akono (région du Centre), il est attendu que démarrent les travaux de construction de la « Maison de la diaspora ». De plus en plus, l’ancrage dudit projet, tel qu’il apparaît dans la plupart des prises de position qui s’en font le relais, est moins dans une rêverie que dans une concrétisation appelée de tous les vœux; ceux des Camerounais de la diaspora et de l’État du Cameroun. « À Mbalngong, nous disposons désormais d’une parcelle de terrain de 2 000 m² ; nous disposons désormais de tous les documents fonciers et relatifs depuis le 1er mars 2024. Ce don en réalité, c’est le résultat d’une succession de travail, on peut citer le Fodias, le grand dialogue national et la Diaspora Day organisé il ya quelques jours par le Minrex. Nous allons utiliser cette maison pour prouver que la diaspora est chez elle au Cameroun. Si on n’a pas de maison, on n’est pas adulte, ce don arrive à point nommé et nous allons l’utiliser pour contribuer massivement au développement du Cameroun», se félicite Samuel Dongmo, président du Haut Conseil des Camerounais à l ‘étranger. À en croire ce dernier, il faut une compréhension de l’idée même d’une «Maison de la diaspora» à Mbalngong. «Il ne s’agira pas ici d’une maison d’habitation, mais plutôt d’un centre d’accueil, d’informations et d’encadrement pour tous les diasporiens désireux de venir partager leur savoir et connaissances au Cameroun. Outre le bloc administratif, cette maison portera également un musée de la diaspora», renseigne Samuel Dongmo.

     

    «Diaspora City»
    Assis sur une assiette foncière d’environ une centaine d’hectares, ce projet est plus que jamais d’actualité à Kribi (département de l’Océan, région du Sud). Porté par la diaspora camerounaise, il consiste en la construction d’une cité intelligente et moderne. Prévue pour abriter plus de 10 000 personnes, celle-ci disposera de plusieurs commodités (énergies renouvelables, sécurité 24/24h, internet, ramassage systématique d’ordures, parcs verts, structures sanitaires et magasins entres autres). Sur le plan architectural, il y aura des maisons communes, des immeubles et même des hôtels. «C’est donc un projet qui se hisse comme challenge pour les diasporiens qui ont mis en place des stratégies et moyens pour sa faisabilité», souffle une source proche du dossier. Si l’on s’en tient aux informations obtenues auprès de cette dernière, le chantier de la première maison sera ouvert dans les prochaines semaines.

    Un pari sur l’avenir
    C’est au Mindcaf que l’on doit une lecture des deux projets. Selon Henri Eyebe Ayissi, la valeur qu’on impute ou qu’on présuppose à la « Maison de la diaspora et à Diaspora City s’identifie à la volonté du gouvernement camerounais de soutenir et d’accompagner la diaspora. Et de fait, dit le Mincaf, en guise d’exemple, «la Maison de la diaspora sera mise en place sous les auspices d’une mission conjointe Minrex/Mindcaf, avec un représentant de la diaspora qui en est bénéficiaire. C’est la dynamique que le chef de l’État s’engage pour accompagner ceux qui ont répondu à son appel à venir de leur manière au développement de notre pays.»

    Joëlle Effa (stagiaire)

  • Assemblée nationale : questions et réponses orales sur le «métier» de député

    Assemblée nationale : questions et réponses orales sur le «métier» de député

    L’Assemblée nationale, comment ça marche? C’est à cette interrogation qu’a répondu l’honorable Laurentine Koa Mfegue à l’ouverture de la session de plein droit le 5 mars dernier.

    Laurentine Koa Mfegue

    Tout le monde sait a priori ce qu’est l’Assemblée nationale… Enfin, du moins dans les grandes lignes : des élus qui siègent à l’Assemblée nationale et qui votent les lois. Mais en fait, que sait-on vraiment des 180 députés? Dans son discours d’ouverture de la session de mars 2024, la doyenne d’âge est venue étaler au grand jour ce qui se passe dans l’hémicycle depuis 2020. «Il nous a été loisible de constater qu’au-delà de l’inertie des uns, d’autres beaucoup plus se sont animés dans des comportements tels que l’intrigue, la délation, les dénonciations calomnieuses, souvent par réseaux sociaux interposés, les guerres de positionnement, l’affairisme et la recherche effrénée de l’argent, l’absentéisme à l’hémicycle», a égrené l’honorable Laurentine Koa Mfegue. De quoi pousser l’élue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans la Mefou-et-Afamba à poser des questions. «Qu’avons-nous fait de ces quarante-huit mois de notre mandature? Avons-nous été à la hauteur de la confiance placée en nous par les Camerounaises et les Camerounais?», s’emporte-t-elle.

    «Minimum»
    Là, elle a fustigé la faible implication de plusieurs députés. «On a des gens qui dorment, qui ne savent pas monter au créneau, qui sont vautrés», a-t-elle notamment regretté. Lors de sa charge, l’honorable Laurentine Koa Mfegue s’est emportée contre le travail au rabais auquel se sont livrés les élus de la nation tout au long des 48 derniers mois. Notamment en ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale. «Sommes-nous allés suffisamment loin, au besoin au contact des autorités? Qui empêcherait, mais alors qui oserait empêcher un groupe de Parlementaires d’aller frapper à la porte de ces autorités pour s’enquérir d’une situation donnée afin de susciter une action», questionne la députée RDPC.

    Louise Nsana

  • Prononcé de la vérité portée par un mâle courage

    Prononcé de la vérité portée par un mâle courage

    Se peut-il qu’à force de suivre les discours du président Faustin-Archange Touadera depuis le 31 décembre dernier, ses phrases ne cessent d’être «des phrases qui parlent».

     

    Beau style et crainte du scandale mises à part, l’actuel président en exercice de la Conférence des chefs d’États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) affiche clairement un souci de refuser les formes trop alambiquées pour s’adresser à la Communauté internationale. Lors du 3e Forum d’Antalya sur la diplomatie (tenu 1er au 3 mars 2024 en Turquie), l’on a clairement senti que la couleur et le ton du discours du chef de l’État Centrafricain se sont, une fois de plus, démarqués des tournures moelleuses, plus préoccupées des convenances diplomatiques. C’est du moins le sens que peut revêtir l’exposé du président Faustin-Archange Touadera. Lequel a soumis l’Occident au tribunal de tous les forfaits géopolitiques qui causent les malheurs du peuple centrafricain, et partant, de l’Afrique centrale.

    «Doté d’un immense trésor géologique –l’or, les diamants, les matières premières stratégiques dont le cobalt, l’uranium, le pétrole– encore inexploité (…), demeure plus de soixante ans après l’indépendance, l’un des pays les plus pauvres du monde, la République Centrafricaine est soumise depuis son indépendance à un pillage systématique facilité par l’instabilité politique entretenue par certains pays occidentaux», a fulminé le dirigeant centrafricain à Antalya. Prononcé devant une assemblée regroupant tout à la fois des chefs d’État, des ministres des Affaires étrangères, des bailleurs de fonds et des experts de toutes les chapelles, le discours est devenu le lieu d’expression d’une prise de position avant tout sous régionale. Si l’on reprend le long extrait consacré à la situation de la Cemac, l’on y découvre que l’ensemble répond à des intentions géopolitiques claires. «Je suis convaincu que notre Communauté dispose de stocks de capacités humaines ; ce sont des ressources inépuisables, capables de créer, d’inventer, d’innover pour faire sortir la Cemac de son état de léthargie. C’est pourquoi, je crois en l’éclosion du génie de la Cemac au sein de la communauté internationale», a lancé le président Faustin-Archange Touadera.

    Parce qu’il sait qu’il s’adresse à un auditoire restreint de complices et de comparses, le discours a les allures d’un arbre de la liberté qui se plante. Sur le coup, un expert a parlé d’«un prononcé de la vérité portée par un mâle courage». Et dans une assemblée comme celle d’Antalya articulée autour du thème «Mettre en avant la diplomatie en temps de crise», le président Faustin-Archange Touadera a fait valoir cette vérité. «Il faut rechercher des réponses aux problèmes existants et aux menaces émergentes pour établir la sécurité et la stabilité mondiale, en cette période de crise et de compétition géopolitique mondiale», pense le chef de l’État centrafricain. Loin des accessoires flatteurs et séduisants, il a parlé des défis cruciaux du XXIe siècle, notamment les torts causés jadis sont à l’origine de l’écart qui se creuse continuellement entre le monde occidental, héritier politique et bénéficiaire financier des exactions commises dans le passé et le présent, et le reste du monde.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Tout diplômé n’est pas un intellectuel

    Tout diplômé n’est pas un intellectuel

    Commençons par faire le distinguo entre “diplômé” et “intellectuel” car tous les diplômés ne sont pas des intellectuels et on peut être intellectuel sans nécessairement avoir fait des études supérieures, sans travailler dans un centre de recherches ou enseigner dans une université. Le romancier français Émile Zola, le cinéaste sénégalais Sembène Ousmane et l’écrivain ivoirien Bernard Dadié n’étaient ni enseignants ni chercheurs. Et pourtant, de manière constante, ils épousèrent et défendirent la cause du petit peuple, s’engagèrent en faveur des exploités, humiliés et opprimés, se mobilisèrent pour le triomphe de la vérité, de la justice et de la liberté. Car l’intellectuel n’est pas seulement un penseur de métier, c’est-à-dire un producteur de savoirs et un agitateur d’idées; il est aussi et surtout “celui qui porte la parole et dit la vérité au pouvoir, au nom des opprimés” (Gérard Noiriel).

    Intellectuel
    Ces opprimés, Albert Camus les appelait ceux qui subissent l’Histoire. Pour lui, l’intellectuel doit être au service de ces gens-là au lieu de travailler pour et avec ceux qui font l’Histoire. Il ajoute : “Notre seule justification, s’il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire” (cf. “Discours de Suède”, Paris, Gallimard, 1958). En un mot, l’intellectuel devrait, non pas s’acoquiner avec les « vainqueurs et dominateurs », mais « prendre en compte le souvenir des voix et personnes oubliées » (Edward Said, “Des intellectuels et du Pouvoir”, Paris, Seuil, 1996). Sur cette base, l’intellectuel est en quelque sorte obligé de “se mêler de ce qui ne le regarde pas” (Jean-Paul Sartre), de s’intéresser au combat politique sans militer forcément dans un parti politique. C’est cette conception du rôle de l’intellectuel dans la Cité qui poussa l’auteur de “Les Mains sales” à soutenir les manifestations étudiantes de mai 1968. Dans une interview accordée à des journalistes, le 13 mai 1968, Sartre osera même affirmer ceci: “La violence est la seule chose qui reste, quel que soit le régime, aux étudiants qui sont jeunes, qui pensent qu’ils ne sont pas encore entrés dans le système que leur ont fait leurs pères, et qui ne veulent pas y entrer. Autrement dit, ils ne veulent pas de concessions, ils ne veulent pas qu’on aménage les choses, qu’on leur donne satisfaction sur une petite revendication, pour en fait les coincer, leur faire prendre la filière et leur faire être dans trente ans le vieux bonhomme usé qu’est leur père. Ils ne veulent pas du tout y entrer et, par conséquent, ce refus est évidemment un refus de violence. Donc si vous voulez, on peut considérer que le seul rapport qu’ils puissent avoir avec cette université, c’est de la casser et, pour la casser, il n’y a qu’une solution : c’est descendre dans la rue.”

    Innocent
    Avant Sartre, Émile Zola (1840-1902) n’avait pas hésité à voler au secours d’Alfred Dreyfus qu’il ne connaissait pas personnellement. Pour mémoire, le capitaine français d’origine juive avait été accusé d’avoir livré des documents secrets français à une puissance étrangère (l’Empire allemand). Il s’agissait en réalité d’une fausse accusation parce que le vrai coupable s’appelait Walsin Esterházy. C’est à cet homme injustement condamné, Alfred Dreyfus, que Zola décida de venir en aide en adressant une lettre ouverte à Félix Faure, le président de la République d’alors. Zola s’était engagé pour Dreyfus car il disait “n’avoir qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur”. Se taire lorsqu’un innocent est condamné pendant que les vrais coupables circulent librement lui semblait insupportable. Le 23 février 1898, au cours du procès, il déclare comme s’il prophétisait: “Tout semble être contre moi, les deux Chambres, le pouvoir civil, le pouvoir militaire, les journaux à grand tirage, l’opinion publique qu’ils ont empoisonnée. Et je n’ai pour moi que l’idée, un idéal de vérité et de justice. Et je suis bien tranquille, je vaincrai. Je n’ai pas voulu que mon pays restât dans le mensonge et dans l’injustice. On peut me frapper ici. Un jour, la France me remerciera d’avoir aidé à sauver son honneur.” Bref, dans le cas de Dreyfus, il ne nous paraît pas exagéré de dire que la justice et la vérité avaient été bafouées. Or, si l’on en croit Arendt Hannah, “dire le vrai, telle est la seule responsabilité des intellectuels en tant qu’intellectuels”, ce qui ne veut pas dire que les intellectuels devraient se prendre pour “la conscience de la nation” (H. Arendt, “Les intellectuels et la responsabilité”, Cahiers du GRIF, 33, 1986).

    Peur
    Comme Soriba et ses camarades dans le roman “Les crapauds-brousse” de Tierno Monénembo, nombre de diplômés africains critiquent facilement la dictature dans leur pays quand ils sont dans leurs salons ou autour d’un verre de bière. Une fois sortis de ces lieux-là, ils deviennent muets alors qu’il y a tant de choses qui pourraient susciter leur colère et révolte. Pourquoi? Parce qu’ils ont peur d’être arrêtés et incarcérés, parce qu’ils ne veulent pas risquer leur vie ni celle de leurs proches, parce qu’ils n’ont pas envie de provoquer l’ire du dictateur. Or, écrit Edward Wadie Said, “l’intellectuel, au sens où je l’entends, n’est ni un pacificateur ni un bâtisseur de consensus, mais quelqu’un qui engage et qui risque tout son être sur la base d’un sens constamment critique, quelqu’un qui refuse, quel qu’en soit le prix, les formules faciles, les idées toutes faites, les confirmations complaisantes des propos et des actions des gens de pouvoir et autres esprits conventionnels. Non pas seulement qui, passivement, les refuse, mais qui, activement, s’engage à le dire en public” (Edward W. Said, “Des intellectuels et du pouvoir”, op. cit.).

    Ainsi que nous pouvons le voir, réfléchir, produire des savoirs et s’engager dans et pour la société dans laquelle il vit sont deux éléments importants dans la compréhension de la mission de l’intellectuel. Pour le dire autrement, l’intellectuel ne peut se borner à penser le monde; il ne peut “se réfugier dans le petit monde académique, où [il] s’enchante [lui]-même de [lui]-même, sans être en mesure d’inquiéter qui que ce soit en quoi que ce soit” (P. Bourdieu, “Contre-Feux 2”, Paris, Raisons d’agir, 2001). Ce qu’on attend aussi de lui, c’est qu’il s’engage en prenant publiquement la parole, au nom de ceux qui n’ont pas voix au chapitre.

    Il va sans dire qu’une telle mission n’est pas sans risques. Selon E. Said, c’est précisément cette mission qui fait de l’intellectuel un “exilé et marginal, amateur et auteur d’une langue qui essaie de dire la vérité au pouvoir” car parler au nom des “damnés de la terre” (Frantz Fanon), prendre la défense de ceux qui subissent l’Histoire, être “la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche” (Aimé Césaire), c’est inéluctablement « s’exposer à la persécution, au rejet, à la prison, à l’exil, voire à la mort sans ceinture de sécurité » (Bruno Chenu, “L’urgence prophétique, Dieu au défi de l’histoire”, Paris, Bayard/ Centurion, 1997). Zola paya cher sa solidarité avec le capitaine Dreyfus: menaces de mort, livres et portrait publiquement incendiés, retrait de son nom de la Légion d’honneur, onze mois d’exil en Angleterre. En Afrique francophone plus qu’en Afrique anglophone, les intellectuels qui prirent fait et cause pour les laissés-pour-compte en rendant compte de leur situation dans leurs essais, romans ou pièces de théâtre eurent maille à partir avec les régimes autoritaires qui ont pris nos pays en otage. C’est le cas du Nigérian Wole Soyinka qui séjourna plusieurs fois en prison, du Camerounais Mongo Beti dont l’ouvrage « Main basse sur le Cameroun » fut interdit au Cameroun et en France, du Guinéen Tierno Monénembo et de l’Ivoirien Ahmadou Kourouma contraints de s’exiler en France. Le Kenyan N’Gugi Wa Thiongo, que Daniel Arap Moi jeta en prison à cause de ses écrits jugés subversifs, et le Congolais Mudimbe, durent, eux aussi, quitter leur pays.

    En conclusion, l’intellectuel n’a pas uniquement vocation à éclairer; il est appelé aussi à se tenir aux côtés des vaincus de l’Histoire, à s’approprier leurs malheurs, échecs et luttes. C’est la raison pour laquelle sa mission, “incompatible avec la poursuite d’intérêts égoïstes” (Fabien Eboussi Boulaga), est hautement dangereuse. Critiquer tous les pouvoirs, n’être à la solde de personne, se dresser contre ceux qui oppriment, exploitent ou affament et être prêt à payer pour ses convictions, telle devrait être pourtant sa devise.

  • S.E Jean-Baptiste ONDAYE : « Si la table-ronde de Paris a été un succès, il n’en demeure pas moins que son organisation après celle de 2020 était un réel défi »

    S.E Jean-Baptiste ONDAYE : « Si la table-ronde de Paris a été un succès, il n’en demeure pas moins que son organisation après celle de 2020 était un réel défi »

    Le président du Comité de pilotage du Programme de Réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), par ailleurs ministre de l’Économie et des Finances de la République du Congo a fait le point sur les financements annoncés à Paris le 5 mars dernier à Brazzaville. C’était à l’occasion de la 8ème réunion du Comité technique en charge du Suivi de la Mobilisation des Financements et de la mise en œuvre des Projets intégrateurs prioritaires de la Cemac, présentés à la table-ronde de Paris des 28 et 29 novembre 2023.

     

    Cette session s’inscrit à la suite de la table-ronde organisée à Paris les 28 et 29 novembre 2023, sous la présidence de Son Excellence le professeur Faustin-Archange Touadera, président de la République Centrafricaine et président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac. Elle a pour objet principal de faire le point sur les financements annoncés à Paris et de définir les modalités de mise en œuvre des treize projets issus du deuxième programme de projets intégrateurs.

    Deuxième programme

    Pour rappel, c’est lors de sa quinzième session ordinaire tenue le 17 mars 2023 à Yaoundé que, la Conférence des Chefs d’État de la Cemac, sur proposition de Son Excellence monsieur Denis Sassou N’guesso président de la République du Congo et président Dédié du Programme des Réformes Économiques et Financières de la Cemac (Pref-Cemac), et fort du succès du premier programme de projets intégrateurs, a adopté un deuxième programme de treize (13) projets intégrateurs prioritaires, et a donné mandat au Copil du Pref-Cemac de mobiliser les financements pour la mise en œuvre de ce deuxième portefeuille de projets, pour compléter les propres efforts de la sous-région.

    Conformément à ces hautes instructions, le Copil du Pref-Cemac a organisé à Paris, les 28 et 29 novembre 2023, une table-ronde pour mobiliser les financements de ce deuxième cycle de projets intégrateurs qui a été précédé par deux missions préparatoires de haut niveau que j’ai eu l’honneur de conduire à Paris, Bruxelles, Luxembourg, Dubaï et Oslo.

    Le montant total des financements mobilisés au cours de cette table-ronde s’élève à 9,2 milliards d’euros, soit 104,2% du coût global des 13 projets du deuxième programme de projets intégrateurs qui est évalué à 8,8 milliards d’euros. Il se dégage ainsi un surplus de 374,08 millions d’euros. C’est le signe évident de l’attractivité de la zone Cemac, et du sérieux dans la préparation de ladite table-ronde.

    Gratitude

    Il me paraît donc nécessaire de renouveler notre reconnaissance au gouvernement français pour son hospitalité et d’avoir permis d’organiser à Paris, une rencontre historique dont le succès s’est traduit par la participation des États membres, des États amis, des partenaires techniques et financiers et des investisseurs privés au niveau le plus élevé, ainsi qu’une mobilisation exceptionnelle de ressources pour le financement des projets intégrateurs prioritaires de notre sous-région.

    Permettez-moi également de remercier tous nos partenaires techniques et financiers notamment les institutions financières internationales, les investisseurs internationaux publics et privés et nos bailleurs de fonds traditionnels pour tous les financements et appuis techniques annoncés au cours de cette table-ronde.

    Mes remerciements s’adressent particulièrement à la Banque Nordique d’Investissement, à la Banque européenne d’Investissement et aux institutions financières nordiques et islamiques, qui viennent de confirmer leur disponibilité à appuyer la Communauté dans le processus de financement de 6 des 13 projets du deuxième programme des projets intégrateurs prioritaires de la Cemac.

    Si la table-ronde de Paris a été un succès, il n’en demeure pas moins que son organisation après celle de 2020 était un réel défi. Les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du premier programme et le volume des engagements que nous avons enregistré à Paris, témoignent de la volonté de la Communauté internationale de nous accompagner sur le chemin de l’émergence. Cette confiance renouvelée nous interpelle et nous engage à plus d’efficience et de célérité dans la réalisation des projets intégrateurs de notre sous-région, en vue d’accélérer la construction des infrastructures de base, d’améliorer la qualité des services publics de l’électricité, de l’eau, de la santé, de l’éducation, des transports, des télécommunications et, de réduire la pauvreté et protéger l’environnement.

    Ambitions

    Comme vous le savez, la Cemac ambitionne d’accroître progressivement les échanges intra-communautaires pour atteindre le seuil de 40% en 2030. L’approfondissement de l’intégration et l’intensification des échanges ainsi attendus dépendront largement de la capacité de la sous-région à se doter d’infrastructures idoines et résilientes. L’utilité d’un réseau régional efficient d’infrastructures dans la promotion des marchés régionaux concurrentiels et efficaces pour impulser l’émergence de notre zone, n’est plus à démontrer.

    Zone de libre-échange

    La mise en œuvre des treize projets du deuxième programme de projets intégrateurs devrait ainsi permettre à la sous-région de renforcer sa résilience face aux chocs futurs, mais aussi de développer les échanges intra-communautaires notamment pour garantir la sécurité alimentaire et tirer davantage profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

    En effet, ces treize projets visent, en particulier :

    • le développement des infrastructures physiques en soutien au développement et à la compétitivité des économies de la Sous-région ;
    • le renforcement de la production d’une énergie stable, bon marché et accessible aux populations de la Cemac ;
    • la promotion du marché unique pour renforcer l’intégration commerciale ; et
    • la diversification économique propice à la densification de la base productive, à la protection de l’environnement, à la croissance inclusive et au développement.

    À n’en point douter, ces nouveaux projets apporteront une réponse adaptée à la problématique du développement durable, de la protection de l’environnement, de la sécurité alimentaire et de la diversification de l’économie et contribueront significativement à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

    Attentes des travaux

    Au cours de ces assises, les travaux que vous êtes invités à accomplir devraient vous permettre de :

    • Faire le point sur les financements annoncés par les partenaires lors de la Table Ronde des 28 et 29 novembre 2023 ;
    • Définir les modalités de mise en œuvre des projets du deuxième programme ;
    • Désigner les chefs de file par projet au niveau des institutions et des banques de développement ;
    • Préparer des courriers de relance pour les différents partenaires et transmettre les informations complémentaires, le cas échéant ; et,
    • Examiner l’état de mise en œuvre des deux projets restants du premier programme de projets intégrateurs prioritaires de la

    Je voudrais féliciter tous les membres du Comité technique pour leur implication et leur dévouement dans le suivi de la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires de notre Communauté.

    Je félicite également le secrétaire permanent du Pref-Cemac, ainsi que son équipe pour la qualité des documents mis à notre disposition pour le bon déroulement des travaux.

    Enfin, je voudrais saisir cette occasion pour remercier chaleureusement chacun d’entre vous, pour cette mobilisation exceptionnelle, qui témoigne éloquemment de la ferme volonté de nos États et des Institutions internationales et sous-régionales, de mutualiser nos efforts pour sortir durablement nos pays de la crise, de manières solidaire et concertée.

  • JIF 2024 : l’entrepreneuriat féminin en vitrine

    JIF 2024 : l’entrepreneuriat féminin en vitrine

    Le 5 mars dernier au Musée national de Yaoundé, Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) a touché du doigt le savoir-faire des femmes.

    Visite des stands du Minproff à l’esplanade du Musée National

    L’esplanade du Musée national de Yaoundé s’est muée en une foire-exposition le 5 mars 2024 à l’occasion de la 39ème édition de la Journée internationale des droits de la femme (JIF). Les différents stands érigés sur les lieux ont permis à la Minproff d’apprécier le dynamisme et l’ingéniosité des femmes. Elles ont présenté les activités qui leur génèrent du revenu au quotidien. Les secteurs sont divers : agriculture, élevage, pisciculture, cosmétique, agroalimentaire, artisanat, etc.

    Présente sur le site, Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) effectue une tournée dans les différents stands. Elle ne tarit pas d’éloges. « Nous sommes heureux de voir ce beau monde, et nous invitons le public à venir visiter cette foire-exposition qui montre à suffire l’ingéniosité de la femme camerounaise et africaine », déclare-t-elle.

    En outre, la (Minproff) salue les efforts des partenaires qui soutiennent les femmes dans l’auto-accomplissement. Parmi eux, le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), qui en collaboration avec l’Organisation africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) exposait des projets d’autonomisation économique par l’accès à l’innovation et à la propriété intellectuelle. L’objectif de cette exposition est de « promouvoir le capital humain et de mettre en relation des jeunes filles bien éduquées, qui ont du potentiel ou un savoir-faire avec des femmes qui font dans l’agrobusiness afin de trouver des solutions innovantes », explique Eugénie Awono, femme rurale. Par ailleurs, ajoute-t-elle, il est question que « toutes les femmes s’arriment aux nouvelles techniques et qu’elles travaillent en réseaux dans les différentes filières. Puisque l’UNFPA appuie les jeunes femmes qui respectent les normes en équipements », conclut Eugénie Awono, femme rurale.

    Olivier Mbessité

  • Mahamat Djibrine Souleyman, directeur général des Études, Finances et Relations internationales: d’une banque à une autre

    Mahamat Djibrine Souleyman, directeur général des Études, Finances et Relations internationales: d’une banque à une autre

    Spécialiste de l’analyse macroéconomique, Mahamat Djibrine Souleyman jouit d’une expertise dans la finance marché, l’administration publique et dans le métier de la banque.

    En amont de cette riche expérience, se trouve le parcours académique du Tchadien. Titulaire d’un Exécutive MBA obtenu à la IFG Executive Education, il obtient son Master degree en Econométrie et Économie quantitative (1996-2001). Il a par ailleurs passé la certification en Programmation monétaire, économie avec succès au Fonds monétaire internationale (Fmi) en 2009, puis son Master degree en Économie, gestion, mention Management, spécialité Finance, Économie en 2020.

    Et le ressortissant de l’un des pays de la sous-région Afrique centrale a su capitaliser toutes les connaissances acquises au cours de son parcours. Lequel lui a ouvert les portes de la haute administration de son pays le Tchad (Coordonnateur de la Cellule économique ; secrétaire général adjoint de la présidence de la République tchadienne, conseiller économique du président Tchadien…).

    L’expérience engrangée au cours de ce périple l’amène à l’institution de Bretton Woods où il a été administrateur suppléant, ainsi que celles de la Banque africaine de Développement (Bad). Dans cette dernière, le Tchadien a le mérite d’avoir piloté le Plan national de développement du Tchad à l’horizon 2025, indique tchadinfos.com. En 2016, il occupe le poste de directeur central du Système d’Informations de la Banque centrale, avant d’être nommé directeur du Système et Moyens de paiement de la même structure. En 2017, il est directeur central des Opérations financières à la Beac, pendant 8 ans.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation de la Beac : au cœur du système

    Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation de la Beac : au cœur du système

    Nanti d’un Diplôme d’études approfondies (DEA) en Droit des Affaires et Droit économique obtenu à l’Université de Paris II Panthéon Assas en France, Jean-Clary Otoumou est depuis le 17 mars 2023, le directeur de l’exploitation de la Beac. Il a été nommé au sortir de l’assemblée générale ordinaire des chefs d’États de la zone Cemac, en remplacement de Cédric Ondaye Ebauh, appelé à d’autres fonctions. Le choix porté sur sa personne a été davantage guidé par son expérience en ce qui concerne la banque centrale.

    Lire plus : Défis et enjeux : au-delà de la confiance

    Du haut de sa vingtaine d’années passées au sein de cette institution, l’ancien directeur de l’agence Beac de Franceville (mars 2009-mars 2013) a occupé le poste de deuxième directeur adjoint au Directeur national de la Beac Gabon (février 2008-mars 2009). La liste n’est pas exhaustive. S’il a autant marqué ses supérieurs à la fois dans son pays comme au sein de l’institution financière communautaire, c’est surtout parce que le gabonais a apporté une contribution importante dans la conduite de la réalisation des systèmes de paiement de Laso us -région (tel que de gros montants automatisés en temps réel (Sygma) et celui de compensation des paiements de masse (Systac). Sans oublier le système de paiement monétique (Smac/Omac) et celui de gestion des incidents de paiement CIP non réalisé à ce jour. Il est également un maillon important dans la conception du cadre juridique encadrant la Création, la Gestion et l’Exploitation des systèmes et moyens de paiement de la Cemac.

  • Blaise Eugène Nsom, directeur général du Contrôle général à la Beac : la loi avant tout

    Blaise Eugène Nsom, directeur général du Contrôle général à la Beac : la loi avant tout

    Tout comme ses pairs, le Camerounais a été désigné membre du gouvernement de la Beac le 17 mars dernier. La confiance placée à son égard par les chefs d’États de la sous-région Afrique centrale n’est pas uniquement liée à ses compétences, mais également à sa connaissance de l’écosystème Beac. Le compatriote de Paul Biya (président de la République du Cameroun) est bien introduit dans l’institution bancaire de la communauté depuis plusieurs années, comme en témoigne son parcours.

    Au départ, on ne prédisait pas une telle ascension à celui qui, entre 2005 et 2008, n’était qu’un haut fonctionnaire dans son pays [directeur général du Trésor, de la Coopération financière et monétaire au ministère des Finances du Cameroun, Cabinet civil de la présidence de la République, Premier ministère, ministère de la Santé publique). Celui qui a fini par intégrer la Beac va occuper les fonctions de responsable de l’audit interne au sein de la Banque centrale. Entre autres fonctions, il y a celui de directeur national de la Beac, directeur central en charge des Systèmes et moyens de payement, directeur central en charge des Investissements, du Patrimoine et de la Gestion des études et de la Stabilité financière de la Beac.

    Lire aussi : Défis et enjeux : au-delà de la confiance 

    Pour en arriver là, Blaise Eugène Nsom s’est donné les moyens nécessaires pour dompter la complexité qu’impose le système financier à divers niveaux. Ancien pensionnaire de l’École nationale de l’Administration et de la Magistrature (Enam), il est titulaire d’un Diplôme d’études approfondies (DEA) en analyse monétaire et Finance à l’Université de Poitier en France.

  • Miguel Engonga Obiang Eyang, secrétaire général de la Beac : le travailleur discret

    Miguel Engonga Obiang Eyang, secrétaire général de la Beac : le travailleur discret

    Le nouveau secrétaire général de la Banque des États de l’Afrique centrale était de ceux qui ont été adoubés le 1er mars dernier par Mays Mouissi, ministre Gabonais des Finances et des participations, président en exercice du Comité de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac). Il a été nommé le 17 mars dernier au sortir du sommet ordinaire des chefs d’États de la zone Cemac.

    Lire : Défis et enjeux : au-delà de la confiance

    Pour avoir occupé des postes de haute responsabilité dans son pays, Miguel Engonga Obiang Eyang est dans la sphère financière de la communauté sous-régionale depuis bon nombre d’années. Il a été ministre des Finances et du Budget de la Guinée. Par la même occasion, il siège à la présidence de l’Assemblée générale des Actionnaires de la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac). Il est vrai qu’il va apporter l’expérience qu’il a reçue au cours de son parcours, mais, il ne demeure pas moins que l’ancien argentier de la Guinée Équatoriale doit œuvrer dans la continuité de son prédécesseur. L’Équato-guinéen remplace le Gabonais, Désiré Guédon promu à la Banque africaine de Développement (Bad).

  • Michel Dzombala, Vice-gouverneur de la Beac :  exit la rumeur

    Michel Dzombala, Vice-gouverneur de la Beac : exit la rumeur

    Il y a plusieurs mois, des rumeurs l’annonçaient déjà au poste de Vice-gouverneur de la Beac. Confirmation faite le 17 mars 2023, à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire des chefs d’États de la zone Cemac. Michel Dzombala remplace à ce poste Dieudonné Evou Mekou, appelé à d’autres fonctions.

    C’est en 1989 que l’économiste chevronné rejoint l’institution monétaire sous-régionale à l’issu d’un stage entamé en 1988. Depuis lors, le compatriote de Denis Sassou Nguesso a occupé plusieurs postes de responsabilité. Notamment à l’agence de Pointe-Noire où il est chef de service comptabilité et Contrôle budgétaire et de chef du service Crédit, Portefeuille, études et balance des paiements, de 1990 à 1995. Il est par la suite affecté au service central de la Beac. Là-bas, il devient chef de service de la Prévision et du suivi du Budget (entre et 1996 à 2005). Il occupe plusieurs autres postes plus tard, avant d’être nommé responsable du secrétariat du Comité de politique monétaire de la Beac et du Comité de Stabilité financière de l’Afrique centrale. Il sera nommé Responsable  du secrétariat du Comité de politique monétaire de la Beac et du Comité  de stabilité financière de l’Afrique centrale par la suite. Plus tard, il obtient une promotion, avant d’être de nouveau nommé Directeur national.

     

    Lire plus : Défis et enjeux : au-delà de la confiance

    Né le 24 octobre 1962 à Gamboma, dans le département des Plateaux, il s’intéresse très tôt à l’économie. Après l’obtention de son baccalauréat technique (série Économie et Gestion), il obtient une licence en Science économiques, puis une maitrise (option Politiques économiques). Loin de s’arrêter à ce niveau, le Congolais poursuit ses études et glane le diplôme d’études approfondies (DEA) en Analyse de l’Économie monétaire, puis un Diplôme du Centre d’études financières, économiques et bancaire (CEFEB) de Marseille (France), un Diplôme d’études supérieure (DES) de l’Institut technique de banque (ITB) de Paris et enfin un Master en Finances.

    Avant d’être désigné au poste de Vice-gouverneur de la Beac, Michel Dzombala occupait le poste de secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).

  • Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Beac : la récompense au bout de la rigueur

    Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Beac : la récompense au bout de la rigueur

    Il est le tout premier Centrafricain à tenir les rênes de la Banque centrale des pays de la zone Cemac. Proposé par le président de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, sa candidature a été validée le 9 février dernier à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire des chefs d’État de la zone Cemac. Cette marque de confiance, il la doit non seulement aux statuts de la communauté, mais, également à ses compétences et surtout à sa longue expérience de 19 années au sein de l’institution financière sous-régionale.

    Il est l’un des profils atypiques de la nouvelle équipe dirigeante de la Beac.

    Le 25 mai 1974, Yvon Sana Bangui voit le jour à Bégoua, en Centrafrique. Son aventure commence à prendre forme lorsqu’il décroche son baccalauréat C au lycée Barthélémy Boganda à Bangui. Un succès qui lui ouvre les portes des universités marocaines, où il s’arrache une licence en Mathématiques appliquées et un DESA (diplôme d’études supérieures appliquées) d’informatique et télécommunications.

    Par la suite, il s’intéresse à l’économie dont il ne maitrise pas les rouages. Et pour palier cela, le Centrafricain s’inscrit à l’Université de Rennes I. Il en sortira nanti d’un Master en Économie et Gestion publique. Pourtant, le visionnaire ne s’arrête pas là. Il ira également s’inscrire à l’Université de Yaoundé II-Soa, au Cameroun, où il obtient un Master en Économie et Gestion.

    Carrière

    Au début de sa carrière, Yvon Sana Bangui est un ingénieur data ordinaire pour l’opérateur téléphonique Centrafrique Telecom Plus, puis Acell (Mouv Centrafrique). Dans le même temps, il dispense des cours aux apprenants de l’Office national de l’Informatique (Oni), et à ceux de l’Institut supérieur de Technologie (IST) de l’Université de Bangui. Sa rectitude morale fait échos et parvient jusqu’à Faustin Archange Touadera, recteur de l’époque.

    Lire également : Défis et enjeux : au-delà de la confiance

    Dès l’année 2005, il devient agent de direction supérieur auprès de la Beac basée à Yaoundé (Cameroun). En ce haut-lieu, la droiture du Centrafricain ne faiblit guère. Ce qui lui vaudra de bénéficier de la confiance de ses supérieurs. Tour à tour, il sera chef de département et chef du Centre d’Applications et de Compétences techniques au sein de la direction informatique et Télécommunications de la Beac. Douze ans après avoir intégré la Beac, il en devient directeur central, avant d’être directeur de l’Informatique et des Télécommunications, puis des Systèmes d’information.

    Le natif de Bégoua continue son ascension au sein de la Beac. Il devient directeur central de la Comptabilité, du Budget et du Contrôle de Gestion en 2021. Une fonction qui le fait rapporteur de la Commission générale du budget (CBG) de la Beac. Celui qui est désormais à la tête de la Beac et qui a été officiellement installé le 1er mars dernier remplace à ce poste, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli.

    Méthode

    À peine installé, le nouveau gouverneur a une idée sur la méthode de travail. « Je pense qu’il y a un travail à faire qui consiste à faire un état des lieux et d’adresser les pleins axes stratégiques avec lesquels nous devrons évoluer pour résoudre un certain nombre de défis… Il faut réajuster les visions, réajuster les programmes, réajuster les axes stratégiques et amorcer véritablement les réformes qui doivent qui doivent rendre résilientes notre zone Cemac » a déclaré Yvon Sana Bangui au sortir de son installation officielle le 1er mars dernier.

    JJOO

  • Défis et enjeux : au-delà de la confiance

    Défis et enjeux : au-delà de la confiance

    Officiellement installés dans leurs fonctions respectives, les membres du gouvernement de la Beac (Banque des États de l’Afrique centrale) devront faire face aux chocs exogènes et endogènes qui subissent les États de la sous-région.

    «Je déclare officiellement installé le gouvernement de la Banque centrale et ce faisant lui attribuer tous les pouvoirs !» Il a suffi que Mays Mouissi, président du Comité de l’Umac (Union monétaire de l’Afrique centrale) prononce ces mots pour arracher des salves d’applaudissement à l’assistance lors de la prise de fonction officielle du nouveau gouvernement de la Banque de la zone Cemac. C’était le 1 er mars dernier au Palais des Congrès de Yaoundé. L’événement qui présidait le ministre gabonais des Finances au côté duquel se découvrit Louis Paul Motaze du Cameroun et d’autres dont autorités celles des institutions communautaires de la sous-région a drainé du beau monde.

    En sa qualité d’autorité monétaire du Cameroun, siège de la Beac, Louis Paul Motaze n’a pris la parole que pour souhaiter la bienvenue aux invités et aux nouveaux locataires du siège de la Banque centrale. Il en a d’ailleurs profité pour rappeler le contexte de l’événement. «La cérémonie de ce jour fait suite aux décisions prises par les autorités de la Cemac, relativement à la nomination des membres du gouvernement de la Beac», at-il indiqué. En plus des félicitations qu’il leur adresse solennellement, le Minfi promet de toujours prêter une oreille attentive aux membres du gouvernement.

     

    Lire aussi : Beac : profils, enjeux et défis de la nouvelle équipe dirigeante

     

    Jeux et défis

    À sa suite, le dirigeant de l’Umac dépeint les enjeux et défis auxquels doit faire face la nouvelle équipe. «En dépit des avancées significatives réalisées, de nombreux défis restent à relever pour satisfaire des attentes multiformes. Comme vous le savez, la guerre en Ukraine, le conflit au Moyen-Orient, les problèmes sécuritaires dans certains pays de la sous-région et les effets du changement climatique ont des répercussions profondes sur les économies de la Cemac. L’impact de ces crises multiples se traduit notamment par la persistance des tensions inflationnistes qui fragilisent le pouvoir d’achat des populations… Dans cet environnement où nos pays sont exposés à des chocs extérieurs, il est essentiel de s’inscrire dans la continuité des actions entreprises en vue de consolider notre union monétaire et promouvoir un système monétaire solide, simple et propice à un développement durable et inclusif. Ainsi, les politiques et les réformes culturelles entreprises avec le soutien de nos partenaires techniques et financiers méritent d’être poursuivies de sorte à renforcer la résilience de la Cemac pour converger vers une prospérité partagée, adoptant le rayonnement économique et social à d’autres instances. communautaires» détaille le ministre Gabonais.

    Confiance

    En ce sens, Mays Mouissi sait que l’équipe dirigeante de la Beac est parée à toute éventualité. Il ne manque pas du marteler haut et fort. «Chers membres du gouvernement, vous avez les qualités requises pour relever ces défis, eu égard à vos profils, à vos parcours respectifs et à vos expériences professionnelles riches et variées. Vos qualités vous ont valorisé la confiance des plus hautes autorités de la Cemac qui, lors de leur sommet ordinaire du 17 mars 2023 et du sommet extraordinaire du 9 février 2024, ont porté leur choix sur vous», se réjouit-il.

    Toutefois, l’expertise ne suffit pas. C’est la raison pour laquelle, le patron du Comité de l’Umac a demandé aux membres du gouvernement de travailler en équipe. Par ailleurs, il les invite à «travailler sans relâche dans la cohésion, le strict respect des textes en vigueur, ainsi que des règles d’éthique et d’intégrité qui ont toujours caractérisé la banque centrale».

    De son côté, le président du Comité de l’Umac va pleinement jouer sa partition. D’ailleurs, il leur a promis un soutien indéfectible.

    Aux nouveaux responsables de la Beac, le ministre gabonais exige transparence et bonne gouvernance.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • BEAC: le nouveau gouvernement au travail

    BEAC: le nouveau gouvernement au travail

     

    Les six membres du nouveau gouvernement de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) ont officiellement pris fonction le 1er mars dernier à Yaoundé, capitale politique du Cameroun, siège de l’institution monétaire sous-régionale. Ils ont été installés à leurs postes respectifs, par Mays Mouissi, ministre gabonais de l’Économie et des Participations, par ailleurs, président du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac). Il s’agit, de Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Beac, Michel Dzombala, vice-gouverneur, Miguel Engonga Obam Eyang, secrétaire général, Blaise Eugène Nsom, directeur général du Contrôle général, Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’ Exploitation et Mahamat Djibrine, directeur général des Études, Finances et Relations internationales. Ils sont tous ressortissants des six pays de la sous-région Afrique centrale (Cameroun, République démocratique du Congo, Guinée Équatoriale, Centrafrique, Gabon et Tchad). Experts dans le domaine de la finance, ces hommes pétris d’expérience doivent travailler pour le bien de toute la communauté de la sous-région. C’est ce qui explique l’exécution avec maestria des hymnes spécifiques des six pays qui constituent cette communauté lors de leur investiture.

    Lire plus : Défis et enjeux : au-delà de la confiance

  • Lutte contre la corruption: le Minproff et la Conac scellent partenariat

    Lutte contre la corruption: le Minproff et la Conac scellent partenariat

    Les deux entités publiques ont signé une convention le 4 mars dernier à Yaoundé pour tordre le cou à la gangrène, en prélude à la 39ème édition de la Journée internationale des droits de la femme (JIF).

    Photo de famille à l’issue de la signature de la convention

    Aux encablures de la Journée internationale de la femme, le ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, est au front contre la corruption. Pour bien mener ce combat elle a signé une convention de partenariat avec le révérend Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), le 4 mars 2024. Celui-ci en présente les contours. «Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance au (Minproff) pour sa disponibilité, et pour la résolution prise de signer de cette convention entre son ministère et la Conac», fait-il savoir. Et de poursuivre : «C’est un signe très important parce que les femmes sont la plus importante couche en nombre dans notre pays selon les dernières statistiques. Et comme on le dit souvent trivialement, former un homme, c’est former une personne. En revanche former une femme, c’est former toute une nation. Et c’est dans ce sens que la Conac a trouvé nécessaire et très importante qu’une convention avec le  Minproff soit signée».

    Implication des femmes

    Selon les dires du président de la Conac, cette convention est signée parce qu’il faudrait «le concours de la femme pour lutter efficacement contre la corruption.  Cette lutte n’est pas seulement la répression, mais il est mieux aussi de procéder par la prévention et l’éducation, c’est à travers les associations des femmes que nous pouvons passer ces approches, étant donné que ce sont ces femmes qui sont les mères de la société, mère de la famille, et mère  de la nation, qui peuvent véhiculer l’éthique et la morale dont nous avons besoin pour éradiquer la corruption dans notre pays», laisse-t-il entendre.

    Approches efficaces

    Marie-Thérèse Abena Ondoa, après la signature de cette convention de partenariat en étale le fondement. «La famille est la base de la société, et lorsque le président de la Conac a convié à ce partenariat nous n’avons pas hésité. En tant que cellule de base de la société, si nous nous attaquons à la corruption, je pense que nous avons beaucoup de chance de l’éradiquer. L’approche se veut éducative à travers la sensibilisation au niveau des familles et de nombreuses associations. Et ces approches sont meilleures que la répression, parce qu’il est bien de prévenir et non d’attendre l’étape répressive», lâche-t-elle.

    Eu égard aux enjeux de la lutte anti-corruption,  la Minproff se dit disposée à intégrer le concept dans les «activités de routine» qu’elle organisera pour faire passer le message.

    Olivier Mbessité  

  • Revalorisation des salaires des fonctionnaires au Cameroun Mesure d’accompagnement en demi-teinte

    Revalorisation des salaires des fonctionnaires au Cameroun Mesure d’accompagnement en demi-teinte

    Ils trouvent insignifiants cette réévaluation des revenus mensuels qui ne couvrent pas tous les besoins existentiels, au regard de la cherté de la vie.

     

    Les agents et fonctionnaires de l’État déchantent de la revalorisation des salaires, au lendemain de la hausse du prix du carburant à la pompe. Car à la vérité la hausse du prix du carburant, suivie du tarif du transport urbain et interurbain, provoque ipso facto une inflation généralisée sur les denrées alimentaires de première nécessité. « La révision à la hausse des salaires de 5% n’a aucun effet sur la vie quotidienne des Camerounais au regard de la vie chère actuelle. Il est impossible de subvenir aux besoins de la famille, malgré cette revalorisation», fulmine Moise Manbeur, vétérinaire au ministère de l’Élevage, des Pêches et de l’Industrie animale (Minepia). Mbia Monefong Enoch, fonctionnaire nuance ses propos. Il reconnait d’emblée que « le fait de revaloriser les revenus mensuels des fonctionnaires est un acte salutaire, mais cela ne peut suffire à amortir le coût de la vie dans le quotidien des agents publics». Pour s’en convaincre, il fait des calculs. « Lorsqu’on fait le ratio entre l’augmentation du prix du carburant et la flambée des produits dans les marchés, le coût de transport et au regard de la dernière baisse des salaires dans les années 1993 de 50% et l’augment des salaires cette année de 5%, l’on se rend compte que le gap est trop faible. C’est juste parce que les Camerounais font preuve de résilience, sachant que les revendications ne mènent à rien qu’ils supportent la situation. Ils sont habitués à la vie dure», observe-t-il.

    Les bons de carburants

    Notre interlocuteur déplore le comportement de certaines autorités en charge des questions financières qui « tronquent parfois les données transmises au président de le République. Au regard des conditions actuelles, il aurait fallu une revalorisation des salaires de 30% et cela ne devrait empêcher en rien le remboursement de la dette extérieure », explique l’agent de la Fonction publique camerounaise. Pour cela, précise-t-il, « il suffit juste qu’on réduise le train de vie de l’État. Tenez par exemple, le volume de dotation en bons de carburant doit être réduit de 25% à 30% dans chaque ministère. Certaines missions fantaisistes effectuées à l’étranger méritent également une attention particulière parce qu’elles sont couteuses. Je pense que des niches pour une revalorisation substantielle des salaires au Cameroun de 30% à 50% ne manquent pas. Mais c’est un problème de volonté de certaines autorités qui ont pour dessein de plonger les Camerounais dans la misère», regrette Mbia Monefong Enoch, fonctionnaire

    Effets

    Les agents publics peinent, suffoquent sous le poids de la misère vu le quotidien qui devient de plus en plus difficile. Pour tenir le coup ils essaient de réduire les dépenses. « Au regard des revenus mensuels, lorsqu’on est père d’une famille de trois enfants, mariés ou en concubinage et qu’il faut payer le loyer d’un studio de 50 000 FCFA à Yaoundé, on est contraint de réduire les dépenses. Il y a par exemple l’argent dédié à son petit déjeuner qu’on doit déduire pour l’injecter dans le transport le transport des enfants qui doivent aller à l’école. Pour ce qui est de l’alimentation on est obligé de consommer du riz (vrac) on ne peut pas se permettre le luxe de consommer les féculents comme du plantain, du manioc, etc. On vit au jour le jour, comme on le dit trivialement», explique Moise Manbeur. Quant à Mbia Monefong Enoch, pour subvenir aux besoins existentiels, il fait recours à l’agriculture. « J’ai fait un hectare de manioc l’année dernière dans le Dja et Lobo (Région du Sud Cameroun)», confie-t-il.

    Olivier Mbessité

  • Mbankolo, Foumban, Bafoussam Aux oubliettes…

    Mbankolo, Foumban, Bafoussam Aux oubliettes…

    Après les éboulements de terrain survenus dans ces localités camerounaises, la mobilisation des autorités publiques et des organisations humanitaires est désormais ensablée.

     

    L’énergie déployée par l’État, la longue suite de débats télévisés et la pluie de commentaires déversée sur les réseaux sociaux à la suite de ces catastrophes semblent avoir disparu. Fin de la compassion ? Signe que tout est rentré dans l’ordre à Mbankolo ? Ni l’un ni l’autre. Les traces de l’éboulement restent présentes, tant dans les esprits que dans la vie quotidienne des sinistrés: riverains traumatisés, familles sans toit (ou, pour les plus « chanceuses », casées dans des demeures de fortune mises à disposition par les pouvoirs publics, sans eau ni électricité). Tous sont condamnés à vivre dans l’incertitude, avec la promesse de lendemains meilleurs.

     

    En fait, Mbankolo a tout simplement été oublié. De la même manière qu’ont été oubliés les glissements de terrains mortels survenus à Yaoundé en octobre et novembre 2022, ceux de Foumban (3 morts), en août 2021, et de Bafoussam (plus de 40 morts), en octobre 2019.

    L’existence d’habitats insalubres n’est pas méconnue des pouvoirs publics. Mais ces derniers s’accommodent d’une situation, pour diverses raisons – rapports de force, enjeux fonciers, volonté d’entretenir l’illusion d’une paix sociale, etc.

    Une approche de l’aménagement urbain qui procède d’un urbanisme de l’après-coup. Quand, après un drame, on découvre « soudainement » des constructions illégales, on organise des tournées administratives pour sensibiliser les populations sur le danger de leur construction (sans pour autant leur proposer une alternative durable), on établit des échelles de responsabilités: sanctions de fonctionnaires soupçonnés d’avoir délivré des titres fonciers sur des espaces non constructibles, dénonciation de la corruption qui entoure la délivrance des titres fonciers ou des permis de construire, accusations à l’encontre des populations « irresponsables » ou des autorités urbaines elles aussi « irresponsables », etc.

    Cet urbanisme de l’après-coup va généralement de pair avec une logique du ponctuel, en vertu de laquelle les pouvoirs publics camerounais envisagent des solutions « cosmétiques » à l’approche d’une visite diplomatique ou de l’accueil d’un événement international. On fait alors procéder au « déguerpissement » d’habitations et de commerces qui sont « illégalement » construits le long des grands axes, on demande aux habitants d’embellir les façades ou de sarcler les bordures de chaussée, comme ce fut le cas, en janvier 2022, lors de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et, en juillet de la même année, à l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron.

    Rappelons que ce glissement de terrain survenu à Mbankolo, dans la commune de Yaoundé II, a causé la mort de près de 30 personnes. Le drame a mobilisé le gouvernement, les autorités locales, les représentants de l’opposition, les internautes, et suscité beaucoup d’émoi et d’élans de solidarité. Ces derniers se sont cependant très vite épuisés.

  • Autoroute Douala-Yaoundé : la phase de déforestation en cours de téléchargement

    Autoroute Douala-Yaoundé : la phase de déforestation en cours de téléchargement

    Il ressort de cette concertation présidée  le mercredi 28 février 2024  par  Emmanuel Nganou Djoumessi (ministre des Travaux publics) que, l’entreprise China first Highway engineering corporation (CFHEC), partenaire de l’État du Cameroun dans l’exécution de ce projet qui va permettre  de partir de Bibodi à Douala, prépare les travaux de déforestation et d’aménagement des pistes d’accès, pour l’exécution des travaux. L’entreprise a indiqué avoir commencé la préparation sur le terrain pour l’acheminement de ses équipements.

    La concertation de ce jour s’est davantage appesantie sur l’examen de la proposition de CFHEC, le niveau de préparation du lancement des travaux et l’analyse du tracé entre autres. Il ressort de manière générale que la durée de vie prévue pour la chaussée de cette deuxième phase est de 20 ans, soit la même que durée que la phase I. S’agissant des éléments de coût, le maître d’ouvrage a instruit l’optimisation de choix techniques, susceptibles de tirer les coûts vers le bas. Suivant les dispositions du décret N° 2023/141 du 23 février 2023, le tracé  de cette 2ème phase doit passer par la localité de Yabassi pour s’achever  à Massoumbou, au point  d’intersection avec la voie de contournement  de la ville de Douala, sur un linéaire  de 139,15 Km. Les travaux de la voie de contournement n’étaient pas encore effectifs, une voie de raccordement d’environ 8 Km sera aménagée.  Il est également prévu un raccordement à Edéa et à Dibamba.

    Au terme de cette concertation, il a été instruit à l’entreprise d’élaborer son chronogramme de travaux et de faire parvenir sa proposition financière définitive.

    Source : Mintp

  • Gouvernance institutionnelle : la  Bdeac valide  son comité d’éthique et de déontologie

    Gouvernance institutionnelle : la Bdeac valide son comité d’éthique et de déontologie

    Désormais, le comité d’éthique et de déontologie de la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) constitue la plaque tournante de la nouvelle culture éthique de l’institution bancaire.  C’est  dans le cadre du renforcement de la gouvernance institutionnelle de la Bdeac, que cet  organe spécialisé  par les  plus hautes instances  de décision, a tenu sa réunion au siège  de la banque à Brazzaville, en RD Congo. Cette réunion, présidée par Patrick Kei Boguinard, administrateur représentant la Banque africaine de Développement (Bad), au sein du conseil d’administration de la Bdeac, était la toute première.  À l’ordre du jour, le comité a principalement examiné la question de l’incompatibilité éventuelle d’un administrateur indépendant avec ses nouvelles fonctions politiques dans son pays.  Afin de se hisser au niveau des standards élevés, la Bdeac, grâce à la tenue de cette première réunion, manifeste sa volonté de transformation et de  modernisation.

    À bien comprendre, c’est dans le cadre des réformes engagées sous le plan stratégique 2023-2027 « Azobé », que  la direction de la banque  a fait  adopter  par le conseil d’administration tenu le 19 décembre 2023 à Douala, le mandat et la désignation des membres dudit comité. Lequel était composé d’un administrateur représentant les actionnaires de la catégorie A, d’un administrateur représentant les actionnaires de la catégorie B et d’un actionnaire désigné par le conseil d’administration. La création de ce comité a été approuvée en 2018.  Et avait pour objectif principal de proposer au personnel, aux présidents, vice-président, aux administrateurs, des conseils d’experts sur les questions d’éthique, les dilemmes et les défis liés au travail. Ceci, afin d’éviter les conflits d’intérêts perçus ou potentiels dans l’exécution de leurs tâches et attributions.

    Diane Kenfack

  • Coopération bancaire : la Bdeac et la Boad main dans la main

    Coopération bancaire : la Bdeac et la Boad main dans la main

    Dieudonné Evou Mekou, président de la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) a reçu son homologue Serge Ekue, président de la Banque Ouest africaine de développement (Boad), le 23 février dernier pour une réunion de travail à Brazzaville, en République démocratique du Congo.  Cette visite de travail fait suite à celle effectuée par le président de la Bdeac auprès de son homologue de la Boad, il y a quelque temps de cela.  Ce qui permet de renforcer les liens entre les deux institutions bancaires. «Aujourd’hui marque une nouvelle fois une étape de raffermissement et de la dynamisation des relations de la Bdeac et la Boad. Cette visite de courtoisie s’inscrit en droite ligne des promesses que nous avions faites  et qui ont abouti  à de nombreux ateliers de travail  entre nos deux équipes respectives,  ainsi qu’à la signature  d’un mémorandum d’entente», a expliqué Dieudonné Evou Mekou, président de la Bdeac.

    Le président de la Boad  a  profité  de cette occasion pour saluer les réalisations de la Bdeac à Brazzaville.  « Je suis très admiratif de ce que le président, mon cher frère, a réalisé depuis qu’il a été nommé à la présidence. Je suis admiratif, je tiens à le dire, de la façon avec laquelle vous avez pensé exécuter le plan stratégique. Je sais le travail que le président effectue, notamment dans son ambition de faire monter la banque, qui est une mission difficile, contraignante, harassante. L’histoire retiendra que c’est sous sa présidence, que ses pas de géants, ses pas décisifs structurants ont été fait, et ça va permettre à la Bdeac  de s’ouvrir vers un monde encore plus large », va déclarer Serge Ekue.

    Diane Kenfack

  • Conférence des Chefs d’État de la Ceeac: proposition d’un budget de 50 milliards de FCFA pour le compte de l’année 2024

    Conférence des Chefs d’État de la Ceeac: proposition d’un budget de 50 milliards de FCFA pour le compte de l’année 2024

    50 milliards de FCFA, c’est le montant proposé et validé par le Comité technique spécialisé, Finance et Budget de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) pour le compte de l’année 2024.  La proposition s’inscrit dans le cadre des travaux préparatoires à la 24ème session de la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’institution régionale. Travaux tenus du 24 au 25 février 2024 au Palais de conférence de Sipopo, en Guinée Équatoriale. Après la cérémonie d’ouverture présidée par Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Ceeac, les délégués venus de tous les États membres ont analysé les documents et rapports liés au budget 2024.

    La proposition de ce montant fait suite aux difficultés et défis auxquels fait face la Commission.  D’où sa validation. «On a fait une réforme, il faut qu’elle puisse donner les résultats que les États ont recherché. Hors, si nous restons financièrement dans cette situation, nous n’allons pas évoluer», explique un délégué du Gabon. Aussi, « cette année, nous devons aller loin pour nous assurer que ces textes qui seront approuvés par les Chefs d’État sont bien  compris au niveau des institutions gouvernementales qui sont chargées de le mettre en émersion  et une bonne mobilisation de ces textes pour comprendre quels sont les enjeux. Et ça va demander beaucoup de ressources pour pouvoir mobiliser ses partenaires pour qu’on ne vienne pas deux ou trois années plus tard, disant que rien n’est fait», ajoute un délégué de la République démocratique du Congo (RDC).

    À cet effet, plusieurs recommandations ont été formulées et soumises à la Commission de la Ceeac pour une amélioration de son budget.

    Diane Kenfack

  • Inflation : le Cameroun reste au-dessus de la norme Cemac de 3%

    Inflation : le Cameroun reste au-dessus de la norme Cemac de 3%

    L’Institut national de la statistique (INS) porte à 7% le taux d’inflation au Cameroun, sur les neuf prochains mois.

     

    Le Cameroun devrait connaître une embellie de son taux d’inflation. Celui-ci devrait baisser de 7,2% à fin 2023 à 7% au courant de l’année 2024. Cette situation, peut-on supposer à l’analyse des perspectives de l’Institut national de la statistique, aurait pu être meilleure. Toutefois l’augmentation des prix du carburant à la pompe appliquée en février n’a pas permis une baisse considérable.

    «En tenant compte du réajustement de 15% des prix à la pompe à compter du 1er février 2024 et des incertitudes géopolitiques, particulièrement les tensions persistantes au Proche-Orient deux ans après le début du conflit russo-ukrainien, le taux d’inflation devrait se maintenir aux alentours de 7% en 2024», lit-on dans son Rapport d’analyse sur l’évolution de l’inflation en 2023 et perspectives 2024, rendu public le 13 février dernier. Suivant la même tangente, les prix à la consommation finale des ménages ont connu une baisse de 0,4% en janvier 2024.

    Les tensions inflationnistes ont repris droit de cité au Cameroun depuis 2021, après une longue période de stabilité entre 2009 et 2021. L’année dernière, la hausse des prix a atteint le pic de 7,4. Elle est successivement passée de 8,2% en février à 8,5% en mars, avant de chuter à 6,8% en octobre 2023. «Cette inflation découle de divers facteurs à la fois nationaux et internationaux: Au niveau national, la réduction des subventions sur les prix des hydrocarbures, les perturbations climatiques et les défis sécuritaires, en particulier dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont contribué à alimenter l’inflation. Au niveau international, les tensions liées au conflit russo-ukrainien, les séquelles de la pandémie du Covid-19, les fluctuations du FCFA par rapport au dollar américain et le développement du phénomène El Niño1», rappelle l’INS.

    Produits alimentaires

    L’inflation généralisée est ar ailleurs imputable à l’augmentation des prix des produits alimentaires (11,1%). L’INS y ajoute la hausse des coûts du transport routier (15%). Face à cela, et dans la logique de « réduire la dépendance extérieure du Cameroun», l’INS prescrit l’accélération des réformes structurelles consacrées par la Stratégie nationale de développement (SND30). Elle appelle par ailleurs à la restructuration et la modernisation de la Société nationale de raffinerie (Sonara). «Il est également nécessaire de poursuivre le développement des infrastructures routières et de communication afin de désenclaver les bassins de production de cultures vivrières ainsi que l’intensification des actions d’atténuation des impacts du changement climatique», poursuit l’Institut. L’INS encourage par ailleurs l’intensification de la lutte contre les contrôles sur les marchés, pour prévenir des dérives liées à l’augmentation des salaires.

    Louise Nsana

  • Normes ITIE : le Cameroun pèche par défaut de gouvernance

    Normes ITIE : le Cameroun pèche par défaut de gouvernance

     

    Le pays est de ce fait suspendu de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

    Le Cameroun a écopé jeudi 29 février 2024 d’une deuxième suspension provisoire de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) après celle de 2021. La raison de cette nouvelle méprise tient de son « faible respect » de l’exigence se rapportant à l’inclusion de la société civile dans le débat public sur le secteur extractif. « Le Conseil d’administration estime qu’il faut redynamiser l’engagement des parties prenantes dans le processus de l’ITIE, y compris le leadership du gouvernement au niveau opérationnel et l’établissement d’un environnement propice à la participation de la société civile à tous les aspects du processus de l’ITIE et au débat public sur la gouvernance des industries extractives », lit-on dans le rapport de l’évaluation. Grief est précisément porté au gouvernement d’avoir introduit au sein du groupe multipartite de la société civile, des personnes occupant des hautes responsabilités dans le gouvernement. Il lui est également reproché l’application de restrictions liées à la liberté d’expression et d’association. Le rôle attendu de la société civile est expliqué par la plateforme de représentation et de recevabilité de cette dernière. « Le critère N°5 des règles de l’ITIE qui stipule que la société civile participe activement à la conception, au suivi et à l’évaluation de ce processus et apporte sa contribution au débat public s’est étendu pour donner lieu en 2013 à un protocole sur la participation de la société civile au Groupe multipartite », rapporte-t-elle dans un communiqué rendu public vendredi dans le but de justifier cette défaillance. Au chapelet des raisons avancées, l’on note la survenue de la pandémie de Covid-19 et son impact sur l’évolution des activités de cette plateforme.

     

    Sursis

    La décision de suspension du Cameroun de l’initiative ITIE n’invalide pas les efforts consentis par le gouvernement camerounais pour améliorer la vulgarisation des données d’ordre pécuniaires. Notamment celles portant sur les recettes collectées auprès de certaines entreprises du secteur extractif, à l’instar de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), les coûts des entreprises pétrolières et gazières et sur les saisies d’or de contrebande. Une possibilité est ainsi offerte au pays de se rattraper dans l’optique de la prochaine validation à partir du 1er avril 2027. « S’il est estimé lors de la prochaine validation que le pays n’a pas accompli de progrès en matière d’engagement des parties prenantes, de transparence et de résultats et d’impact, il s’exposera à une radiation», martèle le Conseil d’administration de l’ITIE. Le Cameroun est ainsi attendu sur l’engagement des parties prenantes, l’octroi des licences et des contrats miniers, la répartition des revenus provenant des industries extractives, l’examen des résultats et de l’impact, entre autres.

    Louise Nsana

  • Le 8 mars est là…

    Le 8 mars est là…

    Cette année encore, le « Berceau de nos ancêtres » s’est montré fidèle à la commémoration de la Journée internationale de Femme (JIF). Inspiré par une analogie avec une époque qui est la nôtre, le thème de la 39e édition traite de mesures ou de politiques concrètes capables de résoudre des problèmes particuliers en rapport avec le quotidien de la gent féminine. «Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Le libellé a l’avantage de faire progresser la réflexion sur les remèdes qu’il convient d’apporter aux problèmes complexes des femmes. Et comme notre pays proclame son travail de promotion des femmes, on leur ouvre la porte ce 8 mars 2024. Courage, chère mademoiselle ou madame. Après ça, on ne pourra pas dire que l’on crée des obstacles à votre épanouissement. Et si obstacles il y a, regardez plutôt du côté de vos consœurs/congénères… toujours prêtes à commenter vos cernes, votre visage trop lisse, votre absence d’empathie, votre émotivité, votre prise de poids si disgracieuse, votre perte de poids suspecte, vos talons trop hauts, vos talons plats, votre maquillage, votre absence de maquillage, votre misère, votre fortune propre ou sale…

    En tout cas, le 8 mars est là. Avec ses airs de vitrine appétissante, cette journée se présente souvent chez nous comme le premier boulevard opposé à tout horizon de changement. C’est que, souvent, au milieu d’une multiplicité vertigineuse des manifestations, certaines femmes oublient de domestiquer leur sauvagerie. Bref, le 8 mars s’est érigé en justaucorps si rigoureux des choses que, débordant du champ de l’extériorité qui lui est dévolu, il procède à une véritable intrusion qui les altère au plus intime. Tout se passe alors comme si la vocation du 8 mars s’enraye, ou plutôt comme si, une fois le soleil levé, ce jour ne peut plus s’arrêter de signifier ivrogneries, érotisme, immodestie, indécence, bagarres et beaucoup d’autres grands et petits drames. Au final, le 8 mars se décline sur un éventail allant de sa version minimale, où célébrer équivaut à marquer un temps d’arrêt et réfléchir, à sa version maximale, où célébrer c’est ingurgiter plus d’alcool que d’habitude.

     

    Allons, ne faisons pas la fine bouche. Le 8 mars, le discours infini sur la méthode a définitivement supplanté la méditation. Voilà qui vient compliquer la chose. Car, il est souvent inutile d’essayer de faire comprendre que, de plus en plus, le 8 mars se déploie dans des scènes triviales, où le désordre apparaît dans toute son ampleur et sa démesure. À cette aune, la Femme camerounaise se met elle-même à l’écart. Elle refuse de faire la part des choses entre des exigences contradictoires voire inconciliables, parce que déchirée entre ses aspirations d’émancipation et la réalité captive des réjouissances. Elle a oublié qu’aucune identité ne peut se soustraire de la part d’idéal qui lui sert de souche, et ne peut être accessible si elle ne s’actualise pas dans des conduites ou des traits aisément repérables et reconnaissables.

    Or, chez nous, le soleil du 8 mars se lève dans la récidive de toutes les déviances. Tous les traitements entrepris contre cet état de choses s’avèrent être des précipités de ce qui a été dit antérieurement, et qui est malheureusement dissipé ou balayé par la marée inaltérable et continue de femmes vouées à la fête.

     

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Ramadan : les étudiants Tchadiens préparent le jeûne

    Ramadan : les étudiants Tchadiens préparent le jeûne

    Ils élaborent leurs plans pour gérer au mieux les jours difficiles du mois de sacrifice.

    À quelques jours du début du jeûne du mois de ramadan, la communauté estudiantine tchadienne de l’Institut universitaire Siantou et celle de l’Université catholique d’Afrique centrale (Ucac) mutualisent leurs forces, pour affronter le ramadan. Concrètement, ils comptent trouver un endroit où ils se retrouveront lors des ruptures de jeûnes. Dans une ambiance bonne enfant, les plans de batailles sont élaborés. Les uns et les autres sont appelés à contribuer soit financièrement, soit en nature et selon la convenance de chacun. Pour Djibril, c’est la solidarité oblige, ceux de leurs compatriotes n’ayant pas des moyens ne doivent pas se sentir lésés lors des festins. Et en moins d’une heure de débat, le volet de l’approvisionnement est bouclé. Mais une difficulté apparaît celle du lieu, la totalité de ces étudiants habitent les chambres. Cette situation complexe les amène à approcher Ali, un Nigérian propriétaire d’une cafétéria située juste en face de leur campus. L’accord de principe de ce dernier est un ouf d’assouplissement.

    Achat

    Dans un contexte de vie chère qui bat son plein, accentué par l’augmentation du prix du carburant à la pompe ils anticipent en matière d’approvisionnement pour ne pas être surpris. Pour ces étudiants, il faut une nutrition de qualité pour réaliser ce défi. Les achats doivent donc être faits rapidement. « Le marché est capricieux. Du jour au lendemain, les prix des produits peuvent augmenter », évoque Idriss. Pour un départ, ils achètent 3 sacs de farine de blé, 2 bidons d’huiles raffinées, 8 cartons de sucre et de la bouillie. Faris, doyen d’âge de cette communauté, s’engage à prendre la responsabilité de préparer le repas parce que, estime-t-il, ses frères seront fatigués en rentrant des cours. «Je vais m’occuper du repas, c’est le sacrifice que je peux faire pour vous. Mais j’aurais besoin de 2 ou 3 personnes, surtout quand il faudra descendre avec la nourriture », dit-il. Salim propose autre chose. «Tu ne vas pas préparer à chaque fois, les filles vont te suppléer pour le repas du matin», souligne l’étudiant. Sans poser de question Mahammat, prend la parole pour faire la répartition des jours de repas à ses sœurs. On peut donc dire que la communauté estudiantine tchadienne de l’Institut supérieur Siantou, associée à celle de l’Ucac, a fait un lien en avant pour la réussite du ramadan.

    André Gromyko Balla

  • Assistance humanitaire: nouvelle arrivée de 2300 Tchadiens au Cameroun

    Assistance humanitaire: nouvelle arrivée de 2300 Tchadiens au Cameroun

    Ils sont environ 238 ménages à avoir trouvé refuge au Cameroun entre le 20 et le 27 février 2024.

    Les déplacements des populations se poursuivent dans le Bassin du Lac Tchad

    Nouvelle vague de déplacements entre le Cameroun et le Tchad. 2306 personnes ont quitté la localité de Gamal-Tapalai, dans la préfecture tchadienne du Chari-Baguimi, pour trouver refuge à Mariam-Gamal, dans le département du Logone-Et-Chari (Extrême-Nord). « Selon les informations recueillies, depuis le mois d’avril 2023, les populations de la localité de Gamal-Tapalai au Tchad rencontrent des difficultés d’accès à leurs terres agricoles et d’habitation. C’est ainsi qu’au cours des mois de janvier et février 2024, les restrictions d’accès ont été mises en place avec la création des tranchées de deux mètres environ et présentant un risque pour les populations », renseigne la matrice de suivi des déplacements (DTM, février 2024) de l’organisation internationale des migrations (OIM).

    « Le HCR et partenaires ses évaluationont leurs besoins et une aide d’urgence sera accordée aux nouveaux arrivants du Tchad au Cameroun », a twitté Olivier Beer, représentant du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ce 29 2024 En attendant une évolution de la situation, l’OIM (Organisation internationale pour les Migrations) fait savoir que ces bénéficiaires de la protection internationale « résident actuellement sur un site d’urgence spontané en abris de fortune ». L’état des besoins recensés fait mention d’abris et d’articles ménagers, de vie et d’eau. Cette nouvelle vague d’arrivée porte à 4706 le nombre de ressortissants Tchadiens accueillis au Cameroun entre août 2023 et 2024. Il ya Moins d’un an, 2400 personnes fuyant des inondations dans les localités de Makaroua, Mouskon, Mirviding et Mala (Tchad) ont trouvé refuge à l’Extrême-Nord. Le Cameroun accueille 485 000 réfugiés en tout sur son territoire, du fait des crises d’ordre sécuritaire et climatologique qui paralysent la zone Bassin du Lac Tchad. Ces situations propres aux pays de la zone et au Cameroun comptent de ce fait 2 222 307 déplacés, dont 479 012 réfugiés, 9495 demandeurs d’asile et 1,75 millions de déplacés internes au 30 novembre 2023. Dans le même temps, le Tchad accueille 570 369 ressortissants des pays voisins. Principalement du Soudan, de la République centrafricaine, du Cameroun et du Nigeria.

     Louise Nsana

  • Marché de la ferraille à Yaoundé : dur comme fer dans la filière

    Marché de la ferraille à Yaoundé : dur comme fer dans la filière

    Passés maîtres dans la récupération et le recyclage de vieux objets, des ressortissants ouest-africains voient leurs activités contrariées par l’augmentation du prix du carburant à la pompe.

    Aperçu d’un dépôt de ferraille

    Ils sont Maliens, Burkinabés ou encore Nigérians. Au Cameroun, leur pays d’accueil, ils ont fait de la ferraille leur gagne-pain.  La filière se porte de plus en plus mal du fait de la récente augmentation du prix du carburant au Cameroun. «Cela a changé tous les programmes. Chez nous les ferrailleurs, nous avons beaucoup de difficultés par rapport au transport de la ferraille. Le pick-up de ferraille qu’on payait à 20 000 FCFA a augmenté à 25 000 FCFA », fait savoir Touré, chef de la communauté malienne. « Le coût du transport lié à l’augmentation du prix du carburant nous affecte beaucoup ; par contre nous n’avons pas augmenté le prix de la ferraille, les prix sont les mêmes», poursuit-il. Mohamed, ferrailleur entérine : « On a de la peine aujourd’hui à trouver le taxi pour transporter la ferraille. Jadis, avec 2000 FCFA ou 2500 FCFA on trouvait facilement le taxi, chose qui n’est plus aisée après l’augmentation du prix du carburant à la pompe. La même marchandise que le taxi portait à 2500 FCFA est passée à 4000 FCFA voire 5000 FCFA », explique le Burkinabé d’un air dépité.

     

    Coût

    Cependant, le prix de la ferraille « n’a pas augmenté, le prix est resté le même », fait-il savoir. Après le transport de la ferraille pour Tsinga (Yaoundé II) on procède au tri pour mettre les déchets de côté et le reste on évacue à Douala», explique-t-il. « Dans ce métier, ce sont les patrons des usines qui fixent les prix de la marchandise, ce n’est pas à notre niveau », fait savoir Touré. Les camions qui transportaient la ferraille à Douala à 200 000 FCFA nous coûtent 230 000 FCFA, donc les effets de l’augmentation du carburant et du gasoil se font ressentir. Les ferrailleurs se battent comme ils peuvent pour joindre les deux bouts », se lamente Touré. Pour ce qui est de l’augmentation du tarif du taxi, comme les Camerounais, il se résigne. « J’habite Nkolbisson (Yaoundé 7) j’ai pris le taxi j’ai donné 500 FCFA, on m’a remboursé 150 FCFA, j’ai voulu faire des problèmes, on m’a dit qu’il y a la note officielle du ministre du Commerce. Nous les ferrailleurs on fait avec et surtout les répercussions sur le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter», laisse-t-il entendre.

    Olivier Mbessité