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Nord-Ouest / Sud-Ouest : l’école reprend droit de cité

La proportion des écoles qui ouvrent les portes s’accumule pour se situer à 54% en 2023.

 

Le Bureau de coordination de l’action humanitaire des Nations unies (Ocha) a présenté ce 30 janvier 2024, la situation de l’éducation dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun fragilisées depuis le début de la crise anglophone en 2016. À l’analyse des données fournies par l’institution internationale, le phénomène de fermeture des écoles dans cette partie du pays connaît quelques régressions ; même si les statistiques restent fortes interpellateurs. 54%, des 6970 établissements enregistrés dans cette partie du pays, ont fonctionné en 2023. Ainsi donc, seules 2875 écoles restent fermées à ce jour. Ce qui représente un pourcentage de 41% dans les deux régions. Les scores les plus élevés en la matière restent concentrés dans le Bui (490), la Manyu (241), le Boyo (235), la Momo (255), le Ngo Ketunjia (218) et le Lebialem (107).

Ce rapport de situation vient appuyer les informations du président Paul Biya relatives à l’amélioration de la situation sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ce, d’autant plus que l’éducation s’est trouvée aux premières loges des services sociaux mis à mal par les partisans de la sécession armée. Cela s’est manifesté au plus fort de la crise anglophone par des attaques et destructions d’écoles, kidnapping d’élèves, représailles contre des enseignants… Les données de l’Ocha sur la paralysie de l’éducation dans ces deux régions laissent voir que moins de 51% des écoles y étaient non-fonctionnelles en 2021-2022. Un an plus tôt, seules 730 écoles primaires et 142 du secondaire étaient ouvertes sur les 3 127 recensées dans le Nord-ouest. Du côté du Sud-ouest, leur nombre était de 837 écoles primaires sur 2 195 autorisées et 89 établissements opérationnels secondaires sur 352. «Le nombre approximatif d’enfants touchés par la fermeture des écoles est désormais 246 354», souligne l’Ocha dans son rapport récent sur la situation. Ils étaient 700 000 environ en 2021.

La même institution a rendu public, courant janvier, des données liées à une baisse de l’intensité des combats entre séparatistes et forces gouvernementales en 2023. Elle a ainsi enregistré « une baisse de 59 % des incidents sécuritaires et une diminution de 64 % des décès».

LN

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