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Lutte contre l’insécurité en Afrique centrale : Au front contre les armes fantômes

Une gamme d’initiatives sont prises à l’échelle sous-régionale avec l’objectif de résoudre la question des armes difficile à tracer.

Photo de famille au sortir de l’atélier.

Comme partout ailleurs, les armes «fantômes» prisées des criminels sont faciles à obtenir et difficiles à tracer. En vue d’un meilleur encadrement de ces outils de l’insécurité, des experts venus de neuf des onze pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont décidé d’agir sur ce front. Au cours d’un atelier sous-régional relatif à la collecte des données sur l’objectif de développement durable (ODD) 16.4.2 et l’application de l’instrument international de traçage (IIT) des armes légères et de petits calibres (ALPC) en Afrique centrale ouvert le 29 juin 2021 à Yaoundé. Rassemblés grâce au bureau des Affaires du Désarmement des Nations unies (UNODA), ils ont renforcé leurs capacités dans le domaine de la gestion statistique des informations relatives à la lutte contre les ALPC dans la sous-région.

Intervenant au moment où la plupart de ces pays sont engagés dans l’implémentation de la Convention de Kinshasa, notamment à travers la mise sur pied des Commissions nationales de lutte contre les ALPC (COMNAT-ALPC), la rencontre a donné des prolongements au 33e Sommet de l’Union africaine (UA) tenu à Addis-Abeba (Éthiopie) du 9 au 10 février 2020 sous le thème «Faire taire les armes: créer des conditions propices au développement de l’Afrique». Selon une source ayant pris part aux travaux de Yaoundé, «il s’agissait donc de redynamiser la volonté politique collective des États membres de la CEEAC d’aller de l’avant et de faire taire les armes fantômes en Afrique centrale. Car l’un des problèmes majeurs auquel nous sommes confrontés est que nous ignorons où, quand et comment des armes fabriquées légalement sont détournées et introduites sur le marché clandestin».

Concrètement
À en croire notre source, les experts ont élaboré des initiatives. «Premièrement, si une arme a été utilisée pour commettre une infraction, ou si l’on découvre qu’elle est détenue de manière illégale ou non autorisée par une personne ou un groupe, les autorités compétentes seront vivement incitées à tracer l’arme dans le cadre de leur enquête afin de retrouver les personnes impliquées et – si l’arme a été fournie illégalement – d’identifier, de poursuivre ou de mettre un terme aux activités des personnes impliquées dans le trafic». «Deuxièmement, indique notre interlocuteur, si des armes illicites ou non autorisées sont saisies ou découvertes, les autorités compétentes chercheront probablement à tracer ces armes illicites dans le but de démasquer et de suivre les agissements de filières d’approvisionnement, d’identifier d’éventuels trafiquants et de déterminer à quel moment les armes ont été détournées de leur usage légal, ce qui leur permettra d’intervenir pour éviter de nouvelles livraisons d’armes illicites».

 

Ongoung Zong Bella

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