Mme Minette Libom Li Likeng, Minpostel : « Les camps de vacance tics sont un programme de vulgarisation des tics auprès de la jeunesse rurale et semi-urbaine »

Dans un entretien accordé au  poste national la Cameroon Radio and Télévision ( Crtv), le ministre des Postes et des Télécommunications (Minpostel) s’est réjouie de la sixième édition des camps de vacances tics tenue à Lolodorf pour appeler les jeunes au bon choix digital.

 

Mme le ministre des Potes et des Télécommunications, vous avez organisé le camp vacance Tic à Lolodord dans le département de l’Océan, qu’est-ce qu’on retient de cette sixième édition ?

Je voudrais tout d’abord rappeler que les camps de vacance  tic sont essentiellement un programme de vulgarisation des tics auprès de la jeunesse rurale et semi-urbaine. L’autre deuxième objectif est la promotion de l’usage responsable des tics afin que les jeunes s’approprient les possibilités offertes par ce secteur non sans en être imprégnés des enjeux dont certains sont aujourd’hui critiques. Et il s’agit également de conduire une sensibilisation autour des problématiques de cybercriminalité et de cybersecurité au moment où le gouvernement mène une campagne nationale pour la  promotion de  la cybersecurité.

L’étape de Lolodorf  marque la sixième édition consécutive de cette  activité des  camps  tic qui visent  à lutter contre la fracture numérique  entre grande ville et l’arrière-pays.  Et je peux rappeler   qu’il est question pour nous d’engager les jeunes dans une croisade en leur apportant les connaissances requises leur permettant non seulement d’utiliser les tics en toute sécurité et aussi devenir les internautes patriotes. C’est une manière pour le gouvernement de matérialiser les très hauts appels du Président de la République son Excellence Paul Biya qui vous vous souvenez dans ses multiples interpellations nous  demande non seulement de tirer le meilleur parti des opportunités offertes par les tics, mais aussi d’intensifier la sensibilisation. Cette année le thème était justement «  les jeunes mobilisés pour un sursaut patriotique dans l’utilisation des réseaux sociaux »

Est-ce que les objectifs que vous vous êtes fixés au début de cette campagne de la sixième édition  ont été atteints ?

Je peux dire qu’ils ont été largement atteints et même dépassés puisqu’il était question pour nous de sensibiliser les jeunes nous avons rassemblé près de 802 jeunes.  Toutes les composantes sociologiques y compris même les élèves pygmées scolarisés ils ont passé des vacances utiles.

Au cours de votre visite dans la région du Sud, vous avez présidé une rencontre avec  les jeunes sur la cybersecurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux.  A quelques  semaines de la rentrée scolaire qu’est ce qui a justifié une telle mobilisation autour de cette thématique ?

Nous avons effectivement tenu un atelier de sensibilisation avec les jeunes de la localité. C’était une sorte de causerie éducative interactive sur les problématiques liées à l’usage responsable des réseaux sociaux. Le contexte est marqué dans notre pays par la montée de la cybercriminalité, il ne passe des jours sans qu’on ne parle d’incitation à la révolte contre les institutions, les fakenews, les images obscènes. Les jeunes sont les plus présents dans les réseaux sociaux au Cameroun   et je peux vous rappeler que c’est près de 400500  utilisateurs recensés. Et cette activité se tient  en  période des vacances, coïncide avec les rentrées scolaires qui se pointent à l’horizon et quoi donc de plus normal de mobiliser  tous les acteurs et de les appeler à un engagement, élèves, collégiens, étudiants et autres pour qu’ils puissent désormais  barrer le chemin à la cybercriminalité et être de utilisateurs  citoyens des réseaux sociaux.

L’organisation de ces camps de vacances tic s’inscrit dans cette dynamique justement. Six éditions après quel est l’impact  que ces camps de vacances ont sur l’arrimage des jeunes aux  Technologies de l’Information et de la Communication ?

C’est près de 6000 jeunes des zones rurales péri urbaines toute composante sociétale prise en compte. Agée de 10 à 18 ans qui ont déjà été touchés par cette sensibilisation à l’usage citoyen des réseaux  sociaux. Nous avons fait des dons d’ordinateur et imprimantes. Du matériel informatique aux établissements scolaires à certaines institutions ainsi que près de 100 bourses pour cette édition. 600 bourses dans l’ensemble déjà  pour des formations offertes en partenariat avec l’Institut Africain de l’Informatique (IAI)  du Cameroun. Nous sommes pleinement engagés dans une bataille résolue contre l’illettrisme numérique  et contre les dévoiements des usages des tics.

Une fois ces jeunes formés madame le ministre  Minette Libom Li Likeng, comment faites-vous pour vous assurer que les connaissances transmises sont utilisées sur le terrain ?

A l’esprit former et sensibiliser c’est comme une tache d’huile, quand ils vont retourner dans leurs familles respectives ils vont en parler. Il y a près de 1000  à  chaque édition  nous sommes convaincus, puisque c’est un phénomène, on ne peut pas rester insensible dès qu’un jeune ouvre les yeux dans ce monde interconnecté et qu’on lui rappelle que c’est bien beau, mais il faut être prudent il s’agit pour nous de généraliser un processus qui a pour but principal d’obtenir une adhésion de tous et une coalition nationale pour la cybersecurité et combattre la cybercriminalité qui a ses effets pervers sur notre société. L’impact maintenant c’est au quotidien nous ne pouvons pas ni par un suivi particulier ni les enregistrer dans  une plateforme et surtout que le numérique va très vite. Et les besoins exprimés évoluent au fur et à mesure. Donc nous ne pouvons pas mesurer. Mais nous nous assurons d’une chose la réduction de la fracture numérique  et nous sensibilisons à l’usage responsable les  deux mis ensemble nous allons réussir la transition digitale au Cameroun.

Le camp des vacances tic qui a regroupé plus de 1000 jeunes s’est soldé par ce qu’on a appelé l’engagement des jeunes de Lolodorf, tout comme les jeunes de Bertoua l’année dernière  madame le ministre qui impulse ce concept , quel est l’objectif poursuivi ?

S’engager c’est s’impliquer  pour le triomphe d’une cause, c’est renoncer d’être passif, c’est refuser d’être un spectateur  distrait ou résigné. Il s’agit d’un message de mobilisation et de soutien aux efforts du  gouvernement dans la lutte contre la cybercriminalité et la promotion de la culture de la cybersecurité. Qui sont tout pour eux un engagement à être des relais auprès des communautés dans lesquelles ces jeunes vivent pour devenir ce que le chef de l’Etat a toujours prescrit à savoir devenir des internautes patriotes qui œuvrent  au développement et au rayonnement du Cameroun et non des followers passifs ou des relais  naïfs  et pourfendeurs de la république. Les jeunes à Lolodorf ont déclaré qu’ils allaient être des internautes patriotes, ils allaient promouvoir la paix dans leurs milieux de résidence, dans leurs  écoles. Quand ces jeunes ont pris cet engagement, je suis sûr que dans l’arrondissement de Lolodorf, dans les familles cela aura un impact. Nous sommes surs que les jeunes de Lolodorf sont montés dans le train,  dans l’espace sécurisé pour développer le numérique au Cameroun.

Quand vous vous retrouvez avec  vos petits-enfants,  petits fils et vos petites filles comment est-ce que vous les aidez personnellement à faire un usage responsable des réseaux sociaux ?

Je vais vers eux, je suis accessible, je leur explique les enjeux et leur demande de croire en eux. D’avoir confiance à ce que le gouvernement dit, et je vous assure qu’ils sont très réceptifs et ce que je fais personnellement c’est de leur dire que ce nous avons réalisé c’est par ce que nous autres avons été des internautes patriotes, c’est par ce que nous avons été ceux-là qui faisaient l’usage responsable des réseaux sociaux. J’essaie à travers mes collaborateurs, les  portes sont ouvertes pour ceux qui veulent aller  un peu plus loin à encourager la jeunesse. Et surtout que je crois qu’ils sont les mieux placés pour engager la transition digitale au Cameroun, puisqu’ils sont  nés à l’ère du numérique.

Propos recueillis par Olivier Mbessité sur le poste national la Crtv